À la fin des années 1980, le réalisateur John McTiernan s'impose comme le réalisateur phare du genre action. En enchaînant Predator, Piège de cristal et À la poursuite d'Octobre rouge, il dépoussière le genre et réinvente complètement le héros hollywoodien.
Au début des années 90, le metteur en scène est au sommet de sa gloire. Il se prépare à tourner un nouveau film avec Arnold Schwarzenegger : Last Action Hero ! Les deux hommes se réunissent à nouveau après Predator et le projet s'annonce très excitant sur le papier, mélangeant comédie et action.
Schwarzy est à l'époque le roi du box-office, surtout après le triomphe de Terminator 2 et Total Recall. Sa réunion avec McTiernan promet donc du très lourd ! Pour rappel, Last Action Hero suit Danny Madigan, un ado qui reçoit un ticket de cinéma magique lui permettant d'entrer dans l'univers de son héros préféré : Jack Slater.
Ensemble, ils affrontent force danger et triomphent toujours. Mais les choses se compliquent lorsque des personnes mal intentionnées s'emparent du billet magique et gagnent New York, ou le crime paie encore plus qu'au cinéma.
Un pastiche du film d'action
Ce pitch très séduisant est prétexte pour McTiernan et Schwarzy de se moquer de tous les clichés du film d'action, tout en offrant un spectacle bourré d'adrénaline. Avec le cinéaste de Piège de cristal à la baguette et le héros de Terminator 2 en rôle principal, le film ne pouvait qu’être un succès.
Malheureusement, le film sera un échec retentissant, plombé par les exigences du studio, entrant en conflit ouvert avec le réalisateur. De plus, la production a fait la monumentale erreur de sortir le film le 18 juin 1993 aux USA, soit une semaine après Jurassic Park. Résultat ? Last Action Hero s'est littéralement fait croquer par les dinos de Steven Spielberg.
Toutefois, le long-métrage connaîtra une seconde jeunesse en vidéo et deviendra culte au fil du temps. Bourré de punchlines cinglantes, de séquences d'action dantesques et de références cinématographiques, Last Action Hero est une véritable mine d'or pour les amateurs du genre.
Des références à foison
Par exemple, si vous ouvrez bien les yeux à 32 minutes et 27 secondes, vous allez apercevoir deux personnages très familiers ! Tout d'abord, c'est Catherine Tramell, la tueuse au pic à glace de Basic Instinct, qui fait son apparition devant le commissariat où se rendent Danny et Jack Slater. Interprétée par Sharon Stone, elle s'allume une cigarette avant de reprendre sa route.
Déconcerté, le jeune homme, qui est entré dans l'univers du film de son héros, découvre avec stupeur ce monde étonnant. La seconde d'après, un autre personnage emblématique de la pop culture croise son chemin, le bousculant au passage.
Danny, stupéfait, reconnaît immédiatement un des plus grands méchants de l'Histoire du cinéma : le T-1000 de Terminator 2. Campé par Robert Patrick, avec son regard bleu acier et sa détermination, le robot en poly-alliage mimétique trace tout droit, sans doute toujours à la recherche de John Connor.
Ainsi, en quelques secondes très fugaces, John McTiernan rend hommage à deux oeuvres emblématiques des années 90, Basic Instinct (1992) et Terminator 2 (1991). Cependant, il ne s'est pas contenté de cela, ponctuant le film de nombreuses autres références, parodiant le genre action avec une auto-dérision peu commune, notamment sous l'impulsion d'un Schwarzenegger s'amusant comme un petit fou.
Si vous souhaitez vous amuser à repérer ces petits détails cachés, Last Action Hero est disponible sur les plateformes Netflix et Max.