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    L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot
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    Theo
    Theo

    19 abonnés 898 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2024
    "L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot", réalisé par Serge Bromberg et Ruxandra Medrea, est un documentaire fascinant et complexe, dévoilant le projet inachevé de Clouzot avec une précision et une profondeur remarquables. Le film alterne habilement entre les scènes originales de Clouzot et les interviews des participants, créant un récit captivant qui ne manque pas d'émouvoir. La performance de Romy Schneider, capturée dans des extraits d'archives, est envoûtante, traduisant une vulnérabilité et une intensité rarement observées à l'écran.

    Ce documentaire brille également par son exploration des techniques cinématographiques avant-gardistes de Clouzot. L'utilisation audacieuse de la couleur et des effets visuels, particulièrement en avance sur son temps, offre une fenêtre sur ce qui aurait pu être une révolution dans le monde du cinéma. C'est un témoignage de l'ambition et de la vision artistique de Clouzot, et le documentaire lui rend un hommage mérité.

    Cependant, le film souffre de certaines longueurs et d'un manque de contexte pour les spectateurs non familiers avec le travail de Clouzot. Bien que les séquences reconstituées soient impressionnantes, elles peuvent parfois sembler déconnectées du récit principal, créant un léger déséquilibre dans la narration. De plus, bien que la musique de Bruno Alexiu soit efficace, elle ne marque pas autant qu'elle le pourrait, restant plutôt dans l'ombre des images puissantes qu'elle accompagne.

    En dépit de ces faiblesses, "L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot" est un documentaire riche et nuancé, offrant une perspective unique sur l'un des plus grands mystères du cinéma français. Il ne s'agit pas seulement d'un aperçu de ce qui aurait pu être, mais aussi d'une réflexion sur la nature de l'art, de la création et de l'obsession. Un incontournable pour les amateurs de cinéma et ceux intéressés par l'histoire du cinéma français.

    Comparativement à "L'enfer" de Claude Chabrol, ce documentaire se distingue par son approche méticuleuse et son contenu historique unique, tout en partageant une certaine complexité thématique et une profondeur émotionnelle.
    Orno13
    Orno13

    14 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2023
    L enfer fût malheureusement un film inachevé,ce projet etait initié par l l'illustre scénariste henri Georges clouzot.
    L histoire d un couple ,propriétaire d un hôtel sur la côte tout devait être idyllique mais le mari qui devait être interprété par serge reggiani est d une jalousie maladive a tel point qu il en devient fou.sa femme (romy schneider) doit se protéger de cet homme qui bascule de jour en jour dans la folie.
    Comme l indique le titre du film le tournage a été infernale selon les témoignages de l equipe du film et.les techniciens.
    Ce documentaire est très intéressant et nous raconte les coulisses et les multiples raisons de l abandon du film.
    Apres le visionnage j aurais tellement aimé que ce film soit abouti étant un fervent admirateur de ce cinéaste.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2021
    En 1964, Henri-Georges Clouzot commence le tournage de son film au budget illimité avec Romy Schneider en tête d’affiche. Le film était si cher que le réalisateur travaille au minimum seize heures par jour avec deux équipes par jour. Le film était censé décrire la jalousie dévorante d’un homme de sa femme, si bien qu’il l’attachera à un lit et la soumettra à la torture. Mais le tournage ne pourra se terminer. Sous la pression, Clouzot fera un infarctus. Le réalisateur Claude Chabrol reprendra le scénario en 1994. En 2009, Serge Bromberg et Ruxandra Medrea auront l’idée de réaliser un documentaire à partir des archives de Clouzot. Plus qu’un documentaire, “L’enfer d’Henri-Georges Clouzot” nous permet de découvrir les fragments de ce long-métrage au tournage interminable. Pour bien comprendre l’histoire, Bérénice Bejo et Jacques Gamblin récitent certaines scènes non tournées. Quarante-cinq ans après le tournage de “L’enfer”, Bromberg et Medrea signent un précieux documentaire sur un film avant-gardiste que nous ne verrons jamais.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    blacktide
    blacktide

    60 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2017
    Il est des films dont la perfection ne saurait exister autrement que dans leur absence. A l’image de ces œuvres qui chaque année s’attendent le cœur lourd d’impatience, comme un messie chantant le paradis d’une terre promise. Un Paradis qui une fois s’offre à nous ne peut que s’évertuer à décevoir. Car l'impatience et le regret ne servent à rien : ils augmentent les chagrins, et en créent de nouveaux. D’autant plus lorsque la tentation par l’imagination avait su créer quelque chose de beaucoup plus grand : puisqu’à force de bouffer chaque image, de fantasmer chaque morceau de pellicule, de se sustenter d’un casting, d’un réalisateur, d’un synopsis…, toute perception s’en trouve biaisée par une sorte de fantasme créateur.

    Imaginer l’œuvre en se l’appropriant, en la déformant au gré de nos envies, sans jamais en dénaturer le sens puisque celle-ci n’est qu’inexistence. Ou plutôt, sa réalité se limiterait seulement à ce minimalisme d’informations et d’aperçus qui suffisent à émoustiller notre intérêt à un niveau de création (in)consciente. Car tout créateur est intrinsèquement spectateur de son œuvre, à la différence que le « bâtisseur » a su concrétiser sa vision. Une vision qui souvent le dépasse, et qu’il faut savoir contrôler ou exploiter complètement. L’échec du tournage de l’Enfer tiendrait donc principalement à l’incroyable liberté qu’avait Clouzot sur son film (renforcée par ce budget illimitée). Une liberté qui s’est rapidement transformée en un désir (d’)inachevé. Car L’enfer, c’est une œuvre qui n’en a jamais vraiment été une, une frustration de chaque instant où le fantôme de l’absence se mêle à l’âme malade d’un architecte de l’Image obsédé par la perfection.

    Une œuvre parfaite car elle n’existe pas. Une inexistence d’autant plus ironique que Clouzot se donnait corps et âme à la création du chef d’œuvre ultime. Et, en cela, le documentaire retranscrit particulièrement bien les obsessions du cinéaste, en cherchant à conter au-delà de tout didactisme, le drame que constitue L’Enfer : « L’histoire commence, et elle commence mal » nous annonce même Serge Bromberg. Une mise en équation de la jalousie où Clouzot se perd dans sa folie des grandeurs, entre remise en question constante de son travail et impasse mégalomaniaque. Toute la démarche des auteurs s’incarne donc dans le conflit, cette tentative de réflexion sur le repli et les limites d’un cinéaste ayant perdu toute efficacité créative (comme le montrait la minutie d’un Quai des Orfèvres ou du Salaire de la Peur) pour vendre son âme à son diable intérieur. Un film qui le tuera, bien des années plus tard, lorsque le destin jeta son dévolu sur un air de la damnation de Faust : toujours assez caustique de dire qu’il en est mort de l’Enfer.

    D’expérimentations visionnaires en acharnement maladif (sur son équipe comme sur ses acteurs, ce qui causera le départ de Serge Reggiani), du présent à l’irréel, du film rêve au film concret, la frontière est souvent mince. Le documentaire en trace le basculement progressif de Clouzot dans la propre déraison de son personnage : devenu Marcel, il en est réduit à souffrir de la démence de sa création. A la psychose du réel, en noir et blanc, s’invitent les délires psychédéliques d’une jalousie en illusions. Une volonté totale de confrontation, de casser les codes plastiques en cherchant la véritable substance des sentiments dans l’art cinétique. Comme le souhait de Clouzot de prendre le dessus sur son époque en insérant une fantaisie outrancièrement poétique, aussi bien au niveau sonore que visuel, dans un réel en mutation. Mais au-delà de cette recherche esthétique proche de la schizophrénie, la véritable force de ces Images est de révéler le cinéaste obsessionnel qui sommeille en nous : s’attribuer les obsessions d’un Autre, et s’évertuer à aller jusqu’au bout de celles-ci.

    Et du désir et du rêve de l’inachevé dans la destruction, L’Enfer est une non-œuvre caractérisée par son irrésolue transcription. Une soif de vacillement conférant aux rushes et aux multiples échantillons, une dimension quasi mystique, transcendant tout sentiment d’amertume en une obsédante fascination pour le fabuleux. Donner corps à des morceaux de rêves pour renforcer le manque à l’égard de l’édifice global en somme. Et au milieu de chaque morceau de pellicule s’illumine Romy Schneider, joyau parmi les joyaux, dont le seul sourire et le simple déhanché sur l’eau (magnifique ralenti de ski nautique) suffisent à nous faire incarner la jalousie de Marcel. Un regard amoureux, halluciné, émerveillé, par autant de magnétisme que de dévouement à son cinéaste. S’offrir tout entière à la caméra.

    De ces extraits aussi ensorcelants que bouleversants, seuls le regret et la mélancolie subsistent. Sortir de la salle le cœur fragmenté de ces Images d’idéaux, là où toute perfection peut se voir comme la cause de l’échec et de la réussite du film. Chaque plan respire l’audace, entre bains déchirés de lumières et inversion de couleurs, entre verre invisible et projection de passions. Le documentaire se veut exploiter graduellement ce sentiment de maîtrise esthétique nouée au sentiment que tout est sur le point d’échapper à Clouzot, à commencer par sa propre rationalité. Une échappée définitive, car même s’il tentera d’assouvir ses pulsions plastiques dans La Prisonnière, Clouzot restera perdu dans les méandres de son Enfer. A tout jamais une histoire d’ambitions…

    Au final, voir L’Enfer, c’est un peu comme rêver de ce bouquin parfait, se réveiller brusquement, et en oublier la substance pour que seules quelques bribes de perfection subsistent à la frustration de l’oubli. Une éternelle illusion de cinéphile, à l’aura vaporeuse qui s’efface progressivement du regard, un peu comme une Romy qui s’éloigne, disparaît dans le noir de l’écran, à l’ombre d’un film qui n’aura jamais existé autrement qu’à travers nos fantasmes.

    Désir(é)(e)…
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2017
    César du meilleur documentaire en 2010, L'enfer d'Henri-Georges Clouzot revient sur le tournage chaotique d'un film inachevé du grand cinéaste français, avec Romy Schneider et Serge Reggiani dans les rôles principaux. Histoire d'une jalousie maladive tournant à la névrose, ce projet de long-métrage ambitionnait de révolutionner le langage cinématographique, notamment à travers des innovations importantes sur le son et sur les couleurs. Les images inédites de rushes de 1964 dévoilées ici nous donnent clairement le sentiment que L'enfer aurait pu être un chef-d'œuvre absolu. Instructif.
    pierrre s.
    pierrre s.

    441 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2017
    Quel dommage de découvrir ces images seulement aujourd'hui et sous la forme d'un documentaire. Car à la vue de celles-ci on se dit que si Clouzot avait mené son projet à terme, il aurait à coup sûr bousculer, peut-être même changé à tout jamais, le cinéma français! Mais le réalisateur du Quai des Orfèvres, en avait-il vraiment les moyens? N'a t'il pas laissé mourir son projet, finalement trop ambitieux? Tant de questions si peu de réponses, juste des regrets..
    7eme critique
    7eme critique

    540 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mai 2017
    Images du film, interviews, reconstitutions, "L'enfer d'Henri-Georges Clouzot" est un documentaire passionnant sur le chef d’œuvre avorté d'un cinéaste de génie. Ce metteur en scène avant-gardiste, était sur le point d'offrir une nouvelle facette au cinéma (facette qui finira par voir le jour bien des années plus tard). En découvrant ce film, on croirait assister aux références de cinéastes comme David Lynch, Nicolas Winding Refn ou encore Gaspar Noé par moments, vous l'aurez compris, Henri-Georges Clouzot était clairement en avance sur son temps en mêlant cet art cinétique à son cinéma. Le scénario est de qualité, les acteurs aussi (Romy Schneider éblouissante), l’esthétique du film est remarquable, les plans sont soignés (le viaduc de Garabit de Gustave Eiffel et le lac artificiel en toile de fond), la musique et le travail sur les sons ainsi que ces scènes psychédéliques d'un nouveau genre livreront une expérience hors du commun, tout était présent et bien pensé pour faire de ce film un véritable chef d’œuvre du cinéma. Mais voilà, après le départ prématuré de l'acteur principal Serge Reggiani ne supportant plus le caractère du cinéaste et l'ambiance de travail, le film prit un sacré coup avant de s'éteindre définitivement suite à l'infarctus d'Henri-Georges Clouzot. Créatif, original, minutieux, ce travail de ce perfectionniste du septième art surprend admirablement pour l'époque (1964). Qu'est ce que l'on aurait aimé découvrir le produit fini !
    Jérémy J
    Jérémy J

    30 abonnés 653 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2016
    Un documentaire plutôt simpliste mais très intéressant surtout pour l'histoire d'un film qui aurait pu être vraiment très avant-gardiste .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 juillet 2014
    Passionant et parfaitement ponctué par les éclairantes interventions des personnes de l'équipe technique de l'époque, ce documentaire sur ce film maudit nous captive de bout en bout.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    400 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mars 2014
    Un excellent documentaire sur la genèse du projet extrêmement ambitieux de Henri-Georges Clouzot "L'Enfer", film expérimental, en 1964. Un témoignage fascinant et extrêmement intéressant d'une œuvre inachevée qui aurait pu marquer à jamais l'histoire du cinéma tellement il semblait novateur. On y découvre des bouts d'essais absolument extraordinaires visuellement, d'un avant-gardisme révolutionnaire, les plans psychédéliques de Romy Schneider m'ont mît une énorme claque. Personnellement j'ai appris beaucoup de choses sur Clouzot, un réalisateur que je ne connaissais que très peu, sa passion, son perfectionnisme, sa névrose, son génie. Le fait de jouer les scènes non tournées par des acteurs (Berenice Bejo et Jacques Gamblin) est un excellente idée et permet de recontextualiser le tournage et imager la narration. Les témoignages sont de qualité (avec notamment celui de Costa-
    Gavras) et le montage du documentaire est très réussi. A ne surtout pas louper.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    Romy... Quelle beauté ! Dommage que ce film (légèrement psychédélique) n'ait jamais vu le jour.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 janvier 2013
    Magnifique documentaire qui présente le fabuleux travail de recherche et d'innovation sur l'image que le réalisateur avait entrepris pour ce film qui, trois fois hélas, restera inachevé. A l'instar des acteurs choisis par clouzot, on ne ressort pas indemne de ce documentaire.
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2013
    1/3 d'images de Clouzot passionnantes, 2/3 d'interviews et images inutiles. C'est raté.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 août 2012
    Tout simplement génial, d'un modernisme époustouflant, dommage que Clouzot ne soit pas allé au bout de sa folie et laisse ce film inachevé..Il faut dire que le tournage devenait un enfer ;) pour l'équipe et Reggiani à bout de nerf et de force a déserté le plateau .Tiré de son expérience personnel , le réalisateur décrit la montée d'une psychose née de la jalousie qu'éprouve un homme pour sa femme chaque fois qu'elle part seule...C'est un cinéma "recherche", visions psychédéliques et très osées pour les 60, illustrant cette femme fantasmée, bande son répétitive et lancinante, de la voix intérieur du pauvre diable se débattant avec son inconscient "j'suis pas fou, non , j'suis pas fou...! Les cinéphiles adoreront ce docu d'un chef d’œuvre inachevé sur la folie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 juillet 2012
    Un documentaire passionnant sur le tournage infernal d'un film. On découvre l'envers du décor du film inachevé L'Enfer (que j'aurai aimé voir), la folie des grandeurs et la création artistiques sont mise en avant par ce document. Énormément d'images d'archives et de séquences et autres rush qui sont d'ailleurs superbes. Les petites scènes rejouées par Bérénice Béjo et Jacques Gamblin sont très réussies selon moi.
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