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Un visiteur
4,0
Publiée le 5 mars 2010
Atmosphère étrange, acteurs sublimes, metteur en scène border line... Un cocktail réussi qui instille le malaise appuyé par des images muettes et l'univers psychédélique inventé pour l'occasion. A voir sans faute.
Un documentaire très bien réalisé sur le tournage du film "L'Enfer" d'Henri-Georges Clouzot. Serge Bromberg a récupéré des kilomèters de péllicules sans atmopshère sonore et a recueilli des témoignages de participants au tournage pour nous replonger dans ce véritable enfer ! Un tournage qui n'en finit pas, des scènes répétées dix mille fois, plein d'effets spéciaux qui valent le détour autour de la radieuse Romy Schneider. Pourtant tout avait l'air réunit pour que Clouzot puisse nous faire le chef d'oeuvre attendu : un décor de rêve, des acteurs au meilleur de leur forme, un budget quasi-illimité... Tout était trop beau.
Il aura fallu attendre 45 ans avant de voir enfin les fantastiques images de "L’Enfer", le film inachevé d’Henri-Georges Clouzot. Par un fait extraordinaire, il y a quelques années, Serge Bromberg retrouve toutes les bobines des essais puis des quinze jours de tournage du film, et s’associe à Ruxandra Medrea pour en faire un documentaire, afin de nous les faire partager. Pour un fan de Romy Schneider comme moi, c’est un pur instant de bonheur. 27 ans après sa disparition, c’est LE cadeau que l’on n’attendait plus.
En 1964, Romy à 26 ans, éclatante de beauté, rayonnante de jeunesse, elle incarne dans ce drame une femme soupçonnée d’adultère par un mari à la jalousie maladive (Serge Reggiani). L’histoire est simple, le peu d’images du tournage, à présent montées avec ingéniosité aux essais, suffisent. Manque juste la bande son (perdue à jamais !) avec l’accent inimitable de l’actrice. Restent ces longs plans sublimes que Clouzot a tourné d’une actrice qui, manifestement, l’hypnotisait, l’obsédait au point, sans doute, de s’en être fait vampiriser. Derrière cette fascination dominante, il y a le réalisateur de génie. En témoigne cette scène où Romy est filmée de face, depuis un bateau, faisant une courbe en skis nautiques, avec en arrière-plan, Serge Reggiani courant au dessus d’un barrage, la suivant du regard…
Nul doute que ce film, à qui Columbia avait attribué un budget illimité, aurait pu atteindre le but que voulait son réalisateur, REINVENTER LE CINEMA.
Le réalisateur - que j'ai rencontré lors d'une projection en sa présence - parvient à bâtir autour de ce non-film un épais mystère. Les images bariolées et étourdissantes qui auraient dû simuler la jalousie élevée au rang de folie de Reggiani contribuent à rendre ce tournage mythique. La musique (composée de nos jours et non à l'époque) est également partie prenante de la mythification. Gardons à l'esprit que les images ne sont que celles des trois semaines de tournage en plein air et que 15 autres semaines - en studio - auraient dû venir compléter ce travail.
Bien que ce documentaire montre vite ses limites (on reste beaucoup dans l'anecdotique), il est rendu incontournable par les nombreux extraits du film de Clouzot, qui parlent d'eux-mêmes : on y sent vibrer la folie grandiose d'un artiste qui cherche à dépasser les limites de son art. Impossible de savoir ce qu'aurait donné le résultat final, mais force est de constater l'incroyable puissance visuelle du cinéaste, qui visait ici clairement un vieux fantasme de cinéma total ("Une expérience visuelle qui s'adresse avant tout à l'inconscient" comme disait Kubrik qui, lui, avait transformé l'essai sur 2001). Et puis, c'est aussi une leçon de choses sur l'obsession artistique (Clouzot qui fait un arrêt cardiaque au moment même où il film une scène de saphisme avec Romy Schneider : on n'aurait pu imaginer une allégorie plus parlante de projection fantasmatique...)
Il est difficile de noter ce documentaire en laissant de côté le film de Clouzot, sous jacent. Si l'exercice de style de ce long métrage est assez classique et peut-être lassant sur la longue (structure des interviews, scènes rejouées par deux acteurs), il a eu le mérite de ressortir de leur tombeau des images littéralement à tomber par terre. Dieu, pourquoi Clouzot n'a-t-il pas pu achever ce film ? Le projet, ambitieux, était à la hauteur du bonhomme, de ses interprètes (merveilleuse Romy et incroyable Reggiani) et de ces spectaculaires créations visuelles. L'Enfer ne ressemblait à aucun autre film et ces images sont encore un choc visuel incroyable et d'une modernité à coupler le souffle, toutes ces années après. En cela le film aurait pu durer quatre heures que je serais restée scotchée à l'écran....
Très surprenant! J'ai bcp aimé ce (docu-fiction) comme il le présente. Toutes les tensions, toutes ces références picturales (ke l'on connaisse ou pas "on nous explique";-D) tous ces sons cela m'a vraiment marqué! Qu'il n'y ai pas eu de "pensées" pour L'Enfer avec Béart/Cluzet cela ne me dérange pas à la limite il peut repasser n'importe quand à la tv; cependant , moi, je n'ai pas pensé que l'aparition de Béjo/Gamblin façon "théatre" ils arrivent comme ça leur texte à la main... servait à BOUCHER UN TROU! Le "film" proposé est sufisemment riche en infos grâce à toutes les personnes qui étaient là à un moment du tournage ou plutot des rush comme on dit je crois; ou prises de vues ; comédiens , amis , techniciens, scripte qui devaient être au garde à vous 24H SUR 24H. DUR-DUR de subir ces préssions délires peut-être psychoses ARTISTIQUES OU QUOI???
Documentaire passionnant sur la préparation et le tournage d’un film culte inachevé, qui aurait peut-être été l’un des chefs d’œuvre du cinéma mondial, à la vue des images novatrices de cette réalisation d’avant-garde effectuée dans le cadre d’une production à gros budget. C’est aussi une réflexion passionnante sur le décalage entre l’inspiration artistique et la nécessité de finaliser une œuvre avec les contraintes du temps et les concessions du travail en équipe.
Budget illimité, ne jamais dire ça à un réalisateur, surtout lorsqu'il est perfectionniste comme Clouzot. Un docu plutot peu percutant mais quel riche idée d'avoir exhumé ces bobines! On se prend à réver d'un cinéma encore possible, les images tant couleur que noir et blanc sont magnifiques et certaines vraiment émouvantes:cet endroit magnifique, cestrains qui ressemblaient encore à des trains, des routes encores vierges,une dany pimpante et romy... Un bref retour en arrière qui nous laisse vraiment nostalgique à la sortie. En revanche gamblin en fait de jalousie a plutot l'air de reprocher à sa femme de ne pas avoir posté le tiers provisionnel à temps quantà chabrol, il a fait de l'enfer une merde mais au moins étons certains que les acteurs n'ont pas quité le tournage, tant ils étient content de la qualité des repas servis midi et soir, comme sur tous les films de chabrol, qui restera en fin de compte plus comme critique gastronomique que comme cinéaste
Quelle déception ! Comment peut-on sortir "ça" en salles ? Ce documentaire de qualité très moyenne pourrait, à la rigueur, passer à 00h15 sur arte. Et encore. Clouzot est un génie tyrannique, ne s'entendait pas avec Reggiani, Romy était Romy, les techniciens se sont amusés/angoissés, Bejo et Berling savent lire... Aucun intérêt réel, ce documentaire n'est en rien une étude sur l'art de travailler du maître, ni un journal sur la genèse d'une oeuvre. Il ne suffit pas de retrouver quelques bobines pour faire oeuvre utile.
Merci Serge Bromberg de nous permettre de découvrir les images de ce chef d'oeuvre inachevé. Romy Schneider est plus belle que jamais. un peu plus réservée sur les reconstitutions.
un peu soporifique, on fait trainer en longueur un documentaire qu'on sent à peine plus maîtrisé que le film que Clouzot souhaitait faire. que veut on démontrer, qu'a-t-on découvert...rien de plus que des bobines qui montrent que le film avait tout du ratage, on apprend que Clouzot était un personnage difficile (vraiment, quelle nouveauté) on veut nous faire croire que Romy Scnheider était une super star à l'époque, ce qui est faux au moins en France ou sa réputation ne survivait que grâce à son idylle avec Alain Delon, elle retrouvera le succès avec la piscine, mais là ce sont les années creuses, on ne touche surtout pas au mythe sauf à dire qu'elle était coléreuse (encore une nouveauté) bref, encore un des ces pavés dans la mare, supposés nous éclairer mais qui finalement est atteint du révisionnisme si propre à notre époque, ou l'on refait l'histoire en fonction de notre façon de penser 50 ans après. Quelques témoignages interessants cependant, mais si peu...décevant.
FRUSTRATION ! Quel est l'intérêt de voir des témoignages sur grand écran ?? ça casse tout !! On va au cinéma pour une expérience cinématographique, surtout quand ils ont le matériau pour (plus d'une centaine de bobines si je me souviens bien!) !! Les images magnifiques de Clouzot auraient suffi à elles-mêmes. Avec une petite introduction d'images d'archives du réalisateur, des acteurs, on aurait su de quoi il en relevait (au niveau de l'histoire). Après il suffisait de se laisser porter par ces belles images et la musique. Pire ! Que venait faire Gamblin et Bejo dans ce décor improbable avec le script à la main ?? Un vrai gâchis !! Ce qu'il fallait faire, c'est faire revivre ces images. Et non pas tourner autour en parlant de potins sur le tournage (ce qui aurait été dû passer à la télé pour la promo!)