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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 décembre 2009
Mes yeux se sont embués lors de l'apparition de Romy sur l'écran. Depuis 27 ans les occasions sont plutôt rares... Je ressors de la salle avec du plaisir et de la frustration. Le plaisir d'avoir redécouvert Romy, un réalisateur hors normes à l'exigence extrême, des images et des prouesses cinétiques impressionnantes, des témoignages passionnants... La frustration c'est que je ne verrais jamais ce film, car il donne vraiment l'eau à la bouche, et ma très très très grande frustration, c'est qu'à aucun moment on n'entend la voix de Romy ! J'aurais adoré entendre le son de sa voix avec son joli sourire...
Ce documentaire de Serge Bromberg et Ruxandra Medrea consacré au film inachevé du talentueux Henri-Georges Clouzot est une réussite où se mêlent images du film, interviews de participants de l'époque, images d'archives mais aussi des scènes jouées par Jacques Gamblin et Bérénice Bejo pour combler les trous de certaines scènes originales. Il est formidable de revoir Romy Schneider, plus belle que jamais, dans des images de toute beauté, véritable claque visuelle. Les expérimentations des techniciens de Clouzot sont fascinantes, la démesure du projet étourdit autant que l'irresponsabilité de Clouzot inquiète, et l'on regrette vraiment que le film n'ait pas vu le jour tant il s'annonçait étrange et fascinant. Réussite totale, ce documentaire passionnant et instructif est à ne pas manquer.
Entre la fiction et le documentaire,Bromberg,passionné de cinéma, nous fait découvrir un OVNI.Ses images d'un film jamais terminé sont assez fascinantes(Schneider est époustouflante)mais parfois le ton trop académique et le coté répétitif de l'entreprise lassent.Les anecdotes sur Clouzot complètement fou sur ce tournage sont réjouissantes.
Documentaire extraordinaire sur ce qui aurait dû être le dernier film de Clouzot, L'Enfer nous entraîne dans un véritable kaléïdoscope d'images hors du commun, ponctué de commentaires passionnants et de reconstitutions saisissantes. Il n'est pas difficile d'imaginer l'effet que le résultat aurait produit si Clouzot n'avait pas cassé sa pipe au beau milieu du tournage. Serge Reggiani, marron sculpté dans du bois brut, trouvait là un rôle incroyable aux côtés d'une Romy Schneider plus ravissante que jamais. Oeuvre magnifique, qui évite le piège de nous frustrer, ledit documentaire témoigne du travail colossal que le cinéaste avait effectué sur l'image : éclairages somptueux, fragmentation des plans... Le rendu s'avère donc pratiquement visionnaire et particulièrement beau. Outre sa splendeur visuelle, L'Enfer donne envie de se jeter les yeux perdus dans toute l'oeuvre de Clouzot ( ce n'est peut-être pas un hasard si son film précédent - Le Mystère Picasso - traitait en grande partie du pouvoir des images ). Désormais, on peut donc dire que le cinéma d'hier est également celui de demain... Inoubliable.
C'est en 1994 que j'ai commencé à entendre parler de ce film quand Claude Chabrol adapta le script laissé par Henri-Georges Clouzot. D'ailleurs le film n'a pas de fin, il s'achève sur une scène coupée à l'endroit où le metteur en scène l'avait abandonnée en 1964 suite à son attaque cardiaque et à l'arrêt du film. Quarante cinq ans plus tard un peu de lumière est enfin faite grâce à ce formidable documentaire de Serge Bromberg, aidé par une jeune cinéaste roumaine Ruxandra Medrea. Les premières minutes sont assez quelconques et on se dit que le temps va être bien long. Mais petit à petit sans que l'on s'en aperçoive, on devient littéralement passionné voir fasciné par ce qui se passe sur l'écran. Tous les secrets sont un à un dévoiler par les techniciens présents à l'époque sur le film, parmi eux Costa Gavras. On retrouve aussi avec plaisir la grande Romy Schneider à l'apogée de sa beauté, elle irradie l'écran, solaire, merveilleuse à chaque plan où elle apparait, que ce soit dans les délires du réalisateur ou dans une simple scène marchant dans la rue. Si beaucoup de voiles sont levés sur ce film mystérieux qui ne verra jamais le jour, un seul ne sera jamais dévoilé : mais qu'est-ce qu'a bien pu vouloir faire Clouzot ? Cela restera ans doute un enfer pour lui jusqu'à sa disparition en 1977. A voir pour tous ceux qui aime un tant soit peu le cinéma, c'est vraiment formidable...
J'ai été très surpris. L'enfer s'est révélé être un documentaire vraiment passionant. Des images récupérées du film se mêlent ainsi à des interviews des différents techniciens et collaborateurs artistiques d'Henry-Georges Clouzot sur fond noir et à des scènes lues et mises en espace avec Bérénice Bejo et Jacques Gamblin. Et ça donne un document inédit, exceptionnel et parfaitement novateur. On suit donc les avancées du film, et l'élément perturbateur qui se glisse peu à peu dans un système qui s'enraye. Du film, les réalisateurs ont réussi à retirer certaines perles. Les effets d'optiques qui ont étés voulus par Henry-Georges Clouzot n'ont rien à envier aux effets techniques de 2012... On est pris par l'artinasat de ces effets absolument géniaux. Pris par ces éblouissants jeux de lumière. On prend un réel plaisir à voir Romy Schneider prise dans des combinaisons de couleurs très particulières. Et on comprend les défis difficiles qu'ont eu à surmonter les techniciens, et les artistes. En réussissant à trouver une chronologie dans leur montage, les réalisateurs ont réussi à trouver une vraie cohérence. On voit ainsi un projet se monter dans un temps très long, et se démonter en un temps record. Les explications des techniciens et artistes sont précises, quoiqu'assez longues et ennuyantes à force. Mais un plus d'être un superbe récit chronologique de faits, le film brosse un beau portrait d'une équipe d'abord soudée, et qui se délite petit à petit. Et le portrait d'un réalisateur quasi-tyrannique. Il réussit également à donner des bribes de l'histoire du film sans pour autant, je pense, le défigurer. Les scènes parlées sont bonnes et laissent la vedette aux vrais acteurs. La voix off est très (trop, parfois) explicative, mais souvent pertinente. En fait, on assiste à un recollage des morceaux, et à un très bel hommage à un maître du cinéma. L'une des oeuvres qui aurait pu être novatrice est enfin "réhabilitée", pour notre plus grand plaisir...
Vraiment très intéressant, spécialement pour un cinéphile. On apprend presque tout ce qu'il faut savoir sur ce film inachevé. On ne peut s'empêcher d'imaginer quel film extraordinaire cela aurait été, sans aucun doute un chef d'oeuvre, et rien que pour ce motif, cela meritait qu'on en fasse un documentaire.
Bof. C'est un documentaire, qui peut être intéressant pour les vrais cinéphiles, et les amoureux de Romy. Mais on voit vraiment trop peu d'images tournées. Et on se dit heureusement que le film a été arrêté, parce que c'est très pénibles à voir, les expériences cinétiques de Clouzot. Ils auraient pu signaler aussi qu'il y a eu un remake, l'Enfer, de Claude Chabrol, avec Emmanuelle Béart.
Malheureusement, tous les ans, des films qui ne devraient jamais voir le jour sortent en quantité bien trop importante. Et à l'inverse des chefs-d'œuvres ne voient jamais le jour. "L'Enfer" en fait partie. Un réalisateur un peu trop exigent, beaucoup trop perfectionniste et surtout la maladie de Reggiani et l'infarctus de Clouzot n'ont jamais permis à ce film d'être complétement fini. Le faisant sombrer ainsi dans l'oubli. Faisant sombrer un film qui a l'air sublime et apparemment merveilleusement bien filmé. Un budget illimité permettant ainsi à Clouzot et son équipe de tester plein de nouvelles choses, d'innover visuellement parlant. Le jeu des acteurs est génial. Et puis c'est juste très bien filmé, et très bien cardé. Romy Schneider est sublimé grâce a Clouzot. Ensuite l'aspect documentaire apporte plein de chose sur la personnalité du réalisateur et surtout sur les difficultés de tournage. Les petites scènettes avec Gamblin et Béjo permettent de mettre un peu de voix sur certaines scènes puisque la bande son a été perdue ou effacée mais elles ne sont pas nécessaire, là n'est pas tout l'intérêt du documentaire. "L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot" est surtout à voir pour ses images originales dans tous les sens du terme plus que pour son aspect documentaire. Le film original aurait été une vraie réussite et un chef d'œuvre si Clouzot avait été plus efficace.
Documentaire sur un film avorté, sur un réalisateur tortionnaire, sur une recherche graphique et esthétique nouvelle, L'Enfer est un making of particulièrement interessant sur la façon de faire du cinéma dans les années 60. Et l'on se sent bien entouré de Romy Schneider, Serge Reggiani et le viaduc de Garabit.
Un film que tout cinéphile de ce nom se doit de voir... une vraie immersion au milieu d'un tournage interrompu... une immersion aussi au sein de la folie, celel du personnage, mais aussi celel du réalisateur perdant pied au milieu de ces fantasmes... et puis il y a Romy Schneider. Et là, c'est un tel monument de grâce...