Somewhere
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796 critiques spectateurs

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Pascal
Pascal

169 abonnés 1 749 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 février 2024
Lion d'or à Venise ( 2010), " Somewhere" fût éreinté à sa sortie en salle et on soupçonna Q.Tarrantino, président du jury, d'avoir favorisé le film en raison de liens personnels avec Sofia Coppola son auteur.

Le scénario suit un acteur hollywoodien à succès dans sa vie privée. A rebours de ce que l'on pourrait imaginer, on voit un personnage entouré mais seul, en proie à des questionnements intérieur, un peu dépressif et qui trouve un peu d'oxygène existentiel avec sa fille qui vit avec son ex épouse.

Réflexion sur ce qui est le coeur essentiel de l'existence, " Somewhere" est ( à mes yeux) un opus très réussi de la fille de FF Coppola et un de ceux que je préfère de sa filmographie.

Peu de dialogue, le spectateur est mis à contribution pour analyser et tenter de comprendre le personnage principal dans ses tourments introspectifs.

Par delà la réflexion existentielle, SC propose d'
une critique sévère du star système et du vedettariat. Au plan thématique, " Priscilla" titre plus tardif de la cinéaste, n'est pas très éloigné de" Somewhere".
Alolfer
Alolfer

140 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 14 janvier 2024
Rarement vu un film autant divisé. Il est soit idolatré ou détesté. Difficile de juger un film comme celui là, tellement l'histoire est assez pauvre ; Pourtant, j ai eu un sentiment d'avoir apprécié le film !

Au début, on ne sait pas dans quoi on part, mais plus le film avance, plus Somewhere dégage une émotion particulière. Sofia Coppola a l'art de rendre l'ennui, captivante. Comme dans la majorité de ses films, la mise en scène, et la photographie sont deux grandes pièces maîtresses dans le cinéma de Sofia Coppola ! Je rajoute même la BO où dans le cinéma de Sofia Coppola, la musique a une place à part entière

Mais qu'en est-il de l'histoire, qui est normalement le point le plus important d'un film ? Et bien c est particulier... Je l'ai trouvé captivante et intéressante vers son dernier tiers. C est dommage car je sens le potentiel ! Peut-être qu'à l'avenir, je changerai d'avis. Mais à l'heure d'aujourd'hui, avec un léger recul, je considère ce film comme un film sous coté !



C est vraiment un film pas destiné à tout le monde.
Quérétir
Quérétir

4 abonnés 46 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 9 août 2023
Film longuet et chiant. Payer un billet pour voir une voiture tourner en rond quinze ans sous prétexte d un cinéma d auteur c est vraiment pire que se moquer du monde… Si vous aimez perdre du temps et vous toucher je vous le conseille.
MANO Hakim
MANO Hakim

2 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 14 mai 2023
tres plat, mais la photographie donne ce sentiment de nostalgie agréable.
bande son folle emporte le film dans une autre dimension.
Shawn777
Shawn777

616 abonnés 3 517 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 9 mai 2023
Ce film, réalisé par Sofia Coppola et sorti en 2010, n'est pas trop mal, malgré ses critiques négatives. Nous suivons ici l'histoire d'un grand acteur hollywoodien qui essaye d'élever sa fille de onze ans, tout en essayant de mettre de l'ordre dans sa vie. Ce pitch ne vous rappelle rien ? C'est pourtant pratiquement le même que celui d'"Aftersun", sorti il y a peu mais ayant surtout reçu les éloges des critiques alors que nous sommes exactement dans le même cas de figure. Des critiques ayant fait la comparaison des deux films (difficile de passer au travers tant les films sont similaires dans leur sujet mais également dans la manière de construire leur personnage, dans la mise en scène etc.) tentent pourtant, très maladroitement avec des mots compliqués (pour faire intello, t'as capté), d'encensé "Aftersun" et de continuer à descendre "Somewhere" parce-que ce dernier serait trop lourdaud, pas assez élégant et prétentieux. Alors que, encore une fois, nous sommes exactement dans le même cas de figure et pratiquement dans la même esthétique (sauf que "Aftersun" a un espèce de filtre Polaroid très à la mode en ce moment) ! Ce qui me conforte dans l'idée que le cinéma d'auteur n'est finalement qu'une tendance que les gens suivent ou non. Mais bref, pour en revenir au film de Coppola, je n'avais pas vraiment aimé "Aftersun", je n'ai donc pas beaucoup plus apprécié celui-ci même si je dois avouer que le contexte est ici plus intéressant. Si le film de Charlotte Welles n'était, en gros, qu'un très long film de vacances, celui-ci dépeint la vie d'un acteur qui, malgré son succès, ne se sent pas très bien dans sa peau. Sa vie est en effet monotone et routinière, comme en témoigne d'ailleurs plusieurs scènes de répétitions, comme les circuits en voiture, les douches, les scènes de pole dance etc. Seuls les moments avec la fille du personnage principal semble le sauver de sa torpeur et malgré sa maladresse dans l'éducation de sa fille, il garde une très grande complicité avec cette dernière (d'ailleurs, on ne pourrait pas mieux résumer "Aftersun" qu'avec cette phrase). Seulement voilà, malgré le fait que le film soit très beau et très bien réalisé (mais jamais prétentieux, contrairement à ce qu’en disent les critiques), on s'ennuie un peu ! Le film est en effet assez mou et de nombreuses scènes sont inutilement étirées. Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Stephen Dorff et Elle Fanning qui jouent très bien. "Somewhere" n'est donc pas un chef-d’œuvre mais est, encore une fois, loin d'être pire que "Aftersun" !
Edgar B
Edgar B

78 abonnés 70 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 26 février 2023
Je ne l’avais pas revu depuis bien longtemps et cette contemplation mollassonne n'arrive définitivement pas capter un quelconque intérêt, il ne se passe rien dans cette 1h41. Aucune profondeur dans les caractères, leur "psycho géographie" tout est en surface. quel ennui ...
Julien Vasquez
Julien Vasquez

32 abonnés 1 100 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 octobre 2021
Dans Somewhere on suit les mésaventures de cet acteur à la vie décousue. Un peu comme si Vince d'Entourage avait vieilli et s'était assagi.
Ykarpathakis157
Ykarpathakis157

4 924 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 2 avril 2021
Une Ferrari noire sur ce qui semble être une piste ovale passe en rugissant au même endroit cinq fois mais la voiture ne va nulle part rapidement et le film ne va nulle part lentement. Une star hollywoodienne qui s'ennuie doit s'occuper d'une petite fille de onze ans. C'est là que ça commence mais c'est environ une demi-heure après le début de l'histoire. Elle Fanning ajoute un peu de vie au film. La relation de Stephen Dorff avec elle dans un goûter sous-marin est la seule chose qui le rend sympathique car presque toutes les scènes sont trop longues. Dorff s'assoit sur le canapé boit de la bière et fume plus d'une fois. Lorsqu'il est appelé pour un masque de maquillage nous regardons le plâtre sécher sur sa figure. Heureusement nous n'avons pas eu à voir l'avion s'envoler pour l'Italie en temps réel. Il y a un peu de faux-fuyant à lire entre les lignes avec des texto méchants et un comportement paranoïaque qui ne paie jamais. L'épisode de la masseuse n'était pas drôle mais qui mettrait en doute sa sexualité puisqu'il refuse rarement les superbes femmes qui se jettent continuellement sur lui. Le film est court en dialogues mais n'a rien à dire. Des images saisissantes transmettent habilement une histoire d'ennui qui est bien trop mince pour être racontée...
Nicolas V
Nicolas V

53 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 7 février 2021
Synopsis : la vie sulfureuse d'un acteur de cinéma partagée entre sa célébrité et sa fille de 11 ans.

Critique : la notoriété d'une célébrité est-elle une récompense ou une sanction ? Face à une trop facile faite de débauche, un homme essaye de maintenir une relation saine avec sa fille de 11 ans. Un développement tout en lenteur qui laisse à penser que tout est fait pour retarder la fin de la séance qui est indéniablement le moment le plus brutal de ce film arythmétique.
DimDim72
DimDim72

8 abonnés 274 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 19 novembre 2020
Le film est à l'image de la vie du personnage principal : vide.
Le personnage principal s'ennuie ; le spectateur aussi.
Y avait-il vraiment besoin de 95 minutes pour montrer une vie ennuyeuse et vide de sens?
Gellis
Gellis

4 abonnés 79 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 23 juin 2020
Un acteur célèbre s'ennuie ferme dans un hôtel de luxe, reçoit des filles pour des séances de pole dance dans sa chambre, pas plus concerné il en reçoit d'autres dans son lit, sort faire des tour de circuit au volant de sa Ferrari. L'arrivée de sa fille le fait sortir de sa morosité ...
Qu'a voulu dire Sophia Coppola ? Montrer comment la vie des gens riches et célèbres pouvait être ennuyeuse à périr, montrer que l'on peut être un people très en vue mais aussi un père attentionné, au point de laisser une fille ''opé'' dans son lit pour manger un burger avec sa fille ?
Mème s'il est pas totalement déplaisant, ce cinéma là me laisse de marbre. Narcissique, son vague à l'âme se voudrait universel, il n'est qu'autocentré, entre magazine sur papier glacé et chroniques d'une pauvre petite fille riche.
Serge K
Serge K

14 abonnés 350 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 janvier 2019
J’ai bien aimé ce film, avec très peu de dialogue où il ne se passe rien,comme pour mieux faire ressortir le vide de la vie de certaines grandes stars, l’action très lente laisse une vraie place au ressenti, la relation Stephen Dorff, le père, et Elle Fanning ( à croquer) sa fille, reste tout en finesse dans ces lieux factices, le film nous fait bien ressentir la solitude des enfants de stars privés de véritable affection.
Guide de Survie du Cinéphile Amateur
Guide de Survie du Cinéphile Amateur

19 abonnés 484 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 8 septembre 2018
Un film injustement critiqué lors de sa sortie en salles par une partie des spectateurs qui n’étaient certainement pas préparés à entrer dans l’univers si particuliers de Sofia Coppola. En effet, la réalisatrice, extrêmement talentueuse et qui n’en est plus à son coup d’essai (Lost in translation, Virgin Suicides), filme l’ennui de son personnage principal à travers de longs plans séquences qui peuvent désarçonner les non aficionados de la reine Sofia. En fait, il faut réellement voir Somewhere comme un film d’ambiance, une atmosphère lente, lourde, pesante, qui retranscrit à merveille les émotions du héros, très entouré…mais finalement très seul. On ressent bien ce qui passe par la tête de Stephen Dorff, juste excellent dans ce rôle de père foireux enrôlé dans le star système hollywoodien. Les rapports humains sont subtils, très bien écrits et retranscrits à l’écran avec justesse par un casting sur mesure.
En résumé, oui le filme peut parfois paraitre long, oui on n’a pas réellement l’impression qu’il se grand chose, mais tout est voulu pour faire ressentir aux spectateurs l’ennui qu’éprouve Dorff, pour qu’ils se plongent dans son quotidien. Le scénario est bon, la mise en scène, très épurée, est belle, et les acteurs jouent justes… Que demandez de plus ? Merci Sofia Coppola pour être à ce point un ovni dans le paysage cinématographique actuel…

Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
Nicolas S
Nicolas S

48 abonnés 557 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 juillet 2018
Dans 'Somewhere', le cinéma de Sofia Coppola s'étire et s'épure à l'extrême, parfois jusqu'à l'auto-parodie. Néanmoins, il est difficile de ne pas éprouver de sympathie pour les deux protagonistes, incarnés très justement par Stephen Dorff et Elle Fanning, et de ne pas être charmé par les quelques moment de grâce cotonneuse qui traversent le film.
Alexis D.
Alexis D.

108 abonnés 877 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 juillet 2020
Ce film reprend le thème de la solitude moderne et urbaine déjà abordé par Sofia Coppola dans "Lost in Translation". "Somewhere" : Hollywood, capitale du spleen, du toc, du rien. Ici Sofia Coppola évoque la relation entre un acteur qui doute et sa fille de 11 ans, qu'il découvre. Le père, Francis Ford, incarna la fuite en avant opératique du nouvel Hollywood des seventies. Une génération plus tard, Sofia, la fille, joue son prénom sur la partition ténue d'un spleen post-hollywoodien, avec "Virgin Suicides" (1999), "Lost in Translation" (2003), "Marie-Antoinette" (2005). Il fallait bien un film pour nous raconter comment, chez les Coppola, se transmit le flambeau. Comment la flamme cinématographique familiale passa du feu dévorant l'épopée collective américaine à la mèche vacillante du solipsisme mélancolique en milieu protégé. Ce film existe désormais : il s'appelle "Somewhere". Dans l'indéfini de ce "quelque part", quelque chose de cette histoire intime, en même temps que de l'Histoire tout court, transparaît. Au premier chef, les rapports d'un père et de sa fille à l'ombre d'Hollywood. Pas nommément Francis Ford et Sofia, bien sûr, mais deux personnages qui, par certains aspects, peuvent y faire penser. Lui est acteur, il est beau, il est jeune, il se nomme Johnny Marco. Précisons : plus tout à fait beau, plus tout à fait jeune, mais suffisamment pour faire illusion à tout autre qu'à lui-même. Gloire éphémère au royaume du rêve industriel, Johnny traverse une crise. Conscience diffuse de la vacuité de son état, beuveries discontinues, sexe velléitaire et triste : on appellera cela une dépression. Le voici réfugié, pour un break salutaire, au mythique Château Marmont, hôtel feutré de la cité des Anges, où le tout Hollywood se retrouve entre soi. En matière de retraite, ce sera la première ironie de l'histoire, c'est le degré zéro du dépaysement. Poules de luxe, starlettes dénudées, mondaines hystériques, agents artistiques débiles et collègues décavés hantent couloirs, salons et ascenseurs. Par ailleurs, le service est convivial et haut de gamme. Encas goûteux et strip-tease de jumelles blondes en jupettes de tennis girls sont livrés sur simple appel dans la suite de Johnny, qui s'endort au milieu des uns et des autres. La pulpeuse naïade de la chambre d'en face se livre, quant à elle, gratuitement. La Ferrari, noire, dort rutilante dans le parking, sauf pour les sorties qui ne mènent nulle part. Une séance photo ridicule en ville, une conférence de presse avec des journalistes ineptes, une séquence de maquillage qui le transforme en momie agrémentent la déconfiture de Johnny. C'est le drame de l'opulence, l'aliénation du happy few : le désir, perpétuellement comblé, se rabougrit. Un beau matin, entre en scène la fille de l'acteur, fruit d'une mère invisible à l'écran et d'une union qui semble n'avoir jamais existé. Cléo a 11 ans, une douce innocence peinte sur le visage, la maturité et la tristesse d'une enfant à la fois protégée et abandonnée. Pour Johnny, qui la réceptionne à la faveur d'une absence impromptue de sa mère, elle est quasiment une étrangère. Le film met en scène les quelques jours qu'ils passent ensemble. Dans une œuvre plus conventionnelle, il aurait fallu ajouter "pour apprendre à mieux se connaître". Dans "Somewhere", c'est pour tuer le temps commun qui leur est compté : jeux vidéo, patins à glace, virée en voiture. En prime, un voyage en Italie, façon Sofia Coppola. L'allusion au couple disjoint du film de Roberto Rossellini semblera audacieuse. C'est pourtant de cela dont il s'agit, quand bien même l'humour de la séquence dissipe la note incestueuse. Père et fille partagent la suite d'un palace à la faveur de la remise d'un équivalent du César d'honneur à Johnny. L'Italie y apparaît comme la caricature provinciale d'Hollywood, un sommet de kitsch, de vulgarité et de phallocratie. Le comportement de Johnny, qui invite une vestale locale à partager sa nuit, est à l'unisson. Mais le film, qui se partage entre le regard de la fillette recherchant l'affection de son père et celui de la cinéaste qui les filme, donnera néanmoins, tendrement, à Johnny une chance de se racheter. Auréolé d'un Lion d'or à la Mostra de Venise en septembre 2010, "Somewhere" est le film le plus minimaliste de Sofia Coppola, le plus osé aussi, tant pour le sujet que sa forme. Si une lecture autobiographique s'impose, elle n'est pas la seule. Le film est aussi le constat d'un changement d'époque. Dominée par la durée réelle des actions, les plans-séquences, et la succession de temps faibles, son esthétisme particulier donne tout son charme au film, à travers de belles images et des décors joliment filmés. Mais ces figures de la radicalité cinématographique des années 1970 ne nourrissent plus, dans "Somewhere", la moindre révolte, la moindre inquiétude sociale, le moindre appel à un monde différent. Comme dans chaque film de Sofia Coppola, elles servent tout au plus l'ironie délicate qui vise la déliquescence d'un univers de happy few auquel elle appartient. Ce courage qui l'honore est en même temps une souffrance qui la hante et une fidélité qui l'entrave. "Somewhere" l'aidera-t-elle à couper enfin le cordon ? Il y a trois personnages dans ce film, Johnny, Cléo et Le Château Marmont qui les réunit. On croise pour notre plus grand plaisir Benicio Del Toro et notre frenchie Aurélien Wiik dans une soirée bercée par le son de Sébastien Tellier. A la sortie du parking une voiture s’encastre dans le mur d’en face sans doute en référence à Helmut Newton qui trouva la mort dans sa Cadillac. On ressent cette atmosphère si particulière aux grands hôtels cultes comme le Chelsea à New York, un mélange de décadence et de grandeur, nostalgique d’un temps révolu et pourtant lieu de toutes les convoitises. Une odeur de tabac froid, de chlore, d’huile solaire, de parfum entêtant. Il est toujours question de solitude dans les films de la cinéaste, d’un spleen, d’une mélancolie lancinante. Parfum de notre époque, le propos est le même que dans "Lost In Translation". Une impossibilité d’être complet, le sentiment d’avoir toujours un manque impalpable et de se perdre dans des échappatoires faciles. Il est regrettable qu’elle soit parfois aussi explicative. La scène du début répond à la dernière du film. Johnny fait des tours de pistes avec sa voiture de course, illustration de son angoisse existentielle. A la fin il roule sur une route de campagne, arrête le moteur et sort marcher vers l’horizon. Cliché trop facile pour nous faire comprendre qu’il s’est révélé à lui-même. La photographie de Harris Savides ("Elephant") rend le film moins pop que dans les précédents, la mise en scène est plus minimaliste avec de longs plans fixes, et il y a peu de dialogues. Et cette manière de concevoir le cinéma peut agacer car c’est sans doute un peu trop arty, trop formaliste, se regardant le nombril au soleil sur un transat dans un maniérisme appuyé. Mais Sofia Coppola arrive à saisir quelque chose qui traverse l’atmosphère viciée de ces chambres d’hôtels. Johnny a changé. Imperceptiblement il s’est vu dans les yeux de sa fille. Je repense souvent à la tête de Scarlett Johansson sur l’épaule de Bill Murray et je vais aimer me souvenir de Stephen Dorff partant à la dérive sur un matelas gonflable jaune. Pour finir, mention spéciale à Elle Fanning qui interprète brillamment son rôle de Cléo et qui est une vraie révélation pour moi. Trop sous-estimé, "Somewhere", s'il n'est pas le meilleur film de Sofia Coppola, mérite tout de même d'être découvert
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