Le premier mot qui me vient à l'esprit est "lent".
En effet, n'attendez pas la moindre action, le moindre évènement dans ce film, il ne se passe absolument rien.
Dès les premières minutes, le ton est donné. Ainsi, dans les 10 premières, 2 sont sur une voiture qui fait des tours, 2 sont sur notre héros qui prend des médocs, et 6 sur deux danseuses autour d'une barre, le tout toujours en plans-scènes.
Si je suis généralement un grand adepte des longs plans, qui mettent en avant le talent des acteurs et la précision de la réalisation, ils sont ici d'une monotonie accablante. En effet, plusieurs minutes sur une image quasi-fixe, c'est très long ! De plus, Sofia Coppola en use et en abuse, dommage. A trop vouloir montrer qu'elle n'est pas que "fille de", et qu'elle a aussi sa patte, elle fait quelque chose de "too much", d'un ennui profond.
Sur le scénario, pas grand chose de positif à dire non plus.
L'histoire d'une star de cinéma, millionnaire beau-gosse et dragueur invétéré, mais qui est triste dans sa vie et s'ennui. On a l'impression d'être dans un "vis-ma-dure-vie-de-star", condescendant à souhait ! Notre héros va ensuite trouvé une raison de vivre en apprenant à vivre avec sa fille, de laquelle il ne pourra ensuite plus se passer, c'est cousu de fil blanc.
En revanche, force est d'admettre que le jeu d'acteur est excellent. Stephen Dorff livre une prestation exceptionnelle, surtout vue la durée des plans, toujours durs à tenir. Quand à Elle Fanning ("soeur de" quand à elle), elle est également très juste, et promise à une belle carrière. Au final, on ne retient que ces deux acteurs tant ils occupent tout l'espace de ce film.
Lion d'or à Venise il y a un an ou deux, j'avais été déçu de ne pas avoir pu voir ce film lors de sa sortie au ciné. Au final grand bien m'en avait pris. Il y a que peu de points positifs à tirer de ce film selon moi, à savoir le jeu d'acteur, la jolie Ferrari, et la B.O., rythmée par les groupes Phoenix et The Killers. Des trois personnes que nous étions devant l'écran, l'ennui a été un élément unanimement partagé, mes deux acolytes n'ayant même pas tenu jusqu'à la fin.