Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Alex S.
1 abonné
75 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 19 juillet 2024
Très bon film mais attention, il y a des lenteurs assez lourdes. Je l'ai regardé pour Treadaway et le hip-hop. Ils ne sont pas si présents que ça, même si le second est mentionné dans le synopsis. spoiler: Et la chorée d'audition n'est pas crédible pour les amateurs de hip-hop. Je suis donc arrivée là par hasard ^^ Ce n'est pas un film tout public, on se traite d'un tas de choses, surtout si on s'aime. Dure réalité d'un milieu familial, ici logé dans une cité mais la violence extérieure est une chose quand la négligence familiale en est une autre. Mia se cherche, on cherche avec elle, on ne sait pas où on va. Katie Jarvis incarne le rôle, bien entourée des autres acteurs, Fassbender sexy à souhait, très loin de Magneto. Mention spéciale à Rebecca Griffiths qui joue la petite soeur.
Mia est une jeune fille impétueuse et véhémente, brutale à l'occasion; une ado en rupture, sans camarades et en conflit avec sa mère, une belle blonde peu farouche qui ne l'aime pas et dont le nouvel amant, le sympathique Connor, n'est pas sans troubler Mia, suivant le regard ambigü que toute jeune fille en fleur porte sur un homme qui pourrait être le père autant que l'amant. Dans le sillage du cinéma social anglais, d'un Ken Loach notamment, la réalisatrice Andrea Arnold signe un film nerveux, comme l'est sa jeune héroine, un film dont la dimension psychologique est néanmoins plus prépondérante que le milieu populaire qui en est le décor. Le portrait de Mia, sensible et juste, montre une jeune fille désorientée, presque désocialisée, dont le salut, l'espérance, tiennent peut-être à son talent de danseuse de hip-hop. Pourtant, en dépit de la solidité de l'interprétation et du film dans son ensemble, "Fish tank" nous confronte malgré lui à une impression de déjà-vu. Plus particulièrement, la relation que Mia noue avec son jeune beau-père, élément de plus en plus prégnant du scénario, n'est pas vraiment de nature à surprendre et à singulariser l'héroine.
Ken Loach lui-même ne renierait pas ce film qui se rapproche de son cinéma. Un cinéma britannique et social où s'entrechoque rêve, dureté, réalité et poésie. Katie Jarvis est fantastique tout comme Michael Fassbender qui trouve ici son premier grand rôle.
Le film est beau. Il traite du passage difficile à l’âge de l’indépendance. Choisir sa propre vie au milieu des tourments qui façonnent une jeune fille et des adultes qui ne montrent pas forcément le chemin idéal. Il en sort une certaine douceur qui enrobe le récit initiatique.
Film social britannique à la Ken Loach mais avec plus de peps, plus d'énergie et moins de politique. Un scénario extrêmement bien écrit sur les premiers émois amoureux interdits d'une ado en mal de vivre. La jeune actrice creve l'écran et meme si on est sur une mise en scene pas ouf, on passe quand meme un bon moment de cinéma.
Je reste un peu perplexe sur l’objet de ce film décrivant dans la moche banlieue londonienne les relations agressives et impulsives entre une mère inconséquente et ses deux filles – dont l’aînée est une adolescente rebelle et sensible qui se défoule dans le hip-hop et développe une agressivité mettant une ambiance épouvantable dans la maison. Remarquablement interprétée par Katie Jarvis (un peu trop âgée pour le rôle, mais étant donné ce qu’il se passe, était-il possible de faire autrement ?), il y a du Amy en elle. L’arrivée d’un séducteur dans cette ambiance explosive donne des scènes fortes où on côtoie le drame sans qu’il n’arrive jamais. En ce sens le film est optimiste (et s’éloigne de Ken Loach) : la scène de la danse finale apparaît surréaliste, comme si aucun acte n’avait jamais de conséquence…
Un film sur quoi, une famille monoparentale des quartiers populaires d'un coin de l'Angleterre, deux enfants laissés sans amour à la dérive, une mère alcoolique et porté sur le déni de ses enfants, la souffrance simple des milieux populaire, la frontière avec le monde Gitan, la vie est dure et ne semble pas changer, et ne changera pas.
Quand je lis les critiques de presse qui ne voient que les problèmes d'une ado qui voit son corps changer... Il y a aussi la misère sociale, une famille de cassos, l'amour haine, le langage, la picole, les hlm ou équivalents. Problème d'ado dans les années 80 , okay, mais pas n'importe où. Et c'est toute la différence. Magnifique jeune actrice, très beau film.
Sans jugement ni pathos ce drame portrait le désoeuvrement, les désillusions tant des adultes que des adolescents dans un univers semblant dénué d'espoir et de perspectives heureuses. Porté par l'interprétation brute de l'héroïne (dont les talents de danseuse manquent d'évidence) et le charisme mi-inquiétant mi-fascinant de Michael Fassbender, ce récit initiatique à portée tragique se montre parfois maladroit bien que courageux dans son traitement de thématiques inflammables. Intéressant.
Une petite bombe sortie de nul part. Décidément Fassbender ne cessera de me surprendre en interprétant de nombreux rôle et personnages digne d'une palette coloré de chez Ikéa, quant à la sublime Katie Jarvis, discrète, (mais pas trop) en pleine crise d'adolescence, bouleversé par tant de changement qui se produisent à l'intérieur, saura livré une performance plus qu'à la hauteur dans ce drame social. Fort, réaliste, en plus d'un format d'image choisi qui n'est pas sans rappeler les bonne vieille VHS, Fish Tank arrivera tout du long a nous tenir en haleine malgré un rythme très lancinant et soutenu. À voir !
Frappant de réalisme, les deux acteurs principaux sont excellents.
Un film avec une certaine poésie mais dur dans l'ensemble, sans réelle issue. Une ambiance si fataliste règne que c'en est désespérant, bien que la hargne de la jeune fille donne envie de s'accrocher jusqu'à la fin.
Pour les amateurs du style "tranche de vie". Je ne suis cependant pas d'accord avec les critiques qui disent qu'il n'y a pas d'histoire. Croyez-moi, dans le cinéma indépendant il y a des films qui n'ont vraiment sans aucune trame. Ce n'est pas le cas de celui-ci, qui construit un dénouement au fil des réalisations personnelles de la protagoniste. J'ai quant à moi aimé la fin, spoiler: dans sa situation on aurait tous aimé prendre la route, même avec le premier venu.
« Fish Tank » sorti en 2009 est le premier long métrage de la réalisatrice britannique Andrea Arnold. Il me pose problèmes quant à ses symboles : si le cheval blanc symbolise la liberté mais aussi la sexualité (même s’il s’agit d’une jument de 16 ans), la symbolique du poisson m’échappe un peu. Certes Mia (Katie Jarvis), cette adolescente solitaire de 15 ans « barbote » dans son milieu clos, un aquarium (cf. le titre), un HLM de banlieue populaire dans laquelle les voisines de son âge lui sont hostiles, et où sa mère (Kierston Wareing) qui a failli avorter, est plus intéressée par l’alcool et ses amants que par ses 2 filles, envisageant même de placer sa fille ainée en centre surveillé. L’arrivée de Connor (Michael Fassbender), le nouveau petit-ami de sa mère, semble être une bouffée d’oxygène pour Mia qui manque de repère masculin mais hélas… Il reste à Mia la danse hip-hop qu’elle a découvert via la télé et elle s’entrainera toute seule sur la chanson préférée de Connor, California Dreamin’, en vue d’un concours où hélas… Mia est finalement coincée et en quelque sorte « embrochée » comme le poisson que Connor a attrapé dans l’étang, et elle n’aura comme seule issue que de fuir à Cardiff avec le propriétaire du cheval blanc en espérant pour elle que... Un film social qui n’a pas la finesse d’analyse et de réalisation de ceux des frères Dardenne ou de Ken Loach avec une caméra très mobile probablement pour mieux suivre Mia mais on reste un peu sur sa faim malgré les 2 h de ce film qui néanmoins a reçu le Prix du jury à Cannes en 2009 et le BAFTA du meilleur film britannique l’année suivante. Une réalisatrice et une jeune actrice qui méritent d’être suivies.
Le réalisateur donne à voir les laisser pour compte de la société britannique, celle qui habite dans les HLM loin de tout, qui occupe ses journées à regarder de la télé-réalité et ses soirées à boire et à fumer. La musique est omniprésente. Une jeune fille qui est en colère ; une mère célibataire qui a baissé les bras ; une petite soeur qui ne sait exprimer son amour qu'avec des insultes. Pas de revendication politique ou social, juste le constat d'une jeunesse en déshérence.