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Acidus
715 abonnés
3 702 critiques
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4,0
Publiée le 15 octobre 2021
Si les mafias russes, chinoises, italiennes ou encore japonaises sont largement représentées au cinéma, la MS-13, pourtant l'une des organisations criminelles les plus puissantes au monde, brillent par une quasi-absence. "Sin nombre" vient palier ce manque en nous plongeant dans la violence de ce gang latino. A cette histoire mafieuse s'ajoute celle d'une jeune fille tentant de migrer aux USA avec sa famille. Cary Joji Fukunaga retranscrit magnifiquement bien l'atmosphère et les sentiments de ses personnages car "Sin Nombre" n'est pas que violence mais aussi tendresse et espoir. Une oeuvre captivante et marquante.
Une interprétation en sobriété et des revers permanents menant à une conclusion inévitable. Plus que le récit ou sa trajectoire, Fukunaga film avec un regard plein d'envies et de vérités.
Un film coup de poing phénoménal ! Avec son premier long-métrage, sorti en 2009, le jeune réalisateur américain Cary Joji Fukunaga frappe un grand coup. Durant deux ans, il a effectué des recherches auprès de ces émigrés qui, depuis le Honduras, tentent de rejoindre clandestinement par train les Etats-Unis. Il a également rencontré des membres des gangs criminels de la Mara pour rendre sa fiction la plus proche de la réalité. Le résultat est absolument terrifiant avec cette course folle d’un couple improbable, celui d’un truand en fuite et d’une clandestine (Paulina Gaitán, également vue dans le rôle de Tata Escobar pour la série « Narcos ») sur fond de thriller intense. Bref, une immersion incroyable, mais âme sensible s’abstenir.
Excellent film, violent et dur mais sans excès, les gangs sud-américains ne font pas dans la dentelle. Vision dure également du trajet des migrants sud-américains qui fuient la pauvreté et bien sûr cette violence omniprésente. Les acteurs sont crédibles, surtout le jeune fuyant le gang des Mara, ce dernier étant réellement présent en Amérique centrale et aux USA. A voir
Le film dépeint à travers des personnages de différents âges, ce que le désoeuvrement, la pauvreté, l'insécurité et le manque d'éducation (parental et scolaire) peut produire. Tout se décide dès le plus jeune âge. Pour ceux qui restent, les gangs se présentent comme une alternative dans une amérique du sud aux abois. Pour ceux qui partent vers des horizons plus civilisés, il y a peut-être une chance d'avoir une vie meilleure.
4 474 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 9 avril 2021
L'histoire de ce film est sombre, elle est triste, elle est violente et impitoyable. Je me demande quel était le message de ce film. Peut-être qu'il n'y a pas de fin heureuse pour les émigrants illégaux qui cherchent à passer de l'Amérique du Sud aux Etats-Unis via le Mexique. Il n'y a aucun espoir dans ce film pour qui que ce soit. Je ne comprends pas pourquoi tant d'efforts ont été déployés pour rapprocher le public du protagoniste pour ensuite avoir une fin aussi triste et sans espoir et une fin violente en plus. Ce film n'est rien d'autre qu'une leçon pour ceux qui vivent au sud de la frontière pour qu'ils prennent garde de ne pas aller aux Etats-Unis donc rien de nouveau...
Un film remarquablement documenté , terrifiant, toujours intense . A mettre en relation avec le remarquable "Rêves d'or" , dans des styles et des approches fort différents.
Film terrible sur les tribus mafieuses du Honduras, petit pays en plein cœur de l’Amérique centrale. Éprouvant et émouvant à la fois, on oscille entre des histoires de vengeances et de femmes. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
Sin Nombre a la puissance des premiers films d'Alejandro Gonzalez Inarritu. Et c'est un sacré compliment. Cary Joji Fukunaga, qui a largement dû se documenter en amont, décrit toute la brutalité des gangs au Mexique. La Mara pour ne pas la citer embrigadant des jeunes dès leur enfance. Leur offrant une vie que la société ne peut pas leur promettre. Appartenir un gang, avoir une arme, j'imagine que pour ces gosses sans repère, c'est un signe de reconnaissance. Ça leur permet d'exister. De se sentir important. Et pourtant, ces criminels ne sont bons que pour violer, rançonner et exécuter. Ils ont beau avoir entre eux un code de l'honneur, c'est souvent pour mieux te mettre un poignard dans le dos. L'Amérique a beau avoir des défauts, elle représente un Eldorado pour tous ces réfugiés fuyant la misère et la violence de leur pays d'origine. Ils ne le font pas de gaieté de cœur. On n'est pas à la recherche d'une nouvelle vie, d'une nouvelle identité, d'un amour, pour le plaisir. Alors, je parle de vie mais c'est souvent la mort qui est en réalité au bout du chemin. Ça fait de Sin Nombre un film assez dur où si l'espoir existe sur le papier il est compliqué à concrétiser tant le danger est présent de partout. Ils ont juste envie de vivre en sécurité. Il faut croire que c'est beaucoup demandé.
Réalisé par Cary Joji Fukunaga à qui l'on doit la première saison sublime de True detective, c'est efficace et même émouvant par moments, mais ça manque d'une touche de génie pour le faire passer au niveau supérieur.
Train de vie. Sayra, son père et son oncle décident de quitter leur Honduras natal pour se rendre aux Etats-Unis. Tout ce qu’il faut pour faire enrager l’homme au teint de carotte, le nouveau Best Friend Forever de Manu Perlimpinpin. Bref. Ces migrants n’ont rien d’autre que leur détermination à vivre une vie meilleure. Sur leur chemin, ils croisent d’autres migrants et un gang pour qui ces flux d’hommes fragiles sont une manne. Ici, les choses se passent au rythme du train qui traverse l’Amérique centrale en direction du nord du Mexique. On y voit la peur des contrôles, l’attente interminable, les longues marches à travers champs, la rétention en centres fermés bondés et la violence de ces territoires maîtrisés par des mafias sanguinaires. Dès lors, on comprend que si ces personnages sont près à endurer ces épreuves terribles, c’est qu’ils n’ont plus grand-chose à perdre chez eux ou que le rêve américain fonctionne tel un aimant voire un miroir aux alouettes. Suspens, émotions sans tire-larmes, ambiance, tout nous pousse à accompagner ces héros discrets dans leur épopée. La fin est proprement somptueuse, d’un tragique sobre. Une très belle découverte.
Film vu juste après le documentaire "Vida Loca" sur les mêmes gangs Maras (bon en fait un gang Maras opposé mais on ne va pas chipoter). L'ambiance nous plonge dans la (très grande) violence de cette région d'Amérique Centrale avec, outre le rôle de cette Mara Salvatrucha, un volet sur l'immigration clandestine et le voyage vers un avenir espéré meilleur pour cette population vivant dans la pauvreté. Un tranche de (sur)vie du Triangle Nord de l'Amerique Centrale, faite de brutalité et d'espoir.
Excellent film sur la Mara Salvatrucha, le MS13, qui évite les lieux communs et, au contraire, montre la réalité sordide de la vie de gang en Amérique centrale.
Expérience intéressante que de découvrir Sin Nombre après le très récent Beast of No Nation. Le traitement comme les problématiques exposées sont similaires ; l'articulation entre la violence et la misère est particulièrement judicieux quant à sa construction cinématographique. Que ce soit dans l'interprétation très juste de ses jeunes acteurs tout comme dans ses plans à échelle humaine, le voyage proposé par Cary Fukanaga est dénué de misérabilisme mais sait capter des instants de vérité subtils mais toujours esthétiques (le film échappe au "naturalisme" cinématographique dardennien - ouf). Un film âpre mais beau, difficile mais délicat ; un portrait saisissant d'une jeunesse aux aspirations malmenées par la violence endémique des gangs.
Drame social se déroulant en Amérique Latine (au Mexique et au Guatemala) avec pour sujets clefs la migration vers les Etats-Unis ainsi que le problème des Gangs (ici la MS 13), Sin Nombre est un film fort mais trop convenu, qui ne nous surprend presque jamais. La réalisation de qualité, la beauté des images, le sujet ainsi que le rythme du film nous font tout de même passer un bon moment, on ne décroche pas durant les 1h30.
Sin Nombre est tout ce qu'il y a de plus académique, aggrémenté de quelques scènes choc, un résultat intéressant mais qui reste trop ancré dans les conventions de Genève pour rester dans les anales