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velocio
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5,0
Publiée le 17 juin 2009
Présenté à Cannes 2009 à la Quinzaine des Réalisateurs, ce premier long métrage de la très jeune, très belle et très talentueuse réalisatrice jordano-palestinienne Cherien Dabis a été pour beaucoup la révélation de ce Festival. Au moment où l'Israël de Benyamin Nétanyahou se permet une fois de plus de narguer la planète entière en faisant semblant d'accepter la création d'un état palestinien en sachant très bien que les conditions qu'ils y mettent sont totalement inacceptables, ce film nous transporte 6 ou 7 ans en arrière, peu de temps après le 11 septembre, une période où les Etats-Unis regardent au minimum avec suspicion tout ce qui peut ressembler à un arabe. C'est pourtant à ce moment là que Mouna, une femme palestinienne divorcée, choisit l'exil aux Etats-Unis en compagnie de son adolescent de fils. Objectif : commencer par rejoindre la famille de sa soeur, établie avec son mari depuis 15 ans aux Etats-Unis, et trouver le travail que ses diplomes et son expérience ne manqueront pas de lui fournir. Son enthousiasme et son optimisme suffiront-ils à vaincre les préjugés ? Un peu dans la veine de "The Visitor", pas très loin de Capra, "Amerrika" est un grand film humaniste, à la fois drôle et touchant, un film qui arrive à donner de l'espoir dans l'être humain. Avec beaucoup de tact, Cherien Dabis nous montre que, même lorsque leur pays est en guerre avec l'Irak, il y a des américains pour afficher leur sympathie pour une palestinienne; elle nous montre surtout que les juifs qui se souviennent de la Shoah sont ceux qui comprennent le mieux la situation scandaleusement difficile du peuple palestinien. Nisreen Faour est prodigieuse dans le rôle de Mouna; Hiam Abbass, comme d'habitude excellente, dans le rôle de sa soeur. Ce film remarquable doit trouver un très vaste public.
Une bonne surprise que ce film aux allures indépendantes qui conte l’odyssée aventureuse d’une mère palestinienne et de son fils à la découverte des Etats-Unis, pays de la liberté mais aussi de la dureté impitoyable, surtout après les attentats du 11 septembre qui feront suspecter tout moyen-oriental de terrorisme. L’histoire est simple, servie par une réalisation sobre et efficace, l’interprétation est homogène et sans reproches, le propos est juste et émouvant et la fin ouverte laisse un goût d’espérance…
Ce film est une excellente critique à lui seul de ce que réserve la société américaine aux personnes séjournant dans ce pays (voire même y habiter). Quoi de plus difficile, en temps de crise politique entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient, de venir habiter dans la plus grande puissance mondiale alors qu'on est nous mêmes issu d'un pays musulman? Voilà l'épreuve que nous propose ce film finement réussi, monté et interprété. Un film qui traite de ce malaise tout en douceur, sans aucune violence (même si elle existe moralement parlant) et cela ne peut que nous faire du bien. Un grand bravo pour cette fraîche réalisation.
Film émouvant sur le déracinement, les désenchantements et la famille, Amerrika véhicule un message mais n'oublie pas d'être un film très bien construit avec des acteurs épatants.
Amerrika est un très beau drame, humain et révélateur. On y fait la rencontre d’une mère de famille et de son fils, vivant en Palestine, un pays occupé depuis plus de 40 ans dans lequel il est difficile de mener un semblant de vie. Constamment humiliée, elle part avec son fils vivre aux Etats-Unis pour rejoindre sa sœur en espérant y trouver une vie meilleure. Hélas, en pleine guerre d’Irak, les compatriotes de l’Oncle Sam ont tendance à mettre les musulmans et les arabes dans le même panier. Tous deux vont en faire les frais, humiliés et blessés par les remarques racistes, ils vont tenter de se frayer un chemin dans l’American way of life. Interprété par la remarquable Nisreen Faour, Amerrika a le don de faire sourire comme d’énerver. Un drame poignant à ne pas rater !
Tourné huit ans après les attentats du World Trade Center et cinq après le début de la guerre en Iraq, « Amerrika » exprime le regard d’une immigrée arabe dans la patrie de l’Oncle Sam. Bien que le film se déroule dans l’Amérique profonde, le film n’est pas pour autant américano-centré il pourrait tout aussi bien avoir été tournée dans n’importe quel pays occidental et être valable pour tous les immigrés pas seulement les ressortissants de pays arabes. Le film exprime bien la douloureuse distance entre une patrie fantasmée et la réalité d’un pays qui au final est étranger aux nouveaux arrivants et dont l’apprentissage des codes de cette nouvelle société se fait dans la confrontation avec les habitants autochtones qui ne sont pas toujours accueillants. Il parle aussi de la vision de l’occident sur le monde arabe pour qui ce denier est uniforme et souvent réduit aux clichés sur l’islam et le terrorisme. La réalisatrice forte de son expérience personnelle d’immigrée de la seconde génération tisse une histoire crédible aux personnages réalistes et y brasse tout le spectre de cette exil plus ou moins volontaire : les nouveaux arrivants enthousiastes qui déchantent vite, les immigrés installés depuis longtemps qui aspirent à retourner au pays, les enfants de ces derniers totalement intégrés qui ne comprennent pas les vieilles règles du pays d’origine. L’ensemble est incarné par des acteurs plus ou moins professionnels, hormis Hiam Abbass, dont la fantastique Nisreen Faour, exceptionnelle en mère courage. En somme un film à la thématique originale et forte, à l’histoire solide et aux personnages attachants qui pourrait être adapté sans mal au cas français et qui donc devrait nous parler. À découvrir de toute urgence.
'Le coup de cœur du Festival de Cannes', pas étonnant quand on voit la qualité de la mise en scène avec un propos si délicat retranscrit tout en nuance entre drame et légèreté et avec beaucoup de tendresse. AMERRIKA est touchant car la trame du film réside dans l'exil légitime d'une mère et son fils qui quittent la Palestine pour rejoindre de la famille dans l'Illinois. Le rêve américain est donc à porter de main. Pas si sûr. Le racisme est traité avec beaucoup de crédibilité (difficulté à trouver un emploi, humiliation à l'école, préjugés incessants et gratuits...), les difficultés d'insertions sont donc en phase avec la réalité. La réalisatrice ne fait jamais dans la mièvrerie et ne rend pas son propos niais avec des discours faciles en stigmatisant les deux peuples très clairement. AMERRIKA est un film sincère, politique évidemment mais surtout humain et qui dissimulent plus d'un drame en préférant voir le bon côté des choses sans un surdosage de clichés et fioritures habituelles pour le genre. Le parti pris est cependant indéniable mais l‘optimisme et l‘authenticité du film qui s‘en dégagent permettent de ne pas en tenir rigueur et surtout font que Cherien Dabis ne se focalise pas sur une multitudes d'accusations. AMERRIKA est donc une réussite et au final une très belle surprise.
J'ai beaucoup aimé ce film et l'histoire du pers onn age principal. Ca montre les difficultés que rencontre les nouveaux arrivants aux USA. Que les Etats unis ce n'est pas que du bonheur et que le racisme demeure toujours. A voir absolument!
Un film tout en tendresse... un film tout en nuances... pourtant le sujet est minimaliste, mais il est traité avec délicatesse et donne ainsi vraiment à réfléchir... sur l'accueil que l'on réserve aux Arabes, sur celui que l'on réserve aux personnes enrobées et donc sur l'accueil qu'on réserve aux Arabes un peu enrobées... cela vous fait sourire? Alors courez voir ce film qui m'a émue et revigorée...
Rien de bien original , et au vu de la bande annonce je m'attendai à mieux .C'est vrai que le sujet et grave et douloureux mais le film n'évite pas l'écueil du pathos ,dommage !!.
Un film de femmes qui pose avec beaucoup de sensibilité de vraies questions sur l'identité, le déracinement, le racisme ordinaire. On aurait aimé qu'une telle femme (la réalisatrice) apporte quelques pistes de solutions avec son si joli regard un peu triste et désabusé mais tellement rempli d'espoir et d'amour. dans un prochain film, peut-être?
Tour à tour drôle et émouvant avec, du début à la fin, une mise en scène irréprochable ! Des acteurs de talent servent une histoire forte. Que demander de plus ? Allez-y !
Sympathique histoire mais sans grand intérêt, ni de terrain propice à la réflexion. On tombe "sur le c.." lorsque le générique "to my family" débarque alors que l'on s'attend à la suite du repas... Au moins!
Un film intéressant, qui montre les difficultés à surmonter les différences de mentalité quand on arrive dans un nouveau pays, le fait qu'il faille repartir de zéro pour le travail, et la difficulté d'être "étranger" par rapport aux regards des autres. Les acteurs sont bons.