Avis : Amerrika - Page 7

Ma première impression est qu’il s’agit d’une œuvre agréable et réussie. Mais commençons par les quelques imperfections à mon goût ! En effet, le film possède pour moi un certain nombre de défauts. Tout d’abord, la réalisation et surtout la photographie, trop obscure, auraient mérité d’être davantage soignées. J’ai trouvé que l’histoire était un peu trop simpliste, qu’elle ne creusait pas assez le fond du problème ; que l’enchaînement des obstacles, certes réaliste, n’était pas assez subtil. C’est-à-dire que la discrimination et l’intégration, pourtant bien abordées dans le film, auraient dû être davantage mises en avant, au lieu d’être éclipsées par quelques épisodes qui n’ont pas lieu d’être (le dégonflage des pneus par exemple). Quant à la narration, elle manque d’un peu de rythme. Toutefois, on peut remarquer que cette simplicité qui caractérise l’œuvre est à la fois un défaut et une qualité. Pas de surdose d’émotions, pas d’effets de style pompeux, ni d’apitoiement inutile. La qualité du film se situe dans les quelques bons choix narratifs (ellipse pour le voyage Palestine / États-Unis, une fin ouverte), un humour heureusement bien présent, une protagoniste attachante et courageuse qui ne se laisse pas rabaisser face aux rejets palpables, mais aussi qui se bat contre sa déception du rêve américain. Cette histoire est avant tout une histoire humaine qui aurait pu être vraie. Elle aborde des problèmes de société actuels importants, avec en arrière-plan le conflit israélo-palestinien. Les répercussions de la guerre du golfe aux États-Unis y sont bien décrites : la discrimination injuste est dépeinte avec dépouillement, sans grandiloquence. Je conseille donc chaleureusement ce film, qui mérite amplement d’être vu !

Amerrika, le coup de coeur du Festival de Cannes et aussi mon gros coup de coeur de la semaine ! Un super bon film, excellentissime. Drôle, amusant, touchant et émouvant. Une belle découverte.
L'actrice est géniale, à voir !

Encore un portrait sans concessions d'une Amérique paradoxale, qui prône le mélange des genres mais ne l'applique pas. Une histoire attachante et des acteurs au ton très juste.

Quel joli moment ! racisme, préjugés, désinformation, solitude, solidarité... tout y est... j'ai adoré !

Très beau film avec la belle surprise de retrouver Hiam Abbas, toujours aussi belle. Le thème est dur, mais les acteurs remplissent l'écran en gardant cet espoir qui les illumine. La différence est une richesse.

Un instantané réussi sur ce que peut être la vie d'une famille sans patrie et déracinée. Permet de mieux comprendre les enjeux du conflit israelo-palestinien ainsi que les souffrances et humiliations endurées côté palestinien. A voir pour qui souhaite connaître la réalité du conflit vécue au quotidien côté palestinien (le sujet ne traite pas des agressions militaires israéliennes ni des attentats suicides palestiniens, seulement du quotidien d'une famille palestinienne sous occupation militaire qui décide de s'expatrier pour fuir ce qui ressemble de plus en plus à un guetto....)

Amère…rica devrait-on dire.
Mouna et son fils rêvent de quitter le territoire palestinien, les humiliations quotidiennes de la part de l’armée israélienne, la vue de l’ancien mari. Au moment de la deuxième guerre du Golfe, ils parviennent à partir pour le miroir aux alouettes américain. S’ils trouvent du racisme, de la malbouffe, et autres déconvenues, ils profiteront du formidable ascenseur social américain et de l’ouverture de certains de ses membres. Un beau film émouvant, plein d’espoir.

ce film a petit budget est délicieux. Où l'on voit que tout n'est pas si rose chez l'oncle Sam et que finalement l'intolérance (et la tolérance) y sont les mêmes qu'en Europe. Je ne sait pas pourquoi mais ça m'a un peu fait penser à Bagdad café, sans doute l'actrice et sa situation...

Un scénario pas très original qui fait appel au "classiques" du genre (certains diront clichés), mais les clichés sont bien nés quelque part, et ça fait pas de mal de se souvenir que des gens souffrent toujours des mêmes maux bien qu'on les connaissent par coeur, on est pas foutu d'y mettre un terme. La comédienne qui joue Mouna est sublime!!! Allez y , moi j'ai même pleuré

Très beau film. Le film trouve le ton juste pour parler de l'immigration, de l'adaptation difficile, des préjugés racistes, de la nostalgie du pays d'origine, des solidarités... Drôle, émouvant, il évite le pathos de certains films traitant de ces sujets. Jamais moraliste, distant de tout pessimisme ou de tout angélisme. Tout n'est pas rose, tout n'est pas conforme aux rêves, c'est souvent difficile, mais on continue de vivre, de rire... beau film humaniste

très beau film, bien joué, pour les nostalgiques de la culture arabe

Un film tendre et émouvant, tout en nuances comme l'actrice principale particulièrement attachante. J'ai retrouvé l'ambiance du film "Les citronniers" avec la vie quotidienne en Palestine et la lutte d'une femme pour s'en sortir avec courage et fierté.
On retient l'optimisme du réalisateur car il y a de l'amour, de la solidarité ...
Il y a aussi des moments droles.
Et puis il y a une bande sonore magnifique.
Un seul petit bémol, la fin qui laisse un gout d'inachevé.

On est pas dans révolution du genre. Rien de gros, ou même choquant (bouleversant). Un peu trop convenu. Y'a pas trop d'histoire. Et nous avons une fin sans fin... Pas mal, mais ce film aurait mérité largement mieux, pour ce genre de drame, auquel ces gens ont dû faire face.

Parler de la Palestine, des Territoire et du racisme avec le sourire ? Une variation poétique sur l'exil……..
Bravo Cherien Dabis, Nisreen Faour, Hiam Abbass.

«Amreeka» est un petit film sans prétention, où rien ne se passe vraiment et où tout s'agite en même temps. Partant d'une idée toute simple, l'immigration, le film reprend divers thèmes politiques et sociaux: intégration, racisme, assimilation. Sans casser la baraque par rapport à son esthétisme, le film reste cependant une petite comédie dramatique démontrant la difficulté de la communauté arabe (et non forcément musulmane) et sa place dans un monde dit «occidentalisé» post 11 Septembre. Les relations entre les personnages sont souvent simples, voire simplistes, mais le cliché est cassé par rapport au fait que la religion chrétienne vient s'immiscer dans ce monde arabe totalement intégré mais pas forcément assimilé par les enfants et regretté par les adultes. Les problèmes rencontrés par les protagonistes sont finalement plus ou moins légers, mais dénotent bien la difficulté que tout un chacun doit affronter afin de se sentir bien, là où il se trouve, que ce soit sur ses terres d'origines ou sa terre d'asile. Les racines ne se trouvent que là où on décide de bien vouloir les planter.