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Caine78
6 801 abonnés
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4,5
Publiée le 30 septembre 2010
Enfin un film qui a quelque chose à dire, et encore mieux : qui le dit bien! Cet "Amerrika" sait en effet très rapidement trouver un ton juste et cohérent, oscillant avec intelligence entre le comédie et le drame, sans jamais que l'un prenne le pas sur l'autre. Nous voila ainsi naviguant entre scènes cocasses et moments poignants, les personnages s'avérant eux touchants au possible. Mais le film va bien au-delà de cela : car en plus d'une mise en scène très pertinente car souvent proche du documentaire, il sait aussi livrer un constat douloureux et fort brillant sur les immigrés, finalement autant en difficulté dans leur nation que dans leur pays "d'accueil". Dommage alors que le film ait un peu de mal à démarrer et n'évite pas quelques caricatures, mais on le lui pardonnera très aisément tant son oeuvre reste une bouffée d'air frais dans le paysage cinématographique actuelle, à la fois généreux et poignant, chaleureux et réaliste, en un mot : une réussite.
"Amerrika" traite avec une certaine subtilité différents problèmes du système américain notamment de cette Amérique non pas post 11 septembre comme on pourrait le penser mais durant la première guerre du Golfe en 1991. L'histoire débute lorsque les troupes américaines enviassent l'Irak. Cependant, elle retrace le parcours d'immigrée d'une femme et de son fils tous deux palestiniens vers les États Unis. Les conflits israélo-palestiniens sont certes les éléments déclencheur de cette jolie histoire mais ne sont pas le sujet principal. Le problème est juste abordé assez succinctement. "Amerrika" nous parle avant tout de l'immigration des palestiniens surtout, parce que je doute que ce soit la même chose pour tous, du problème de trouver un emploi malgré les qualifications parce qu'on est métis et que l'on vient de "Palestine". Il aborde aussi, sur un autre plan, le problème lié a l'assurance maladie car la famille ne va pas aller a l'hôpital certainement pour des raisons financières. Enfin, et surtout, son sujet principal réside dans l'acceptation par les populations "autochtones" de ces immigrés (et minorités en générales) considérés comme des terroristes puisque nombre d'entre elles pensent que tous les arabes sont des terroristes. Le film est indépendant ça se voit dans la façon dont c'est filmé et notamment dans la qualité de l'image. Mais tout est fluide. On ne s'ennuie pas une seconde, les rebondissements sont nombreux et l'humour n'est pas mis de coté. On en redemanderait même car on reste un peu sur notre faim, le film s'arrête assez brutalement sans réelle conclusion. C'est dommage mais cela nous permet ainsi de nous immaginer notre propre fin. Retourneront-ils en Palestine ou restent-ils aux États Unis ? Ça c'est a nous de le décider !
Un très beau film, d'une grande justesse, le scénario est bien construit et les acteurs sont admirables, tout celà donne de belles émotions. Du très beau cinéma.
Un plaidoyer sur la tolérance plutot naif et maladroit. On s'attend à un choc des cultures mais on se retrouve avec un film anti américain ou les seuls personnages faisant preuve d'ouverture d'esprit sont soit des enfants d'immigrés soit des marginaux. Le scénario est classique et larmoyant. De gentils immigrés Palestiiens cultivés et polis victimes des méchants Américains racistes et au mode de vie perverti. Reste que le thème du déracinement est bien traité mais ce film ne ravira principalement que les bobos bien pensants adaptent de l'auto flagellation anti occidentale. Un film sans finesse, caricatural et vide de substance.
c'est un "gentil" film. on a déjà tout dit, tout écrit, tout entendu sur l'intégration, le scénario est léger mais bon les acteurs jouent bien leur rôle de méchants et de gentils. voilà 1h30 de détente sans mélo ni surprise.
Le film raconte de façon humaniste et éblouissante le parcours d'une mère palestinienne et de son garçon qui quittent les territoires occupés pour partir vivre leur rêve américain. Arrivés dans ce pays, ils espèrent s'assimiler à une culture qu'ils ignorent, et subissent le racisme et la confusion de certains qui confondent arabes et musulmans. Cette intégration se fait dans la douleur, et leur parcours n'est pas sans rappeler celui des immigrants de première génération. On comprend qu'ils ont quitté un pays pour habiter dans un autre qui ne les acceptent pas tout à fait. Ils en deviennent apatrides, en quelque sorte. C'est de cette lutte de chaque instant pour trouver et dire qui l'on est dont nous parle le film de Cherien Dabis. Il est porté par 2 actrices superbes : une inconnue qui interprète cette mère Courage(Nisreen Faour) et la belle Hiam Abbass. J'ai été à la fois bouleversé et enchanté par ce récit des temps modernes.
En voilà une bonne petite surprise que ce film sur un sujet mainte fois visité, l'intégration de migrants. On pouvait s'attendre à une longue succession de clichés et même s'il y a de bien gros on passe un très bon moment. Tout d'abord les acteurs sont remarquables, l'interprétation est excellente,ce qui donne vraiment du volume au film. L'histoire somme toute banale se suit agréablement et quelques notes d'humour sont aussi bien appréciable. On peut regretter le format d'image digne des années 70. Néanmoins cela reste un bon divertissement et c'est bien là l'essentiel.
Du rire et de l'émotion. Amerrika est une comédie extrêmement chaleureuse et attachante. Une histoire de famille pleine d'optimisme et d'humanité qui touche droit au coeur. La nouvelle venue Nisreen Faour est une actrice d'exception et on a toujours autant de plaisir à retrouver la toujours impeccable Hiam Abbass déjà vue dans Les Citronniers et The Visitor. Courrez voir ce film!
Ce film est bien construit car, sans tomber dans le pathos facile, il nous émeut grâce à ses personnages attachants et bien interprétés (même si l’excellente Hiam Abbas n’a qu’un rôle secondaire) malgré que ceux-ci soient bien souvent des stéréotypes. Mais c'est sans doute moins dans les personnages que dans la façon de traiter le problème palestinien que le scénario manque d'originalité. Le film aurait ainsi été plus percutant si la situation délicate des palestiniens chrétiens avait été plus creusée. Ce film reste tout de même un très bon moment à passer et un splendide pamphlet contre le racisme au quotidien.
Un excellent film plus dramatique que comédie dramatique avec en fond, le choc des cultures et les préjugés. La nostalgie du pays n'arrive qu'en deuxième plan, le principal reste les tiraillements d’appartenance, ici, parfaitement traduits. On suit ce rêve d'Eldorado qui n'est pas si facile que cela, sans partis pris, sans clichés mais par petites touches. Que ce soit dans des situations, des dialogues ou des attitudes très finement exposés avec des personnages lisses en surface mais terriblement compliqués à l'intérieur. Un film sur des entrechoques à beaucoup de niveaux et très intéressants à analyser. Dommage qu'il soit trop court. Hiam Abbass toujours aussi captivante. 4.5/5 à voir !!!
Dans le match de dames qui oppose Israël à la Palestine dans les sorties de la semaine, cette dernière gagne de plusieurs longueurs. A côté du mélo lourdingue et pateux qu'est Jaffa, Amerikka est formidable. Mouna, grassouillette divorcée de Bethleem (super Nisreen Faour) n'en peut plus de ce mur qui lui impose de perdre deux heures pour faire un trajet de quinze minutes, avec des contrôles hargneux, elle n'en peut plus du manque d'avenir pour son fils, brillant lycéen, elle n'en peut plus, et quand l'occasion d'aller retrouver sa soeur (Hiam Abbass) en Illinois se présente, elle y va. Sauf qu'elle a mis ses économies dans une boite à gâteau qui est confisquée à la douane et que, la guerre en Irak venant d'être déclarée, son beau frère médecin perd toute sa clientèle alors qu'une atmosphère de suspicion s'étend à tout ce qui a l'air arabe. Il lui faut gagner de l'argent tout de suite, ses compétences de la banque ne sont pas reconnues, et la voilà qui se retrouve serveuse dans le Mac Do du coin, en faisant tout son possible pour cacher cette honte, ce déclassement à sa famille. Tout va mal à la maison: sa soeur est une pétroleuse alors que son beau frère ne demande que faire profil bas. L'ainée des petites nièces fume du shit avec un copain blackos, et entraîne son petit cousin à se déniaiser. Elles ont le mal du pays, les deux soeurs. Ce sont des palestiniennes chrétiennes, celles qui ne sont à leur place nulle part, pas assez musulmanes pour une Palestine qui se radicalise, bien trop arabes pour les Etats Unis....
Comme elle se bat, cette petite Mouna, comme elle fait contre mauvaise fortune bon coeur en essayant de vivre le mieux possible au Mac Do, où tout le monde l'aime, comme on l'aime nous même! La fin est tendre et chaleureuse, Mouna s'est fait au moins un véritable ami -et peut être plus qui sait? C'est le directeur du lycée qui accueille son fils et il est.... juif polonais.
Amerrika c'est le parfait film qui donne la pêche et la joie de vivre aidé par l'interprète principal qu'on est pas près d'oublier, c'est un film ou la bonne humeur et l'optimisme domine sur les clichés.
Quitter la Palestine occupée pour rejoindre les Etats-Unis et ses mirages de bonheur, et s’y confronter à une société traumatisée par la guerre du Golfe et prompte à l’amalgame anti-arabe, n’est pas chose facile pour une femme seule et son jeune fils. Amerrika traite le sujet avec beaucoup de pertinence et d’émotion à défaut de nous proposer un regard vraiment nouveau. La critique de la société américaine, enfermée dans ses craintes et ses certitudes, n’est pas sans rappeler “The Visitor”. On regrettera aussi une fin un peu bâclée et d’une consensualité trop naïve. Dommage que la réalisation souffre d’une image au grain grossier et d’une caméra instable qui fatigue les yeux si on a le malheur d’être trop près de l’écran.
Film étonnant. Dénonciation des injustices et des violences du monde et en même temps fable d'espoir dans la part de l'humanité qui reste bonne. Fort agréable à voir. On aime plutôt.