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benoitG80
3 409 abonnés
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0,5
Publiée le 30 janvier 2010
Après avoir beaucoup aimé Ricky, Le Refuge m'a tout simplement déçu pour plusieurs raisons... Isabelle Carré, trop lisse, n'a absolument pas l'étoffe d'une jeune héroïnomane et de plus Louis-Ronan Choisy, en ne jouant que de son physique, est absolument superficiel... Tous deux ne dégagent ni émotion, ni vérité... Leurs jeux respectifs sont creux et donnent ainsi à voir deux personnages auxquels on ne croit pas. Le scénario est d'une platitude très ennuyeuse et nous emmène dans un décor de rêve peu en rapport avec une telle détresse ! L'idée, une fois de plus, était intéressante mais pourquoi se fourvoyer avec ce pseudo côté chic, style revue de mode et bord de mer... Osons enfin une réalité plus personnelle qui ferait toute la différence !!!
Les premières minutes sont assez dures et après c'est totalement soporifique. C'est sûr, c'est pas le meilleur Ozon! Mais il est où le réalisateur du début, avec "goutes d'eau sur Pierres brulantes", "sitcom", "8 femmes"....
Après le déroutant et néanmoins réussit Ricky (2009), François Ozon revient avec un nouveau drame, traitant de divers sujets très variés, comme la drogue, la grossesse, le deuil, etc. Un drame émotionnel porté par d'excellents comédiens, que ce soit Isabelle Carré (réellement enceinte au moment du tournage), Louis-Ronan Choisy ou encore Melvil Poupaud. Une oeuvre qui cependant, ne parvient pas à convaincre, la mise en scène frôlant l'encéphalogramme plat, trop contemplative, trop amorphe pour tenir éveillé jusqu'au dénouement final. Quoi qu'il en soit, Le Refuge (2010) a beau être un beau film, cela ne l’empêche pas de provoquer des somnolences, heureusement que les acteurs sont là pour relever l'ensemble du film.
Ozon n'a pas lésiné sur son personnage principal : héroïnomane, veule, vide, antipathique à souhait, d'un égoïsme rare, portant son gros ventre comme on porte un boulet… Il aurait fallu pour provoquer un minimum d'empathie avec ce personnage méprisable, une interprète criante de vérité. Mais hélas, Ozon a choisi Isabelle Carré ! Fatale erreur de casting ! Carré est lisse, insipide, inodore, bourgeoise jusqu'au bout des ongles, totalement fausse en somme… Il ne suffit pas de mettre un percing à l'oreille, un tatouage dans le dos, pour nous faire croire à cette fille paumée. Ajoutons à cela que ce film prend le minimum de risques : scénario ultra mince, dialogues inexistants, frilosité à tous les étages, scènes qui restent à la surface des choses. Comme si Ozon comptait uniquement sur le spectateur pour combler le silence, l'absence de mots, la platitude de la mise en scène, le vide sidéral des personnages, et donner un sens à tout cela. Voilà encore un film où il faut apporter son manger, sauf qu'Ozon, ce pingre, ne fournit même pas le couvert !
Par phases régulières, le film est parcouru de fausses notes indignes d'Ozon, presque drôles sauf que totalement involontaires. A la fin, la trame générale ne tient pas une seconde la route et le militantisme-gay du réalisateur (parfois justifié) est, ici, particulièrement déplacé voire incongru. A trop vouloir nous faire gober des couleuvres, Ozon s'est perdu.
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4,0
Publiée le 11 septembre 2019
C'est durant sa propre grossesse que Isabelle Carrè se lance dans l'aventure du « refuge » selon François Ozon, avec deux thèmes chers aux yeux du cinèaste : l'errance et l'homosexualitè! Plus rayonnante que jamais, Carrè interprète une femme enceinte qui tente de se reconstruire après la mort par overdose de son petit ami, incarnè par Melvil Poupaud! Emouvante et pudique histoire autour de la maternitè non dèsirèe avec l'èblouissante plage de Cap Breton en dècor naturel! Carrè trouve un de ses meilleurs rôles et Louis-Ronan Choisy retient l'attention, acteur et chanteur magnètique dont la beautè animale vous envahit! De plus la B.O est en symbiose avec le personnage de Mousse, que ce soit en boîte de nuit (le rocker « Summer Son » , le fascinant « Superpitcher »...) ou dans le refuge, doux morceau d'un piano : « Au coeur de la nuit, des rivières de plumes, des marchands de sable qui marchent dans la brume , on lève les voiles sous un lit d'ètoiles, et j'entends ta voix qui me chante : Rejoins-moi »...
Moins intéressant que Ricky sur le même thème mais Carré est plus convainquante que Lamy, le sujet de la grossesse traité par Ozon c'est sympathique, mais j'ai l'impression qu'il ne se passe malheureusement pas grand chose dans ce film, certaines scènes sont très belles, mais d'autres un peu fade, sans grand intérêt.
Mou du genou, sans intérêt, scénario insipide, casting raté, on s'ennuie après le premiers quart d'heure d'exposition. Les dialogues paraissent sortir d'un feuilleton télé bon marché. Jamais on ne croit à la détresse de l'héroïne (!) interprêtée par Isabelle Carré. Le jeune premier parait découvrir le scénario au fur et à mesure et on sent qu'il vient d'apprendre les dialogues à l'instant. Et tout ça dans une caricature de monde bourgeois qui n'existe plus que dans l'imagination d'un Ozon trop encensé par la critique bien pensante!
Après l’ovni qu’était Ricky, François Ozon nous dévoile un conte à la fois placide et simple, de quoi somnoler. Avec son intrigue assez pauvre et ses seconds rôles désolants, Le Refuge manque cruellement d’alchimie. Le film a beau essayé d’enivrer, il n’y arrive pas. L’enthousiasme que prête Ozon à sublimer cette femme enceinte ne dépasse pas l’idée de la beauté que se cache derrière ce concept. Il survole son sujet et ne vas pas assez en profondeur pour aider son scénario à prendre une place.
Consternant. J'ai eu l'impression d'admirer un écran vide, tellement l'histoire est inéxistante et prévisible et les comédiens fades, voire agaçants (mais c'est pas de leur faute non plus)... à quoi bon produire ce film ? qu'est-ce que ça apporte à notre conception du monde ? futile, naif, on a l'impression que le réal essaie de nous choquer à moindre frais, sauf qu'il nous ennuie seulement et que derrière l'imagerie de pub lacoste ou des produits laitiers, il ne reste rien et la comédienne a beau sangloter et regarder la caméra, ça ne suscite rien tellement le film est froid...
Un profond ennui vous habite à la vision de ce film . C' est lent, très lent; l' histoire n' est pas bien racontée; on assiste à une accumulation de thèmes ( la drogue, l' homosexualité, l' abandon à la naissance, etc..) dont on ne saisit pas les liens pouvant exister entre eux . Le scénario n' a rien d' original . Seule l' interprétation d' Isabelle Carré , lumineuse et si belle dans son rôle , justifie la seule étoile que je donne à ce film , qu' il faut vite oublier .
Un an à peine après Ricky François Ozon nous présente son nouveau film. Comme dans presque tout ses films voilà encore un très beau portrait de femme. Le film tout entier repose sur ce personnage de Mousse merveilleusement interprété par Isabelle Carré. Trois périodes de la vie de cette femme à la charnière la plus importante de son existence. Trois parties bien distinctes inégales en temps mais aussi puissantes les unes que les autres. La déchéance d'abord, moment fort et sombre, qui préconise, à tort, un film austère et rude. La renaissance avant la naissance ensuite. Période lumineuse sous le soleil basque. Auprès de son beau-frère elle réapprend à vivre tant bien que mal. On se dit que la rédemption n'est pas loin. Enfin la naissance (la vraie) et le départ d'une nouvelle vie, peut être pas celle que l'on aurait souhaitée mais finalement celle qui semble la plus logique. Même si cette fin me gêne un peu aux entournures, mais difficile d'en parler sans dévoiler la fin de l'intrigue. Pour tenir toute cette histoire sur des épaules il fallait celles d'une grande actrice, capable de tout jouer dans toutes les situations. Isabelle carré est de celles là. Elle est donc ici tout simplement formidable. Forte, fragile, agaçante, à la dérive, aimante ou égoïste, elle passe par tous les stades pour donner vie à ce personnage qui n'en veut pas vraiment (de la vie). Performance d'autant plus grande que l'actrice était vraiment enceinte de sept mois au moment du tournage, avec toutes les difficultés que cela a du engendrer. Par contre il a écrit la très belle musique du film et la chanson du générique de fin qu'il interprète avec Isabelle Carré et qui est magnifique...Traité avec simplicité et sobriété tant pour le scénario que pour la mise en scène. Il nous offre là un de ses plus beaux films, à la fois sombre et lumineux. Une histoire forte, dure et douce à la fois, qui ennuiera sans doute certains mais ravira d'autres. Grand et beau moment pour ma part. Magnifique.