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Cinéphiles 44
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4 208 critiques
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3,0
Publiée le 16 décembre 2024
François Ozon, fidèle à son style introspectif, signe avec "Le Refuge" un drame minimaliste, empreint de mélancolie. Le film explore des thèmes universels tels que le deuil, la maternité et la quête d'un nouveau départ à travers le personnage d'Isabelle Carré en femme enceinte et endeuillée. Si la performance d'Isabelle Carré, réellement enceinte pendant le tournage, est largement saluée pour sa sensibilité et sa justesse, le film reste en demi-teinte par son scénario trop ténu et parfois artificiel. Une œuvre sincère mais inégale.
Dans l'oeuvre inégale de François Ozon, "Le refuge" est plutôt une bonne pioche. Dommage, bien sûr, qu'il y ait cette scène de discothèque au milieu du film, déjà vue 10 000 fois. Par contre, le parti pris de sobriété est parfaitement respecté et donne un résultat très intéressant.
On est heureux de voir un film d'ozon aussi lumineux. Malgré une vie pas si joyeuse que ça, i carré campe un personnage attachant dans un film clair ôté de la misère et de la violence rencontrées parfois dans des précédents films.
Un nouveau film de François Ozon est toujours un évènement. Il nous avait laissé amer avec son Ricky totalement raté et passablement énervé avec Angel... Il revient ici à une histoire beaucoup plus intimiste, dans le veine de son chef d'œuvre, "Le temps qui reste".
Le film est touchant notamment par la prestation incroyable d'Isabelle Carré. Une fois de plus le thème de la mort est abordé, l'auteur se penche ici sur l'absence et la reconstruction. Le traitement fait penser à du Rohmer mais penser seulement. Et c'est bien là le problème avec Ozon, il semble avoir perdu confiance en lui et ne filme plus qu'à travers de ses références cinématographiques, diluant la force de son propos. Une œuvre toutefois à ne pas manquer.
A noter la très belle chanson du film interprêtée par Louis-Ronan Choisy et Isabelle Carré.
Un film dans la lignée de "Sous le sable" ou "Le temps qui reste" dont on retrouve d'ailleurs l’interprète principal (Melvil Poupaud) pour quelques scènes. La mort, l'homosexualité, la plage et une chanson, pas de doute c'est du Ozon. Le scénario n'a franchement rien de passionnant mais ça se laisse regarder. (Moyen)
Éreinté ou au mieux snobé par un certaine critique qui n’a jamais digéré le triomphe de "8 femmes", Ozon est fidèle à lui-même dans ce récit hanté par le deuil et les fêlures des rêves enfouis. Certes moins fort que ses œuvres maîtresses, le film distille une profonde émotion, sans mièvrerie.
Je sais pas pourquoi mais ce film ne possède rien de particulier et pourtant, j'ai aimé. La performance des deux acteurs principaux est exceptionnelle. On sent que le sujet leur tient à cœur. Et puis jouer en étant vraiment enceinte, il faut le faire. Tout est posé et en même temps, il y a de la réflexion, c'est du pur Ozon quoi. J'ai bien aimé aussi cette relation que nouent les protagonistes entre eux. Une BO simple mais assez efficace. Je regrette seulement la fin du film qui m'a un peu déçue. 12/20.
Quelle belle surprise que ce "Refuge"! Alors que l'on aurait pu s'attendre à une certaine forme de prétention et même à un ennui profond de la part de François Ozon, très rapidement le cinéaste sait nous mettre en phase avec ses différents personnages, et notamment celui de Mousse, interprétée par une Isabelle Carré étonnante de justesse. On est il est vrai très vite touché par ce personnage marqué par la vie alors qu'encore très jeune, mais évitant fort joliment de tomber dans le mélodramatique et apparaissant, bien au contraire, toujours dans la retenue et même souvent dans l'émotion. Mais c'est aussi bien sur la relation entre les deux personnages principaux qui forme l'un des grands intérêts du film, Ozon la faisant évoluer doucement mais surement, la délicatesse dont il fait preuve avec Mousse se ressentant alors à nouveau, la preuve que les histoires les plus simples (ou presque) peuvent parfois donner les plus beaux film... Bref, un film presque marqué par la grâce que ce "Refuge", et auquel on pardonnera ainsi sans difficulté aucune quelques longueurs et facilités de ce-ci de-là. Un mot, un seul : merci, tout simplement.
Grand retour de François Ozon après deux films surprenants, audacieux mais vraiment pas terribles « Ricky » et « Angel ». On est beaucoup plus proche d’un « Le temps qui reste » qui est absolument grandiose et reste pour le moment le meilleur film de ce réalisateur. On est de retour dans son cinéma … sensible et beau à la fois. Réalisé (écriture du scénario, réalisation en elle même et montage) en très peu de temps, cela ne retire rien à la qualité du film. Les thèmes chers d’Ozon sont tous présent. Isabelle Carré est, une fois de plus, et on se souvient notamment de sa prestation dans « Anna M », pleine de doutes, fragile, bref excellente dans son rôle. La musique écrite par Louis-Ronan Choisy, également acteur dans le film, est mélancolique, très jolie en somme. La réalisation est sobre et efficace, les émotions sont bien transmises. On comprend bien que si elle décide de garder le bébé c’est pour continuer à vivre, lui donner en quelques sortes une raison de vivre et d’arrêter la drogue. Le film est loin de toute idéal, il n’est pas joyeux même plutôt sombre, loin de toute niaiserie. Notre Ozon comme on l’aime est de retour !
Un film surtout illuminé par Isabelle Carré, le reste est bien réalisé sans avoir toute fois un intérêt majeur, sinon un coté militant pour l'adoption par les homosexuels peut être.
Mousse est une droguée qui se réveille un jour après une overdose pour apprendre que son compagnon Louis est mort et qu'elle porte son enfant, elle va trouver son refuge suivit par Paul le frère de Louis pour faire le point... "Le Refuge est un très beau film qui brasse beaucoup de sujets et des sujets parfois tabous mais racontés d'une manière simple et sans prétention. Simple c'est également un adjectif à mettre au crédit de la réalisation de François Ozon qui même si elle est bonne aurait mérité un peu plus de rythme de temps en temps. Isabelle Carré est tout simplement parfaite dans ce drame qui s'avère est une bonne surprise.
Ozon atteint la maturité avec cette réalisation d'une grande maitrise factuelle et d'une construction aboutie. Les plans sont ciselés au millimètre, la lumière et la photographie particulièrement soignées. L'intrigue tient la route, malgré son coté parfois balisé, et réussi à nous faire partager la destinée des deux héros et leur drame personnel respectif. Le drame intimiste est un genre dangereux car sans talent, il laisse le spectateur avec un sentiment de vacuité au mieux associé à un profond ennui, au pire à de la colère (d'être pris pour un pigeon et d'avoir perdu son temps et son argent). Ici l'économie de moyens est au service du talent et de la justesse. Avec des acteurs dans leur élément, le charme opère. On ressort plus riche d'avoir partagé la vie et la rencontre de deux êtres marginaux.
Un film intéressant mais qui manque d'allant pour arriver à passer la vitesse supérieure. Isabelle Carré est comme à son habitude magnifique, mais le scénario n'est pas suffisamment épais pour être totalement passionnant, une demie déception.