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Un visiteur
3,0
Publiée le 2 février 2010
François Ozon filme la reconstruction d'une jeune femme enceinte dans son refuge après la mort de son copain, victime d'une overdose. A la fois touchant et intelligent, ce nouveau long-métrage s'inscrit dans la lignée de ces films précédents. Isabelle Carré y est convaincante, l'image et la réalisation intelligentes.
Un portrait de femme pas inintéressant et incarné avec conviction par Isabelle Caré mais qui ne sort jamais des sentiers battus et qui fini par tirer en longueur.
Encore un très beau Ozon, le scénario est assez inventif pour nous surprendre et l'interprétation d'I.carré est époustouflante. Un cinéma que j'aime et qui est à conseiller.
Cette comédie dramatique de François Ozon, sortie en 2010, s’enlise dans un faux rythme qui finit par provoquer une certaine somnolence. Malgré l’exploration de plusieurs thèmes graves (la toxicomanie, la reconstruction de soi, la grossesse, le désir, etc.), le réalisateur ne parvient pas à insuffler un soupçon d’empathie pour ses personnages. Isabelle Carré (réellement enceinte au moment du tournage) et le débutant Louis-Ronan Choisy peinent également à dégager des émotions sincères. Bref, un film contemplatif et paresseux.
Après le décès de son conjoint par overdose, une jeune femme part à la mer ou le rejoint le frère de son ex. Le film est étonnant, on ne comprend pas vraiment ou il va. On a un peu le sentiment que l'on est sensé s'apitoyer sur des gens aisés qui se créer des problèmes. Evidemment c'est du Ozon, donc subtil, mais cette fois vain. Pas convaincant.
Alors que "Ricky" m'avait déroutée - trop personnel sans doute, limite foutraque pour moi - je suis sortie ravie du "Refuge", dans lequel François Ozon nous fait vivre au plus près quelques mois décisifs dans la jeune vie de Mousse. De la mort de Louis à la naissance de Louise : on imagine une lente remontée vers la lumière, de l'addiction aux joies et responsabilités de la maternité. Mais c'est loin d'être aussi facile, aussi idéal et Mousse n'est pas sur la voie toute tracée de la rédemption. Isabelle Carré réussit la composition magnifique d'une Mousse aux mille facettes, doublement portée par un personnage issu d'une écriture très riche et l'exceptionnelle situation de sa propre grossesse, donnant vérités physique et psychologique à son emploi de fiction. Louis-Ronan Choisy, dans un rôle de confident inattendu (et même beaucoup plus, à la fin du film) lui donne quant à lui la réplique avec aisance pour sa première apparition au cinéma.
Une douceur émane de ce film de François Ozon. Certainement à la très belle Isabelle Carré, touchante, fragile et forte à la fois. un bémol pour l'acteur qui joue à ses cotés. film convaincant !
Un film tout en retenue d'Ozon, un peu inhabituel dans son univers. Certes, on y trouve l'évocation d'une relation homosexuelle mais elle reste en marge du récit. Portée par une formidable Isabelle Carré, enceinte et magnifiquement filmée, cette oeuvre manque néanmoins de force, comme si après un prologue particulièrement dur, la grossesse du personnage (et de l'actrice) devait se vivre dans l'aseptie la plus parfaite. Belles images du pays basque où Marie Rivière effectue un bref retour plusieurs décennies après "Le rayon vert".
RICKY m'avait scotché, renversé, remué, fait dresser les poils comme jamais, je suis ressorti très ému et très emballé par le Refuge. Admirablement construit, écrit, mis en scène, interprété, etc. Que dire. Qu’Isabelle CARRE est géniale ? Ce n’est pas un scoop. Sauf qu’ici, elle est tout simplement au delà de tout. Et quel personnage ! Mousse… Guidée par fidélité à Louis, elle sèche sur place tout ceux qui tournent autour d’elle, en laisse quelques uns s‘approcher un temps, mais les laisse au dehors de sa solitude, infailliblement. D’instinct. Les exceptions qui savent parler du deuil sans être piégés par Thanatos, sans fascination engluée, sacerdotale et névrotique pour la douleur, sans morbidité, ce sont mes frères. Les autres sont voués aux œuvres complètes de Marguerite DURAS
Beaucoup de poésie dans ce film. Isabelle Carré démontre une nouvelle fois qu'elle est une immense actrice. Reste que le contraste, entre le sud de la France, le soleil, la plage... est les émotions de l'héroïne, est trop grand pour être exploité à fond.
Solitude, sexe, drogue et maternité, c'est ce que côtoie Mousse (étrange comme prénom, surnom, diminutif ?), campée par une splendide Isabelle Carré qui interprète, durant sa propre grossesse, une jeune femme enceinte qui essaie de se reconstruire après la mort par overdose de son compagnon. Elle est accompagnée sur les rivages et paysages magnifiques de la côte basque par le méconnu mais ô combien ténébreux Louis-Ronan Choisy qui a composé la superbe chanson jouée au piano dans le film d'une sensibilité et d'une simplicité par trop rares chez Ozon.
Ozon le cinéaste dérangeant approche encore une fois l'intime humain pour explorer des chemins d'une exceptionnel véracité. Celle tabou qui fait des êtres complexes et libres dans la douleur. Celle qui prend le plus de temps...
Du peu que je connais de lui, François Ozon le bourgeois, a toujours eu le chic pour m'horripiler. Voir cette apparemment cucul histoire de femme enceinte commencer dans un appartement du 16ème laisser présager le pire. Mais, en fait, l'extrême écart entre le ton romantique et bourgeois-libertaire et la question sociale ici présente sous la forme de l'incompatibilité entre grande et petite bourgeoisie ou de l'accoutumance à la drogue finit par produire un certain effet. Bien que tout y soit irritant -comme cette infâme Sonate au Clair de lune, le ton pédant des acteurs ou encore le caractère insupportable de la future mère-, on s'intéresse malgré tout à ce dénouement tout en douceur. Sobre et snob à la fois, fallait oser.