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Y Leca
34 abonnés
1 008 critiques
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4,5
Publiée le 15 novembre 2024
Un western à nul autre pareil : une balade à cheval mortuaire, onirique, poétique, sarcastique, humoristique, scandée par les accords électriques de la guitare de Neil Young et magnifiée par une photographie en noir et blanc superbe. Unique. Fantasmagorique.
Un western super original ! Dead Man est un film où il faut, je pense, être dans le bon mood pour l’apprécier pleinement car c’est un film plutôt space avec beaucoup de situations alambiquées, des scènes étranges voire même incohérentes et surtout un rythme très lent. C’est certes un pur western dans la forme mais beaucoup moins icônisé et codifié dans son traitement ; il créé un vrai contraste en opposant un réalisme très cru voire crasseux dans le monde des hommes et une sensibilité quasi spirituelle dans celui des indiens, j’ai d’ailleurs particulièrement apprécié le développement autour de ce côté du personnage de Johnny Depp, et le personnage de Nobody est vraiment mythique ! La reproduction historique est par ailleurs géniale et le casting est globalement de très bonne facture. Les seuls bémols pour moi sont une BO qui, sympathique au début, devient rapidement trop répétitive au fil du film, et, le choix de tourner le film en noir et blanc, n’est, pour moi, pas le bon choix artistique car ne collant pas tout à fait à l’ambiance que veut instaurer le film. En bref, un western qui sort de la norme, qui a beaucoup de qualités et de choses à dénoncer et auquel j’ai énormément accroché !
Johnny Depp qui se transforme de timide comptable à bandit du far West au travers d'un film au rythme lent (comme tout western qui se respecte) mais prenant. Seule la fin, un peu simpliste, est décevante.
Le premier quart d’heure, l’arrivée de William Blake dans l’Ouest, est très jouissif, le cinéaste jouant sur le décalage entre l’attitude de ce blanc-bec bien apprêté et les rudes réalités de l’Ouest Américain. Mais, rapidement la présence de la mort se fait sentir, et elle hantera le film jusqu’au bout. Dès la fuite du personnage principal, le film change de ton et se meut en une balade, une errance, que les moments de violence viennent à peine ponctuer. Le film, un « western » dont il n’épouse aucun code, prend une dimension poétique et mystique, servi par une superbe photographie en noir blanc, desservi par une musique trop envahissante d’un Neil Young que l’on a connu plus inspiré. Il est facile d’en tomber sous le charme, même si l’on frise à quelques reprises l’ennui.
belle direction de la photo, musique exceptionnelle de neil young de très bons dialogues johny depp joue très bien un film aux airs de chef d'oeuvre mais qui ne l'est pas car trop long Les acteurs sont très bien choisis. Je conseille le film
« Dead Man » est une époustouflante histoire où Jim Jarmusch avec une jouissance évidente plie et tord les codes du western classique pour engendrer une œuvre « post-western » assez fascinante. L’histoire est simple, une histoire d’itinérance qui va mener le héros malgré lui d’un A à un point B sans être vraiment le maître de son destin qui est tragique par essence. Pour appuyer sa thèse, Jim Jarmusch fait appel à la mythologie (Nobody) et la littérature anglaise (William Blake). Le découpage de « Dead Man » est exceptionnel, une scénette qui débouche sur une rencontre qui généralement se termine mal. La nature humaine est présentée comme pervertie et malfaisante pas essence (il faut voir la palette de pervers proposée par Jim Jarmusch). Les naïfs et innocents sont condamnés à s’adapter, puis à disparaître ou s’effacer (les Indiens ou notre héros). Johnny Deep est excellent dans l’un de ses plus grands rôles avant qu’il ne se perde sur les vieux gréments, puis dans les conflits familiaux. Et que dire de ce rendu noir et blanc qui sublime les paysages (la fascinante traversée de la forêt de séquoias) et la musique de l’immense Neil Young qui déchire l’écran. Malgré quelques longueurs, « Dead Man » est un très grand western métaphysique.
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Etrange film avec une histoire simple et poétique. Johnny Depp campe un William Blake qui pense avoir trouvé un travail de comptable dans l'ouest et traverse en train le pays. A son arrivée, rien ne se passera tel qu'il l'avait prévu. Contraint de fuir en étant gravement blessé, sa rencontre avec un sang mêlé va être déterminante. Le noir et blanc ainsi que la lenteur des événements donnent à ce western de Jim Jarmusch, un air de vieux film alors qu'il date de 1995.
En nommant le personnage de Johnny Depp, William Blake, Jim Jarmusch a voulu donné un côté poétique à son western. Poésie accentuée par les paroles et la philosophie de "Nobody", l'indien érudit qui accompagne Depp. On retrouve aussi de la poésie dans le parti pris de Jarmusch de faire son film en noir et blanc. Noir et blanc donnant de sublimes images.
Alors oui la lenteur du film et la musique électrique de Neil Young donnent un effet hypnotique et peut rebuter certains.
Mais en fin de compte, nous avons une belle oeuvre de la part de Jarmusch.
Un western très typé Jarmusch avec J Depp dans une sorte de rôle d'ingénu. Cela parle et montre la mort dans l'ouest vers 1870 des tueries de bison, de colons et d'indiens. C'est relativement poétique et aussi obscur par divers côtés quasi mystiques et iconoclastes parfois extrêmes, sombre mais sobre. La fin est quelque peu énigmatique et plate en même temps.
On suit William Blake tout le long du films, spoiler: On le suit vers ca mort, inévitable, on n y repense, mais a quel moment il meure réellement ? A la fin ? ou alors a t il commencer sont chemin vers la mort bien avant... Dans ce train...
Ce films est pour les amateur de films d auteur, contemplatif, spirituel, une narration non conventionnel, un rythme lent... Ce film nous laisse perplexe et suscite la réflexion longtemps après la voir vue Une œuvre qui ce démarque dans un paysage cinématographique de plus en plus lisser
Plans serrés sur le personnage principal, dont le point de vue est adopté. Noir et blanc, non pour évoquer le passé mais l'intemporalité, et surtout l'étrangeté du rêve, où tout semble plausible, comme de viser juste au premier coup ou de supporter une balle fatale. Un voyage en canoé figurant la traversée du Styx. La référence à William Blake permet le positionnement de l'ensemble du film sur la ligne poétique, malgré un ancrage a priori dans le genre western, avec des touches de gore burlesque permises par la fatalité. Concernant l'histoire, entre quête initiatique et course poursuite, il s'agit de spoiler: deuils : le héros doit accepter la perte de ses parents, de son travail, de ses lunettes, et finalement de la vie pour se trouver lui-même. Qui est-il ? Un comptable, un poète, un tueur ? Il lui est demandé ce qu'il n'a pas, que symbolise le tabac, comme si l'avoir pouvait remplacer l'être. Autres thèmes abordés au passage : les indiens, devenus un mythe amusant pour occidentaux ; les rapports entre justice et argent ; l'amitié.
Monumental ! Puissant, sauvage, beau. Du très grand Cinéma pour ce qui est de mon avis. Je crois que c'est mon film préféré...À voir sur grand écran bien évidemment :)