Tout est dans le pitch, abracadabrant : c’est d’abord un western, avec tous les clichés du genre, saloon, shérif, hors-la-loi au regard tapi dans l’ombre de son large Stetson ; et puis ça vire à l’invasion extraterrestre, ses soucoupes géantes, ses armes de métal hyperpuissantes. Et c’est assez bien fichu pour surprendre même quand on a lu le titre, pourtant sans équivoque. Ca, pour étonner, il étonne, Jon Favreau, lui qu’on retenait surtout comme étant l’artisan des Iron man, une franchise dont je n’ai jamais supporté que les frasques de Robert Downey Jr. – et encore. Mais Cowboys et envahisseurs est trop complétement fou, assume trop totalement son délire pour rester entièrement insensible. Etrangement bien mis en scène, porté par un très bon casting et baigné de folie potache rapidement addictive, cet OFNI qui nous parle d’OVNI est une totale surprise, et une presque perturbante réussite. Hélas l’audace se paie : le film rentrera tout juste dans son budget. Mais rien ne nous oblige à rester dans le moule. Osez donc la différence.