Votre avis sur La Maman et la Putain ?
3,5
Publiée le 3 février 2025
A voir pour les dialogues, l’ambiance années 70, les acteurs. Attention c’est long, parfois très cru.
4,0
Publiée le 29 décembre 2024
"La maman et la putain" est le parfait représentant d'un film de La Nouvelle Vague. En effet s'il n'y avait qu'un film à choisir pour décrire ce courant, c'est bien celui-là. Jean Eustache a voulu une récitation des dialogues millimétrés (les acteurs n'avaient aucunement le droit d'improviser lors du tournage) ce qui donne un air théâtral à l'ensemble. En plus de ça, les personnages se vouvoient bien qu'ils soient en couple, certains trouveront cela pompeux, j'ai plutôt trouvé cela amusant. Ca ne ressemble pas à ce que l'on voit d'habitude. Avec ingéniosité, Jean Eustache ne met de la musique dans son film que lorsque les personnages écoutent un vinyle au tourne disque, c'est original! Plein d'idées du réalisateur sortent de l'ordinaire, la qualité des dialogues est remarquable et ils sont souvent drôles. Le ménage à trois était une pratique très en vogue à cette période post soixante huitarde, comme il est souvent dit dans le film on a envie de "baiser". Le mot est sans arrêt répété, on dirait que les acteurs n'ont que ce mot à la bouche.
Le monologue de fin de Veronika est long mais superbe à écouter, les dialogues sont magnifiquement écrits.
Le gros et seul défaut du film réside dans sa longueur qui est purement et simplement excessive. 3h40 c'est vraiment trop long pour un film uniquement basé sur le dialogue, il est difficile de rester concentré sur la durée.
Une belle oeuvre, très représentative d'une époque aux dialogues très finement écrits qui demeure, même aujourd'hui, un très bon moment de cinéma.
3,0
Publiée le 8 janvier 2025
Film survendu à mon sens. C’est très bien mais ce n’est pas le chef-d’œuvre dont j’avais entendu parlé.
Intéressant pour retrouver ce Paris désormais disparu.
J’ai trouvé Bernadette Lafont assez belle dans ce rôle.
4,5
Publiée le 8 décembre 2024
Un film découvert en 2024 et qui constitue un vrai choc. Bien sûr le film jouissait d’une certaine réputation mais la découverte de cette pépite fut la forte révélation d’une œuvre majeure. Tout d’abord bien sûr, le texte, les dialogues, d’une qualité littéraire rare au cinéma, tantôt néo-philosophique, tantôt sarcastique, ou même parfois avec des blagues de potache. Rarement un film n’aura produit une telle variété de dialogues, si riches, si élégants, avec beaucoup d’humour aussi. De la modernité dans les thèmes abordés, toujours d’actualité, la liberté la femme, son indépendance, la liberté sexuelle jusqu’où ? Et même des questions posées en frontal que l’on oserait plus confronter en direct aujourd’hui. La liberté de ton, dans ses dialogues du style « un problème de Tampax coincé après une relation sexuelle trop appuyée » ou un commentaire surréaliste sur Jean Paul Sartre attablé aux « Deux magots » , à côté du héros Alexandre /Léaud qui va se moquer, sans pitié de l’icône, de sa tentation Maoïste, de son alcoolisme, et de sa montée ridicule sur un tonneau à Billancourt pour haranguer les ouvriers . Je crois que jamais le héros de « l’intelligentsia » parisienne n’avait été égratigné et moqué à ce point, depuis le cultissime «à l’ Agité du bocal » de Louis Ferdinand Céline, en 1948. Un régal de texte lu avec nonchalance par Jean- Pierre Léaud. La grande force du film c’est aussi le formidable jeu des acteurs : Jean Pierre Léaud dans le plus beau rôle de sa carrière, car Jean Eustache arrive à tirer de lui quelque chose de nouveau, bien loin du personnage de Doinel habituel joué et surjoué. Ici Léaud , bien coiffé, à l’allure de jeune premier romantique , joue avec beaucoup de densité et de profondeur , il est excellent . Les deux actrices sont formidables, Bernadette Laffont , icone de la nouvelle vague , avec plusieurs films cultes , comme la « Fiancée du pirate », et Françoise Lebrun actrice un peu oubliée , qui est épatante , qui se livre , qui nous émeut, c’est un peu sa vie personnelle qui se joue devant nous et qui est décrite puisqu’elle était la compagne de Eustache, sa voix fragile mais déterminée , sa tirade finale , pleine face caméra , sur l’amour, l’indépendance, le sexe libre , « la Putain », mais aussi l’envie de connaitre l’amour et non plus seulement de « baiser » , comme elle le répètera effectivement à multiples reprises ,de peut-être devenir mère « la maman » ,cette tirade , dure , éprouvante est une de plus belles scènes de l’histoire du cinéma , foudroyante ,radicale ,tout est là , totalement féministe , au sens originelle du mot celui des années 70, libératoire, libertaire , pas celui d’aujourd’hui , revisité wokiste par certains. Un film d’un grande puissance, à la fois esthétique, très belle image N& B, littéraire, une direction d’acteurs impressionnante, et même cette bande son atypique constituée par les passages de 33T vinyle,sur un tourne disque, par les héros en illustration de leur ressenti : Requiem de Mozart, Edith Piaf, ultra -original . Merci M. Eustache de ce moment de grâce, du pur cinéma.
0,5
Publiée le 3 janvier 2024
Je ne vais pas trop m’épancher sur ce film. Je me suis assez exprimé sur Bresson et la Nouvelle Vague, Rohmer, Varda, Godard et tutti quanti ! J’ai peu de sympathie pour cette forme artistique même si je reconnais qu’elle a inspiré une nouvelle façon de concevoir des récits. Le nouvel Hollywood s’en est inspiré et Tarantino encense Godard. J’ai du mal à y voir l’influence de ce dernier dans la filmographie de Tarantino hormis peut-être dans son aspect bavard-réaliste.
En tout cas, Godard considère Tarantino comme un paltoquet !
Quelle reconnaissance.

Découverte de ce classique français « La maman et la putain ». Je l’appréhendais et ne fus pas déçu puisque je m’y attendais.
C’était au-delà de mes espérances !
Imbuvable, insupportable !
spoiler: Jean-Pierre Léaud que je n’ai jamais aimé tant je déteste sa façon de jouer est insupportable.

Hormis dans « Les 400 coups ».
Comme toute règle, elle a ses exceptions. Et Jean-Pierre Léaud n’y échappe pas.
Je n’ai jamais compris le point de vue de ses metteurs en scène.
Il en faut pour tous les goûts…
Imbuvable les longs dialogues clamés, déclamés par tous les acteurs à l’exception de Bernadette Lafont qui frise la limite de l’acceptable.
Si Jean Eustache avait la réputation d’être très pointilleux sur le texte, il n’est pas du tout un bon directeur d’acteurs selon moi.

J’admire sincèrement les spectateurs qui apprécient la Nouvelle Vague et ce film. Je suis de ceux qui ne la supporte pas.
Pourtant, j’ai apprécié des Chabrol, des Truffaut, des Resnais.
Autour de moi j’entends souvent ceci : « Pourquoi t’infliger ce genre de cinéma ? »
Pour nourrir ma cinéphilie, satisfaire ma curiosité et pour savoir de quoi je parle. Ceux qui n’aiment pas la Nouvelle Vague ou Bresson sans avoir vu un film ne me paraissent pas légitimes pour émettre la moindre critique.

Je termine pas les mots de Gilles Jacob alors critique à l’époque de « La maman et la putain », beaucoup plus tranchant que moi : « Je trouve que c'est un film m**dique. Je trouve que c'est un non-film, non-filmé par un non-cinéaste et joué par un non-acteur. »
Jean Eustache lui a répondu ceci : « Monsieur Gilles Jacob n'a jamais aimé le cinéma ».
Je lui répondrai : « Jean Eustache n’est pas le cinéma ».
Si le cinéma devait se limiter à Jean Eustache et ses compères La Nouvelle Vague, je n’aimerais pas le cinéma.
Heureusement que le cinéma ce n’est pas que du Jean Eustache.
1,5
Publiée le 26 août 2023
Je ne sais diantre pas ce qui est le plus pénible dans ce film : l'ambiance bobo parisienne 68tarde, les discours pseudo psycho sociaux bien verbeux qui sonnent bien creux, le phrasé des acteurs qui ôte tout naturel au film, les 3h40 indigestes même en faisant du repassage ou la cuisine à côté, ou la tête de Jean-PIerre Léaud que j'ai toujours eu du mal à supporter ? Difficile de choisir.... on compare ce film au voyage de Céline. Mais Céline au moins est truculent....
2,0
Publiée le 21 juin 2023
Que c'est long ! Le film commence très mal, avec des scènes surjouées, des textes déclamés. Cela s'améliore un peu par la suite. Je veux bien croire que les Eustache, Godard ou Resnais ont dynamité le cinéma, mais 50 ou 60 ans plus tard, que leurs films semblent longs et bavards, empesés et vaniteux.
0,5
Publiée le 1 juin 2023
Quelle horreur. C’est la première fois que je me lançais dans un film de Jean Eustache mais vu le calvaire que j ai enduré je ne suis pas près de retenter l’expérience. Ce film est une caricature (dans le très mauvais sens du terme) de ce qu a été la nouvelle vague. Les dialogues sont sur écrits, parfaitement ridicules et surtout d’un vide incommensurable. Pas aidés par ces derniers les acteurs jouent faux (même si Bernadette Lafont s en sort un peu mieux que les autres). C’est un film fade et statique, le noir et blanc est quelconque, la caméra est quasiment morte. Ni cinéma vérité, ni cinéma poétique, c’est d’une prétention incroyable alors que cela ne raconte rien et mince ça dure trois heures trente alors que dix minutes auraient suffit, générique compris.
0,5
Publiée le 24 mai 2023
Faut-il en rire ou en pleurer ? Les 15 premières minutes, j'ai ri, ri de la stupidité et de la platitude des dialogues débités par J.P. Léaud qui joue comme un pied, tel un mauvais théâtreux débutant qui lit son prompteur. Pas mieux pour son ancienne chérie qui joue tout aussi mal. Bon, allons plus loin me suis-je dit, puisque c'est aux dires de certains un chef-d’œuvre ! J'ai tenue ¾ d'heure, car le reste est du même tabac. Dialogues oiseux, creux, inutiles, voire ridicules. Comment tenir 3 heures 30 devant un tel navet ?
1,5
Publiée le 22 mai 2023
Un film qui vieillit de plus en plus mal . Indéniablement le film d'une époque, qui se regarde avec de plus en plus de difficultés, mais qui peut encore s'écouter pour certains.
2,0
Publiée le 11 décembre 2022
Même en saisissant l'intention (tout de même estampillée onanisme intellectuel de bobo parisien^^) quel ennui! L'on ne peut compatir aux déboires sentimentaux de ce jeune intellectuel hautain quand dialogues trop écrits et interprétations si désincarnées conduisent à l'artificialité de l'ensemble. Bien qu'un étudiant de cinéma puisse trouver de l'intérêt à analyser mise en scène et maîtrise technique, trois heures trente n'étaient pas nécessaires! L'écueil de la Nouvelle vague...
3,5
Publiée le 6 mai 2024
Alexandre vit avec Marie mais tombé amoureux de Véronica. Ménage à trois à l'esthétique Nouvelle Vague, avec des dialogues denses et savoureux, perdant en intensité au fur et à mesure des 220 minutes du film ! 3,25
1,0
Publiée le 1 septembre 2022
Alexandre (Jean-Pierre Léaud) est un dandy parisien. Il vit aux crochets de Marie (Bernadette Laffont) qui l’héberge et l’entretient. Tandis qu’il essaie sans succès de reconquérir Gilberte (Nathalie Weingarten), une jeune enseignante qui l’a quitté pour se marier, il fait la rencontre de Veronika (Françoise Lebrun), une infirmière qui ne se cache pas de mener une vie sexuelle libérée. S’ébauche entre Alexandre, Marie et Veronika un ménage à trois.

"La Maman et la Putain" est sans doute possible un film-culte qui a marqué l’histoire du cinéma. Sa projection à Cannes en 1973 fit scandale. Le suicide de son réalisateur, Jean Eustache, en 1981, renforça la sombre aura de « diamant noir » (l’expression est de Mathieu Macheret). Aujourd’hui, "La Maman et la Putain" figure dans nombre d’anthologies et est régulièrement cité parmi les meilleurs films du cinéma français.

"La Maman et la Putain" utilise les recettes de la Nouvelle vague. C’est un film tourné en noir et blanc et en son direct – si bien que les conversations y sont parfois coupées par le tohu-bohu de la circulation automobile et que le son diégétique des disques qu’on y entend est si mauvais. Il lui emprunte aussi son acteur fétiche : Jean-Pierre Léaud.

Dans l’histoire du cinéma français, "La Maman et la Putain" est souvent présenté comme un film de l’Après-68. Ses personnages sont désenchantés. La révolution prolétarienne a échoué et ne les intéresse plus. Alexandre se moque de Sartre. Surtout, la révolution sexuelle s’est avérée un leurre. Le long monologue de Veronika qui clôt le film en fait l’aveu émouvant : « baiser » est « merdique » et rien n’est plus beau que « faire ‘amour » avec l’homme qu’on aime et porter son enfant. Une morale terriblement rétrograde d’un film pourtant volontiers libertaire….

"La Maman et la Putain" a une particularité qui le distingue des autres films de la Nouvelle Vague, autrement concis : sa durée obèse. "La Maman et la Putain" dure trois heures et quarante minutes, ce qui fait de son visionnage une épreuve. Une épreuve d’autant plus pénible que le film ne brille pas par ses rebondissements mélodramatiques mais se veut au contraire un film de dialogues. Son héros, volontiers ridicule, use le langage jusqu’à la trame.

Dès les premières images du film, son artificialité m’a déplu. Ce reproche-là, qu’on a souvent fait à "La Maman et la Putain", le personnage joué par Jean-Pierre Léaud s’en défend par une formule tarabiscotée que je ne comprends pas : « Plus on paraît faux, plus on va loin. Le faux, c’est l’au-delà ». Ca sonne bien… mais ça veut dire quoi ? Dès les premières scènes, je n’ai pas accroché à ce personnage insupportable d’égocentrisme et de maladresse et aux longues logorrhées, souvent répétitives, qu’il nous inflige.

Je suis trop jeune pour avoir connu Mai-68. Et je le suis presque trop pour avoir connu le désenchantement de cette génération-là. Aussi la douleur de Veronika, déchirée entre une liberté sexuelle vide de sens et une quête amoureuse vaine, ne m’a-t-elle pas touché.

"La Maman et la Putain" est un film clivant. Il a ses adorateurs. J’aurais aimé en être. Hélas je n’en suis pas….
4,0
Publiée le 22 juillet 2022
Film culte longtemps invisible, La maman et la putain fut l’un des grands scandales du Festival de Cannes en 1973, avant d’en remporter le Grand Prix. Ce (très) long-métrage de 3h40 nous plonge dans les tourments d’un trio amoureux dans le Saint-Germain-des-Prés post soixante-huitard, aux côtés des charismatiques Jean-Pierre Léaud, Françoise Lebrun et Bernadette Lafont. Adoptant des dialogues au ton très crus, notamment en matière de sexualité, le film n’est pourtant pas l’ode à l’amour libre à laquelle on pourrait s’attendre. Bien plus complexe, le film met davantage en lumière à travers des dialogues et des monologues denses, grinçants, et parfois contradictoires, la difficulté d’engager la relation amoureuse à l’aune de la libération sexuelle, dans une logique bien plus proche du vague à l’âme célinien que de l’enthousiasme libertaire. Cet autoportrait romancé de Jean Eustache lui-même reste un monument du cinéma français des années 70.
Sophie  B

2 critiques

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5,0
Publiée le 18 juillet 2022
Un chef d'oeuvre de parole, où le temps passe comme les jours. On a envie de vivre aux côtés des personnages, de rire et de pleurer, de chanter dans l'attente d'une chanson qui ne finit pas. La Maman et la putain nous marquera encore sur des générations.
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