La Maman et la Putain
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77 critiques spectateurs

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Sophie  B
Sophie B

2 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 18 juillet 2022
Un chef d'oeuvre de parole, où le temps passe comme les jours. On a envie de vivre aux côtés des personnages, de rire et de pleurer, de chanter dans l'attente d'une chanson qui ne finit pas. La Maman et la putain nous marquera encore sur des générations.
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

284 abonnés 1 662 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 15 juillet 2022
C'est un tableau générationnel, celui d'une certaine jeunesse parisienne dans les années 1970, un peu désenchantée, perdue entre aspirations libertaires et tendances réactionnaires, critiquant autant Mai 68 et Sartre que la France de Chaban. Tableau documentaire, en prise directe avec une réalité quotidienne. C'est aussi une autofiction, nourrie de la vie et des amours du cinéaste, Jean Eustache. Le regard, qu'il soit tourné vers la société ou vers l'intimité, est toujours acéré, traduit par une verve incroyable. Ce film est un vrai tour de force verbal. Dans un dispositif formel austère (noir et blanc, beaucoup de plans fixes, peu de variété dans les décors), c'est le verbe qui brûle la pellicule. Un verbe haut en couleurs, d'une densité folle, d'une grande liberté de ton, tour à tour grandiloquent, cynique, drôle, charmant, littéraire, cru, dramatique, pathétique... Il faut un petit temps au début du film pour s'habituer à ce style très écrit. Les premières minutes, entre Jean-Pierre Léaud et Isabelle Weingarten, sont terriblement artificielles. La suite gagne heureusement en spontanéité et on peut se laisser emporter par un flux singulier qui, durant 3 h 40, captive, étonne ou sidère (le monologue de Françoise Lebrun, vers la fin). Si le film, à bien des égards, fait écho à la Nouvelle Vague, il s'en distingue cependant par ce travail d'écriture extrêmement précis, loin de toute improvisation. En résultent des portraits fouillés et complexes. Le personnage de Jean-Pierre Léaud : séducteur disert et pédant, intarissable raconteur d'histoires, intello revendiquant des goûts populaires, narcisse odieux et attachant, irresponsable angoissé. Le personnage de Françoise Lebrun, dont la désinvolture révèle une profonde désespérance, une profond dégoût de tout. Le personnage de Bernadette Lafont, entre contestation et acceptation. Trio bancal qui dit la difficulté de vivre, d'aimer, d'éprouver sereinement la liberté, trio qui expérimente l'amour libre et ses limites, frontières cruelles, noirceur finale.
weihnachtsmann
weihnachtsmann

1 256 abonnés 5 320 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 juillet 2022
Il ne faut pas avoir peur de la crudité d’un certain langage, d’une certaine perversion des sentiments (je t’aime, je te hais) mais on ressent une liberté sexuelle totale.
Le film est assez surprenant quand même. Et je dirai que sa durée joue pour lui.
Le temps avance et les incertitudes du début, la lassitude même, deviennent une façon d’appréhender le trio et de l’aimer.
Au final, j’ai trouvé la philosophie des échanges passionnante.
Leaud, souvent drôle et très pertinent dans ses remarques, est au centre d’un duo qui ne laisse pas indifférent.
J’ai aimé cette façon qu’ils ont se se vouvoyer et de laisser l’amour et le sexe comme un moyen d’avancer dans la vie, une chose naturelle.
Ça valait le coup d’attendre un paquet d’années pour le voir.
Fabiennegdl
Fabiennegdl

6 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 5 juillet 2022
Un chef d'œuvre d'une modernité absolu. Il est savoureux de voir comment ce film, cinquante ans plus tard, est le plus beau plaidoyer qui existe pour la libération de la femme alors qu'il est ancré dans une époque où la société était encore extrêmement patriarcale. Sous ses airs parfois désuets, La maman et la putain est visionnaire et d'une grande beauté. Quatre heures qui paraissent une minute, ou l'éternité.
Alexis Gatier
Alexis Gatier

40 abonnés 3 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 28 juin 2022
D'un ennui mortel. On dirait une caricature de film de la Nouvelle Vague. J'ai du mal à comprendre l'engouement pour ce film.
Aurégane Lemière
Aurégane Lemière

14 abonnés 67 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 23 juin 2022
Franchement ce film pourrait être vraiment sympa mais c'est vraiment trop long. Ca manque de rythme. Le discours, la morale qui est portée, se retrouvent noyés dans l'ensemble. On s'y perd. Certaines répliques font bien rire mais ça ne décolle jamais c'est frustrant.
75001tine
75001tine

12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 19 juin 2022
Mais comment peut-on encenser ce film ? Dès la première minute et les premiers échanges verbaux, j'ai pouffé de rire devant le manque de naturel des propos tenus et du ton employé de ce pauvre J.P. Léaud (qui est aussi bon acteur que moi cuisinière...) et une de ses (improbable tellement il est plat et sans charme) conquêtes. On aurait dit un enfant de 4 ans récitant une poésie qu'il ne comprend pas...
Ensuite, ce ne sont que conversations pseudo intellectuelles et prétentieuses entre les divers personnages qui, en dehors de Bernadette Lafont, un vraie bonne actrice, elle (tellement qu'on se demande pourquoi elle est venue se commettre dans ce navet), sont plus mauvais les uns que les autres.
Pour finir, le verbe "baiser" semble avoir été inventé pour ce film : s'il n'a pas été prononcé 500 fois dans ces interminables 3H40 d'ennui profond, il ne l'a pas été une... Je veux bien reconnaître que l'on aimait provoquer, dans les années 70, mais cette obsession du prononcé de ce mot est d'un ridicule consommé.
En 40 ans, c'est la première fois que je réussis à me taper l'intégralité de ce film (je vous rassure, je l'ai fait en 2 fois : 2H30 hier et 1H20 aujourd'hui, trop indigeste pour un visionnage complet en une fois), film que j'ai plusieurs fois tenté de regarder mais dont je me lassais au bout de 15 minutes chrono. Je m'étais dit qu'il fallait que je m'accroche, qu'il semblait être un classique du cinéma français, peut-être un peu indigeste mais, finalement, qu'il manquait peut-être à ma culture cinématographique... Eh bien, je vous rassure, je ne vais pas me coucher plus intelligente ce soir. J'aurai simplement eu l'impression d'avoir gâché 3H40 de ma vie qui ne reviendront jamais...
p0lisson
p0lisson

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4,5
Publiée le 18 juin 2022
Je craignais que les 3h40 de ce film se fassent sentir difficilement. II n'en est rien. Cinéma d'errance, La Maman et la Putain nous offre un grand moment de liberté, corrélé à sa structure narrative émancipée du carcan du récit traditionnel en trois actes distincts. L'écriture des dialogues est d'une immense beauté, à l'image de ces tirades interminables qui pourtant ne cessent une seule seconde de nous hypnotiser. Un Léaud superbe dans son rôle achève de sanctionner la magnificence de ce film.
jroux86
jroux86

11 abonnés 47 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 17 juin 2022
La Maman et la Putain est un film très écrit, très littéraire (on sait que les acteurs devaient respecter le texte à la virgule près), mais la musique n'est pas en reste et le film entretient avec ce noble art un rapport des plus singulier.
En effet, on entend la musique uniquement lorsque les personnages mettent eux-mêmes un vinyle sur le tourne-disque posé au sol (comme beaucoup d’autres accessoires ou éléments de décor) dans l’appartement de Marie. Je n’ai pas souvenir d’autres films utilisant ce procédé. L’effet obtenu est assez particulier car cela crée un effet de prise très direct avec les personnages. Quand ceux-ci décident d’écouter un morceau - petites bulles musicales et mélancoliques à l’intérieur du film -, nous sommes invités à en faire autant ; et l'on écoute la musique, comme eux, simplement. Parfois, les choix musicaux (tous excellents, allant de Mozart à Marlene Dietrich) introduisent des dialogues et les accompagnent dans une belle harmonie.
Mention spéciale à l’une des scènes finales, moment où Marie (Bernadette Lafont) décide d’écouter, seule sur son lit, Les Amants de Paris, chanté par Piaf. Alexandre et Véronika viennent tout juste de quitter l’appartement et de l’abandonner à sa solitude. Magnifique scène comme beaucoup, beaucoup d’autres.
Pascal
Pascal

174 abonnés 1 786 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 18 juin 2022
Longtemps invisible, " la maman et la putain" fait l'objet d'une ressortie en salles en copie remasterisee.

Prime à Cannes, il vécut à sa sortie des controverses bien connues et s'il eut des thuriféraires, ses contempteurs ne furent pas moins nombreux. Rappelons que Gilles Jacob le considéra comme un opus " merdique" d'Eustache ( qualificatif qu'on trouve fréquemment dans la bouche d'un des personnages).

Quand on le revoit aujourd'hui, la première chose qui frappe l'esprit, c'est son avant gardisme ( à ce titre il est même possible qu'il soie encore en avance sur notre temps actuel, presque un demi siècle après sa sortie).

Sur la forme, " la maman et la putain" se rapproche de l'univers de Rohmer : dialogues écrits et pimentés qui conduisent à une morale existentielle sous jascente.

Que semble vouloir nous dire Eustache dans son dernier opus ( il se suicidera quelques années après la sortie du film) ?

Dans une longue partie, il nous fait une description de l'amour libre au sein du couple puis il conclut à son impossibilité et le retour au modèle originel dans lequel on étouffe parfois et dont on voulait s'écarter en cherchant des agencements nouveaux.

Tiré de sa propre expérience ( le film est dédié à Catherine Garnier qui fut sa compagne et se donna la mort peu après la sortie du film), Eustache réalise avec " la maman et la putain" un des films français les plus marquants de ses cinquante dernières années.

On espère que le succès remporté par cette ressortie ( il y avait dans la salle plus de spectateurs que pour la plupart des films en première exclusivité que j'aie vus ces derniers temps) favorisera une ressortie de la filmographie complète du réalisateur.

Aucun amateur de cinéma du patrimoine ne manquera ce film, même si certains d'entre eux pourront légitimement regretter quelques longueurs, dans cette réalisation de plus de 210 minutes.
Ça tourne
Ça tourne

31 abonnés 48 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 17 juin 2022
"La Maman et la Putain", chef d’œuvre de la fin de la Nouvelle Vague, représente la triangularité des liens amoureux. Alexandre, déçu de sa relation avec Gilberte, se dirige vers une autre femme, Véronika, en restant toujours chez sa maîtresse Marie. Les deux couples Marie-Alexandre et Alexandre-Véronika ne vont bientôt plus en former qu’un seul, à trois. Ce qui n’était qu’une simple relation au début du film devient un amour fort et réel au fil du long métrage. Jean Eustache expose ici la proximité entre les personnages à l’écran par de nombreux gros plans qui permettent ainsi de dévoiler aux spectateurs leur intimité. Le monologue de Véronika, scène d’une beauté absolue, incarne toute l’idéologie que le réalisateur souhaite transmettre dans son film. L’amour, même s’il n’est pas le point de départ de l’œuvre d’Eustache en est assurément le point d’arrivée.
Gko
Gko

36 abonnés 64 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 16 juin 2022
Le film bénéficie d'un capital de sympathie germanopratine qu'on ne lui ôtera pas, mais qui le laisse surévalué. On l'aura vu en entier sans réel déplaisir sur tout qu'on attend le fascinant monologue de Françoise Le run. Mais que de propos réacs et lourdement sexistes dans la bouche de Léaud. Des dialogues mal vieillis et parfois saugrenus. Des chansons entières écoutées sur un plan fixe. Seule Bernadette Lafont est professionnelle. Sinon, je jure que j'ai aimé mais il m'est arrivé de ricaner devant tant de maladresses.
Aimerico
Aimerico

22 abonnés 105 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 15 juin 2022
C'est très long (3h40) mais ça va. Film parfois drôle, dérangeant, très original et à ce titre , à voir. Avec son aura de film / chef d'oeuvre controversé et sous le manteau. Je suis très content de l'avoir vu.
JEAN-FRANCOIS Bordier
JEAN-FRANCOIS Bordier

1 abonné 32 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 14 juin 2022
C est très très long et s extasier relève du snobisme
Un tiers de la salle est parti en cours de film

La fin de la nouvelle vague par un cinéaste qui n en est pas.
Mais il faut voir absolument ce film sur l amour

Les femmes y sont formidables
Leaud en fait un peu trop

Il y a beaucoup de longueurs et redites mais aussi de la fantaisie et de l émotion

J ai retrouvé l état d esprit des jeunes des années 60
J en ai 80 et me suis senti concerne

Il faut voir le film même si par moment il est exaspérant
CINÉ FEEL
CINÉ FEEL

63 abonnés 237 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 juin 2022
Un joyau, un monument. Le film indispensable du cinéma français
Quelle expérience pour moi de revoir ce film en salle presque 50 ans plus tard et de poser un regard neuf sur ce trio, sur leur liberté et leur souffrance , sur cette féminité la.
Nous, les enfants de 68 et de la nouvelle vague, qu’avons nous fait de notre liberté ?
Allez voir ce film, foncez, enivrez vous de ces dialogues sublimes, de ces acteurs uniques. Redécouvrir Léaud, admirer F Lebrun, tomber une nouvelle fois en amour pour B Laffont qui n’a jamais été aussi grande.
Oui, quel bel après midi je me suis offert à nouveau ! Sans aucun doute un des films de ma vie.
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