La Maman et la Putain
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77 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 11 juillet 2010
La maman et la putain est un film qui intrigue, non seulement par son titre mais également par les nombreux thèmes abordés qui s'inscrivent directement dans le contexte post-mai 68. Mais contrairement à ce que l'on pourrait d'abord penser, au lieu de faire l'apologie des acquis de cette période, à savoir l'évolution des rapports hommes/femmes, une redéfinition des relations amoureuses, une libération des moeurs, le réalisateur s'attache à montrer l'écœurement provoqué par cette vie de jouissance et semble privilégier une vision traditionnelle de la vie de couple symbolisée à la fin par la demande en mariage d'Alexandre à Veronika.
La Maman et la Putain est un œuvre sublime portée par un trio d'acteurs étonnant qui nous immerge pendant près de trois heures trente dans un magnifique Paris en noir et blanc. Une œuvre majeure du cinéma français.
Autrui
Autrui

20 abonnés 206 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 9 juillet 2009
Alexandre dit avoir oublié la notion de "poser un lapin", et remercie Veronika de la lui avoir rappelé. Et bien, en tant que spectateur lambda, j'aimerais dire que j'avais oublié ce qu'était un bon film, un vrai, un absolument authentique, un que l'on a du mal à quitter (3h30, ça passe si vite!), un qui ne vous quitte pas, un si complet, si probant, qu'il est un peu dur d'admettre qu'une toile vous empêche de le vivre entièrement.
Certes, il met mal à l'aise. Mais la douce mélancolie, l'amertume légère d'Alexandre (Léaud ! Quel acteur...) dissipent le malaise. L'immoralité semble la devise des personnages, et ils n'en sont que plus sympathiques. LA MAMAN ET LA PUTAIN sonne comme l'oeuvre de toute une vie, une recherche finale de l'art parfait.
Encore une fois, on peut s'exclamer avec dépits "Dommage que Jean Eustache soit parti si vite avec une filmographie si mince."
arnaud1972
arnaud1972

41 abonnés 102 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 16 février 2009
TOUT SIMPLEMENT LE FILM DE MA VIE!!!
benoitparis
benoitparis

121 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 11 octobre 2008
C'est d'une exigence artistique rare, surtout dans la manière du réalisateur d'oser aller jusqu'au bout de la contemplation. Par exemple une scène bâtie autour d'une chanson enregistrée dure tout le temps du morceau, pas d'effets de montage pour abréger. Eustache a un art élaboré du contraste et de la distanciation. Les dialogues peuvent être très crus tout en étant très écrits. Les amants ne cessent de se vouvoyer jusque bout de l‘intimité. Il est mis en scène un petit monde plein de vacuité mais animé d'un humour désinvolte irrésistible. On rit beaucoup avant que la douleur n’affleure puis le terrible dégoût de la fin et on est pris à la gorge par la masse de désespoir qu’ils traduisent. Le terme "crépusculaire" n’est pas galvaudé pour qualifier ce film. Je n'ai pas le souvenir d’avoir vu Jean-Pierre Léaud donner à ce point la mesure de son génie de comédien.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 15 septembre 2008
J'ai découvert ce film grâce à une chanson de Diabologum, qui met en musique le monologue principal. Et là...la joie de découvrir un film qui vient directement se placer sur le podium de mes films favoris, avec une liberté de ton qui m'a surpris et ravi, avec des réflexions sur la vie, le monde, un style, etc, etc...
4 étoiles parce qu'on ne peut pas mettre plus, hors catégorie pour moi.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 14 juillet 2008
La découverte de Truffaut et de son Jean Pierre Léaud ( qui lui était si cher ) m'a donné l'occasion de glisser vers cet exceptionnel film de la fin de la nouvelle vague.

Des dialogues délicieux, dans un film que je reverrais à plusieurs reprises, c'est sûr. Des scènes et des répliques qui sont pour moi devenues cultes, depuis que j'ai vu ce chef d'œuvre de 3 heures.

Dommage que Jean Eustache n'ai pas fait davantage de films, cela donne cependant encore plus de charme à son œuvre.

Ce film très osé et avant gardiste est vraiment drôle et intelligent, je le conseille à tous.
tlescure
tlescure

9 abonnés 23 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 9 juillet 2021
Un film a découvrir absolument. Pour moi le meilleur film intimiste jamais réalisé qui réunit la prouesse d'exprimer avec un réalisme cru l'état d'une société parisienne et déboussolée au lendemain de mai 68, tout en cultivant superbement le culte du faux. Tout est dans cette rencontre "miraculeuse" d'un projet né dans l'urgence, celui de fixer par le moyen d'un film un fragment de vie à la fois dérisoire et universel. La référence à Proust n'est pas anodine. Ce film au somptueux noir et blanc est hors du temps, déjà nostalgique lors de sa sortie et pourtant encore aujourd'hui si résolument moderne. Le jeu singulier de Jean-Pierre Léaud si souvent incompris s'impose ici comme une évidence. À la mesure des plus grands chefs-d'oeuvre du cinéma comme l'Aurore de Murnau ou la nuit du chasseur de Laughton, il ne s'inscrit pas dans la volonté de "montrer" un réalité artificielle mais de donner à voir au-delà: une vérité plus profonde encore, plus crue et plus sincère que seul le génie permet.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 15 août 2007
Ce film de 3H35 lors de sa sélection au Festival de Cannes 1973 aux côté de La grande bouffe de Marco Ferreri fit scandale à cause de son ton provocateur et de ses dialogues crus.
Avec pour toile de fond l’émancipation féminine et la libération sexuelle, le film dresse un état des mœurs affectif et sexuelle à l’époque d’après 1968 à Paris en racontant les rapports d’un jeune homme et de 2 femmes. Ce film culte de la nouvelle vague est constitué de longues scènes de discussions ou plutôt de discours qui captent l’air du temps en faisant allusion à la politique, la littérature, le cinéma de l’époque. Les discours qui ne sont pas forcément inintéressant mais pour ma part, rentrent par une oreille et passent par une autre sont finalement à l’image d’un des principaux messages du film. La vérité ne s'apprend pas par les lectures philosophiques ou les discussions amicales mais elle s’impose par les signes que nous pouvons percevoir dans la douleur de la passion. La libération sexuelle a réinventé le couple et les rapports amoureux mais la souffrance amoureuse reste éternelle et elle génère d’avantage de vérité humaine que tout discours idéologiques. Finalement le film est un plaidoyer pour l’amour alors qu’on pourrait croire au début qu’il fait l’éloge du plaisir de la liberté sexuelle. A voir aussi pour le monologue émouvant de Françoise Lebrun sur l’amour, le sexe et les putes.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 2 novembre 2012
Difficile de rendre compte d'un film si long et si direct. On sent dès le départ la volonté "nouvelle vague" donnant une liberté au récit, faisant encore une fois de Léaud (signes NV: "cravate"..., lunettes -masque du doute-) l'interprète (philosophe) miroir des Truffaut ou Godard. Difficile aussi, en comparaison, entre autres, de Masculin-Féminin d'y voir la génération "meurtrie" post-68 comme elle pouvait être si gaie pré-68. Les transports de café à (la) chambre sont le témoin d'un repli sur soi, où les seules sorties sont nocturnes, qui plus est en boîte de nuit. Mais pour une fois, Léaud n'est plus le personnage principal, les introspections sont discrètes et distantes, sa réflexion n'est jamais suivie par ses opposant(e)s. L'attention se porte à défaut sur Françoise Lebrun, tout droit sortie de L'Aurore oscillant entre le bien et la timdité intellectuelle, et le mal symbolisé par le côté fille facile. Le fabuleux moment de cinéma qu'est sa complainte devient la clé du problème, là où la femme n'arrive plus assumer son attitude, le philosophe Léaud s'émeut à contre-coup (et encore) de l'instabilité de cet être débarquant comme Damia des années 20/30. Cela donne à l'amour une vision que la passion domine, qui fait de Léaud le personnage qu'il n'avait jamais été pré-68. Ce film est en effet le dernier de la nouvelle vague, annonçant sa mort où les idéaux changent, où la lutte intellectuelle laisse place à une pitoyable (discutable... poliment) demande en mariage. De très beaux dialogues cependant entre la première et la deuxième heure.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 17 avril 2007
Une perle du septième art,je l'ai vu trois ce film en un mois.J'ai encore les dialogues qui me passent chaque fois que j'ai besoin...un film rare,comme toute la création de Eustache.La france doit être fière d'avoir eu un tel génie.Heureseument que des films du passé nous donnent de l'énérgie,car le monde est devenu trop spectaculaire.Une société dont Débord a tant parlé.
A voir et à revoir chaque fois qu'on a envie.
Yasujirô Rilke
Yasujirô Rilke

251 abonnés 1 043 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 7 avril 2007
Suite probable de «Le Père Noël a les yeux bleus» (France, 1966), «La Maman et la Putain» (France, 1973), Grand Prix au Festival de Cannes, se manifeste comme étant le plus grand film de Jean Eustache. Grand film tant par sa durée, par son audace (plus de 3h30 en noir et blanc) que par propulsion dans un imaginaire agreste. Un lyrisme qui rafle tous soucis de narration, toute anxiété de réalisme. Eustache, qui infiltre cette sensation de façon embryonnaire dans ses autres films (cf. la poésie prosaïque de «Les Mauvaises fréquentations?» (France, 1963)), donne ici toute la verdeur de sa poésie, crépite alors les dialogues tonnés par les personnages bonaces, délégués des tourments eustachiens. L'histoire est celle d'Alexandre, interprété par le grandiose Jean-Pierre Léaud, partagé entre Marie, sa femme consensuelle, la Maman (Bernadette Lafont) et Veronika, son amante officielle, la Putain (Françoise Lebrun). Et l'oeuvre n'adhère jamais à l'intellectuel, croire cela ce serait se contenter du film comme préjugés. Dérision tout le long, scandé par des flamboiements d'émotions pures jamais sentimentalistes. Les homélies de Léaud, sciemment reconnues prétentieuses, sont corroyées de sarcasme. C'est ainsi que semble procéder le réalisateur, nous brimbalant dans les degrés des propos, dans les versatilités de l'amour, le meilleur exemple demeurant le monologue de plus de cinq minutes de François Lebrun sur la baise et l'amour. La simplicité exubérante du film happe inévitablement. «La Maman et la Putain», fomenté d'une plastique Nouvelle Vague en retard -le film date de 73-, confine indubitablement au un chef d'oeuvre qui nous inhale entièrement, nous transportant dans une réalité concrète enivrée de liesse battante. Jean Eustache réalise un des plus grands films français, modelé dans le moule suicidaire de son destin. Merveille du cinéma.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 avril 2007
Superbe film que j'ai eu la chance de voir à l'Institut Lumière lors d'une retrospective Jean Eustache. 3h40 de bonheur pur, où les dialogues fusent à une vitesse grand V. L'humour distillé est également une réussite mais le cynisme de son auteur sur la vie, sur l'amour et la mort donnent la chair de poule, tant on sent la ten(ta)sion suicidaire prégnante. Mais un bijou du cinéma français, pas vraiment grand public.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 janvier 2007
Ca fait tout drôle, quand on est étudiant en cinéma (vaste programme !) : on en a entendu parlé, porté par des admirateurs emphatiques chez qui on sent une vibration inhabutelle lorsqu'ils évoquent le "monologue" ! C'est donc curieux et intrigué que l'on pénètre dans la salle... un mois plus tard j'en ai encore les larmes aux yeux. Les mots sont inutiles devant une oeuvre pareille. Proust a découragé plus d'un écrivain du dimanche à se lancer, aussi, comment faire des films après une telle merveille. C'est d'une beauté inouïe, un des plus beaux films du monde... ça y'est, c'est malin... je suis toute emoustillée !
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 13 novembre 2006
Pour moi, le meilleur film de toute l'histoire du cinéma.
Si le cinéma n'avait été inventé que pour faire ce film, alors ça valait le coup d'inventer le cinéma
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un film culte. Un film à voir. Un ovni. Un film qui ne pourrait certainement plus se faire de nos jours. 4h, du noir et blanc, un triangle amoureux interprétés par trois acteurs touchés par la grâce. Un film qui dépeint formidablement l'ambiance du Paris d'apres Mai 68 des jeunes branleurs intellos qui se cherchent et se questionnent sur l'amour et le sexe pour au final aboutir à un schéma plus classique qui fera finalement d'eux des bourgeois. Les dialogues sont inoubliables (on est pas loin de Seinfeld), presque chantés (le long monologue de Veronika à la fin du film a inspiré une chanson à Diabologum). Les personnages secondaires sont fascinants. Des originaux à la limite de la marginalité qui disent exactement ce qu'ils pensent sans se soucier de leur interlocteur. En fait dans la maman et la putain chacun déverse son quotidien sur l'autre, même et surtout, si celui ci ne présente aucun interêt. Ce film est magique, audacieux, vrai et ne s'encombre d'aucun artifice pour séduire le plus grand nombre. Un cri de Jean Eustache.
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