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Yannickcinéphile
2 441 abonnés
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3,5
Publiée le 3 novembre 2016
Sorte de calme au milieu de la tempête, Je suis heureux que ma mère soit vivante est peut-être le seul bon film de la fin de carrière de Miller, un métrage simple, pas complètement convaincant mais maitrisé et avec un vrai propos. Le casting est rigoureux et les personnages intéressants. Vincent Rottiers est très bon dans un rôle assez complexe, et autant la première partie du film livre un personnage très classique et attendu, autant une fois plus âgé le personnage prend du volume et une ambiguïté bienvenue. Face à lui j’ai énormément apprécié le jeu de Sophie Cattani, remarquable, elle est pour ma part le pilier central de ce métrage, et son rôle aurait mérité d’être encore mieux dégrossi, car ici quelques bribes de son histoire nous sont présentées mais trop peu à mon sens. De bons seconds rôles appuient ce duo, notamment une solide Christine Citti. Doté de bons acteurs et de bons personnages, forcément c’est déjà un bon point pour la dimension de l’intrigue. Miller orchestre un métrage simple, court, avec une bonne narration, séduisant par son refus de l’esbroufe et par des chemins empruntés qui savent se montrés originaux. On pourra regretter parfois un rythme trop ténu, surtout une première partie trop classique, peu engageante. On attend vraiment une succession de lieux communs à partir de ces vingt premières minutes, mais en fait, ce serait dommage de se laissait décourager. Sans être d’une redoutable efficacité, Je suis heureux que ma mère soit vivante est un film propre, maitrisé, qui raconte quelque chose. Sur la forme Miller ne surprend pas beaucoup. Il retrouve de bonnes idées pour filmer ses personnages, et il sait mettre en valeur ses acteurs, après son travail, sous une esthétique âpre n’est pas spécialement fouillé (comme le montre la scène clé du film, finalement emballée sans grande recherche et attention). Le film est néanmoins assez propre, bénéficiant en effet d’un visuel froid et qui hésite à bon escient entre le réalisme cru et l’élégance glacée. Pour une fois, le refus d’une bande son très présente est un choix judicieux. En clair, Je suis heureux que ma mère soit vivante est un Miller tout à fait recommandable, un film propre où ne transparait pas un grand génie, mais qui est une belle découverte. Pour la présence de Sophie Cattani c’est déjà un film qui mérite le détour. 3.5
Ce nouveau film de Claude Miller réalisé cette fois à quatre mains avec son fils Nathan ne laisse pas indifférent. Tiré d'un fait divers réel, cette histoire est d'une tristesse et d'une noirceur infinies. Une construction intelligente en flash-backs nous éclaire parfaitement sur la psychologie et la motivation des personnages. Une tension latente nous tient en haleine tout le long jusqu'au drame, prévisible, froid, terrible. Passé le fait que les personnages adultes ne prennent pas une ride en quinze ans, on est scotché à ce récit bouleversant et l'ensemble est parfaitement crédible. La mise en scène sobre et discrète est entièrement dévolue à l'histoire et aux protagonistes. Ceux-ci sont magnifiquement interprétés par un casting d'acteurs peu connus mais au talent certain. Vincent Rottiers est tout simplement juste. Une très belle prestation, rien à dire. Les mères sont aussi très bien toutes les deux : Christine Citti toujours impeccable (et sous employée au cinéma) et Sophie Cattani (qui fait tout de même un peu jeune physiquement pour le rôle). Un film fort, bouleversant et âpre qui ne laisse pas indifférent. Il reste dans la tête longtemps après l'avoir vu, même si on a envie de voir une bonne comédie en sortant de là et une furieuse envie de se refaire pour la énième fois Le père Noël est une ordure...
Un film difficile à appréhender comprenant beaucoup d'ambigüités. Avec " Je suis heureux que ma mère soit vivante", Claude Miller et son fils Nathan nous livrent des scènes intenses aux dialogues cinglants ; un drame d'une intensité inouïe qui est une véritable douche écossaise émotionnelle. La bonne direction d'acteurs de Claude Miller nous offre une superbe prestation de Vincent Rottiers, très mature pour ce rôle délicat.
Un film bouleversant sur une plaie jamais refermée. On se doutait que quelque chose de mauvais allait se passer mais c'est très dur de le voir. Le film montre l'amour qui détruit mais aussi le rôle impossible de ceux qui veulent aimer malgré tout. Puissant et fort dans ses paroles aussi.
Impressionnant Rottiers pourtant tout jeune - Il tient en effet ce petit film sur ses petites épaules et il le fait rien que par son regard d'une intensité déjà assez incroyable. Le film, dont l'histoire déjà bien costaud, la récupère et du coup gagne aussi en intensité. J'appréhendais d'avoir à faire à une nouvelle histoire autour de l'adoption mais pour une fois celle-ci ne se limite à la recherche des parents biologiques c'est plus profond, plus complexe aussi ... Certains pourraient trouver ca lourd mais ça passe vraiment bien grâce à Rottiers justement qui, par sa présence vous hypnotise et vous met mal à l'aise.... Ce qui contribue à rendre l'ambiance du film déjà bien spéciale encore un peu plus malsaine.... Bon bref, Tout ça pour dire que c'est un film costaud qui ne plaira sûrement pas à tous les publics mais devraient ravir ceux qui aiment les films un peu "psycho", où il n'y a pas de réponses toutes faites... Si vous êtes de ce public là, "je suis heureux que ma mère soit vivante" vous mettra un belle petite claque....
Le cinéma français est décidément très doué dans ce genre de Cinéma dramatique! "Je suis heureux que ma mère soit vivante" est un film rempli de poésie, de tendresse et de mal être. De plus, l'histoire tirée d'un fait divers réel accroît encore plus la crédibilité de ce film et sa sincérité.
Intense sans jamais tomber dans le mélodramatique ou le sirupeux à un quelconque moment, ce "Je suis heureux que ma mère soit vivante" apparaît très rapidement comme une oeuvre dense et appliquée, posant de nombreuses questions intelligentes et pertinentes sur les relations parents-enfants et la quête d'identité, incarnée ici par un excellent Vincent Rottiers. On se captive ainsi régulièrement et sans difficulté à ce qui se passe devant nos yeux, chaque personnage évitant avec subtilité le manichéisme et la caricature. En somme, voila une bien belle réussite qui nous est offerte par Claude Miller (dont le précédent "Un secret" s'était avéré d'un intérêt fort moyen) et son fils, sans nul doute l'un des films à ne pas rater de cette année 2009. A découvrir.
13 955 abonnés
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4,0
Publiée le 10 mai 2011
C'est un film qui bouleverse parce qu'il est inspirè d'un fait divers, une histoire d'amour-haine entre un gamin abandonnè et sa mère biologique enfin retrouvèe! "Je suis heureux que ma mère soit vivante" (quel joli titre) s'oriente d'emblèe vers une mise en scène sobre! Assistant de Godard et Truffaut, c'est Claude Miller (èpaulè par son fils Nathan) qui resserrent la camèra sur les visages en laissant dècouvrir chez le personnage principal de Thomas d'inquiètantes obsessions! Les deux Miller sont en fait à la recherche des non-dits dans les regards des protagonistes, et arrivent illico à nous mettre sous haute tension, conscient du drame inèluctable! Sophie Cattani joue à la fois une mère touchante par sa maladresse et horripilante par son inconscience! Ici la douleur permanente dans les yeux bleus glacials et dèlavès de Vincent Rottiers se ressent, on peut d'ailleurs lire toute sa rage et son dèsespoir contenus dans son regard (et sur cette magnifique affiche du film). Une oeuvre touchante avec un acteur poignant d'authenticitè, lâchè comme une sorte de fauve dans un territoire dèvastè! Pas de Cèsar donc pour Vincent Rottiers qui fût nommè dans la catègorie meilleur espoir masculin en 2010 mais cela ne fait aucun doute qu'il en dècrochera un dans les annèes à venir...
Je suis heureux que ma mère soit vivante, une histoire authentique tragique racontée par un père & son fils sur une relation mère-fils. La mise en scène est convaincante, la chute troublante!
"Je suis heureux que ma mère soit vivante" est bon bon drame inspiré d'un fait divers. Il est lent mais j'ai été pris par l'intensité psychologique et l'évolution dans la relation des personnages. C'est touchant et sobre avec des acteurs pleins d'authenticité.
Il est bien difficile de parler d’un film comme Je Suis Heureux Que Ma Mère Soit Vivante tant l’expérience est propre à chacun. Ici, tout est une question de feeling : si l’on accroche et que l’on se sent concerné par le récit, ce film à fleur de peau nous bouleversera, si, au contraire on laisse le pied sur la pédale de frein pour ne pas totalement basculer dans le récit, on trouvera rapidement le temps très long et on priera pour voir arriver le générique de fin salvateur. Néanmoins, intense sans jamais tomber dans le mélodramatique ou le sirupeux à un quelconque moment, ce Je Suis Heureux Que Ma Mère Soit Vivante apparaît très rapidement comme une œuvre dense et appliquée, posant de nombreuses questions intelligentes et pertinentes sur les relations parents-enfants et la quête d’identité. A lui seul, ce film nous prouve que le cinéma français n’est pas à la dérive, il connait certes une mauvaise passe mais quand on sait où chercher (dans un cinéma plus intimiste par exemple), on trouve des petits bijoux de vie et de cinéma comme celui-ci. Lire la suite: http://www.leblogducinema.com/2010/03/27/critique-je-suis-heureux-que-ma-mere-soit-vivante/