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halou
118 abonnés
1 532 critiques
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4,0
Publiée le 5 décembre 2011
Miller tourne à vif ce morceau de vie où les acteurs sont parfaitement au point. Le spectateur est quant à lui happé par ce tiraillement psychologique. Une réussite.
Je ne comprends absolument pas cette comparaison faite un peu partout avec le cinéma des frères Dardenne. A part pendant les 10 dernières minutes, ce film des Miller père et fils manque de rythme malgré (ou à cause de) l'abus de flashbacks. On s'ennuie souvent !
La "patte" appartiendrait davantage à Nathan Miller qu'à son père. Certes, ça part d'un fait divers, mais on n'en revient pas que ce soit deux hommes qui fouillent ainsi dans la conscience maternelle de base, bien vu le tiraillement de ces mères ados aussi enfants que leurs rejetons... C'est envoyé par petites cuillerées, flash-backs et présent tout sur la même note, fluide toutefois, facile à chacun de se faire une opinion. Evidemment, Vincent Rottiers garde scotché tout le film (c'était lui avec Eric Caravaca dans "Le Passager", lui encore avec Vanessa Paradis dans "Mon ange", une frimousse et un jeu concentré rappelant parfois le jeune Belge Morgan Marinne). On est ému par les douleurs muettes de l'enfance et on comprend la crise de nerfs qui couve dans cette tête de papa bien avant l'heure. Beaucoup d'images se chevauchent avec des reflets dans les vitres, le jeune gamberge vers savoir quoi, on le suit, chaque plan apportant un renseignement de plus. Une bien belle histoire, un enseignement précieux : on en sort plein d'envie de dialoguer avec les petits !
Bouleversant, ce drame familial conjugue classicisme et épure d'auteur, deux tendances du cinéma de Claude Miller, ici à son sommet. Faisant écho au personnage de Michel Serrault cherchant sa fille dans "Mortelle randonnée", le Thomas composé par Vincent Rottiers est l'un des plus saisissants portraits de fils du cinéma français. Un régal !
Co réalisateur du film avec son fils, Claude Miller parvient à saisir la compléxité des sentiments ressentis par Thomas, jusque dans la dernière partie, froide et saisissante. "Je suis heureux que ma mère soit vivant" est un film réussit et intérprété par deux jeunes interprètes (les deux interprètes de Thomas) criants de vérités.
Je suis heureux que ma mère soit vivante: un film surprenant tellement il est sincère. La réalisation est parfaite, les comédiens sont pris sur le vif. Ce drame douloureux des relations entre le fils et sa mère biologique est impeccable tellement on peut ressentir les blessures de cet enfant. Magnifique!!!
Un film peut être un peu flou dans le 1/3, puis la force du scénario commence a agir gràce aux acteurs superbe et à la mise en scène toujours fluide des Miller. Un beau film poignant, du cinéma Français comme on l'aime.
Le sujet du film est grave, délicat, sensible, mais ce n'est pas pour ça que le film relatant les faits doit être austère et pas franchement séduisant. La qualité est là, on ne peut pas reprocher au film sa sobriété, il ne porte aucun jugement, mais c'est tellement froid qu'on pourrait en attraper un rhume.
Après un surprenant « j’ai tué ma mère » voici un nouveau film français qui traite les situations maternelles très houleuses. « Je suis heureux que ma mère soit vivante », nous décharge une histoire plutôt difficile mais calme jusqu’à un dénouement assez inattendu. Des acteurs inspirés, des musiques tendres et un rendu satisfaisant. Ce film est donc une bonne et agréable surprise.
Je suis heureux que ma mère soit vivante est une très belle surprise, qui ne donne pas envie à la bande-annonce et à l'affiche ainsi qu'au thème. En revanche, une fois qu'on est dedans, on y est pour de bon et on rentre sans rechigner dans cet univers âpre, noir et douloureux. L'histoire devient réellement passionnante quand Vincent Rottiers (très beau dans ce rôle) s'en mêle. Effectivement, en dehors des scènes avec la vraie mère, le début n'est pas très prenant. Mais dés que Vincent Rottiers en prend les rênes, ça devient très fort. La fin est peu reluisante, mais pas complaisante non plus! Le drame à la base du scénario est très bien filmé, pas d'espaces sombres comme à l'accoutumée (l'appartement est empli de soleil). La confrontation Citti-Cattani est très belle, et le visage de Rottiers sur lequel se ferme le film restera pour très longtemps dans les mémoires. La musique n'est pas à mon sens le point fort du film, elle en devient parfois un peu plombante (elle ajoutait d'ailleurs un caractère très rébarbatif à la bande-annonce). En revanche, on retient le grand talent scénaristique de Le Henry, et la très belle réalisation du tandem père-fils Miller, bien que certaines scènes manquent un peu de justesse (durant l'enfance surtout). Il n'empêche que c'est un beau film, qui distille, malgré toute sa froideur, des notes d'espoir et de gaité, par le bon usage d'une lumière pas sombre. Et puis on se souvient que c'est Jacques Audiard qui produit. Et on se dit: ç'aurait tout à fait pu être un film de Audiard, mais les Miller le font sien, et retrouvent une intensité que Claude Miller en solo avait perdu avec un secret, que je n'avais pas vraiment aimé.
Peut-être est-ce le fait de savoir que père et fils ont tourné cette oeuvre ensemble qui rend le film et les personnages beaux et puissants. "Je suis heureux que ma mère soit vivante" (titre étrange, peu vendeur, directement axé dans cette intimité à dévoiler) est en tout cas ce que Claude Miller a fait de mieux depuis déjà longtemps. Accompagné de son fils Nathan, le film sonne comme une révérence au devoir paternel, tout du moins éducatif puisque le film ne parle que des mères. Tout se mue subtilement en une douleur de plus en plus forte et indicible dans le coeur de Thomas, à la recherche du visage de sa mère. Construit sur une alternance qui édifie la psychologie de son personnage, le récit permet de garder une cohérence au sein d'un drame surréaliste et pourtant parfaitement banal puisqu'il existe des milliers de cas communs. Entre les faux parents au comportement maladroit et les flash-backs dans l'enfance de Thomas, où un bout de chair de sa mère, la naissance d'un sein ou les jambes reluisantes appartiennent au souvenir, c'est avec ces bribes que Thomas arpente jour et nuit, d'abord dans son inconscient et puis soudainement quand l'adolescence apparaît, l'existence de sa mère. Dans tous les passages en flash-back, Miller(s) utilise tout ce qu'il peut pour raccrocher sa mise en scène au monde de l'enfance ; évolution à prendre en exemple, les séquences présentes fourmillent de symboles adolescents puis, soudainement, quand Thomas a 20 ans, son personnage est terriblement violent et crédible parce qu'il a existé en 45 minutes. Dans cette architecture loin d'être aléatoire de la formation des êtres, Miller sert lentement, doucement, l'arrivée du drame. La présence extraordinaire de son comédien Vincent Rottiers et Sophie Cattani en mère pathétique font vivre ces personnages par un simple regard. Il y a dans celui-ci l'absence du jeu artistique, juste un signe vrai et parlant entre eux, qui navigue encore de façon incertaine entre le désir de retourner dans l'en
Claude Miller signe ici un de ses derniers films (il est décédé en 2012) et chose assez rare au cinéma, il en avait partagé la réalisation avec son fils Nathan dont il s'est parfois reproché d'avoir laissé passer l'enfance sans l'avoir vue se dérouler ! Le scénario est terrible dans sa simplicité : un enfant et son jeune frère sont abandonnés par leur maman avant d'être recueillis, mais Thomas, l'aîné, n'aura de cesse de retrouver celle qui l'a mis au monde et comprendre pourquoi elle les a délaissés ! Le sujet est malheureusement traité sans aucun talent dramaturge et on regarde cette histoire se dérouler sans être impliqués, sans aucune vibration émotionnelle : bref, on ne participe pas et on est tenté de faire autre chose. Cette réalisation à quatre mains n'est malheureusement pas une réussite et dans la distribution, seule Christine Citti montre un peu de tendresse dans ce film froid, glacial même, et dans laquelle les sentiments semblent absents au profit des actes. La vie est parfois cruelle pour certains... willycopresto
Du Claude Miller pur jus, même si son fils Nathan lui est associé. Dans la filmographie magnifique de Miller, il y a ce thème qui revient : le mal que les adultes font aux enfants. Les souffrances que nous leur infligeons, par notre égoïsme, notre indifférence, notre absence. Il a rarement été aussi loin dans le très noir que dans ce film. Il s'approche d'un des sujets de discussion récurrents de notre temps: la légitimité de l'accouchement sous X et le besoin qu'ont les enfants adoptés de retrouver leur mère biologique. Le héros, Thomas, lui, a connu sa mère puisqu'il avait cinq ans lorsqu'elle l'a abandonné. Mauvaise mère, certes, mais surtout pauvre fille: affectueuse, mais capable de laisser Thomas quatre jours, seul avec son petit frère, encore bébé, pour partir avec une bande de copains.... ce qui vaut aux petits d'être récupérés par la DDAS. Puis adoptés par un "bon" couple. Le petit frère grandit bien: mais Thomas a trop de souvenirs de Julie, cette mère qu'il a très aimée, dont il ne se souvient que des bons côtés. Elle était fille de salle? Il la revoit infirmière. Gamin, il devient ingérable; ado, il veut à tous prix retrouver cette femme, ce qui n'est pas très difficile. A vingt ans, il va chez elle, il y a un nouvel enfant, avec encore un père parti... Elle accueille ces retrouvailles avec la même indifférence que l'ancienne séparation. Thomas s'incruste, il s'arroge un droit de protection sur ce nouveau petit frère, revenant quinze ans en arrière; il y a chez lui un très complexe mélange entre la haine et l'amour pour cette femme; il fouille dans ses affaires, trouve des photos d'elle nue, qu'il ne peut s'empêcher de regarder. Jusqu'à ce que tout cela, tout ce refoulé, ce soit trop, jusqu'à cet acte d'une violence incroyable.... C'est un très beau film, qui traite en vérité d'un sujet grave, servi par une distribution impeccable: Vincent Rottiers, Thomas à 20 ans. Et Sophie Cattani, qui donne à Julie, la pitoyable Julie, une extraordinaire présence.