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tixou0
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1,0
Publiée le 4 octobre 2009
Un fait divers (sordide) qui inspire une fiction (brumeuse) traitée à l'écran avec un détachement documentaire : voilà comment on peut résumer cette collaboration Miller père et fils. Le style en est tellement épuré que le résultat est plus sec que détaché - ainsi, à trop systématiser l'ellipse, on a le plus grand mal à suivre la maturation psychologique qui va faire passer Thomas au parricide, et plus encore peut-être à comprendre le mea culpa tardif et grandiloquent de sa mère biologique. Dans ces conditions, le "Je suis heureux que ma mère soit vivante" de Thomas devant (tous) ses juges, qui aurait dû sonner comme un aveu poignant, a autant d'impact émotionnel qu'un "Je vais acheter le pain" ! Une petite étoile pour le choix judicieux de Sophie Cattani, dont le faciès taillé à la serpe s'accorde bien avec le personnage de brute nymphomane qu'elle incarne.
La crise identitaire est ici la grande question que se pose Claude Miller pour son 14 èmes longs où il le réalise pour la première fois avec son fils,c'est un film troublant qui marque les esprits, il joue sur la complexité des sentiments à la fin on ne sait pas quoi penser.
Filmé sans aucun artifice, à fleur de peau, à dimension humaine, ce film au titre aussi maladroit qu'évocateur met en scène une histoire forte de gravité et de justesse, démontrant qu'il existe encore quelque part sur Terre un cinéma français d'une puissance émotionnelle et narrative d'exception, communion entre les interprètes, les cinéastes et le spectateur.
Du fait divers en soi prometteur relaté par Emmanuel Carrère, les Miller père et fils tirent un piètre essai psychologique très mou, très fade, dont on retient surtout les maladresses : les acteurs qui ne prennent pas une ride en quinze ans, la mère poignardée au dos/au ventre/vidée de son sang/laissée pour morte que l’on retrouve dès la scène suivante bon pied bon oeil ne gardant de son agression qu’une minerve autour du cou ! Encore un tirage abusif sur le crédit illimité dont dispose Claude Miller auprès d'une certaine critique…
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1,0
Publiée le 7 juillet 2021
Ce film est basé sur une histoire vraie mais le scénariste n'a pas mis de l'ordre dans le récit. Les méandres sont frustrants et on attend toujours un développement des personnages. L'histoire est assez confuse car elle implique trois frères à l'apparence similaire et même peut-être plus elle implique deux paires de parents et trois paires d'acteurs un pour chaque frère à des âges différents. Pour ajouter à la confusion l'histoire fait des allers retours dans le temps sans repères temporels clairs. Les enfants sont attachants et convaincants mais tous les adultes sont plutôt antipathiques grossiers et égoïstes. La mère principale est également exaspérante d'irresponsabilité. Le film joue avec les pulsions œdipiennes compliquées par la toile ambiguë de qui est le parent biologique de qui mais ne satisfait pas le spectateur ne donnant aucune réponse a ce dilemme...
Les frères cinéastes ne manquent pas, mais les films réalisés par un père et son fils sont plus rares. Il est assez tentant (et plutôt vain) de chercher dans Je suis heureux que ma mère soit vivante ce qui appartient à l'un ou à l'autre. Il y a quelques dialogues et scènes plutôt durs qui semblent effectivement un peu étrangers à l'univers habituel de Claude, mais disons que c'est un film à 4 mains et n'en parlons plus. Il est d'ailleurs difficile de l'évoquer sans déflorer des éléments importants de l'histoire. Le début est assez hésitant avec une interprétation maladroite mais le dernier quart d'heure est absolument saisissant, les allers et retours dans le temps superbement faits, les personnages dits secondaires très intéressants (le père, la voisine, la mère adoptive surtout), la direction du jeu des enfants remarquables (une constante chez Miller). Quant au fait qu'il soit inspiré d'un article de Emmanuel Carrère, ce n'est guère surprenant tant on ressent presque physiquement le style particulier de l'auteur de La classe de neige (que Miller a adapté avec bonheur). On peut reprocher certainement beaucoup de choses à Je suis heureux que ma mère soit heureuse (image médiocre, sautes de rythme) mais son style sec, son scénario qui va rarement où on l'attend et l'ambigüité de son analyse des liens de sang sont autant de raisons de lui accorder plus qu'une attention polie.
Un jeune homme part à la recherche de sa mère biologique qui l’a abandonné à l’âge de 5 ans. A 20ans, il l’a retrouve, à l’insu de ses parents adoptifs, et commence à vivre une double vie entre ses 2 familles. Complètement déstructuré et jamais remis de cette séparation initiale ; la relation à sa mère biologique semble très vite malsaine. Les Miller, père et fils, nous conduisent dans les dédales de l’esprit d’un jeune homme en quête d’identité, jaloux d’une mère qui n’a pu lui offrir ce qu’elle peut offrir à d’autres aujourd’hui. On sent bien le drame se nouer devant la caméra ; les plans s’enchainent et le malaise monte. D’une réalisation sobre et porté par des acteurs sincères, ce fait divers glace le sang ; d’autant plus que l’on ne connaît pas les motivations psychologiques des 2 parties (mère et fils) à continuer une histoire que l’on perçoit très vite comme fatale. Par contre, la relation ambiguë enter la mère et son fils sonne parfois faux tout comme la dépression du père adoptif. Ce sont les 2 seuls bémols de cette histoire tragique dont la leçon est dictée par le fils à la fin du film : « je suis heureux que ma mère soit vivante ».
Le film est globalement lent et pourtant on ne s'ennuie pas tant l'intensité psychologique nous tient en haleine. Il ne se passe pas grand chose en terme d'action, tout est dans l'évolution des personnages et de leurs relations. Les acteurs sont très bons, à la fois justes et graves. Le scénario fonctionne bien, et offre par moments des surprises, de l'inattendu, un peu de suspense. Un film très prenant.
Superbe film, dont le souvenir demeure. C'est à la fois sensible et intelligent, l'interprète principal est absolument extraordinaire (un césar pour Vincent Rottiers ?)et l'histoire qui nous est contée ne s'oubliera pas.
C’est l’histoire de la tristesse infinie d’un fils écorché par l’abandon de sa mère biologique, avec laquelle il renoue à l’âge de vingt ans. La souffrance sous-jacente sur le visage de Thomas éclaire ce récit filmé de manière spontanée. Si Vincent Rottiers est émouvant, Sophie Cattani est bouleversante, parce que tellement juste dans son rôle de mère biologique paumée et naïve. La mise en scène sobre porte l’intensité de ces personnages et de leurs confrontations à l’issue incertaine. Ballotté entre son désir de femme et son désir de mère, la souffrance de Thomas fera exploser sa sensibilité pour une issue inattendue et pourtant inéluctable. Un film qui brille par la sincérité de sa lumière intérieure.
un film psychologique intensse grace a la prestation des 2 acteurs principaux , accrochez vous!une histoire de vie angoissante , perturbante , des sentiments forts qu'on vit grace au grand écran...
Les Miller père et fils se sont mis au travail en toute simplicité apparente : pas de monstres du 7ème art, pas d'effets particuliers. Et mine de rien, sur une trame due à Emmanuel Carrère, ils ont réalisé un petit film fort dérangeant sur le parcours d'un adolescent en quête de ses origines. On y retrouve les thèmes chers à Claude Miller : l'enfance et l'adolescence en proie à un cauchemar permanent, le douloureux secret entretenu par des adultes désireux d'oublier... Un film sobre, mais poignant.