Liscio, la musique de ma mère n'est que le deuxième film de Claudio Antonini. Le cinéaste a d'abord été joueur de foot professionnel et projectionniste avant de réaliser son premier film, Passi sulla luna, en 1992.
Le film tire son titre d'une musique de bal populaire, joyeuse et entraînante, très appréciée dans la province d'Emilia Romagna, au nord de l'Italie. Considérée comme l'équivalent de la samba pour les Brésiliens, le liscio est non seulement une musique très populaire mais aussi presque un mode de vie. Autrefois dansée principalement par un public de campagnards, de nombreux jeunes la pratiquent aujourd'hui avec un grand amusement.
Trouver les jeunes interprètes n'a pas été chose aisée. Le casting a duré des mois, au cours desquels des milliers d'enfants ont été vus. Alors que Umberto Morelli et Edoardo Baietti sont deux jeunes acteurs professionnels, Giordano Di Pietro et Giorgia Brunaccini n'avaient encore jamais mis les pieds sur un plateau de tournage. Et si l'expérience leur a plu, ils affirment ne vouloir la répéter qu'à titre de divertissement.
Claudio Antonini a voulu mettre en parallèle la musique et l'histoire de son jeune protagoniste : "Le liscio parle de sentiments, de la famille avec des paroles simples et spontanées, et représente le monde dans lequel aimerait vivre Raul, qui n'a malheureusement pas une famille traditionnelle et ne connaît de l'amour que la confusion sentimentale de sa mère. A 11 ans, la réalité qui nous entoure est plus forte que nous, mais Raul se croit capable de la changer. (...) J'ai essayé de raconter une histoire qui ne soit pas faite de drames mais de regrets, une comédie qui mêle à la fois la douceur et l'amertume de la vie."