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stans007
25 abonnés
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4,0
Publiée le 8 septembre 2024
Un biopic original, opportun, et parfaitement adapté au personnage : ça commence dès le générique et se poursuit, après une description poussive de l’enfance, avec un Eric Elmosino troublant de ressemblance, absolument parfait dans son rôle, auquel se joint une géniale représentation physique de Gainsbar. Des scènes excellentes : « Je bois » avec trompette et Philippe Catherine, une séquence troublante de Laetitia Casta qui arrive même à imiter la voix de Brigitte Bardot, une interprétation jazzy superbe de « Elle a E dans l’A »... J’ai trouvé en revanche déplacée la caricature féroce de France Gall.
Une interprétation vraiment géniale de cet acteur et une inventivité du récit totalement fantasque mais très enlevée avec un BO qui mêle réinterprétations et nouveaux arrangements audacieux. Totalement convaincu de cette vie d’artiste hors norme.
Gainsbourg (Vie Héroïque) est un film de Joann Sfar sorti en 2010. Il est indiqué au début du long métrage que c'est un "conte" et, en ce sens, le réalisateur réalise un coup de maître. Porté par un Eric Elmosnino absolument habité par le rôle, Sfar nous livre une fable revenant sur les différents aspects de la personnalité de Gainsbourg, passant de l'enfant juif pendant la guerre au peintre vivant la bohème, aux doutes jusqu'au Gainsbarre (qui n'est abordé qu'assez succinctement, et c'est tant mieux). L'idée géniale du film est le personnage de la "Gueule" de Gainsbourg qui renforce le côté conte, spoiler: jusqu'au moment où Gainsbourg va fusionner avec sa gueule pour devenir Gainsbarre . Toutes les prestations d'acteur sont absolument formidables (sauf Sara Forestier, assez anecdotique en France Gall), en particulier Philippe Katerine (en Boris Vian), Laetitia Casta plus sensuelle que jamais en Brigitte Bardot ou encore Lucy Gordon troublante de ressemblance avec Jane Birkin. Pour un premier film, Sfar réalise un long métrage proche de la perfection qui montre la complexité du personnage Gainsbourg, et aide à mieux comprendre le déclin de son être à la fin de sa vie. Passionnant.
Si vous me connaissez, vous savez sans doute que Serge Gainsbourg est un de mes chanteurs préférés et que je suis fan de son œuvre si riche et atypique que j’écoute en boucle sans me lasser. Désireux d’en apprendre davantage sur sa vie et de découvrir de nouveaux biopics sur des personnalités que j’admire, je me suis attaqué à cette première réalisation de Joann Sfar qui nous propulse dans une biographie du chanteur à la tête de choux. En toute honnêteté, ce n’est pas le meilleur biopic que j’ai vu mais il est très bon et il remplit parfaitement sa fonction. Et pour cause, les acteurs sont formidables, et le mot n’est pas assez fort. Eric Elmosnino campe ici un jeune Gainsbourg poète timide et rêveur avec la même justesse que le dépravé Gainsbarre, « sa barbe de trois nuits, ses cigares et ses coups de cafard ». Il n’est jamais dans l’imitation ou la caricature : il est Gainsbourg. Les intonations, les mouvements de mains, la douceur et la provocation, absolument tout y est. Il mérite amplement son césar du meilleur acteur et est accompagné par un casting d’exception avec une Lucy Gordon qui brille en Jane Birkin ou Laeticia Casta qui se confond avec Bardot. La force est aussi là : les personnages ressemblent comme deux gouttes d’eau aux humains qu’ils représentent. La coiffure, le maquillage et les accessoires ont fait un travail remarquable, à commencer par Gainsbourg qu’on croirait voire revivre, c’est aussi surprenant que jouissif. Le réalisateur ose aussi mêler la vie du chanteur avec son propre univers en le faisant suivre par une sorte de marionnette géante nommée « La Gueule » qui représente un premier alter-égo, bon et mauvais conseiller, avant Gainsbarre. Cela entraîne parfois le réalisme à être remis en question mais va tout de même dans le sens du récit. J’ai aussi été un peu déçu de ne retrouver que peu la facette médiatique de Gainsbourg qui avait une manière phénoménale de provoquer presse, notamment avec la célèbre séquence du billet, absente du film - mais le scandale de la Marseillaise fonctionne ici très bien. J’ai retrouvé la grande majorité de mes chansons favorites et j’aurais bien aimé voir davantage de prestations sur scène tant son côté débauché était marquant durant ses derniers concerts. Par exemple, le réalisateur a choisi de montrer la rencontre entre Serge et Bambou avec Love On the Beat en fond, je pensais qu’on allait ensuite assister à l’interprétation de cette chanson mythique sur scène avec son éternelle chemise bleue tant ces archives-là sont représentatives de la fin de sa vie (surtout que le fond musical n’est pas celui de l’album mais du concert). Enfin, je dirai que malgré ces quelques attentes non comblées et un début un peu lent, l’œuvre globale reste très juste et poétique, un bel hommage au maître dont la beauté cachée se voit sans délais, délais.
Éric Elmosnino incarne avec un talent rare le chanteur trublion dont les excentricités cachent mal les côtés écorché vif d'un homme meurtri. On a plaisir à la reconstitution du Paris des années 50, Boris Vian, la Grèco, la Bardot, qui vont contribuer à l'essor de l'homme et du musicien.Son rapport aux femmes est bien développé aussi. La partie finale est plus convenu, mais Joan Sfar réussit à s'emparer de l'état d'esprit de l'homme, et insufflé une certaine légèreté dans un genre qui en manque habituellement.
J'ai trouvé le film assez lent de manière générale, mais j'ai aussi trouvé que c'était sa manière d'aborder l'artiste très intéressante, je salue évidemment la prestation Eric Elmosnino et même Laetitia Casta qui est très convaincante. Cela reste une belle réussite.
Premier long-métrage écrit et réalisé par Joann Sfar, Gainsbourg, Vie Héroïque est une magnifique œuvre. A travers ce titre se cache une biographie musicale sous forme de conte mêlant les différents arts, à l'image de son créateur qui est un artiste complet. Le film retrace pendant plus de deux heures condensées, la vie de Serge Gainsbourg nous faisant découvrir son goût pour la peinture, ses compositions ainsi que ses nombreuses relations avec les femmes. L'ensemble est particulièrement prenant de bout en bout, on se laisse totalement embarqués dans ce récit riche en jolies scènes dégageant de la magie et de la tendresse. Les personnages sont tous appréciables et interprétés par un casting incroyable par sa ressemblance avec les personnalités ressuscités pour l'occasion. En tête, Eric Elmosnino incarne parfaitement l'homme à la tête de chou. La ressemblance est si frappante qu'on a l'impression de voir le vrai. Mais il n'est pas le seul car Lucy Gordon est tout aussi crédible en Jane Birkin tout comme Laetitia Casta qui joue Brigitte Bardo ou encore Anna Mouglalis dans le rôle de Juliette Gréco sans oublier Joann Sfar qui s'offre Georges Brassens. Même le jeune Kacey Mottet-Klein est parfait en Lucien tout comme la petite Orphée Silard alias Charlotte Gainsbourg. Les acteurs sont tous formidables, remplissant à merveille leurs rôles nous offrant de très belles relations qui transmettent des émotions variées. Tout cela est magnifié par la réalisation de Joann Sfar qui se veut au plus proche de ses personnages afin de nous faire ressentir leurs sentiments. Elle est accompagnée par quelques illustrations très jolies et surtout l'idée de l'avatar qui le suit partout est délicieuse. Cette espèce de marionnette représentant son alter ego Gainsbarre à une place capitale et nous gratifie de superbes moments. Toute la magie qui s'opère de ce conte est complétée par la b.o. évidemment omniprésente et primordiale dans cette œuvre. Cette dernière en grande partie composée des titres du chanteur est un régal pour les oreilles nous offrant des versions marquantes. Ces nombreuses chansons raisonnerons en nous passé le générique final. Une fin qui vient parfaitement clore ce chapitre sur la vie d'un artiste qui méritait un film de cette qualité. Car oui, Gainsbourg, Vie Héroïque est une vraie réussite, un long-métrage à voir absolument pour tous les amoureux d'arts.
Joli récit de la vie fascinante de Serge Gainsbourg. Le film relate bien sa personnalité, notamment grâce à la presence de "La Gueule". Le tout est ponctué d'anecdotes et de détails qui apportent du réalisme. La prestation d'Éric Elmosnino est superbe, ainsi que sa transformation physique tout au long du biopic. En tant que fan de Gainsbourg et de son oeuvre, je n'ai pu qu'apprécier la bande originale. Le seul petit défaut à mes yeux est que l'on survole trop rapidement le début de sa carrière musicale, durant laquelle il n'a, certes, pas connu un immense succès; mais qui comporte bon nombre de ses plus belles musiques selon moi.
Gainsbourg ( vie héroïque) est le tout premier film réalisé par Joann Sfar, qui sort du milieu de la BD ( le chat du rabbin, Petit Vampire) et c'est une réussite pour un premier pas dans le cinéma. Éric Elmosino est parfait dans son rôle de Serge Gainsbourg : il est impliquer à fond et grâce à ses mimiques ainsi qu'à sa prestation qui font que l'on ne remarque pas de différence entre le vrai et l'acteur ( césar plus que mérité). Le reste du casting est également très bon et varié. Un autre point fort du film c'est bien évidemment son choix scénaristique et visuel : beaucoup de gens desapprouveront mais à titre personnel, je trouve cela beau et original et ça permet au long métrage de posséder une identité propre et reconnaissable. C'est donc une proposition osé mais maîtrisé en tout point et cela change des biopics aux formes classique. Durant le film donc, l'on suit le parcours de Gainsbourg, passant de la France lors de l'occupation aux années 60, le tout rythmé par la musique et l'art, le tout accompagné d'une mise en scène efficace et propre. Les interactions entre Gainsbourg et son double ( aussi marrant que flippant) sont bien maîtrisé et donne de la profondeur au personnage. Bref, Joann Sfar nous donne là une proposition de cinéma originale, possédant des visuels marquants et un acteur épatant. Un très bon 1er film
Chef-d’œuvre, sincèrement... Quelle retranscription de ce personnage si emblématique et attendrissant de la musique française. Malgré un budget conséquent, potentiellement créateur d’espoir pour cet acteur, à l’égard de son premier long-métrage, le film est sublime. Quelles prouesses, de l’expression faciale à la gestuelle, tout y est...
La seule chose manquante, à mon goût, serait l’interprétation de Boris Vian par M. Macron qui lui ressemble bien plus que Philippe Katerine. Et après tout, c’est un très bon acteur aussi, à méditer pour les âmes non-sensibles.
Ce biopic de deux heures couvre vraiment bien la vie de l'artiste. Pour plonger dans son univers, il faut avoir l'esprit ouvert, s'affranchir de la logique pour se laisser entraîner dans sa déroute. Juste se laisser porter par les impressions d'un homme qui essaie de ne pas tanguer et qui du coup fait valser tout ce qui l'entoure. Rien n'est fait pour nous le rendre sympathique mais pourtant, on finit par se laisser fasciner par cet homme hors du commun. Un bel hommage.
On peut logiquement présenter un peu d'inquietude au départ par rapport a la démarche très originale et risqué de Joan sfar, surtout venant d'un réalisateur appartenant a la bd qui en plus tente de faire entrer dans le cinéma son univers de bd, mais finalement ce pari est réussi, joan sfar a réussi à faire un très bon film, un biopic très atypique a mi-chemin entre le conte et le film biographique, il faut evidemment etre pres à voir la vie de gainsbourg présentée sous cet angle si original, on peut se sentir un peu décu si l'on souhaitait un film biographique classique, mais pour autant le le film au résultat est excellent et très original dans son approche.
Un film qui retrace à l’aide d’une poignée de chansons, le parcours de Serge Gainsbourg. Un charme esthétique et un talent au niveau de l’écriture. Merci à Joann Sfar. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5
Serge Gainsbourg aurait eu 90 ans aujourd'hui. En 2010, Joann Sfar réalisait un film sur sa vie, '' Gainsbourg, vie héroïque '', qui se démarquait du biopic conventionnel par une dose sublime de magie et d'irréel. Le film ne retraçait pas seulement la vie d'un artiste, il narrait aussi une histoire, celle de Lucien Ginsburg. Se réclamant du conte, '' Gainsbourg, vie héroïque '' offre une vision particulière de l'Homme à tête de chou : celle d'un type qui, toute sa vie, sera poursuivi par sa '' Gueule '' et n'aura de cesse de la fuir avant de l'accepter pleinement pour l'intégrer à son double, le redoutable Gainsbarre ! Le film passe en revue les grands moments de la vie de Serge et ne quitte jamais sa ligne poétique. La bande originale, délicieuse, contribue à cette ambiance particulière. Eric Elmosnino est impressionnant dans le rôle de Gainsbourg. On pourrait en dire autant de la regrettée Lucy Gordon dans la peau d'une Jane Birkin plus vraie que nature, tantôt fragile et amoureuse, tantôt épuisée par les frasques de son compagnon. Seul bémol : le jeu niais de Laetitia Casta qui caricature odieusement la liaison Bardot-Gainsbourg. Du reste, il n'y aurait rien à ajouter. On croise des personnages formidables tels que Boris Vian (incarné par le truculent Philippe Katerine), Fréhel (Yolande Moreau), Juliette Gréco (Anna Mouglalis) ou...Georges Brassens (joué par Joann Sfar lui-même). '' Gainsbourg, vie héroïque '' se destine à tous les publics, que l'on aime ou non l’œuvre de Serge Gainsbourg. Je vous le conseille ardemment ! C'est une pépite cinématographique.