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Un visiteur
4,5
Publiée le 31 août 2010
Sfar effare le cinéma
Le film commence, une mélodie s’élève doucement puis viennent les premières images, un enfant timide jouant au piano. Cet enfant c’est Serge Gainsbourg, l’un des plus grands compositeurs du XXème siècle. Réaliser un premier film sur un artiste des plus controversés et talentueux, tel est le défi que Joann Sfar, dessinateur, se lance. L’auteur du Chat du Rabin revisite la vie de l’artiste et nous offre une vision ô combien subjective de Gainsbourg certes, mais si onirique qu’on lui pardonne tout.
Du petit Lucien Ginzburg à Gainsbarre en passant par Serge Gainsbourg, le réalisateur explore et parfois invente la vie de l’artiste. Ainsi, c’est dans Paris occupé, au détour d’une rue que Sfar décide de faire naître les complexes de Gainsbourg et c’est là que tout le génie du dessinateur entre en jeu. Alors que le jeune Lulu observe une affiche de propagande antisémite, de cette caricature du juif surgit « la gueule », marionnette qui exprime le sentiment de rejet de l’artiste, compagnon de Gainsbourg et reflet de sa laideur qui le poursuivra toute sa vie et tout au long du film, lui parlant et le tourmentant sans cesse.
Non content d’apporter au cinéma le biopic le plus insolite, le réalisateur offre un casting attrayant et judicieux. Une Laetitia Casta qui multiplie si bien les fausses notes dans son jeu d’actrice qu’elle en arrive finalement à incarner une Bardot superficielle avec brillance. La regrettée Lucy Gordon interprète Jane Birkin avec une fragilité et une tendresse déconcertante. Une Anna Mouglalis plus féline que jamais dans le rôle de la gracieuse Juliette Gréco. Philippe Katerine toujours aussi burlesque offre un Boris Vian attachant et amusant. Et enfin, Eric Elmosnino, touchant et prodigieux. L’acteur, interprétant tour à tour Gainsbourg, jeune adulte, séducteur malgré lui puis Gainsbarre, en fin de vie, dépassé par l’alcool et seul, se révèle au grand public dans toute sa splendeur.
Dans ce conte, Sfar met avant tout en scène sa fascination pour l’artiste et les mensonges de celui-ci, offrant ainsi au public un Serge Gainsbourg rendu à la vie le temps d’étaler ses contradictions, sa fragilité, ses doutes, ses fantasmes et son génie par un Eric Elmosnino époustouflant. Un film sur Gainsbourg ? Non, un conte gainsbourien.
Après toute une série de biopics pas inintéressants mais très convenus (Sagan, Coluche, Ray Charles…), c’est un conte (et c’est annoncé comme tel dès le générique) que nous propose Joan Sfar. Bien sûr, on retrouve les grands moments de la vie de Serge Gainsbourg, mais le réalisateur a choisi de s’éloigner du réalisme, et c’est réussi : ainsi du poids de la judéité (naissance pendant la seconde guerre mondiale…) à l’influence de Gainsbarre sur Gainsbourg, les idées de mises en scène qu’on ne nerévèlera pas ici font mouche. Bravo aussi à l’interprète qui sait prendre les tics de l’homme à la tête de chou sans tomber dans la caricature. Un bel hommage, et une vraie griffe de réalisateur.
Fan inconditionnel de Serge Gainsbourg, Joann Sfar vient du monde la BD et sa vision personnelle de la vie de l’artiste est de ce fait très originale, émouvante et ludique. Le casting est globalement très réussi avec un incroyable acteur de théâtre, Eric Elmosnino, qui incarne Gainsbourg à la perfection. Un film unique en son genre pour un artiste qui ne l’était pas moins. A voir comme une curiosité dans le panorama actuel du cinéma français.
Très belle narration, construction, les acteurs sont justes et bien dirigés, un hommage à la mesure de l'homme et de sa musique. Et pas que documentaire : il y a de la vie dans les scènes et dans les dessins, les rêves et les moments phare de son histoire, même les connus ou ceux qui sont trop connus .
Film trop génial . On apprend a connaitre l artiste. J adore le film et l artiste. Gainsbourg j aurai vraiment aime le connaitre . Après le film on peut q apprécier l artiste. Le film est vraiment bien. J adore ++++.
Très originale adaptation de ce conte autour de la vie de Serge, et un acteur au mimétisme très surprenant ( bravo mr Elmosnino). Bravo aussi à La Ti Tia pour l'interprétation de BB. J'ai essayé pour vous le coup de se coucher par terre en travers de la rue pour arrêter un taxi, mais c'est la pelleteuse qui passait devant ma world copagbie, qui a failli m'écraser deux jambes, je vous le déconseille. Salut Serge !
Un superbe film sur un génie absolu. Le film est à la fois un biopic classique sur Gainsbourg et un trip décalé axé sur son double Gainsbarre. Les acteurs sont tout simplement incroyables (surtout Gainsbourg) et la musique est (évidement) excellente. Top !
Il n’est jamais facile de faire un film portrait, encore moins quand le personnage central est un contemporain que tout le monde connaît ou croit connaître et d’éviter de surcroît le piège habituel de l’hagiographie. Force est de constater que Joann, Sfar, auteur de bandes dessinées de son premier métier, s’en sort plus qu’honorablement. Comme l’indique le titre, Gainsbourg est dépeint en héros par la grâce d’un scénario original, suivant avec rigueur le parti pris de départ, très psychanalytique, de raconter l’histoire chronologiquement en justifiant sa vie par ses traumatismes d’enfance. Et ça marche ! Le personnage du double (le frère mort) notamment, est particulièrement ingénieux. Les acteurs collent à leur rôle avec une vérité stupéfiante. La reconstitution d’une époque pourtant proche mais révolue est parfaite et notre imaginaire se met en marche avec facilité pour suivre les péripéties d’une histoire joliment racontée et très correctement filmée. En conclusion, si l’on est un admirateur de Gainsbourg, on sort de ce film enchanté, si on ne l’est pas, on peut le devenir. Si l’on veut être complet, il faut ajouter que ce genre de film, de par sa portée limitée et si original soit-il est bien évidemment appelé à rester dans la catégorie de « l’art mineur »… ça tombe bien, non ?
Avec Joann Sfar cela ne risquait pas de tomber dans le style "film commercial" ce dont j'avais eu peur à son annonce... Néanmoins le jeu de l'acteur interprétant magnifiquement bien Gainsbourg du reste, aurait dû être plus "travailler" dans les nuances de ton car cela "dénotte" souvent lorsqu'il parle... Je m'attendais à un film plus passionné, moins édulcoré, il reste très sage et ceci pour toute les interprétations d'acteurs cela en fait quelques longueurs. Par contre le côté poétique imaginaire et coloré de la mise en scène est superbe.
Je suis allé le voir un peu par défaut, mais quelle bonne surprise ! Elmosnino est extrêment fidèle à l'original, dans sa ressemblance physique comme dans son jeu.
Le film en lui meme retrace avec fidèlité la vie d'une icône, sans en faire plus qu'il en faut. Vraiment, un bon moment en salle.
Il y a une part de mélancolie qui se dégage du film, ce qui rend touchant le personnage qu'était Gainsbourg. Les différentes faces du chanteur sont mis en lumière : Une carrière au top, de nombreuses frasques médiatiques, une détresse audible. Mais ce qui ressort de sa personnalité est sa créativité, son talent pour rendre tout ce qu'il touche belle. (Composition de chansons-tubes, passion pour les femmes, l'art), ce qui fait de lui un artiste à part entière. Un beau portrait intime du chanteur, ponctué par les animations du réalisateur. Les chansons intemporelles mis en avant dans le film, nous accompagnent jusqu'à la sortie de la salle de cinéma. Un film à revoir.