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officiel76
47 abonnés
411 critiques
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2,5
Publiée le 4 novembre 2008
le propos est d'un politiquement correct à hurler : un "méchant" blanc américain, étriqué et déprimé va découvrir la joie de vivre auprès de minorités ethniques en s'impliquant dans leur musique et dans leur integration en amérique...si vous ne comprenez pas le message, c'est que vous êtes un sombre crétin : aujourd'hui, la richesse culturelle d'un peuple passe par l'intégration...et gnagnagna et gnagnagna ...heureusement, c'est traité d'une manière assez détachée qui fait qu'on ne tombe pas trop dans les clichés ni dans le pathos. malheureusement, le rythme en souffre un peu, et il y a bien des moments qui semblent longs; bref, c'est honnête, un peu ennuyeux, le propos est très convenu, mais c'est bien joué et le coté revendication politique assez soft. ni à fuir ni à plébisciter.
un très beau film, émouvant et sincère. Le comédien est magnifique et son parcours est très touchant. vive le djembé !! J'ai trop envie d'en faire maintenent... habibi !!!!!
Apparu comme une des réussites du Festival de Deauville de 2008, «The Visitor» (USA, 2007) de Thomas McCarthy est nourri des mêmes composantes que le cinéma indépendant américain. Un professeur à l’université surprend, un jour, un couple d’immigrés illégaux dans son appartement secondaire. La bonté du vieil homme le pousse à accepter la collocation avec eux. Dès ce seul postulat, McCarthy se soumet au consensus de la démagogie. En décrivant comme philanthrope cet universitaire, introduit comme coupé du monde social et reclus dans son intelligence, et en le confrontant à un couple d’immigrés joyeux et aimables, McCarthy entend prendre en contre-point les clichés sur les membres de l’intelligentsia américaine et sur les clandestins. Le parti pris est honorable. Or un bon film, ni même un bon discours politique –puisque c’est ce que tente McCarthy, ne se construit pas sur de l’honorable. La pauvreté du film, outre que tous semblent répondre aux clichés de la gauche américaine redfordienne, celle de Sundance, est qu’il impose comme évidence l’échange des cultures. Lorsque Tarek, l’homme du couple de clandestins, apprend au professeur Vale à jouer du djembé, McCarthy exalte la scène comme un exemple lumineux d’acculturation. McCarthy n’a certainement pas lu les anthropologues américains qui, les premiers analysèrent les principes d’échanges culturels. Les échanges culturels ne se pratiquent pas aussi aisément. Or le film se défend pourtant de ne pas savoir ce qu’est l’acculturation puisqu’il n’en veut pas pour objet. Ce qui agit «The Visitor» repose davantage sur les problèmes d’immigration qui perdurent aux Etats-Unis. En ce cas également, McCarthy faillit en laissant reposer ce sérieux problème politique sur le dos des clichés. Si ce ne sont pas les clichés partagés par l’opinion commune, ce sont ceux qui s’y opposent, que partagent la franche gauchiste bien-pensante des Etats-Unis. Le véritable défaut du film est qu’il manque singulièrement de vie.
Un film très réussi qui lie de manière très habile le drame psychologique au propos social voire politique. Un professeur veuf depuis peu qui a progressivement perdu le goût de la vie depuis que celle qu’il admirait (elle était concertiste au piano) est partie, va donner un sens nouveau à celle-ci grâce au hasard qui met sur sa route deux jeunes clandestins venus squatter son appartement new yorkais. Le chemin sera très progressif pour que cet homme maladroit avec la vie commence à comprendre que communiquer n’est pas si compliqué. Cet apprentissage se fera autour de la musique et d’un instrument venu d’une autre culture : le djembé, instrument de la liberté d’expression par excellence. Le professeur abandonnera les leçons de piano qu’il avait entrepris - sans doute en mémoire de sa femme - pour trouver avec le djembé sa propre identité qu’il semblait avoir abandonnée à l’ombre d’une épouse trop brillante. Voilà pour l’aspect psychologique du film de Mac Carthy qui se veut une ode à la vie. Sur l’autre versant on assiste à un véritable plaidoyer pour le mélange des races et des cultures (toujours via la musique) et à une dénonciation des méthodes radicales instaurées par le gouvernement américain depuis le 11 septembre 2001 pour ramener dans leur pays d’origine des hommes et des femmes ayant construit leur vie depuis des années sur le sol américain. Que vont trouver Tarak et sa mère de retour en Syrie ? C’est tout le monde musulman qui est frappé sans discernement par cette politique sécuritaire. Pour éviter de centrer le propos uniquement sur le Moyen-Orient, Mac Carthy a choisi d’adjoindre à Tarak une petite amie sénégalaise. Le professeur va trouver une nouvelle jeunesse dans le combat qu’il va mener pour tenter de maintenir son jeune ami sur le sol américain. Il va même entrevoir un moment la possibilité d’un nouvel amour avec la mère de Tarek venue unir son sort à celui de son fils. Beau film rempli d’humanité.
Un film "Made in USA" sans violence ni effets spéciaux ; la romance et la musique ne servent que de prétextes pour cette leçon de vie où les personnages sont mis à nu. Walter est prof d'économie dans une université du Connecticut. Vers la soixantaine, il est entré dans la routine et a perdu la foi. Lorsque l'Université l'envoie à une conférence à New York Walter trouve un jeune couple de squatteurs dans son appartement...
Beaucoup d'interprètes formidables dans cette brillante distribution avec Richard Jenkins, Oscar du meilleur acteur. Il est très sobre et convaincant dans le personnage de philosophe et humaniste qu'est le Professeur Walter Vale. Haaz Sleiman tient les le rôle de Tarek Khalil l'émigré Syrien, Danai Gurira celui de Zainabla, l'amie sénégalaise de Tarek et enfin Hiam Abbass, lumineuse dans le rôle de Mouna Khalil, la mère de Tarek. Le scénario est très riche, empli de réalisme et de sensibilité, avec des scènes géniales comme celle ou Walter joue du djembé en costume-cravate. Les dialogues sont raffinés et profondément humains. Une très bonne comédie de Thomas McCarthy récompensé pour "The Visitor" en 2008 par le Grand Prix de Deauville. Il a aussi réalisé "The Cobbler" en 2015, " Les Winners" en 2011 et "Le Chef de gare" en 2003 (British Academy Awards).
Toute la stratégie du film tient à l'attachement que l'on est censé avoir pour Tarek. Si on en a pas, on en a rien à faire qu'il soit expulsé. Je n'ai eu aucun attachement pour lui, désolé...
Très déçue par ce film dont j'attendais beaucoup au vu des critiques dithyrambiques. J'ai vu un film convenu, politiquement correct à un point ahurissant, et qui reste peu crédible : la redemption du misanthrope ne m'a absolument pas convaincue, elle est trop soudaine . Jamais je n'ai adhéré : même si l'ensemble est sympathique ça reste du niveau de l'instit ou de Joséphine ange gardien. C'est dire .
Tout comme La Visite de la Fanfare il y a un an, The Visitor est sans aucun doute le film à aller voir en ce moment. Avec simplicité, sensibilité et justesse, Thomas McCarthy a fait un très beau film qui nous remet les idées en place sur des sujets importants. Les interprètes sont parfaits. Si on voulait pinailler, on pourrait juste regretter que l'histoire se déroule parfois de façon un peu trop prévisible.
Cette belle histoire est une magnifique réalisation qui nous présente à la fois des personnages réalistes et attachants mais surtout une morale intelligente qui est la meilleure attaque que l'on puisse faire à la politique ferme anti-émigrition faite aux Etats-Unis sous le règne de Bush. Depuis le postulat simple et universel du choc des cultures passant par l’amitié entre l’étranger oppréssé et l’autochtone, McCarthy parvient à maitriser son film pour en faire un grand moment d’émotions humaines. Cette relation est magnifiquement portée par un Richard Jenkins mettant parfaitement en avant la profonde mélancolie de son personnage tournant vite à un combat militant perdu d’avance. Une fois de plus, Hiam Abbas est boulversante dans le rôle de la mère éppleurée.