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kibruk
149 abonnés
2 579 critiques
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4,0
Publiée le 28 août 2010
Beau film sur l'immigration clandestine, la tolérance et l'amitié, "The visitor" n'atteint toutefois pas la force dramatique et la densité scénaristique de "Welcome". Mais ça sonne vrai, c'est admirablement joué, et le film est parsemé de quelques scènes musicales merveilleuses. En début de film, elles montrent le bonheur simple auquel la plupart des clandestins aspirent et contrastent avec l'inhumanité d'une administration et de lois rigides.
Richard Jenkins est tout ce dont le film a besoin, pourtant il laisse de la place à ses collègues. C’est là que tient tout sa préciosité dans un film qui n’a même pas la fantaisie de montrer qu’il est sans artifices. Jenkins, c’est le vieux pas trop paumé, pas trop patibulaire, ennuyé mais pas collant, gentil et doux par petites touches. Il est fabuleux.
Tout repose sur la stature des quatre acteurs principaux, des kaléidoscopes humains qui ne se révèlent jamais sous le même angle dans cette histoire somme toute classique d’immigration à New York, cette variation de la Green Card. spoiler: Il est presque facile de faire ressentir l’absence de l’immigré soudain emprisonné, cet homme dont notre attachement pour lui s’est construit sans crier gare ; c’est fait en le retirant simplement du jeu, mais quel manque ! C’est lui (ce manque, cette disparition de Haaz Sleiman qui prend vraiment au cœur) le grand atout de cette œuvre. Et soudain l’on comprend toute la douce manipulation de The Visitor, ses gestes lents et mesurés qui nous ont guidé sur plusieurs exutoires : l’empathie, la musique, l’espace.
Un espace découpé dans New York comme s’il n’en était rien, mais pas d’un œil blasé ; une mise en scène ambiguë, semblable aux molles attentions du personnage de Jenkins, une mise en scène qui ne brille pas, mais… Une couleur mate ou brillante reste bien la même.
L’absence se ressent autrement lorsque le manque est plus négatif, qu’il n’est pas signe d’attachement mais de dépendance. Tandis que la fin approche, on regrette que rien ne mène nulle part. La musique est un regret. Les liens se tissent comme de faux nœuds vite défaits. L’absence n’éclot pas.
Voir The Visitor, c’est se tourner, dans la rue, sur la vie d’un homme qui semble fait sur mesure pour Jenkins. C’est profiter de la performance des interprètes et lever le sourcil sur un temps qui passe l’air de rien, sur une douceur de vivre dont on apprend à apprécier la fadeur à travers les facettes de l’Homme. C’est aussi, en définitive, se trouver avec des moignons d’éventualités insatisfaites.
Très sympathique petit film qui épingle très finement l'administration de l'immigration U.S. Les acteurs sont particulièrement convaincants, l'écueil du pathos larmoyant est évité -de justesse car certaines situations font quand même très conte de Noël et l'ensemble dégage beaucoup de charme. Le cinéma indépendant américain dans ce qu'il nous offre de meilleur!
Sur le sujet de l'immigration clandestine, le réalisateur de "The visitor" met en scène une belle histoire d'amitié et un combat pour aider un homme intégré dans son pays mais qui n'a simplement pas eut la chance d'obtenir la nationalité américaine. Avec le personnage principal du film, on découvre ce couple sympatique qui n'a commis aucun autre crime que de vouloir venir vivre aux USA où il s'est parfaitement intégré. On s'attache aux personnages et on soutient le héros dans son combat face à une administration ne faisant rien pour aider les personnes confrontés à ce problème. La réalisation est très sobre, comme le jeu des acteurs, très naturels à l'écran. C'est bien écrit et bien mis en scène, même si c'est un peu mou par moment.
Ce film, porté par une critique élogieuse, ne fait que juxtaposer une postulat de base franchement abracadabrantesque avec une succesion de gentilles scenettes qui ne revèlent hélas jamais un point de vue cinématographique quelconque ...
Alors évidemment le propos peut être édifiant et compassé il n'est en pas moins éloquant mais cela ne suffit pas à en faire une oeuvre marquante ...
Grand prix de Deuaville cette année, il est vrai que ce "Visitor" s'avère rapidement un joli film. En effet, ce touchant portrait d'homme se double très rapidement par une démarche sociale sincère et juste, filmée sans esbrouffe ni pathos par un Tom MCCarthy plutôt appliqué. Seulement, si on peut se ravir de la première partie du film, il faut avouer que l'on aie un peu déçu par la seconde. Non pas que cette dernière ne soit pas bonne, mais on aurait préféré une relation plus approfondi entre les deux protagonistes masculins, et cela même si le réalisateur a il est vrai agi quant à la période très courte sur laquelle se développe le film. Si bien que l'on a bien du mal à être bouleversé ou déchiré par cette histoire, qui joue peut-être en définitive trop la carte de la simplicité. Mais on peut aussi considérer cette dernière comme un atout, dans la mesure ou c'est aussi elle qui permet de rendre l'oeuvre tout de même attachante, rythmée par une musique de djembé du meilleur ton. De plus, l'histoire d'amour se fait convaincante et sait elle se faire assez développée et profonde. Notons enfin la belle interprétation générale, avec une mention spéciale à Richard Jenkins (le père dans "Six Feet Under) et Hiam Abbass, lumineuse. Pas un grand film donc, mais un film sincère et touchant, ce qui est tout à son honneur.
Le Grand Prix du 34ème Festival du Film Américain de Deauville est une œuvre abordant la mixité culturelle, le mélange des classes sociales, la tolérance, la générosité, grâce à des amitiés authentiques et improbables traitées avec une grande sobriété sur fond politique (l’immigration clandestine) dramatique et sans aucun excès de sentimentalisme. Mais THE VISITOR, tout en étant drôle et émouvant, nous interroge sur les défaillances d’un système et les injustices qu’ils dénoncent et est au final un film engagé, humaniste, sincère reflétant l’ouverture et la différence avec une justesse incomparable. Un chef d’œuvre à ne pas manquer.
Un sujet un peu bateau pour une histoire simple et touchante. Une réalisation propre, sincère et sobre. Des acteurs excellents. L'inhumanité que génèrent parfois les lois et l'Administration et le broyage des vies associé sont parfaitement illustrés et ressentis.
Avec ce rôle de vieux prof en quête d'un second souffle ,Jenkins trouve tres certainement la LE rôle de sa carrière : humanité ,don de soi ,compassion... le comédien incarne avec une grande maitrise les valeurs qui animent cet enseignant blazé par son existence routinière.A l'aide d'une sobre réalisation ,le cinéaste aborde le délicat sujet de l'immigration US post 11 septembre sans chercher a culpabiliser ,il fait simplement le constat amère d'une société Américaine qui se referme sur elle et qui oublie par la même la richesse qu'a toujours représenté le brassage culturel dans les fondements de son histoire.Les relations amicales et amoureuses qui unissent les personnages ( dont une rayonnante Hiam Abbass ) sonnent comme des bouffées de fraicheurs salvatrices ,l'entrainant rythme musical finissant de nous convaincre.Malgré quelques longueurs et des dialogues parfois ternes ,McCarthy conclu son film par une fin ouverte qui évite le piège du happy end.
Même si elle n'était pas sans risque, l'idée de départ était extrêmement prometteuse. Et le film tient heureusement la route. Mieux que cela même. Profondément humain et généreux, "The Visitor" évite à la fois le pathos et la happy end. Bref, loin de se plier à une fausse bonne conduite, ce film touche terriblement juste, impeccable de sa première à sa dernière image.
Un professeur mène une vie quelque peu morose. Alors qu’il se laisse prendre par la routine, il découvre qu’un couple d’immigrants logent, malencontreusement, dans son appartement de New-York. Cette rencontre va lui changer sa perception des choses et ses occupations. Un très beau film, des acteurs méconnus mais qui jouent leurs roles divinement bien. Un scénario très bien construit, cependant on peut regretter la lenteur de l’action, mais l’histoire est tellement magnifique et grandement menée qu’on ne peut qu’apprecier ce bijou !
Un drame social de qualité qui met très bien en scène l'humanité de ses personnages. Le film aurait gagné à montrer davantage Tarek en prise avec l'administration américaine durant son incarcération jusqu'à son expulsion.
Le deuxième long-métrage du réalisateur américain Tom McCarthy (« Spotlight » notamment) sort en 2007. Il s’agit d’une comédie dramatique dans laquelle un enseignant proche de la retraite et complètement désabusé (Richard Jenkins), retrouve goût à la vie lorsqu’il accueille chez lui un couple d’immigrés sans papier. Sans jamais franchir la ligne du pathos à outrance, ce film propose une belle leçon d’humanisme et d’altruisme. Le ton est juste, épuré et direct avec plusieurs scènes marquantes, dont celle du concert de percussions à Central Park. Bref, une œuvre émouvante.