Il aura fallu attendre trois années pour voir une suite au premier volet, avec ce deuxième opus sobrement intitulé Hyper Tension 2, toujours réalisé par le duo de metteurs en scène composé de Mark Neveldine et Brian Taylor. Seulement, le résultat n'est pas aussi convaincant. L'histoire reprend là ou elle s'était arrêtée et nous fait suivre Chelios, qui cette fois-ci, s'est fait voler son cœur qui a été remplacé par un organe artificiel. Survivant à l'opération, il va alors devoir alimenter la batterie pour rester en vie, tout en partant à la poursuite du ravisseur détenant sa pompe naturelle. Ce scénario est donc une totale redite et l'effet de découverte disparait ainsi complètement. On assiste pendant près d'une heure et demie au même concept encore plus trash à tous les niveaux au point d'en faire trop. En effet, le mélange de comédie noire et d'action fonctionnait parfaitement dans le film original, car il était bien dosé. Or, cette fois-ci, l'intrigue part dans tous les sens, jusqu'à se perdre dans des délires beaucoup trop capillotractés. Les scènes complètement barrées s'enchainent sans vraiment de liant et sont beaucoup trop saugrenues. Les situations sont encore plus improbables, jusqu’à finir par user et fatiguer sur la durée tant cela fini par se parodier. Au casting, on retrouve pas mal de visages appréciables du premier film avec Jason Statham, Amy Smart, Dwight Yoakam ou encore Efren Ramirez. Malheureusement, les nouveaux noms sont beaucoup plus vite oubliables à l'image de Bai Ling ou de l'antagoniste interprété par Clifton Collins Jr. Tous ces rôles nous offrent des échanges musclés ou les insultes fusent. Même la forme est moins impactante. La réalisation n'est pas aussi inspirée et ne surprend plus. On retiendra d'avantage la b.o. éclectique omniprésente, possédant un thème principal donnant une identité à l’œuvre. Ce défouloir s'achève sur une fin marquante mais laissant dubitatif. Un peu à l'image de cet Hyper Tension 2, qui peine à se renouveler, en faisant un long-métrage hélas assez moyen, bien en dessous de son ainé.