Peut-on rire de tout ? La question est futile dès lors qu'on accorde au cinéma la licence de s'octroyer tous les plaisirs. Encore faut-il lui accorder ce droit. Accordons-lui. Nous pouvons alors allégrement rire de tout. Peut-on rire de toutes les façons ? Moins aisée d'accorder cela puisque justement, le plus grand des intérêts de la création artistique passe par la manière davantage que par le but. Cela permet ainsi aux plus modestes des récits de devenir parfois le plus grand des films. Toutes ces questions préalables pour présenter le terrain sur lequel s'engage «Religulous» (USA, 2008) de Larry Charles. Réalisateur du «Borat...» avec Sacha Baron Coen, L. Charles suit cette fois-ci un autre comique américain, Bill Maher. Fervent agnostique, Maher poursuit ses entretiens avec des religieux de toutes horizons pour leur démontrer par la plus élémentaire des rhétoriques (A+B) que Dieu n'existe pas. Hegel et Nietzche avait plus de gueule. Maher, sans une once de respect et pétri d'une lourdeur comique sans faille, pose sa théorie athée comme un plomb péremptoire à travers lequel rien ne passe. Les différentes séquences du film, où Maher rencontre différents croyants, des plus petits aux plus fondamentalistes, composent le film comme une mosaïque hideuse où s'enchaînent des croyants, tous réduits aux rangs de crétins crédules, et décrit Maher comme un cynique bêtement socratique, sachant seulement qu'il ne sait rien. La religion, thème nodal du film, devient l'objet d'une risée avant de devenir la cause de tous les désastres de la Terre. Le grotesque dans lequel plonge tête baissé «Religulous» finit d'achever la Grande Bêtise tissée par le film. Tourner en dérision la solennité de la religion fait le lot de certains des plus grands cinéastes (Bergman, Bunuel...) et permet au cinéma de devenir une croyance en-soi. Charles échoue pleinement à rejoindre ces hauteurs à cause de son manque patent de «foi» en le cinéma.
Voilà un personnage qui a de la gueule et qui le fait savoir en détruisant l'un après l'autre des siècles de croyances absurdes qui ne font que nuire au bien être de tous, même à notre époque !! Regardez ce documentaire, arrêtez de douter et assumez votre athéisme !!!
Documentaire tout à fait inutile. Chacun de nous, qu'il le dise ou qu'il le prétende, sait que la religion est une source de conflit dans le monde, et que l'Homme n'est pas assez censé afin de suffisament ouvrir les yeux de manière de s'en rendre compte.
Une manière acide et efficace de démonter tous les bien pensants et prêcheur de tout genre. Un univers si vaste que l'ouvrage aurait pu être décliné sous la forme d'une série !
Au pays de la bigoterie flippante, j’avoue que ce genre de démarche à quelque-chose de salvatrice. Oser questionner la place de la religion aux Etats-Unis et surtout les tabous énormes et les invraisemblances qui tournent autour de ça. C’est instructif, ça illustre bien et, personnellement, je ne me suis pas ennuyé. Malgré tout, je n’ai pu m’empecher de sentir une tentative de Larry Charles de marcher dans les pas de Michael Moore, que ce soit pour le goût du sarcasme ou celui de la mise en scène crue et chox, malheureusement il lui manque pour cela deux ingrédients de poids (et je ne pense pas à Michael Moore lui mêm en parlant d’argument de poids) : tout d’abord il manque une porte de sortie à son propos, quelque-chose vers lequel on peut espérer, mais il manque aussi parfois un peu plus de provocation. On sent que Charles ne voulait pas tomber dans l’offense facile pour justement démontrer que l’agressivité qu’il rencontre en remuant ce sujet est irrationnelle. Je comprends la démarche, elle est intellectuellement défendable, par contre elle n’a du coup pas la force d’un coup à la Sacha Baron Cohen. Mais bon… Au-delà de ça, ce spectable reste très intéressant et à voir.
Bill Maher passe au crible les grandes religions monothéistes et leurs contradictions. C'est grave et drôle à la fois. Pas très scientifique (mais comment l'être lorsque l'on parle de religion) et volontairement polémique, le film risque d'en choquer certains (excellente comparaison entre la scientologie et la religion chrétienne, notamment, pour poser une question essentielle : qu'est-ce qu'il est acceptable de croire ?).
Religolo est drôle, osé et a une trame qui peut être très interessante. Malheureusement, le parti pris du personnage principal est su dès le début. Le film en deviens alors une moquerie de la religion parfois injuste tant le personnage de Bill Maher peut être agacant quand au manque de respect qu'il injecte aux personnes qu'il interview. Malgré tout, le film est bien mis en scène et reste amusant à regarder au 2èmes degrés...
Même si le réalisateur lorgne trop facilement sur le travail de Michael Moore (il n'est pas le seul de toute façon), la réussite est indéniable, notamment grâce à Bill Maher, malgré parfois son indisposition à écouter sans interagir: l'incohérence et la stupidité des textes religieux monothéistes, leurs interprétations à des fins personnelles, voire leur non-compréhension, la bêtise des croyants, et surtout des croyants américains: ils sont d'une bêtise incroyablement divertissante, d'une stupidité incommensurable: c'est affligeant, ça donne pas envie d'aller là-bas, mais c'est à mourir de rire!
On en attendait bien plus de la part de ce Religolo, documentaire satirique sur la religion et sur la foi en Dieu. Réalisé par Larry Charles, celui à qui l’on doit le corrosif et hilarant Borat (2006), nous assomme durant plus d’une heure trente avec son film où les questions centrales sont « Croyez-vous en Dieu ? » et « Si oui, pourquoi ? Puisqu’il n’existe aucune preuve concrète de son existence ». Drôle à de rare moment, (du moins, pour les athées, car les croyants risquent vite de déchanter !). D’ailleurs, ces derniers apparaissent ici complètement illuminés ou crétins, croyant en quelque chose ou quelqu’un qui n’existe pas. Bref, a conseiller aux athées (et aux croyants, mais à vos risques et périls). Entre ennui et politiquement incorrecte, Religolo ne convainc pas sur toute sa longueur.
Plaisante mais roublarde et, si l'on ose dire, de mauvaise foi, cette pochade anticléricale enfonce des portes ouvertes, tout en créant l'amalgame entre la pratique religieuse et le fondamentalisme. Le montage est très "vidéo clip" et la méthode Michael Moore est adoptée, les auteurs cherchant à mettre les rieurs de leur côté. Inégal.
Voici un documentaire très bien monté sans parler de la thématique abordée. On voit très bien la thèse défendue par le réalisateur, en mots clair et précis: Dieu n'existe pas. Chacun a son opinion là-dessus. Seulement ce qu'il faut entrevoir dans ce documentaire est "Comment une nation très croyante (les Etats-Unis) peuvent-ils faire tant de choses s'éloignant de la soi-disant volonté de Dieu?". Je suis personnellement sans croyance religieuse, il est donc vrai que j'étais déjà d'accord avec la thèse défendue mais ce documentaire pose les vraies questions sans aucun tabou ni aucune retenue. Du travail à la Michael Moore version religieuse. Du bon travail!