Justin Lin, après un passage à Tokyo, sur lequel il n’est absolument pas nécessaire de s’attarder, reprend la franchise là ou Rob Cohen et John Singleton l’avait laissée. L’on retrouve donc ici Vin Diesel et Paul Walker, l’un truand en cavale, en République dominicaine, l’autre ayant intégré les rangs du FBI à Los Angeles. Les deux gus se retrouvent, tous les deux en vue d’infiltrer le cartel d’un certain Braga, qui une fois n’est pas coutume, cherche des chauffeurs. Dom cherche à venger sa belle, quant à Brian, lui, il tente de mettre la main sur Braga pour le livrer à la justice. Le tandem fonctionne du fait qu’il soit déjà fonctionnel, sans compter sur le retour de Jordana Brewster en sœur aimante et amante du policier.
Là où tout va mal, hors une retrouvaille sympathique des personnages, c’est dans la réalisation de Justin Lin, qui semble confondre ici le film Live Action et le film d’animation. Oui, le réalisateur semble s’être pris pour un créateur de Pixar lorsqu’il a fallu mettre en scène les séquences de poursuite, notamment celles dans une certaine mine frontalières, à deux fois, des séquences à la limite du ridicule. D’autres plans encore sont carrément foireux, même si certaines séquences sont quant à elles plutôt réussies, mais elles sont rares. En somme, Fast and Furious, quatrième volet, est gâché par des images de synthèse foireuses à souhait.
Malgré ça, les voitures sont toujours plus belles et l’on retrouvera ici quelques éléments qui feront le succès du volet suivant, soit en particulier l’association hors la loi de Brian et Dom. L’on regrette aussi que le final ne soit pas à la hauteur des personnages, Justin Lin coupant la séquence ou cela deviendrait intéressant. Bref, si le réalisateur sera meilleur ensuite, il ne montre ici aucune qualité. Oui, s’il est bien quelqu’un sur qui rouspéter, autant que cela soit sur le réalisateur, peut-être aussi sur un scénariste pas franchement inspiré qui n’aura jonglé qu’avec une retrouvaille entre personnages qui était certaines de fonctionner à l’écran.
Au final, un opus décevant, pour autant que l’on ait apprécié les deux premiers. Oui, déjà là, Fast and Furious ne faisant pas montre de véritables qualités, surtout sur le deuxième. Bref, un divertissement d’action passable qui amusera les amateurs d’autos et de Tuning mais qui laissera les autres amorphes et stupéfaits que l’on puisse encore servir de tels effets visuels à l’heure d’aujourd’hui. Oui, le retour de Vin Diesel n’est pas en fanfare, alors que Paul Walker semble avoir un brin mûri. 07/20