Leur monde d’origine anéanti, une armée d’orques monstrueusement titanesques envahit le monde connu où cohabitent hommes, nains et les elfes. Ceux-ci ignorent tout de leur ennemi et devront pour s’unir jongler entre leurs différends et limites, les complicités douteuses obtenues du camp ennemi, les suspicions présentes jusqu’au plus haut niveau, tandis que l’envahisseur moins barbare qu’il n’y parait s’avère divisé depuis qu’un jeune chef réalise les desseins funestes de leur maitre.
Adaptation du célèbre jeu, ce premier chapitre, dont le titre annonce d’entrée qu’il n’est qu’un début, s’avère une brillante et agréable surprise. Duncan Jones (Moon, Source code, juste deux mais excellents films à son actif) respecte la tradition d’intrigues mêlées, et d’un jeu de guerres certes peu nouveau mais tourné en géniale et palpitante épopée, par ses progressions, enjeux successifs, ambivalence des personnages. Bien qu’omniprésentes, les animations, décors et effets spéciaux somptueux savent heureusement rester à leur juste place d’accessoire.
Car cette saga d’heroic fantasy, pédagogiquement brillante pour les plus jeunes, nous engloutit surtout dans son maelstrom de combats fantastiques, recherche d’honneur, survie, conquête, liens affectifs et amoureux, le tout ponctués d’animaux chimériques, golems et autres mages. Des cités flamboyantes des hommes aux garnisons blindées des nains en passant par les armées rocailleuses des orques, le scenario à la fois enfantin, beau, complexe et barbare, nous embarque entre guerres, amours, complicités, traitrises, corruptions, héroïsme, sacrifice, stratégie, familles, politique, magie, au-delà, et ensemence les éléments d’une suite non moins prometteuse, que j’espère rapide.