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Estonius
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4,0
Publiée le 26 mars 2013
Balasko a réussi le pari de faire un film intelligent et drôle sur la prostitution, en inversant les rôles "traditionnels" et en allant à contre courant de pas mal d'idées reçues, que ce soit sur les clients ou sur les personnes se prostituant. Bravo !
Cette comédie de mœurs réalisée et écrite par Josiane Balasko nous parle du "miracle" de l'Amour. Ses dialogues sans détours et son scénario pour le moins osé ont pour sujet la prostitution masculine. Exceptées quelques scènes sexuelles superflues et des raps trop trash, ce film nous propose une belle palette d'émotions. Certaines scènes entre Josiane Balasko et Nathalie Baye sont épiques. Ce film nous offre également une superbe affiche ; Nathalie Baye porte le film en réalisant, comme toujours, une belle démonstration d'actrice. Eric Caravaca, réalisateur et acteur dans "Eden à l'Ouest" de Costa-Gavras, est très juste dans un premier rôle dense. Il est bien aidé par une Isabelle Carré elle aussi très efficace. Dans les rôles annexes on pourra apprécier Marilou Berry, l'imposant George Aguilar et la belle présence de Catherine Hiegel. Coté BO, des insertions musicales hétéroclites allant de Sheila au mythique "If You Don't Know Me By Now" de Harold Melvin & The Blue Notes.
Le cinéma français a son quota de daube à produire chaque année. Il a donc ses spécialistes de la bouse filmée, et que ce soit devant ou derrière la caméra, beaucoup sortis de la même école: Balasko, Jugnot, Clavier, etc....Comme Nathalie Baye est une des seules actrices au monde qui s'embellit avec l'âge, on lui refile un gros chèque pour faire croire qu'elle a besoin de se trouver un tapin au sex-appeal aussi dévastateur qu'un vendeur d'aspirateurs à domicile sous Tranxéne, affublé qui plus est d'une épouse dotée d'un QI à faire passer Philippe Candeloro pour un Prix Nobel de Physique. De plus, elle est affligée d'une générosité lacrymale qui rend inexplicable l'absence d'inondation dans l'immeuble. Le sujet paraît-il sentait le souffre. Mais on sent surtout l'ennui remplir l'espace et Balasko cabotine sans retenue pour finir dans les bras exotiques d'un gros indien qui vit dans un ranch loin, très loin, là où les gens ont du coeur, eux! Nul et plus encore.
Josiane Balasko aime mettre les pieds dans le plat quand ele réalise.Après l'homosexualité féminine dans "Gazon maudit",elle s'attaque à un autre tabou de notre société:les femmes riches et âgées ayant des relations sexuelles tarifées.Sulfureux sur le papier,le sujet est traité avec infiniment de tendresse à l'écran.Un excellent choix,puisqu'on s'identifie prestement aux personnages,tous remplis de fêlures sous leur apparente assurance.Judith(Nathalie Baye,fataliste),la cinquantaine rayonnante est désespérément seule depuis son divorce.Elle a recours fréquemment à des escorts-boys pour contrer sa solitude.Mais Marco(Eric Caravaca,juste)n'est pas comme les autres.Simple et agréable,elle en tombe amoureux.Le problème,c'est qu'il est marié à une femme qu'il aime plus que tout,Fanny(Isabelle Carré,impeccable de nuance).Le triangle amoureux se met en place,chacun connaissant parfaitement les tenants et les aboutissants,sauf que les sentiments ne se contrôlent pas...En tournant une comédie de moeurs au ton doux-amer,Balasko(jouant aussi le rôle de la soeur de Judith)surligne la tristesse d'être seul,les concessions peu glorieuses à l'argent,et banalise un thème,finalement riche humainement.Si la voix-off envahissante témoigne d'une certaine maladresse,et que le cap du 2ème tiers est pénible à passer,"Cliente" regorge d'humanité,en privilégiant la carte de l'humour à froid.Un exercice convaincant.
Drame de l'anti-cinéma à vocation télévisée, énième partie. Sur un vaste et délicat sujet, la prostitution masculine (la prostitution féminine est-elle plus défendable parce qu'elle est moins rare?!), Josiane Balasko a filmé un grand catalogue sans style, avec des musiques engagées et des acteurs toujours à la mode. Visant la catégorie troisième âge avec un humour désastreux et une mise en scène en retrait total, une mise en images facilement compréhensible et une histoire traitée avec tout le pathos et la préciosité qu'il faut, l'auteur-actrice-réalisatrice réalise un gros téléfilm épais et d'une vulgarité lamentable, touchant à toutes les histoires sans jamais savoir où se placer. La vieillesse, l'illusion d'un amour inexistant, la jeunesse, la précarité, la prostitution, les inégalités... bref, en voulant jouer à la caméra sociale, Balasko se noie dans un chaudron du réel où chaque chose n'a même pas le temps d'être considérée qu'elle est passée à la trappe pour en aborder une autre. La tentative devient grotesque, soutenue par une Balasko actrice insupportablement superficielle et une recherche de l'émotion qui ne vient jamais. Il faut dire qu'elle ne tente rien qui puisse être un temps soi peu 'anti-populaire' , comme si tout son film devait rester dans le cadre de l'accessibilité, de la facilité pour tous les publics, et surtout les plus idiots. On ne sait même pas au final ce qu'elle veut dire ; que l'amour n'existe pas? Ou du moins pas pour tout le monde? Que l'on est contraint de faire des choix déplaisants pour vivre un peu de bonheur? Sans être non plus un beau portrait d'homme(s) ou de femme(s) à fleur de peau, "Cliente" se fait simplement la constatation très inutile d'un phénomène qui ne tient sur aucunes preuves ni arguments. Mais heureusement, pour tout sauver, il y a ce petit côté France 2 très épais, bien lourdaud, insipide, pour attirer un troupeau de gens qui ne font même plus attention à ce qu'ils regardent, tant que Nathalie Baye (exécrable) ti
Un film sensible et délicat qui décortique à la fois le désir sexuel des femmes de cinquante ans et la prostitution masculine mais qui propose surtout des portraits de femmes très intéressants. De plus, le film est porté par un casting très efficace (Nathalie Baye, bien sûr, est particulièrement convaincante)
Josianne Balasko nous entraîne sur les traces du monde peu connu des gigolos avec une certaine aisance. Les acteurs arrivent à nous convaincre et le discours ne tombe jamais dans le vulgaire. Un bon film à voir au moins une fois.
Avec l’âge, les films de Josiane Balasko sont un peu moins sarcastiques mais sans doute plus humains. Ici elle nous narre les déboires amoureux de deux sœurs quinquagénaires (on a un peu de mal à y croire). L’une intraitable en affaire a gardé une âme de midinette et rêve encore du grand amour (Balasko), l’autre cassé après un divorce douloureux recourt aux amours tarifés. Elles vont toutes les deux tomber amoureuses au même moment. Balasko va rencontrer l’exotisme avec un indien d’Amérique de passage à Paris (le compagnon de Balasko dans la vie) tandis que Baye va s’amouracher d’un escort boy un peu décalé (Eric Caravaca). Toute leur vie en est chamboulée et l’on suit avec un certain plaisir leurs chemins respectifs. Parallèlement on voit Eric Caravaca jongler avec sa double vie de mari-modèle et d’escort boy ce qui constitue la partie comique du film. Gentillet.
Sur un sujet pas banal avec lequel d'autres auraient facilement glissé dans le graveleux, Josiane Balasko réussit un film certes inégal, pas toujours dénué de facilités, mais qui comporte son lot d'humour et de moments réellement touchants. Les actrices sont toutes impécables. S'il est vrai que E. Caravaca n'a pas le physique de l'emploi, il s'en sort à peu près.
Josiane Balasko s’indigne dans les médias : il y a eu outrage à sa personne, crime sordide de lèse-majesté, « Cliente » son enfant a failli ne pas trouver de financement ! Ce n’est pas évident à la lecture du générique, le plus laid que nous ayons jamais vu. Le film est financé par Gaumont et aussi, très largement, par des fonds publics : France Télévision, la région Ile de France, etc. Autant d'argent qui n'a pu être affecté à d'autres oeuvres (sans doute moins méritantes...). Que dire du résultat ? Le degré zéro de la pensée cinématographique ? Assurément, mais pas seulement. Que si de tels films devaient se multiplier, la télévision nous paraîtrait alors le Nirvana de tous les plaisirs visuels, la Mecque de la pensée et de l’art ? Oui, mais encore ? Qu’il faudrait mettre en place, presto, une charte du spectateur-contribuable qui serait en droit d’exiger, en cas d’arnaque manifeste, non le remboursement du ticket, mais l’affectation du prix payé à un autre film de son choix ou à une caisse de péréquation du cinéma. Aux armes, citoyens !
Il y a un peu tromperie sur la marchandise chez la Cliente de Balasko. On attendait un film qui traite aussi bien de la prostitution masculine que du désert affectif des femmes seules de plus de 50 ans et on n'a ni l'un ni l'autre. Ou alors par bribes, mais le personnage de Caravaca n'est pas juste un gigolo et celui de Baye est trop amoureusement soigné par la réalisatrice pour être entièrement crédible. Balasko n'aborde pas frontalement son sujet et se fourvoie dans une dernière demi heure insipide où la femme du prostitué devient le caractère principal. D'autant plus fustrant que le film est bien écrit et que les répliques claquent souvent comme des coups de cravache. Mais, au fond, la Josiane, elle manque de méchanceté, et de trop aimer ses personnages l'empêche d'aller jusqu'au bout de son propos.
Cliente est une bonne comédie dramatique de Josiane Balasko. Les sujets sont bien traités, l’humour est plutôt efficace et les acteurs comme Nathalie Baye, Eric Caravaca et Isabelle Carré sont convaincants dans leurs rôles. Néanmoins, j’ai trouvé que le film était parfois un peu longuet et la mise en scène est parfois un peu maladroite. C’est dommage.
Ce film est tout simplement affligeant. Josiane Balasko met en scène son propre couple pour "démontrer" que, hors d'une histoire d'amuuuur solide, point de salut. Et que, tant qu'à faire, autant tomber follement amoureuse d'un américain riche qui permette de passer ses journées à chevaucher dans les canyons. Qu'une femme engagée poltiquement en arrive à ce genre de poincifs de mauvais roman photo m'afflige. Sur un plan purement cinématographique ce n'est pas mieux, aucun intérêt de mise en scène, direction d'acteurs bien franchouillarde, photo moche (dans les 2/3 du film Nathalie Baye fait vieille peau). C'est un peu moins pire dans le dernier tiers mais ça met bien en rogne d'avoir vu ça quand même. Seul Caracava s'en tire pas trop mal. Et il a du mérite !
Dans ce film malsain, les êtres humains sont réduits à de la viande ou à des porte monnaie. On y parle de robots sexuels ou de lifting comme investissements à du plaisir sexuel, et tout paraît incroyablement cynique et superficiel. Un navet absolu qui ne fait que l'éloge du fric et du sexe, sous couvert d'humanité et d'une philosophie de supermarché bas de gamme.
Dès le début, on sent que l’on va être dans le film non documenté et terriblement cliché. Musiques de fond insupportable que l’on nous ressert en double, stéréotypes sur le monde de la prostitution (et sur les gays), mélodrame sous-jacent à chaque scène… C’est Nathalie Baye qui devient Judith, cinquantenaire célibataire frustrée qui cherche des gigolos pour passer le temps. Eric Caravaca n’a pas de classe, il apparait inexpressif et dénué d’intérêt, c’est le seul gigolo présenté au public donc assez peu représentatif de l’univers de la prostitution chez les hommes… Pour un film qui veut parler du sujet, c’est vraiment light –tout comme le Coca en placement produit. Le scénario est donc mal adapté d’un roman pourtant bien connu de la réal puisque c’est elle qu’il l’a écrit. Marilou Barry est bien place dans le casting, normal vous irez-je, il s’agit de la fille de Balasko et nièce de Richard Berry (merci qui ?). C’est encore plus gros lorsqu’on s’aperçoit que Balasko joue la sœur de Judith et que Berry tient le rôle de l’ex. En plus, on a George Aguilar, mari de Balasko dans la vie. Tout cela réuni nous donne le parfait manuel du ‘comment placer mes proches dans mon film ?’ D’ailleurs, belle astuce que d’introduire ce dernier bien plus tard dans le film, la situation de Judith prend alors une toute autre allure. Les rapports entre les deux protagonistes sont de plus en plus rapprochés malgré la différence d’âges. Celle-ci complète évidemment la panoplie des thèmes du cinéma français usés jusqu’à la corde : Relation à l’argent, portes qui claquent, cris et engueulades. Des voix off sont intégrées mais bien sûr, Balasko n’arrive pas du tout à nous faire une ambiance à la ‘Amélie Poulain’. Au bout d’une heure, on est las et la perspective de voir la double vie de Marco-Patrick révélée ne nous enchante guère. En effet, le deuxième acte s’avère encore plus mauvais et improbable dans sa conception. Au final, peu de changements de situation mais surtout une expérience sur la vie. En fait, tout l’intérêt du film réside dans l’envie qu’il donne de voir ou de revoir ‘American Gigolo’ de Paul Schrader avec un Richard Gere au mieux de sa forme… Contrairement aux idées, les années 80 ont aussi donné du bon cinéma.