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    Une Femme est une femme
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    68 critiques spectateurs

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    Angela Ki La
    Angela Ki La

    56 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 janvier 2014
    Je parlais de lui récemment, et bien voilà qu’il montre son nez. Il y a des cinéastes qui peuvent tout permettre, ils savent que leur public est restreint et que la critique est versatile. Sauf que moi, je lui donne toujours le bénéfice du doute, sinon je me serais arrêté à A bout de souffle, et j’attends une autre étincelle. J’attends. C’est quoi son but, présentement ? Si c’est briser la linéarité de la narration, c’est réussit il n’y a aucune narration, seulement un jeu de chaise musicale entre les acteurs. Si il veut expérimenter, c’est réussit, on n’y comprend rien, c’est le flou artistique complet. Si il veut briser l’espace diégétique, il sait qu’il n’y arrivera jamais. C’est quoi son but ? Ce genre de jeu d’équilibriste intellectuel ne résiste pas au temps. Et je trouve que le prix d’interprétation, qu’on voit écrit en plein milieu de la jaquette, on aurait aussi bien pu l’attribuer à Belmondo, ou Brialy, ils sont encore meilleurs dans le jeu minimaliste et les situations absurdes. Je filme la belle Anna en robe rouge, puis bleu. Les deux faire-valoir passent à tour de rôle faire une apparition, la belle fait la pose, et ce n’est pas les habituels gimmicks qui vont donne un semblant de «cachet artistique » au film. Pourtant il met le paquet, Jean-Luc : acteurs qui parlent au spectateur, faux raccords, accélérés, musique montée sur les dialogues, prises de son « naturelle », donc de qualité médiocre, etc. C’est la maîtrise du bordel. Il y a un ou deux plans qui vous arrachent un sourire amusé, c’est peu, très peu. Il me pose le même problème que Malick, Godard. Il a tendance à faire et refaire la même chose, tout le temps, sous prétexte que c’est intelligent. Là, c’est très ennuyeux.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 657 abonnés 12 397 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2012
    Douè d'une hypersensibilitè agressive, autant que d'une remarquable intuition de ce qui caractèrise une èpoque et ses problèmes, Jean-Luc Godard peut apparaître comme l'un des tèmoins les plus intèressants d'un certain mal du siècle, mais aussi comme l'un des crèateurs les plus romantiques des annèes 60! il n'est pas facile de trouver dans le cinèma contemporain des histoires d'amour empreintes à la fois d'ironie mais aussi de profonde tendresse comme c'est le cas de celle qui nous montre Angela, jouèe par une très belle Anna Karina, jeune femme qui voudrait un enfant mais que Jean-Claude Brialy ne se sent pas la fibre paternelle! Elle se retournera vers le meilleur ami, l’acteur mythique d’« A bout de souffle » : Jean-Paul Belmondo! Du pur Godard pour ce film frais qui secoue les normes de la classique comèdie filmèe avec quelques belles scènes notamment celle entre Bèbel et Karina sur cette chanson d'Aznavour (« Tu t’laisses aller » ) se passant dans un bistrot ! Les puristes apprècieront les clins d'oeil à la Nouvelle Vague telle Jeanne Moreau, de passage dans ce film, qui rend hommage à "Moderato cantabile" qu'elle joua l'annèe prècèdente! On peut ne pas aimer mais on ne peut nier l'originalitè et la force du style de Godard dans la mise en scène...
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 janvier 2009
    Pas sûr qu'"Une Femme est une Femme" soit un Godard mineur, loin de là. 1961, le cinéaste est dans le crescendo créatif qui le mènera vers les plus hautes cimes du septième art et ne s'arrête pas de tourner. Par la caméra, il s'exprime, transforme l'expérimental en oeuvre construite et mâture mais surtout cherche constamment les idées les plus folles et les met en scène. Plutôt que disserter des heures sur telle ou telle tentative, pourquoi ne pas exposer directement tout cela à l'écran et voir ensuite ce que ça donne ? C'est le pari fou qu'a tenté et réussi JLG à plusieurs reprises, notamment lors de ce long-métrage à la forme splendide, sans cesse en mouvement, imparfaite mais incluant de nouveaux éléments à une cadence folle. Dès le générique, le style étonne de par son audace et sa capacité à éclater non plus les conventions mais le cinéma tout court ! Aucune limite n'existe, pas de règles, un seul mot d'ordre : l'essai. Devenant très vite splendide, il cloue le spectateur par sa capacité à magnifier Karina, casser la continuité de l'intrigue, rendre surréaliste n'importe qu'elle situation, faire d'un huis-clos un espace immense où tout peut arriver à n'importe quel moment... L'inspiration de Godard est sans bornes, c'est à en devenir fou ! Les références affluent, la Nouvelle Vague frappe de plein fouet les films plus "datés", Belmondo et Brialy excellent, les interludes musicales s'avèrent d'une modernité ébouriffante... Un seul reproche, plus ou moins important selon les critères de chacun : le scénario à proprement parler est inexistant : l'histoire est sans intérêt, les personnages de simples corps se déplaçant sur l'écran donc pas l'ombre d'une profondeur... Personnellement, cela ne m'a pas gêné dans l'ensemble mais la légèreté virevoltante du film constitue également sa limite : dès que la caméra se pose un minimum, elle semble s'essouffler cruellement, la faute à une étude de caractères et de thèmes totalement absente.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    41 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2016
    J'étais en froid avec Godard depuis le visionnage d’À bout de souffle, certainement l'une de mes pires expériences de cinéma. Pourtant, ses films continuaient de me faire de l’œil. J'ai prudemment choisi de voir Une femme est une femme, réputé comme l'un de ses plus accessibles. Et me voila réconcilié avec Jean-Luc ! La musique a une place prépondérante dans ce film, qui aurait apparemment été pensé comme un hommage à la comédie musicale. Cela se ressent dans la diction des acteurs, qui déclament leur texte comme si c'était un refrain. Godard va même jusqu'à insérer de la musique entre deux répliques pour souligner l'effet. En résulte des dialogues complètement artificiels et paradoxalement crédibles. C'est là le véritable tour de force du réalisateur : il joue avec le fait que les images au cinéma sont fabriquées (couleurs vives, acteurs qui brisent le quatrième mur...) et pourtant il parvient à créer des scènes belles et touchantes, comme celle où Anna Karina chante face caméra, a capella. C'est d'ailleurs cette actrice qui emporte le film, elle crève l'écran avec son rôle de femme pétillante. Les scènes où elle se dispute avec son mari sont vraiment délectables puisque leur conflit est réduit à de simples enfantillages. Ce côté "celui qui dit qui l'est" est hilarant, d'autant plus que Godard trouve plein de moyens de se moquer de leur absence de communication (les livres, la brosse à dent). Dommage que les moments où Belmondo et Karina sont ensemble n'aient pas la même folie. Ils sont beaucoup plus posés, à tel point qu'ils freinent le rythme du récit. De plus, ils ne font pas preuve d'autant d'imagination et c'est regrettable. Une femme est une femme est un film absurde qui véhicule beaucoup de bonne humeur. Si l'ensemble n'est pas parfait, il regorge d'idées de mise en scène et de répliques intelligentes. Un régal.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    236 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2010
    Devant «Une femme est une femme» (France, 1961) de Jean-Luc Godard, les féministes se sont, à bon droit, interrogées sur la misogynie de l’auteur. Angela, une strip-teaseuse (Anna Karina –n’est-ce pas la plus belle actrice du cinéma avec Liv Ullmann, Claudia Cardinale et Cyd Charisse ?-) demande à son compagnon, Emile (Brialy), de lui faire un enfant. Refusant catégoriquement, par peur de s’engager, elle se replie vers l’ami d’Emile, Alfred (Belmondo), et enfante avec lui, on le suppose. A priori, scénario pro-féministe dans sa façon de postuler sur la libération sexuelle des femmes, Godard décrit Angela comme un obscur objet du désir, femme changeante, têtue et désinvolte en même temps. Les féministes avaient criées au scandale. Pourtant le film brosse un des plus beaux tableaux de femme du cinéma. Aussi amoureux de son personnage féminin que Bergman l’était dans «Sommaren med Monika» ou que Mizoguchi dans «Yôkihi», Godard compose, dans l’entrain de l’amour, une comédie musicale singulière. Dévoilant le talent de Michel Legrand pour la comédie chantée, Godard révèle au cinéma français un goût, tout américain, pour le musical. Dédié à Lubitsch dans le générique d’une merveilleuse sobriété, «Une femme est une femme» cultive le même goût du paradoxe et de l’humour anecdotique que le cinéaste de «Ninotchka». En fin de compte, ce que le film imprime à l’esprit du spectateur, ce sont son rythme cadencé par une folle ingéniosité (qui n’omet pas les bravoures petit-malin) et les couleurs vives (très bleues, blanches, rouges) obtenues par Coutard à partir du Franscope. Le Prix du Jury au Festival de Berlin met en évidence le talent notable de Godard pour mettre en scène le monde comme il est au cinéma. Par ailleurs, «Une femme est une femme», dans sa modestie, amorce dans le cinéma de Godard, ce qu’il n’abandonnera jamais dans toute son œuvre, un goût pour la plasticité des mots en images («Le mot est une chose» ainsi que le défendent les artistes Fluxus contemporains).
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2012
    Godard s’attaque avec son style de déconstruction habituelle à la comédie sentimentale et musicale à la française. Il garde du genre une allégresse, une légèreté inhabituelles, et qui font tout le plaisir du film. D’autant qu’il n’abuse pas de citations pédantes et que ses trouvailles de remise en question d’écriture cinématographique sont toujours à la fois drôles, virtuoses et surprenantes. On a surtout le sentiment que le réalisateur est affectivement concerné par son sujet, qu’il est effectivement affolé par la volonté féminine d’enfanter, capable de balayer les convenances et de bousculer le désir et la quiétude masculine. Et que cela l’inspire.
    JamesDomb
    JamesDomb

    102 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une charmante comédie de moeurs signée Jean-Luc Godard.J'ai decouvers d'ailleurs l'humour du realisateur,une comédie très fine avec des acteurs petillants.Le tro d'acteurs Brialy/Karina/Belmondo est jeune,talentueux et plein de verve.C'est un film très sympa qui lorgne souvent du coté de la comédie musicale et c'est très raffraichissant.
    stebbins
    stebbins

    498 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mars 2008
    Un sacré talent de mise en scène de la part de Jean-Luc Godard qui n'a que 31 ans à l'époque. Une Femme est une Femme ( 1961 ) est une fable baroque et décalée, une bouffée de fraîcheur offerte au spectateur par un cinéaste qui sait ne pas se prendre au sérieux quand il le veut ( bien que le contraire ne soit pas toujours impertinent, loin de là...). A la fois comédie musicale et romance comique ( sans être une comédie romantique comme on l'entend aujourd'hui ), le troisième long métrage de Godard marque sa deuxième collaboration avec la talentueuse Anna Karina ( de même pour Belmondo ). C'est certainement l'un des films les plus légers et les plus divertissants du réalisateur qui, à partir d'une histoire très simple, apporte un souffle nouveau au cinéma français. D'une légèreté qui frise l'insolence, Une Femme est une Femme figure à mon sens parmi les films incontournables de la Nouvele Vague. Un petit chef d'oeuvre, à la mise en scène foisonnante et à l'interprétation remarquable. A ne pas manquer !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 décembre 2012
    Formidable! Expérimental dans le bon sens du terme, on ne s'ennuie jamais, les acteurs sont bons, les idées originales. C'est du très bon Godard!
    Santu2b
    Santu2b

    248 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2007
    Un Godard injustement méconnu et c'est bien dommage. En 1961 le cinéaste débordait d'idées toutes aussi abracadabrantes les unes que les autres et imposait petit à petit un art complètement nouveau et proprement incroyable. "Une femme est une femme" en est justement la parfaite illustration. En effet on peut se demander s'il s'agit d'une comédie (comme cela est indiqué au départ) ou d'une tragédie se déroulant devant nous ? Mais on n'en sait rien et on s'en fiche même car le tout n'est que pur bonheur pour les yeux et les oreilles. Il n'y a qu'un seul mot d'ordre qui définit le film : créer. C'est avec un sens du cadrage superbe que Godard va chercher les éléments les plus fous, les plus casse-gueules et arrive à les transposer à l'écran avec une justesse insensée tout en ne lachant jamais son spectateur. Belmondo et Brialy sont parfaits et Karina y est magnifique. Un régal...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 636 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juillet 2014
    Le couple, l'amour, le désir d'enfant (ou pas)... Une comédie conjugale façon Godard, inspiration début sixties. Une comédie un peu musicale, pas banale, colorée et enlevée, assez légère, parfois vaguement amère. La narration est très libre, tout en rupture de tons, jalonnée des bons mots de Godard, ludiques ou poétiques, pas encore hermétiques ni stratosphériques ("Angela, tu es infâme" - "Non, je suis une femme"). Jalonnée aussi de clins d'oeil littéraires et cinéphiles, de références en veux-tu en voilà. Il y a le charme insolent d'Anna Karina, la muse du cinéaste, qu'il a épousée en 1961, année de sortie du film. Il y a la spontanéité et la désinvolture de Jean-Paul Belmondo, un an après À bout de souffle. Il y a enfin la photo épatante de Raoul Coutard. Bref, c'est du bon Godard : plaisant, amusant, pas chiant.
    Cinephille
    Cinephille

    155 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mai 2009
    Godard à ses débuts était clairement un visionnaire, tous ses films annonçaient quelques années à l'avance une époque à venir. Une femme est une femme parle du statut de la femme dans la société française, de son émancipation qui à l'époque n'était pas gagnée puisque les femmes n'avaient pas le droit d'avoir un chéquier ou de travailler sans l'accord de leur mari. Et ce sujet bien lourd est traité par le biais d'une comédie très drôle, légère et pétillante. Anna Karina est irrésistible, Belmondo et Brialy pas mal non plus.
    Et, comme dans tous les premiers films de Godard, des merveilles de mise en scène.
    Gonnard
    Gonnard

    240 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 février 2011
    Le soldat Jean-Luc Godard, affublé des armoiries de la nouvelle vague, part en guerre sur un terrain qu'il affectionne particulièrement : les femmes. Il s'en donne à cœur joie et déploie tout l'éventail de ses talents militaires : incrustation de texte, jeux avec la musique, de longs dialogues sur tout et rien, références culturelles... s'il fallait décerner le prix de la création cinématographique des années 60, nul doute que Godard ferait partie des nominés. Seulement, à force de trop en faire, le film perd en cohérence pour devenir même parfois bordélique. L'indigence du scénario rend "Une femme est une femme" assez chiant à suivre, les grigris de la réalisation ne parvenant pas à faire passer le temps. Les dialogues, qui sonnent juste, ne sont pas aussi touchants que dans "Une femme mariée", et pas aussi forts que dans "Le mépris". Un film purement godaresque en somme, mais pas bien marquant.
    Guillaume182
    Guillaume182

    130 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2012
    Un film chorale de Godard quatrième collaboration avec Belmondo et avec une nouvelle fois Anna Karina dans le rôle principal.

    Une comédie rafraîchissante qui traite de l'émancipation de la femme.

    Réaliser avec style.
    Estonius
    Estonius

    3 305 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 novembre 2013
    On ne sait que penser tant ce film contient des moments très sympathiques et d'autres carrément exaspérants. Le scénario est bidon, le traitement de la bande son est mauvais, certaines répliques sont consternantes, mais il faut bien avouer que les acteurs sont amusants, voire même attachants… et puis Godard sait filmer. A noter les apparitions furtives de Marie Dubois et de Jeanne Moreau ainsi que des plans de deux cinémas du quartier de la Porte Saint-Denis aujourd'hui disparus : Le Neptuna et le Strasbourg.
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