Mon compte
    Rio Bravo
    Note moyenne
    4,1
    6005 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Rio Bravo ?

    217 critiques spectateurs

    5
    94 critiques
    4
    69 critiques
    3
    26 critiques
    2
    19 critiques
    1
    7 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Benjamin A
    Benjamin A

    721 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mars 2014
    Après une superbe introduction, on suit un shérif solitaire d'une bourgade du Texas résiste avec courage, au nom de la loi, à un gang de desperados qui assiègent la ville, décidés à sortir de prison le frère de leur chef. Le shérif sera aidé par un poivrot, un jeune cow-boy ainsi que son vieil adjoint infirme. Avec "Rio Bravo", Howard Hawks nous livre un étonnant cocktail de genres, le western bien évidemment, mais aussi des moments de comédie, un peu d'idylle (grâce à la belle Angie Dickinson), de l'action et même une séquence musicale ! Le scénario en lui-même n'est pas forcément original, mais il s'avère bien efficace et la galerie de personnages proposés est intéressante, attachante et bien écrite. Le suspense et la tension sont aussi au rendez-vous dans ce quasi-huit-clos. "Rio Bravo" est dominé par un charismatique et excellent John Wayne, qui ne lasse jamais malgré des rôles parfois très similaire. Outre lui et Dickinson, les autres interprétations sont impeccable et notamment Dean Martin et Ricky Nelson. C'est une grande et belle œuvre qu'il nous livre, très humain et même plus complexe que ça derrière son apparence simple. La qualité de l'image est superbe, tout comme la photographie et la mise en scène de Hawks est sobre, impeccable et efficace. Il nous montre une fois de plus sa capacité à alterner différents genres cinématographique sans jamais que la qualité ne baisse, c'est un excellent et grand western qu'il nous offre.
    MGM-ranger
    MGM-ranger

    162 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2014
    Étant très fan du duo légendaire qu'est John Wayne et John Ford il me fallait à tout pris le voir.
    Fortement encré dans la culture populaire ce western qui mélange plusieurs genre comme la comédie, la romance et l'action est sûrement un des piliers du genre avec "le train sifflera trois fois" et "la prisonnière du désert" toujours du même duo pour ce dernier.
    Les interprétations des acteurs très bonnes certes mais c'est le minimum à quoi s'attendre quand on voit un John Ford. Un film de référence que tout les mordus de western connaissent, on doit l'avoir vu au moins une fois dans ça vie.
    4/5.
    Stephenballade
    Stephenballade

    406 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 décembre 2018
    En matière de western, "Rio Bravo" est un grand classique du genre bien que, avouons-le, il ait pris un léger coup de vieux. Malgré tout, on lui reconnaîtra bien des qualités, et bien peu de défauts. Pour tout dire, question défauts, je n’en vois pas. Ou peu. Mais alors très peu. Vraiment très très peu. Et pourtant, comment lui donner la note maximale alors que d’autres films du genre ont été plus marquants encore ? Mais revenons si vous le voulez bien sur les qualités. D’abord l’entame : magnifiquement mise en scène, elle offre l’avantage de présenter les deux personnages principaux et de planter le décor que le moindre mot ne soit prononcé. En effet, les premières répliques ne font que verrouiller solidement tout ce qui va constituer le corps de l’intrigue. Après ce n’est que du tissage, mais quel tissage ! On pourra déceler une pointe d’humour, et ce qui est remarquable, c’est qu’il est tout en finesse. Et ça commence par le duo John Wayne/Dean Martin quand le second tente de saisir l'insaisissable bouteille tendue par le premier, simplement parce que le shérif est en grande discussion avec son adjoint. Dès lors, le trio est né et sera dénommé comme suit : « un shérif, un ivrogne et un vieil estropié ». A partir du moment où on a pris connaissance de ce trio, l’humour sera lié presque exclusivement à Stumpy, incarné par un certain Walter Brennan, décidément très en forme pour faire de son personnage un vieux de choc qui n’a pas sa langue dans sa poche. En ce qui me concerne, il constitue mon personnage préféré du film tant il a su faire preuve de naturel, de spontanéité spoiler: , allant jusqu’à sursauter de surprise quand il apprend où il se trouve lors de la fusillade finale
    . En somme, il en a fait un personnage résolument attachant. Et surtout on retient de lui une réplique que je considère culte et qui résume à elle seule la psychologie du personnage : « je vais pas réparer la porte […] je vais réparer la porte ». A cela on ajoute quelques savoureux dialogues de sourds et quelques pleurnicheries risibles. Pour tout dire, je serai même tenté de dire que Brennan vole presque la vedette à Dean Martin et John Wayne. Pour ce qui est de ces deux-là, John Wayne fait du John Wayne, impeccable comme à son habitude, avec une petite touche de gentleman-attitude doublée d'un côté un tantinet bourru maladroit devant la gente féminine. Il faut dire qu’Angie Dickinson apporte un peu de charme dans une intrigue où les femmes n’avaient pas vraiment leur place, tout en montrant un sacré caractère et une obstination quelque peu salvatrice. Par elle le trio se transforme en quatuor. Quant à Dean Martin, son jeu peut paraître parfois un peu trop théâtral, un poil trop démonstratif. C’est peut-être là que pourrait se trouver le seul reproche concernant le jeu d’acteur. Seulement voilà : au gré des événements, le quatuor va s’enrichir d’un cinquième larron en la personne de Colorado, interprété par le jeune Ricky Nelson. Ce dernier, excelle dans le jeu du jeune qui sait que rien ne peut lui arriver sans pour autant se mêler des affaires des autres, tout en apportant une vision des choses quelque peu nouvelle et qui va permettre à notre groupe de se sortir d’une situation très compromise (ah ben oui, on sait plus ou moins comment tout ça va se terminer). Pour ce qui est de cette situation, on aurait pu (dû ?) sentir davantage de tension. De ce point de vue-là, elle s’est faite beaucoup plus sentir dans "Le train sifflera trois fois" grâce aux plans sur une horloge égrenant inlassablement les secondes les unes après les autres. Pourquoi cette tension aurait-elle pu être plus importante, à défaut d'être insoutenable ? Difficile à dire, il y a tant de bonnes choses dans ce film. Mais peut-être est-ce dû à un méchant sous exploité. Car quoi qu’on en dise, le fameux Nathan Burdette (John Russell)… eh bien on ne le voit que très peu à l’écran ! Normal me direz-vous puisqu’il se cache derrière les primes mirobolantes distribuées à ses hommes. Alors certes, on sent cette tension, mais j’en attendais plus. A tort ou à raison ? Ma foi je serai bien incapable de répondre à cette question. Mais ce que je peux dire en revanche, c’est que j’attendais davantage de tension par rapport à la population locale qui attendait discrètement l’affrontement annoncé, et c’est justement un point supplémentaire qui illustre tout le génie du scénario : montrer au grand jour la curiosité malsaine et morbide de gens sans cesse en quête de sensationnalisme, pour la bonne et simple raison que ça change de leur quotidien. Et puis ensuite il y a cette musique, notamment la chanson mexicaine jouée pour donner une dimension inquiétante au siège de la prison, siège qui n’en est pas vraiment un d’ailleurs, du moins pas au sens strict du terme. Mais c’est là un petit clin d’œil fait au siège de Fort Alamo, sujet sur lequel John Wayne va se pencher rapidement. Pour résumer, "Rio Bravo" est un excellent western fait dans les règles de l’art de l’époque, avec une technologie technicolor qui a vite fait de replonger le spectateur dans le charme suranné du cinéma des années 50/60.
    Guimzy
    Guimzy

    173 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2013
    Howard Hawks a toujours affirmé s’intéresser plus aux relations entre les personnages qu’à la progression dramatique de cette intrigue proprement dite d’ailleurs assez conventionnelle. Et c'est ainsi que marche Rio Bravo, western devenu un symbole du genre et on sait pourquoi. Le film ne saurait se résumer à cette simple histoire de duel opposant le petit groupe conduit par le shérif contre les innombrables mercenaires. Bien d’autres thèmes seront abordés en cours de route dont le principal est un leitmotiv chez le réalisateur : la chaude amitié virile exaltée par la tâche qu’il y a à accomplir en commun, mais aussi les difficiles relations hommes/femmes, la vie d’une petite ville frontalière, le sauvetage moral de Dude, etc. Rio Bravo fonctionne donc comme un film à multiples tâches, sans qu'aucune d'entre elles n'aient une fausse note. En effet, Rio Bravo fait partie des films les plus parfaits sortis des studios hollywoodiens, Hawks jouant du classicisme avec splendeur et décontraction. L’intrigue de son film n’a rien de bien originale, sa mise en scène pourrait paraître en apparence banale et pourtant, le réalisateur parvient à créer quelque chose qui frôle la perfection. Tous les éléments de l’histoire et la présentation des protagonistes sont effectués dès les 10 premières minutes du film qui va désormais se dérouler, dans sa majeure partie, en intérieur. Cette claustration d’un genre habituellement dévolu aux grands espaces et chevauchées ne pouvait donner un résultat passionnant que si les acteurs choisis entraient parfaitement dans la peau des personnages qu’ils avaient à jouer (et dont les noms possèdent tous une signification les décrivant) puisque leurs caractérisations et leurs dialogues devaient être ici plus importants que l’action, le décor et les paysages, quasi-absents. Rio Bravo repose donc en major-partie sur les épaules des acteurs, après nous avoir clairement montré qu'en matière de mise en scène, malgré quelques longueurs, il était juste, fort et réaliste. Et quelle surprise de voir cette brochette spectaculaire d'acteurs aussi doués les uns que les autres. inoubliable John Wayne qui trouve ici l’un de ses plus beaux rôles : le personnage qui restera et qui donne l’image la plus juste de ce que John Wayne aura voulu montrer tout au long de sa carrière : l’homme droit, valeureux, professionnel, d’apparence dure mais en réalité proche et affectueux avec ses hommes, maladroit et pataud avec les femmes, celui aussi qui par son charisme cimente un groupe. Tout est parfait dans le jeu de John Wayne et ceci dans ses moindres faits, poses et gestes : sa façon de s’habiller, d’arpenter une rue, de tenir son fusil, de mettre son couvre chef, tout est une création de l’acteur. Dean Martin est quant à lui incroyable. Son ‘sauvetage moral’, sa réhabilitation qui l’amènera à retrouver sa fierté, est l’un des thèmes principaux du film. Le talent de l’acteur éclate aussi bien dans ses moments de détresse et de doute (émouvante scène de déprime après qu’il s’est fait bêtement assommer) que dans ceux où on le voit émerger de l’enfer dans lequel il s’était enfoncé. Walter Brennan dans ce rôle de vieil homme bourru, cabochard, grincheux et truculent mais au cœur ‘gros comme ça ne peut nous empêcher de sortir quelques petits rires tant son personnage est attachant et drôle. Et enfin la ravissante Angie Dickinson qui éclate de talent et de sensualité. Son personnage qui tient la dragée haute à celui joué par John Wayne est à la fois celui d’une femme, au charme provocant, qui n’a pas froid aux yeux, qui sait ce qu’elle veut mais qui possède, elle aussi, des qualités humaines véritables. Au niveau de la mise en scène, il est clair qu'elle peut paraître transparente fait douter certains quant à ses qualités. Mais elle reste pourtant très forte, très juste et donne au film un certain réalisme qu'on ne peut nier. Ainsi, Rio Bravo est le symbole d’un cinéma dans le même temps classique et moderne. Situations classiques, évolution lente mais certaine de personnages à la caractérisation fortement typée, aucune prétention à renouveler un genre bien codifié, scénario bétonné, interprétation au diapason, le mélange de tous ces éléments nous donnant un très bon western à l'image sublime qui n'est pas prêt de se faire oublier.
    charly5766
    charly5766

    16 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2013
    Film absolument monstrueux ! Je préfère tout de même les westerns italiens toutefois entre la prisonnière du désert, le train sifflera trois fois et Rio Bravo (entre autre ...), les Etats Unis nous ont offerts quelques chefs d'oeuvres ! La scène du chant entre Dean Martin et Ricky Nelson est juste un très très grand moment de cinéma. La tension est présente tout le film, le charisme de John Wayne fait mouche et l'humour du vieux Walter Brennan prête à sourire. Film qui inspira Tarantino et surtout Carpenter et juste pour cette raison il faut le regarder.
    TCovert
    TCovert

    85 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 octobre 2010
    Film mythique !!
    A VOIR !!
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    711 abonnés 3 096 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2022
    Avec Rio Bravo, Howard Hawks prend à rebours les codes du western pour offrir à ce genre codifié l’une de ses réussites les plus totales. Sa grandeur, il la doit à l’audace d’une unité de lieu – nous restons prisonniers de la ville de la même façon que le frère Burdette est contraint de demeurer derrière les barreaux d’une cellule – qui échappe à tout dispositif artificiel, privilégiant au contraire la dispersion de l’intrigue étendue sur un temps long (quelques jours) et ouverte à des personnages secondaires qui, par leur épaisseur humaine, gagnent le premier plan. Aussi ne savons-nous pas immédiatement quoi regarder ni à quoi s’attacher : le shérif est mis K-O dès son apparition dans le saloon, il se traîne, est aveuglé par l’explosion d’un sac de grain, surpris par une mule sortant sa tête de la grange... il dysfonctionne, à l’image de son équipe de choc composée d’un vieil éclopé et d’un alcoolique soucieux de remédier à son ivrognerie.
    Nous sommes loin des héros des grands westerns fordiens ou, du moins, cet héroïsme est caché, enfoui sous la banalité d’une charge étoilée qu’il faut porter et arborer sans cesse. Dans le film, l’autorité n’est jamais gagnée, elle doit se conquérir encore et encore, se matérialiser par des actes non de bravoure mais de violence ; il suffit de voir d’ailleurs ce plan magnifique sur une chope de bière dont le contenu jaune se teinte peu à peu du sang du cowboy blessé qui se trouve à l’étage pour saisir l’atmosphère paranoïaque dans laquelle évoluent les protagonistes, où le divertissement n’est qu’un masque dissimulant les coups bas. L’irruption d’une femme dans un milieu d’hommes perturbe davantage encore les personnages, à commencer par celui interprété par John Wayne : ridiculisé par une accusation erronée, humilié par un jupon rouge que le gérant du saloon souhaite offrir à son épouse Consuelo – cette même épouse qui lui offrira en retour un œil au beurre noir –, le shérif doit faire ses preuves, démontrer ses talents d’homme selon une caractérisation alliant virilité et gentleman, comme nous pouvons l’observer dans nombre de films de Hawks (Bringing up Baby en 1938 ou Harari ! en 1962).
    Le cinéaste exploite ainsi le genre de la comédie, qu’il mêle au drame et à la tragédie portée par le thème musical de mort joué de manière intradiégétique par des Mexicains durant toute l’incarcération du frère rebelle ; il signe ainsi une œuvre-somme, rugueuse et joyeuse, taiseuse (cf. ouverture) et chantée, minimaliste et généreuse dans l’écriture de ses personnages hauts en couleur. Un chef-d’œuvre, en somme.
    Santu2b
    Santu2b

    258 abonnés 1 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2013
    Classique absolu du genre, "Rio Bravo" est en effet le plus célèbre des westerns du grand Howard Hawks. Qui donc n'a pas été ému par l'histoire touchante du shérif Chance et de ses deux acolytes, l'infirme Stumpy et l'ivrogne Dude, chargés avec leurs faibles moyens de protéger la population de la houleuse Rio Bravo ? Reprenant ainsi la structure inversée du "Train sifflera trois fois", beaucoup de spécialistes ont d'ailleurs considéré l'oeuvre comme étant en fait la réponse de Hawks à Zinnemann sur le fond même de leurs propos, le premier s'offrant à ce titre un John Wayne impérial en shérif moral et pédagogue. Mais "Rio Bravo" est avant tout un modèle de rythme, plongeant le spectateur au sein d'une chronique à la mise en scène époustouflante, drôle et spectaculaire, ponctuée de surcroit d'un assaut final grandiose. Tout est là ou presque pourrait-on dire. Émotion, humour, romantisme, morceaux de bravoure ; grand moment de western mais surtout, grand moment de cinéma. L'un des fleurons du genre !
    _domimi_
    _domimi_

    10 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 avril 2014
    Un western surmonté d'une trame dramatique. Plaisir.
    Hunter Arrow
    Hunter Arrow

    135 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2013
    Alors je ne suis vraiment pas fan de ces westerns américains avec John Wayne. Pour moi ils ont été définitivement ringardisé par les films de Leone et le mouvement du western crépusculaire à la fin des années 60/ début 70 a définitivement enterré ces films. Mais il faut admettre que je prend du plaisir devant ce Rio Bravo même si il souffre des défauts typiques des productions de ces années là. Franchement je ne m'emmerde pas, l'histoire est sympathique et efficace et la fusillade finale est encore impressionnante. Vraiment un très bon film.
    yayo
    yayo

    65 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juillet 2011
    Un des meilleur Wayne et même du genre tout court.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 juillet 2016
    Tout juste après les cavalcades de l’agent 007 sur mon écran (« Goldfinger », « Les diamants sont éternels », « Jamais plus jamais », « Permis de tuer » et le dernier mais néanmoins classieux « Spectre »), voici le western qui s’invite à mes côtés pour la fin de l’été. Mon programme, si j’arrive à le tenir : « Rio Bravo », « La ruée vers l’Ouest » (d’Anthony Mann), « La horde sauvage », « Il était une fois la révolution » (critique déjà mise en ligne), « La porte du paradis » (en hommage au metteur en scène décédé), « Impitoyable » (déjà critiqué), « Wyatt Earp » (de Lawrence Kasdan), « Open range » (critique également réalisée), « Les disparues » (de Ron Howard), « Appaloosa » (avec Ed Harris), « True grit » (le remake des frères Coen) et « Django unchained » (oui, de Tarantino).
    Je sais, oui, je m’emballe, certains me diront que je ne pourrai pas tout regarder, mais qu’importe, car le plaisir, lui, sera total.
    Pour ouvrir le bal, voici « Rio Bravo » que je viens de mater. Oui, vous ne vous êtes pas trompés, vous avez bien lu. Mater. Car comment critiquer ce western de légende ? Tout ce qui passe par Howard Hawks s’illumine. Ici, tout est parfait, rien n’a vieilli. L’alchimie entre l’équipe technique du tournage et les acteurs devant la caméra est convaincante à souhait. Et puis citer de tels noms après avoir nommé le film, il n’y a rien de meilleur que de se donner du baume au cœur. Hawks, pour qui c’est sa troisième incursion dans le genre (« La rivière rouge », « La captive aux yeux clairs »), se donne la peine de rester à hauteur d’homme, hormis des micro-scènes explicatives, afin de mieux centrer son intrigue sur les personnages qu’il fait évoluer. Du classicisme à perte de vue qui trouve ici son paroxysme le plus phénoménal. Rien que pour ça, il s’agit d’un film d’anthologie. C’est magique, non ?
    Alors, bien sûr le scénario de « Rio Bravo » ne casse pas trois pattes à un canard mais reste bétonné jusqu’au final : merci Barbara H. McCampbell (fille d’Howard) d’avoir convié Leigh Brackett (« Le grand sommeil » et « Le privé » d’Altman font notamment partie du peu de ses participations au cinéma !) et Jules Furthman (s’agissant ici de ses dernières heures de travail, il avait brillé pour « Les révoltés du Bounty » avec Gable, « Le port de l’angoisse »…) !! « Rio Bravo », c’est l’histoire d’un shérif qui arrête le frère de l’homme le plus puissant de la région. Seul (quasiment) contre une bande de tueurs, il s’apprête à vivre trois pénibles jours… .
    Avant de parler acteurs, expliquons ce qui tourne autour d’eux. La musique. Par petites touches, jamais omniprésente, toujours par scintillement, elle nous incite à veiller sur nos joyeux compères. A la barre, le merveilleux Dimitri Tiomkin ! Par jaillissement provocant, il nous invite à une ballade mortifère, le « Deguello ». Au gré de ces humeurs changeantes, Tiomkin prouve qu’il n’a pas son pareil pour nous faire vibrer. Primé aux Golden Globes pour « Le train sifflera trois fois » et « Alamo », il a également officié pour « Vous ne l’emporterez pas avec vous », « La vie est belle », « Géant », … . Un très grand compositeur, à classer parmi les meilleurs, donc. Également autour des acteurs, des couleurs radieuses, chaudes et éclatantes de sueur. Merci Russell Harlan ! Le directeur de la photo de « Graine de violence » (avec Glenn Ford), c’est lui. Dernier point de confinement des acteurs : l’espace, les décors. En ce sens, les personnages évoluent comme dans un huis-clos. Ici, le réalisateur de « Scarface » fait abstraction des paysages chers à John Ford pour se concentrer sur l’unité de lieu, d’espace et de temps. « Rio Bravo », c’est une prison, une rue, un saloon, un hôtel. Rien de plus ! Radicalement, Howard Hawks nous presse et c’est le cœur serré que l’on débouche sur un final grandiose puisque l’on évacue notre trop plein d’énergie à écouter la dernière fusillade. Boum !
    Parlons un peu des personnages maintenant. Et plus particulièrement des gentils. Car il n’y en a aucun de vraiment marquant dans les méchants. Bon point Hawks !, car cela nous permet de nous sentir en pleine confiance. Alors, dans le rôle du shérif, c’est bien sûr John Wayne. Quel charisme et quelle prestance face à la caméra ! On dirait que le rôle a été fait pour lui. Extra !! A ses côtés, son compagnon Stumpy apporte tout l’humour du film. En gardien de prison estropié et bourru, Walter Brennan (« Furie » de Lang, « La poursuite infernale ») livre une prestation de haut vol, culte à mes yeux. L’associé du shérif, Dean Martin (membre du Rat-Pack, également « Inconnu à Las Vegas »), est excellent en saoûlard de service. Un jeu tout en retenue qui lui a apporté le succès public. Super ! Dans les seconds rôles, on remarquera la cool attitude du très bon Ricky Nelson (lui aussi chanteur, mais seulement 19 ans sur le tournage !!) et la très belle Angie Dickinson (revue dans « Le point de non-retour » de Boorman, « Pulsions »). Avec aussi deux habitués du western : Ward Bond (« La piste de Santa Fe », « Le massacre de Fort Apache », « La prisonnière du désert » parmi tant d’autres) et Harry Carey Jr (fils d’Harry Carey Sr, ce dernier étant un ami de longue date de Ford) qui verra sa séquence coupée au montage.
    Et rien que pour toutes ces raisons (scénario, ambiance et profilage du casting), je considère aujourd’hui ce métrage comme étant un classique du western.
    Pour terminer, « Rio Bravo » (1959), qui n’a pas pris une ride depuis 57 ans !!, confirme la maîtrise d’Howard Hawks en terme de mise en scène de western (pour seulement sa quatrième incursion dans le genre !). Film culte intemporel, à avoir au moins vu une fois dans sa vie. Obligé !
    A noter : Hawks filmera par la suite « El Dorado » puis « Rio Lobo » (sa dernière réalisation), deux variantes du métrage que je viens de critiquer. Pour les besoins de « Assaut », Carpenter avouera s’influencer de ce western.
    Spectateurs, si vous voulez dessaouler, débarrassez-vous de Dean Martin, prenez « Une bible et un fusil », et… John Wayne !
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 215 abonnés 4 194 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2020
    “Rio Bravo” est sans conteste l'un des westerns les plus connus et reconnus y compris et peut-être surtout des non spécialistes. Si l'on associe naturellement le western aux grands espaces , il faut reconnaître que de ce point de vue « Rio Bravo » dénote complètement, pouvant être assimilé à un « western en chambre » ramassé tant dans le temps (3 jours) que dans l’espace (une prison, un saloon, une rue et un hôtel) un peu sur l’exemple en contrepoint du « Train sifflera trois fois » au sujet duquel Hawks reprochait à Fred Zinneman son réalisateur d’avoir demandé à son héros joué par Gary Cooper de mobiliser la population pour régler le sort d’un dangereux malfrat . C’est donc un paradoxe de retrouver « Rio Bravo » comme représentant dans l’inconscient collectif, l’archétype du genre. En 1958, quand Hawks se lance dans l’aventure, le western est déjà sur la pente du déclin après une décennie glorieuse où les Anthony Mann, John Ford, Michael Curtiz, Delmer Daves et Budd Boetticher ont livré leurs meilleurs travaux. Hawks cinéaste éclectique s’il en est, a déjà donné dans le genre à deux reprises (« Red River » 1948 et « The big sky » 1952) dont une fois avec John Wayne. En cette fin des années cinquante, une mutation se fait jour et à partir du « Gaucher » d’Arthur Penn qui déstructure complètement la figure emblématique de Billy The Kid, des cinéastes tels que Sam Peckinpah, Ralph Nelson, Elliot Silverstein, Sidney Pollack ou Sergio Leone vont complètement bouleverser les codes traditionnels du genre et notamment la place de l’indien au sein de la geste de l’Ouest. Devant cette transformation qui s’annonce, Hawks choisit de s’inscrire pleinement dans la tradition rarement remise en cause depuis les années vingt. La présence de John Wayne est le meilleur gage de cette volonté. L’histoire relativement simple, basée sur un compte à rebours dramatique sert de prétexte à Hawks pour mettre en scène ce qui lui tient le plus à cœur, l’union d’un groupe d’hommes à priori dissemblables pour faire face à l’adversité. C’est une constante dans l’œuvre de Hawks que l’on retrouve chez Ford pour qui cette osmose se construit davantage au sein de la cellule familiale. Cette évocation des liens fraternels et l’évolution des caractères et des rapports font tout le charme du film . spoiler: Chacun sortira de l’épreuve grandi comme Dude (Dean Martin) qui aura vaincu son alcoolisme, Chance (John Wayne) qui aura trouvé l’amour, Colorado (Ricky Nelson) qui aura trouvé une ligne de conduite, Feathers (Angie Dickinson) qui aura recouvré une dignité perdue et même le vieux Stumpy (Walter Brennan) qui aura pu sortir un moment du rôle de faire-valoir. Rio Bravo est encerclée par les séides d’un riche éleveur sans scrupule qui entend libérer son frère de prison au prix du sang et pourtant jamais on ne craint pour la fine équipe
    tellement l’ambiance distillée par la caméra de Hawks est bienveillante pour cette poignée d’hommes cornaqués par un John Wayne dont la stature n’a jamais été aussi impressionnante et rassurante. Le parti pris optimiste de Hawks est évident au regard du personnage de Stumpy qui traditionnellement meurt au deux tiers du métrage et qui a ici le privilège de nous imposer sa mauvaise humeur roborative jusqu’à la dernière minute via un Walter Brennan édenté dans l'un de ses meilleurs rôles. C’est aussi à cause de cette fin heureuse que l’on prend à chaque fois le même plaisir à revoir « Rio Bravo ». John Carpenter grand fan du film en a développé le thème de l'encerclement dans son premier long métrage « Assaut » où il exploite le potentiel de violence contenue de « Rio Bravo ». A son image, nombreux sont les réalisateurs admiratifs devant la chaleur humaine qu’a su transmettre Hawks à travers ce western aussi traditionnel qu’atypique.
    Nathan Snidaro
    Nathan Snidaro

    70 abonnés 462 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2013
    Si l'on devait résumer le western américain en cinq films, "La prisonnière du désert", "Rio Bravo" et "El Dorado" en feraient certainement partis ( même si il ne s'agit que de mes goûts personnels ). Là où les westerns de Ford se concentrent essentiellement sur l'évolution de l’Amérique, la conquête de l'ouest ( combats contre les indiens ), ceux de Hawks s'intéressent généralement aux intrigues "intrapeuples". Même si l'on échappera pas au stéréotype du cowboy viril aux qualités morales et physiques irréprochables, toujours aussi bien interprété par John Wayne ( qui ne jouera d'ailleurs aucun autre rôle de sa vie mais bon ), l'intrigue se révèle intéressante, on assiste au duel entre le sheriff et le propriétaire terrien, l'homme de loi et l'homme puissant. Si l'on peut comprendre le reproche de certaines longueurs, on n'ira pas non plus jusqu'à dire que l'on s'ennuie, bien au contraire, car le film offre également une galerie de personnages tous bien interprétés et tous biens développés, l'homme de valeur qui se ruine à l'alcool, le jeune débutant et le vétéran. Quand à l'histoire d'amour, elle est loin d’être désuète, mal amenée ou maladroitement menée, on peut même dire qu'elle apporte sa véritable pierre à l'édifice, non sans la contribution du très bon jeu d'Angie Dickinson. Le film regorge de scène mythiques et géniales, que ce soit la fusillade de fin ou, passage que j'ai réellement apprécié, la chanson country dans le bureau du shériff. Bref, l'un si ce n'est LE meilleur film d'Howard Hawks.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2013
    Un bon film . Mais on a du mal a rentré dedans . Il se rattrape avc la complicité des acteurs et leur bon jeu mais aussi par la grande bataille . On peut aussi remarquer la beauté de la petite amie de Chance ( j sais c inutile ) . En conclusion le film est assez divertissant .
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top