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    Ponyo sur la falaise
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    Votre avis sur Ponyo sur la falaise ?

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    Appeal
    Appeal

    162 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2013
    Force est de dire que Miyazaki est capable, tout en utilisant les mêmes ingrédients, de faire varier la recette. Ponyo sur la falaise reprend les nombreuses thématiques abordées par le réalisateur dans ces précédents films comme Nausicaa ou Mononoké mais nous offre ici un spectacle beaucoup plus simple et enfantin, dans la lignée de Totoro. D'emblée disons le, cela est moins fort car Miyazaki entre dans une sorte de systématisme qui n'arrive pas toujours ici à trouver un juste milieu entre simplicité et complexité. Tout l'aspect grandiose et spectaculaire de l'oeuvre est assez raté, alors que Miyazaki est ici un génie de la simplicité.

    Pour autant, Ponyo sur la falaise a également un mérite moral. Je le vois (et on peut me le contester) comme une parfaite initiation à la pensée de Miyazaki, à distribuer aux plus jeunes. On y retrouve les grandes lignes de la vision morale du réalisateur, exprimée de façon générale mais complète. Ainsi, ce qui me frappe encore, c'est l'absence de manichéisme dans son oeuvre, l'idée qu'il y a du bien et du mal dans tout, qu'il faut trouver le meilleur compromis et que celui-ci passe avant tout en écoutant et en aimant l'autre. Fujimoto représente un temps la figure du mal dans l'oeuvre, enfermant la petite Ponyo dans son habitat. On comprend par la suite ses raisons, son dégoût du monde humain et ses angoisses justifiées, un monde humain qui se construit en opposition avec celui de la mer. La mer souffre et le seul moyen envisagé un temps pour survivre est l'affrontement. Mais peut-on en vouloir aux humains? Ici, les autres oeuvres de Miyazaki peuvent nous aider à compléter la vision. Peut-on en vouloir à ces "travailleurs" de la mer, aux conditions de vie si dures, ou aux humains en général, dont certains sont remplies d'amour?

    Il y a dans Ponyo sur la falaise deux aspects en un, un qui m'a convaincu, l'autre moins. Il y a clairement deux grandeurs dans le film : le sens du petit ou de l'enfance, et celui de la grandeur ou de la nature. Le premier est de loin le plus réussit. Je commence par le second pour finir ensuite sur une note positive. Le nouveau dessin animé de Miyazaki est enfantin, il ne pouvait pas par conséquent développe une nature trop complexe dans son fonctionnement ou dans ses sentiments. Miyazaki, reprenant ici le thème de Mononoké, n'a pas réussit à transposer la partie formelle de son oeuvre maîtresse. Le final grandiose de la nature reprenant ses droits dans Mononoké, est ici assez faible. La "Mère" de la mer est très cliché, sa grandeur n'a pas vraiment de sens, son aspect maternel a des contours simples. L’océan profond, immense, ou le monde engloutit n'est pas particulièrement beau ni impressionnant, souvent vain même, sans force symbolique. Clairement, Miyazaki a vu trop grand là où le petit est largement suffisant.

    C'est donc le monde du petit et de l'enfance qui nous émerveille. Nous aimons la naïveté de Ponyo, l'amour sincère de Sosuke pour son entourage, leur émerveillement des choses banales, ou peu spectaculaire, comme Sosuke qui n'a presque rien a faire du monde engloutit sous les eaux, ou des vagues immenses avec des yeux, mais qui s’émerveillera volontiers de voir Ponyo aimer le jambon ou de voir des crabes et des poissons à la terrasse de sa maison. C'est la sincérité de ces personnages, leur naïveté qui est très bien représenté. Miyazaki se rate sur la grandiose, mais montre qu'il a parfaitement compris les comportements des enfants, il saisit toute la beauté de leur étonnement.

    On abandonnera donc la fin et les passages spectaculaires pour pleinement profiter de la naïveté de nos deux petits héros, qui quand ils aiment les choses simples, nous touchent énormément. C'est d'ailleurs ce pan qu'il faut privilégier, comme le souligne la superbe réalisation entre pastel et aquarelle, aux contours très simples et naïfs, encore une fois très touchante quand elle reste dans la simplicité. Pour conclure et le répéter une dernière fois, il est dommage que Miyazaki est fait de mauvais choix, s'astreignant presque à faire une réalisation systématique, avec des passages qu'il pense obligés. Car dans le monde de l'enfance, Miyazaki a tout compris lorsqu'il abandonne le monde du spectaculaire pour nous émerveiller avec la simplicité. C'est ici que ce dernier film tape très fort.
    benoitG80
    benoitG80

    3 429 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 avril 2009
    Un bon moment passé avec Ponyo mais beaucoup moins qu'avec le Voyage de Chihiro ou le Château dans le ciel...
    Très belles images, l'univers aquatique est bien rendu mais le scénario est un peu faible!
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    317 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2016
    Ponyo sur la falaise est le neuvième film de Hayao Miyazaki et, le 6ème film de chez Ghibli que je découvre.
    Sorti en 2008, Ponyo est une très jolie fable venue tout droit des profondeurs de la mer aux accents écologique qui nous raconte l'histoire de Sosuke, un petit garçon de 5 ans qui découvre un jour un jolie poisson rouge qu'il décide d'appeler Ponyo ("magicienne" en Japonais si j'ai bien compris (?) ). Malheureusement, l'amitié est à peine née entre les deux que Ponyo est ramenée de force au fond de la mer par son père, un humain du nom de Fujimoto, vivant dans les fonds marins, dégoûté par ses semblables et la polution. Ponyo réussira à s'échapper mais sa fuite provoquera la colère de l'océan qui en répondra d'une série de tsunamis; voilà à peu près pour le pitch de départ. Une fois encore, je dois dire que les studio Ghibli m'ont encore charmé ! Ce dessin animé est vraiment très jolie et ceux sur tous les plans, bien sur la qualité visuelle est encore une fois au top, y a rien à dire, de chaque plan émane une belle magie avec des paysages poétiques maquillés de couleurs agréables (l'univers aquatique est un vrai régale pour les yeux !) et l'histoire est très belle également.
    Ce film est pour une fois je trouve, assez différent de ce que le studio fait d'habitude, on y retrouve bien sur cette poésie propre à Miyazaki et à la japanimation mais je le trouve (et on m'avais prévenu) beaucoup moins sombre que les autres (genre Princesse Mononoké). Personnellement cela ne pas pas gêné du tout car j'ai été littéralement porté par ce film et les personnages sont tous sympathiques et touchants, néanmoins j'ai un peu de mal à percevoir le message délivré par le film. Serte on a toujours le droit à l'importance de la sauvegarde de la nature (bien amené ici) et je crois que le message du film souligne l'importance de chose comme la liberté ou la famille mais j'ai trouvé pour une fois que ça manquait un peu de profondeur. Perso même si j'ai bien compatit à l'histoire, je trouve qu'il ne se passe pas grand chose au final et c'est assez dommage. Ca ne nuit pas à l'ensemble qui en reste largement plus que potable (quand on parle d'eau XD ^^), il y a selon moi trop peu de développements apportés à l'intrigue ce qui fait que malgré une durée assez grande (1H40), j'ai trouvé que le temps passait sans qu'on ait le temps de vraiment savourer les péripéties du coup petite déception pour le schéma narratif et le déroulement, ça aurait pu être mieux.
    Niveau personnages: Sosuke, Ponyo, Lisa, ils sont simple mais c'est suffisant, ils adoptent des attitudes très humaines ce qui les rends touchants et accessibles aux spectateurs; ils font de leurs mieux pour être heureux dans leur quotidien. De plus, si Ponyo a ce caractère plus enfantin que les autres films du studio c'est parce qu'ici, le héro est beaucoup plus jeune que les autres du coup c'est nromal d'adapter le registre et ainsi on suit l'aventure avec une certaine naïveté que nous "prête" Sosuke; on retrouve notre regard d'enfant. Idem pour Ponyo à travers qui on redécouvre le monde terrestre. Pour Lisa, pas grand chose à dire, c'est une femme attentionnée, gentille donc naturellement attachante.
    Passons maintenant au méchant, Fujimoto, spoiler: Déjà on peu pas vraiment dire qu'il est méchant car à aucun moment dans le film il n'agit comme tel, on pourrait le croire au début mais finalement c'est juste la figure paternel qui veut protéger sa fille. ça par contre, ça m'a plut, le fait qu'on ait pas de méchant ça change un peu de l'habituel et on s'aperçoit en fin de compte que le fait que personne ne soit méchant rend les personnages encore plus profond. En plus ce gars est parfaitement compréhensible puisque c'est juste un type dégoûté des pratiques polluantes des hommes (un problème toujours d'actualité)
    . C'est d'ailleurs une dimension intéressante car le film peut aussi avoir pour fonction de montrer aux plus jeunes (à travers l'aspect fantastique) comme les dangers de la pollution et une approche des catastrophes naturelles un peu à la manière d'un documentaire.
    Au final que dire pour conclure...Ponyo est une bien belle aventure, le voyage de deux enfants partagés entre la terre et la mer, simple mais prenant, c'est un beau divertissment assurés, les studio Ghibli déçoivent très rarement même si pour ma part Ponyo ne constitue pas une oeuvre majeure. 14,5/20
    PS: encore une fois, super boulot pour Joe Hisaishi niveau musique ! et également à Nozomi Ôhashi pour le chant (9 ans à l'époque, chapeau !).
    NeoLain
    NeoLain

    5 058 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mai 2013
    Un Hayao Mizaki qui contient un graphisme très basique et le plus enfantin de sa filmographie. L'histoire de cette petite Ponyo, un poisson rouge à tête humaine ne manque pas de charme pour autant et comme souvent Hayao y met du coeur et maturité, bien qu'ici elle soit légère. Son ensemble m'a bien plu sauf le passage tsunami. Ponyo sur la falaise ou est le malaise ? C'est féerique mais avec absence de poésie.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 juin 2010
    Beaucoup plus enfantin que les précédents, cette histoire narrée par Miyazaki ne m'a pas particulièrement intriguée, ni vraiment touché. Les longueurs, auparavant suaves et onctueuses, se font ici plus pesantes. Mais pour les plus jeunes, ce dessin animé reste de bonne qualité.
    Khwartz
    Khwartz

    30 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juillet 2011
    Hayao Miyazaki, Toujours égal à lui-même : un Maître de la Poésie, et qui exprime quelque chose.
    Akamaru
    Akamaru

    3 133 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juillet 2010
    Je sors un peu déçu de la projection du nouveau film d'Hayao Miyazaki.Je dois avouer que je suis un fan complet du travail du maître incontesté de l'animation japonaise.D'où l'impression légitime d'inachevé quant à cette dernière oeuvre."Ponyo sur la falaise"s'adresse prioritairement aux enfants.Pétri de bons sentiments,il développe une mignonne histoire d'amour entre 2 petits de 5 ans.Un sentiment d'épure et de simplicité qui renforce le fait que Miyazaki a voulu parler directement aux plus jeunes d'entre nous.Pour cela,il refuse catégoriquement les images de synthèse,et continue de dessiner à l'aquarelle et à la main.Sa marque de fabrique,et plus généralement celle des studio Ghibli.Bien sûr,ses thèmes récurrents sont au rendez-vous: écologie,famille,transmission...Cette relecture du conte d'Andersen,"la petite sirène",se déroule avec fantaisie,humour,et il faut bien l'avouer émerveillement.Mais il manque la complexité d'un Chihiro,ou la noirceur d'un Mononoke.C'est bien le problème.Quant on connaît ces 2 chefs d'oeuvre,un Ponyo semble bien basique,et manquant de métaphores écologiques.Ne nous méprenons,cela reste un spectacle enchanteur.Le talent crée de fortes attentes,c'est logique...
    zadec2
    zadec2

    14 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 décembre 2009
    Assurément un bon film d'un excélent réalisateur mais qui ne vaut quand même pas un " voyage de Chihiro" ou un "Château dans le ciel".
    landofshit0
    landofshit0

    278 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 juillet 2009
    Ponyo n'est certainement pas le meilleur Miyazaki,il lui manque la consistance des précédents,c'est gentillet mais sans plus,a la limite du chiant.Le film comporte quand même de bons passages mais il n'y a rien d'extraordinaire.Ouais peu mieux faire,et surtout a déjà fait nettement mieux.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 avril 2009
    2heures qui passent si vite, 2 heures où l'on passe du sourire à une pointe de tristesse, tant l'oeuvre est belle et mélancolique, poétique…
    fandecaoch
    fandecaoch

    1 052 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2014
    Ponyo sur la falaise : C’est un peu le monde de Némo version Hayao Miyazaki. Vraiment, il nous livre une merveille. Un mélange d’humour, d’amour, de fantastique, de poésie avec un petit message en fond. Et l’histoire est tellement superbe, c’est fantastique. L’imagination de Hayao Miyazaki n’a vraiment pas de limite et puis, il nous fait rêver car il se permet tous les folies. Car, c’est l’histoire d’un poisson qui va devenir ami avec un petit garçon et donc, ce poisson va se transformé en petit fille et va ce liée d’amitié et affronter avec lui, une géante tempête. Et c’est deux personnages sont trop mimi, trop attachants. C’est juste extra a voir leur relation remplit d’amour et surtout d’humour. J’adore le caractère du petit poisson et sa faon de parlé… : vraiment, magnifique relation. Et puis, il y a toujours un massage : la pollution de la nature par les Hommes, l’amour… mais c’est des petites messages, ils ne détournent jamais l’histoire. Et que dire de la réalisation : c’est magique. Animation magnifique, très créatif, avec de nombreux détails des le début. Avec de superbe reflets, couleur… : c’est du Miyazaki. Donc voila, un dessin animé attachant et prenant par cette belle aventure.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 août 2011
    Le plus magique des Miyazki. Celui qui nous redonne à tous notre ame d'enfant. Le personnage de Ponyo est tellement attachant. Tel Princesse Mononoké avec la foret, ici c'est le spectacle de la mer qui est puissant. A voir absolument
    cylon86
    cylon86

    2 547 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    C'est l'histoire d'une petite fille poisson qui tombe amoureuse d'un petit garçon et qui échappe à son père grâce à la magie pour devenir humaine et retrouver ce garçon. C'est une histoire simple et rien qu'avec ça, le génie d'Hayao Miyazaki parvient à nous bouleverser. Il faut dire que l'animation est d'une exceptionnelle qualité et que le réalisateur sait s'y prendre pour nous montrer les choses simples de la vie avec l'enchantement qu'il faut pour transcender le tout et nous apporter ce qu'il faut en émotions. "Ponyo sur la falaise" ne déroge pas à la règle de ses précédents films et se pose comme une belle histoire d'amour dans laquelle les parents doivent apprendre à laisser partir vivre leur enfant ailleurs que dans leur sein. Touchant grâce à deux adorables personnages principaux, le film est un véritable bonheur qui se voit avec de grands yeux d'enfants.
    Santu2b
    Santu2b

    255 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juin 2013
    Dernier en date sorti en France du célébrissime Hayao Miyazaki, ce "Ponyo sur la falaise" affiche néanmoins une ambition moindre par rapport à ses illustres prédécesseurs. Alors oui, le cinéaste n’a rien perdu de son coup de crayon et sait toujours conjuguer aussi magistralement talent et imagination pour nous pondre une histoire touchante, originale et toute mimi. Pour autant et nous l'aurons compris, cet opus ne figurera pas parmi les meilleures réussites du technicien japonais. N’atteignant à aucun moment la profondeur d’un "Voyage de Chihiro" ou encore celle d’un "Château Ambulant", "Ponyo", s’il contient quand même sa part de charme et de magie, se destinera davantage pour le coup à un plus jeune public.
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    83 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2014
    Quatre ans après Le château ambulant, le maître de l’animation Hayao Miyazaki s’attaquait au conte d’Hans Christian Andersen. Afin d’en livrer une nouvelle adaptation, mais réalisée à sa manière. Et quand on connait la filmographie de ce monsieur (Nausicaä, Le château dans le ciel, Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Le château ambulant), nous ne pouvons qu’attendre avec impatience de voir ce que donne cette nouvelle Petite Sirène !

    À part que les personnages principaux sont des enfants (comme la plupart du temps dans le cinéma de Miyazaki), Ponyo sur la falaise reprend les grandes lignes de La Petite Sirène sans s’en cacher. Pour vous le montrer, le film raconte l’histoire d’une « fille-poisson » au visage humain qui, étant bien trop curieuse, découvre le monde des humains. Et va se prendre d’affection pour un petit garçon, au point qu’elle désire devenir humaine pour vivre à ses côtés. Une simple reprise de l’œuvre de Christensen ? Bien sûr que non ! Miyazaki y instaurant ses thèmes de prédilections, qui font de Ponyo un film d’animation propre au cinéaste japonais. Prouvant ainsi que les talents de scénariste de ce dernier.

    Tout d’abord la thématique de l’écologie. Présentant l’œuvre de Christensen comme un nouveau combat entre l’Homme et la Nature (bien qu’ici, il n’est nullement question de bataille à proprement parlé, comme dans Princesse Mononoké). Dans ce film, l’amour entre Ponyo et le petit garçon Sōsuke risque de bouleverser l’équilibre qui permet aux deux camps de vivre en harmonie. Une perturbation que se traduit par la Nature reprenant ses droits sur l’Homme (tempête, inondations, les poissons qui s’approprient chaque parcelle immergée…). Ponyo sur la falaise se présente également comme une occasion pour Miyazaki de mettre en avant des liens familiaux, notamment entre Sōsuke et sa mère. Qui soulignent grandement la peur de l’abandon et de la séparation (Sōsuke pleurant quand le personnage de Fujimoto reprend Ponyo, Sōsuke voulant à tout prix accompagner sa mère de peur de la perdre durant la tempête…). Donnant à ce récit initiatique (car il faut le prendre comme tel) une ampleur un peu plus complexe, plus adulte.

    Mais en voyant Ponyo sur la falaise, il faut bien avouer que nous avons affaire à un Miyazaki moins mature que d’habitude. En effet, si des thématiques plutôt adultes sont ici utilisées, elles ne transparaissent pas vraiment à travers l’histoire et les personnages. Laissant du coup le film tel qu’il est, à savoir assez enfantin. Ce qui est plutôt rare chez le réalisateur ! Petite déception donc de ce côté-là, qui explique pourquoi Ponyo sur la falaise n’a pas la note suprême qu’il aurait pu amplement mériter. Surtout avec le travail technique qui a été accompli dessus.

    Car si Ponyo sur la falaise se montre bien plus enfantin que mature, il n’en reste pas moins une œuvre attachante au possible. Voire même adorable ! Par le scénario mais aussi par la bande originale signée Joe Hisaishi, compositeur attitré de Miyazaki, qui signe encore une fois une ambiance musicale féerique, instaurant pour ce dessin-animé une atmosphère prenante, à laquelle nous ne pouvons décrocher une seule seconde. Sans compter que les dessins (inspirés d’aquarelles) sont d’une beauté incomparable, mêlant animation traditionnelle (le dessin fait à la main) et moderne (coloriage par ordinateur, ajouts d’effets numériques pour compléter certains dessins). Rien qu’avec cela, il y a de quoi avoir des étoiles plein les yeux et se laisser emporter par le charme que dégage chaque long-métrage de maître Hayao Miyazaki !

    Légère déception donc, mais mineure face aux grands atouts que possède Ponyo sur la falaise. Qui mérite sa place dans la filmographie véritablement prestigieuse de Miyazaki. Cet homme qui sait émerveiller par le pouvoir de l’imaginaire. Celui que beaucoup comparent à un Walt Disney japonais. Et franchement, ils ont bien raison !
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