Toy Story 3 est la conclusion parfaite de la meilleure franchise de dessin animé jamais réalisée. L’un des meilleurs dessins animés, une pépite signée les génies Pixar. Dix ans après le deuxième volet des aventures de Woody et Buzz, Pixar ressort le coffre à jouet et signe une histoire originale et à la hauteur des génies que sont John Lasseter et Lee Unkrich, déjà investit en tant que coréalisateur pour le deuxième film. Cette fois-ci, Unkrich est seul à la réalisation et surpasse amplement le travail de Lasseter.
L’attente valait donc le coup, tout de cet épisode est originale. En suivant la ligne directrice que prenait le deuxième film, les scénaristes donnent une ampleur plus dramatique à l’histoire et font un bond de dix ans dans le scénario. Andy part à l’université et s’apprête à mettre ses jouets au grenier, mais suite à un malentendu, ils se retrouvent dans la garderie de Sunnyside, dirigé par Lotso, dictateur parfumé à la fraise abandonné par une jeune fillette qui la traumatisa à vie. L’idée de rendre Andy adolescent était parfaite, l’idée de la garderie était parfaite, les blagues sont parfaites tout dans ce film respire la virtuose et le savoir-faire de Pixar. Le thème de l’abandon y est merveilleusement bien étudié, celui du pardon l’est aussi et jamais les personnages n’ont été aussi bien développés. L’univers s’étends, l’histoire évolue, et les événements sont réfléchis sans laisser d’incohérences (principal point faible des deux premiers films, ils étaient truffés d’incohérences). Donc, niveau scénario, en plus de tenir la route, ce Toy Story 3 fait exactement ce qu’il fallait, on rigole, les personnages évolues et l’émotion !
Alors là oui, y a de l’émotion dans ce dernier volet. Comme je le disais, les scénaristes ont renforcés l’aspect dramatique et les personnages sont dans un vrai pétrin. Je me souviens, je l’avais vu au cinéma, et clairement, j’avais aucune idée de comment ça allait se finir (j’étais même terrorisé lors de la séquence de la déchetterie). Chose assez rare dans un dessin animé, généralement, le scénario est pas trop méchant, et donc généralement, rien ne change réellement dans la situation des personnages. Mais là, non, justement, l’originalité de ce film (c’est d’ailleurs assez récurent chez Pixar), c’est que les situations sont étudiées pour permettre un développement des personnages, mais aussi un changement de statut. Auriez-vous été réellement capable de deviner la fin de Monstre & Cie, Là-Haut ou de Ratatouille ? C’est une chose assez rare je trouve dans un dessin animé pour enfants.
Et puis, ça en pas l’air, mais derrière tout ça, y a une mise en scène vraiment bonne, y a aucun problème pour ce qui est de la narration, visuellement, le film est magnifique. Clairement, j’ai pas grand-chose à dire de plus à part que la fin est splendide.
Vous savez, beaucoup de gens ont tendance à se plaindre de la fin de pas mal de trilogie (Matrix, Star Wars VI, Spiderman), mais Toy Story doit être la seule trilogie avec Seigneur des Anneaux où tout le monde est d’accord pour dire que la fin est parfaite. Et pourtant la fin est toute bête, simple, mais c’est tellement doux, tellement simple et tellement… beau et la réplique finale est tellement parfaite, que tu te retrouves à pleurer. Parce que c’est tout simplement un adieu à l’enfance. Pensez à tous ces jeunes qui ont découvert Toy Story à quatre ans et qui vu le troisième à dix-huit. C’est un adieu aux personnages de leur enfance, la réplique finale c’est juste un passage à la vie adulte. Et du coup, on s’identifie parfaitement à Andy et on pleure. Bravo ! Juste bravo ! Le coup de maître de Pixar.
Toy Story est la preuve irréfutable que les mecs de Pixar sont géniaux, le chef d’œuvre ultime de ce studio qui aura marqué le cinéma et au-delà. 5/5 Voilà qui est dit !