Ce n'est un secret pour personne, s'il y a bien une unique référence en tant que réalisateur de films d'action, c'est bel et bien John Woo, célèbre dans le monde entier pour des oeuvres monumentales, telles qu' "Une Balle dans la tête", qui rappelle étrangement le titre de "Du plomb dans la tête", avec Sylvester Stallone, sortit environ vingt ans après, ainsi qu' "A toute épreuve" ou encore "The Killer", le long-métrage dont je vais vous faire aujourd'hui la critique, une critique qui je l'espère vous plaira. Par où commencer? Tout d'abord, je tiens à dire que j'ai réellement été surpris. Quand on voit le niveau du cinéma Hong-Kongais de l'époque, on ne peut qu'être impressionné, passionné, bluffé, fasciné par ce polar d'action, qui a réellement instauré une nouvelle ère dans le genre, qui a lui insufflé une vie toute nouvelle, et qui a offert sa renommée et ses lettres de noblesse à John Woo! Y'a pas à dire, on tient là un film, un vrai, de la trempe des meilleurs de ceux d'Hollywood, dépassant même la qualité de certains actioners américains, Stallone en tête, avec son "Assassins", qui n'est clairement pas aussi bon que "The Killer". A présent que j'ai dit le fond de ma pensée, je vais plus me centrer sur l'oeuvre en elle même! Si "The Killer" parvient à briller, c'est principalement de par son action, presque omniprésente mais jamais abusive. Certes, à quelques exceptions près, elle n'est guère crédible, mais on peut clairement passer outre ce détail, puisque c'est clairement la touche "Woo". L'exagération qui n'est ni lourde ni trop poussive, suffisamment bien dosée pour que le tout soit agréable à regarder. Et c'est justement pour cette action là qu'il faut voir "The Killer". Elle est parfaitement accompagnée d'un côté dramatique très bien dosé, suffisamment pour qu'il fasse son effet, notamment vers la fin. Et quelle belle fin! Tout du long, on se dira que cela ne peut que se finir mal, et c'est tellement bien mené! Je ne vous révèlerai pas la conclusion, le dénouement, mais je vous invite grandement à rester jusqu'à la fin du métrage ! Mais sachez qu'elle comporte une moralité et une logique certaines. A présent, parlons de la mise en scène de John Woo. Comme je l'ai précisé plus haut, il n'y a pas à dire, il est le maître incontesté du film d'action, comme l'est Wes Craven dans le genre des films d'horreur. Mais c'est une autre histoire, et j'y reviendrai en d'autres temps, dans d'autres critiques. C'est aussi cette oeuvre qui est à l'origine de tous ces codes qu'utilise, avec brio, John Woo dans ses films les plus récents. On trouvera notamment le très célèbre plan des colombes qui s'envolent dans l'église, ainsi que celui des bougies qui s'éteignent et des ralentis des explosions des multiples éléments du décors, accompagnées des diverses balles tirées ici et là, traversant murs et cadavres, faisant gicler sang et poussière. Plus spectaculaire que "Demolition Man", dont la critique ne devrait pas tarder à arriver, beaucoup plus triste que "Rogue : l'ultime affrontement", qui n'était pas si jojo que cela, et tellement plus mouvementé et crédible que le pas mauvais "Broken Arrow", du même John Woo. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, le scénario de "The Killer" est très bien écrit et assez cohérent, sans pour non plus être aussi tortueux et génial que celui de "Le Prestige", par Christopher Nolan. Je le reconnais, c'est un extrême, mais je le prends tout de même comme exemple, même s'il n'est pas un film d'action. Bon par contre, au niveau de l'écriture, il y a tout de même un défaut qui n'est pas négligeable. En effet, les dialogues de ce long-métrage sont réellement en déca de ceux de "Commando", par exemple, qui, sans exceller dans le style, s'offrait le luxe, en tout cas pour les films de ce genre, d'en posséder des convaincants. Ici, ils manquent parfois de finesse, et ne paressent être là que pour combler le vide. Mais attention, cela ne se produit qu'à de rares occasion, mais qui, malheureusement, sont tout de même trop présentes. D'ailleurs, puisque j'ai cité "Commando", je me permets aussi de préciser que beaucoup de compositions de la bande-sonore m'ont rappelé celles de ce film culte avec Schwarzy. Vous l'aurez compris en lisant ma critique dans son intégralité, j'ai grandement apprécié "The Killer", que je classe dorénavant dans mon top 15 des films d'action que je préfère. Une oeuvre poignante, explosive, belle, assez américanisé pour ne pas paraître trop Hong-Kongaise, et qui se montre être la meilleure réalisation de John Woo dans sa période dans le cinéma asiatique, malgré des doublages parfois mauvais, pour ne pas dire catastrophiques!