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stebbins
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5,0
Publiée le 17 septembre 2008
Une percutante critique de la société de consommation, réalisé avec maestria par Mathieu Kassovitz. Le ton est provocateur, à la fois drôle et incisif, les dialogues sont cultes. Assassin(s) ne nous prend jamais en traître, encore moins pour des imbéciles : il nous laisse interpréter à notre guise, malgré quelques détails démonstratifs ( que l'on pardonne sans mal à Kasso, tant le sujet est passionnant ). Assassin(s) traite de l'intégrité personnel et du mérite à travers un personnage qui force le respect : Mr Wagner, artisan de son état, qui prend sous son aile Max, un petit voyou sans envergure. Kassovitz pointe l'assistanat et dénonce la lobotomie quotidienne par le biais d'une mise en scène truffée de références ( Taxi Driver, Buffet Froid pour ne citer qu'eux...). Il nous montre que sans rigueur, le travail est stérile et destructeur. Assassin(s) est certainement le meilleur film de Kassovitz ( juste avant La Haine ), une fascinante variation sur le crime, une singulière apologie du tueur à gages. Un film culte alors allez y : y'a rien à la TV ce soir...
Le sujet était alléchant... Mais seulement le sujet parce que le reste est plombé par Kassovitz. Le rythme est lent, la mise en scène ennuie, le scénario est bancal et à force de vouloir faire dans la dénonciation, ça devient lourd. La seule bonne raison de voir le film ? Michel Serrault. Pour le reste, c'est lourd, lent et chiant.
Pour moi, Kassovitz a clairement voulu choquer avec ce film peu aimable qui n'épargne rien à son public. A cette époque, lui ainsi que Gaspar Noé ou encore Jan Kounen aimaient secouer le paysage cinématographique français ainsi que la Croisette (car ils présentaient souvent leurs films à Cannes à cette période) avec leurs oeuvres radicales et volontairement provocatrices. Très inférieur à "La Haine", "Assassin(s)" est aussi désagréable que gratuit dans son propos.
Deux après avoir réalisé «La Haine», film qui avait marqué les esprits à sortie notamment en raison d'un propos plein de véracité, Matthieu Kassowitz revient derrière la caméra pour réaliser «Assassin(s)», autre film engagé dans lequel Kasso pointe du doigt les défaillances du système. C'est l'histoire d'un jeune vaurien qui fait la connaissance d'un tueur à gages sur le déclin qui décide de lui enseigner les bases du métier pour avoir quelqu'un qui «reprenne le flambeau». C'est dans un climat de violence visuelle, physique et verbale que se tient cette histoire. Pour justifier cet argument, rien de mieux que de citer la scène où le vaurien et le tueur s'infiltrent chez un vieux, le torturent avant de l'abattre d'un coup de fusil. L'ennui, c'est qu'après cette séquence sanglante, il ne se passe plus grand chose... Kassowitz critique une société criminogène, aliénante dans laquelle personne n'a sa chance. Pour justifier son point de vue, le cinéaste dresse une sévère critique de la télévision, la considérant comme incapable de contribuer à l'épanouissement d'une jeunesse qui manque singulièrement de repères. Il n'y a qu'à voir les programmes proposés: soit des émissions complètement débiles (N'oubliez pas votre brosse à dents par exemple) ou des sitcoms au raz du plancher. Le problème est que Kassowitz estime que ce sont ces programmes qui sont à l'origine de cette violence à laquelle les gens semblent être devenus indifférents. Vous remarquerez qu'à chaque fois qu'un protagoniste regarde la télévision et qui diffuse un programme bidon, il est tout de suite frappé l'envie de tuer. Et d'un, l'idéologie du Kass est sacrément primaire. Et de deux, il tente de nous la faire passer en force. Ce qui n'est jamais le bon plan. Comme dit un peu plus haut, il ne se passe pas grand chose durant le film. Réalisé sans génie même si certaines séquences révèlent un talent de mise en scène. L'histoire fait constamment du surplace (dès l'instant où le môme arrive, c'est terminé, il n'y a plus rien du tout). Et pour finir, ce n'est pas bien interprété, Michel Serrault n'est clairement pas convaincu par l'entreprise mais il est tout de même celui qui s'en sort le mieux. Kasso quant à lui est bien fade. La cible est loupée, et largement.
Deux ans après "La Haine", Mathieu Kassovitz réalisait un nouveau long-métrage provocant, présenté à Cannes sous le titre de "Assassin(s)". Le moins que l'on puisse dire, c'est que le cinéaste en veut au système, le déteste même au point de régulièrement pointer du doigt la société en général, désignant son coupable idéal, que dis-je son bouc-émissaire en la personne des médias et plus particulièrement la télévision. Il s'acharne avec une détermination presque bornée à l'exploser avec une virulence, une méchanceté insoupçonnable car elle est pour lui responsable de tous les maux. Notre pays va par sa faute petit à petit sombrer dans l'apocalypse, dans un déluge de violence et de sang à cause de la fascination des armes que le petit écran transmet aux enfants dès leur plus jeune âge. La preuve, le final semble tout droit sorti de lycées Américains. Mouais... Malgré des thèmes très intéressants abordés dans un premier temps de façon passionnante, "Assassin(s)" a la fâcheuse habitude de vouloir tout démontrer à tout prix, quitte à répéter un discours simpliste des dizaines de fois jusqu'à devenir lassant. C'est, vous l'aurez compris sa grosse faiblesse mais ce pamphlet provocateur puise dans son anticonformisme révolutionnaire d'immenses qualités manquant trop souvent au cinéma Français. Il aborde effectivement frontalement des sujets sensibles sans jamais s'éloigner de sa cible et parvient en outre à ne pas perdre de vue son efficacité cinématographique : grâce à un grand talent de metteur en scène, Kassovitz impressionne, signe plusieurs séquences marquantes et offre une oeuvre au ton décalé, à l'humour très noir quoique totalement désopilant pour quiconque accrochera. Son regard est jeune, parfois novateur même, plein d'énergie sans pour autant paraître hystérique : tranquillement, le cinéaste fait son petit bonhomme de chemin, dirige un Serrault survolté et développe ses thèses qui, si elles tournent à vide à la longue, forment ensemble un film barge et inventif.
On se souvient encore des critiques virulentes à l'égard de ce film. Apologie de la violence ? Sûrement pas. Le message véhiculé est celui d'une société criminogène. Je partage en partie ce point de vue. Mais je suis gêné par le bourrage de crâne. Le réalisateur ferme la porte aux autres explications possibles. Autre défaut du film, la lenteur qui selon moi ne se justifie pas. On a l'impression d'un maladroit remplissage destiné à masquer la vacuité du scénario. Sinon le jeu des acteurs est impeccable.
Du très, très, très, très, très bon Kassovitz. C'est du cinéma engagé, on aime ou on aime pas. Jamais je n'oublierai la tirade que fait le personnage de Serrault à celui de Kassovitz dans la voiture, sur l'autoroute : « Qu'est-ce que tu me fais chier, avec ma mauvaise conscience!? Mais alors, t'as donc rien compris! La presse, la bouffe, la finance, la politique, tous des pourris! T'entends? Voilà, ça c'est des assassins. Alors m'emmerde pas! Ma mauvaise conscience, tu parles. Tu m'emmerdes! Ca, c'est des assassins! Mais l'air, tu comprends une chose : l'air même est pourri! »
Mathieu Kassovitz est un cinéaste engagé. C’est le moins qu’on puisse dire. Après un léger Métisse et un très fort La Haine, son troisième film, Assassin(s) ne déroge pas à la règle.
Cette fois encore, Mathieu Kassovitz s’attaque à la société française et à ses médias. La forme du film n’est pas trop mal, le film est techniquement sans génie et souffre d’un rythme un peu anémique. Kassovitz prouve cependant encore sur quelques plans qu’il a un talent de mise en scène indéniable (comme la scène où la sitcom qui fait le fil rouge du film part complètement à la dérive) mais ces exemples sont trop rares. Mais le plus grave dans tout ça, c’est bien évidemment l’idéologie que Mathieu Kassovitz fait passer dans son film. Si on comprend bien, les gens deviennent indifférents à la violence autour d’eux à cause de la consommation élevée de télévision poubelle (les sitcoms AB, la publicité incessante…) et de jeux vidéo (Virtua Cop est clairement cité). Non seulement il est prouvé que c’est faux, mais de plus, cela se rapproche fortement des idées de l’association réactionnaire (en tout cas sur ce point) Familles de France, ce qui est assez gênant, vous en conviendrez. Les autres thèmes du film sont traités à la va-vite, comme la recherche du père et la solitude. On a vu beaucoup mieux, dans beaucoup de films antérieurs, malheureusement. Et comme le film n’est ni bien interprété, ni bien rythmé, ni même intéressant, il en devient très difficile de le conseiller à d’autres.
Assassin(s) est un film particulièrement raté, de par son idéologie nauséabonde et sa réalisation paresseuse. De plus, le message est assené avec une telle force qu’on ne peut qu’éprouver de l’aversion devant ce genre d’entreprise.
Le problème de Kassovitz c'est qu'il pense faire des films qui dénoncent. Dans assassin il veut dénoncer une partie de la société,mais il le fait avec si peu d’habileté et surtout avec de si gros sabots que le résultat n'est que navrant de bêtises.
C'est une nouvelle fois dans sa volonté de mettre en avant les dures réalités de notre société à travers des effets de mise en scène efficaces que Mathieu Kassovitz construit son film. Celui-ci s'evertue aunsi à dénoncer les effets de la banalisation de la violence à travers les médias et le mode de vie difficile dans les banlieues. Malheureusement son scénario, coécrit par Nicolas Boukhrief, souffre d’un rythme trop inégal pour rendre le propos suffisamment fort. Ainsi, si la scène du gamin qui régénère sa haine en zappant devant des programmes provocants est superbe (rappelant presque Tueurs nés!), la baisse de régime dès lors que le vieux tueur se plonge dans ses interminables discours s’avère vite pesante. Michel Serrault est indéniablement excellent dans ce rôle, le plus dur qu’il ait eu depuis bien des années, mais son personnage s’avère finalement n’être qu’un prétexte à cette réflexion sociale qui s’est trop vite éloignée des codes du film de genres pour accrocher le grand public.
La tagline inscrite sur l’affiche est « Toute société a les crimes qu’elle mérite. ». Avec ce film, Mathieu Kassovitz le démontre. Il le fait de manière claire et brutale. En dénonçant la télévision et la violence constante qui s’en dégage que se soit aux informations, dans les publicités ou dans les films mais aussi a cause des jeux vidéos. Les personnages présentés sont simples, solitaires. La prestation que nous livre Michel Serrault est très bonne, comme a son habitude. Un chouilla moins entrainant que « La Haine » mais tout de même très prenant et surtout très dénonciateur. Quand Kassovitz faisait encore une critique de notre société, le bon vieux temps !
J'ai un peu de mal avec l'idée que Mathieu Kassovitz veut faire passer dans ce film. La télé poubelle, la publicité, les jeux vidéo et la banalisation de la violence dans ces différents médias formeraient de la graine de serial killer ? J'ai peut-être mal compris mais je ne soutiens pas cette thèse. Le film en lui même n'est pas trop mal mais il y a un manque de rythme qui pousse à l'ennuie pendant certaines scènes. Le casting est quant à lui correct avec Kassovitz lui même et surtout le grand Michel Serrault qui me régale à chacun de ses rôles.
Un très bon film dramatique, beaucoup dintensité. Trois personnages troublants, une histoire certes loufoque mais bien adaptée et bien interprétée. Un film à voir.