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Jean-François S
56 abonnés
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3,0
Publiée le 28 août 2010
Auréolé du succès de "La haine", Kassovitz décide de transformer son court-métrage "Assassins" en un long-métrage. Un projet qui n'aurait jamais pu voir le jour sans ce moment d'état de grace. Car "Assassin(s)" dérange, il dérange tellement que le film sera hué (à Cannes) et trainé dans la boue par les médias. Qu'a-t-il de si dérangeant? Il ne suit pas les règles conventionnelles du cinéma commercial qui veut que le héros gagne à la fin ou que le méchant soit puni. En effet Kassovitz nous livre pèle-mêle un regard sur notre société avec un flot de violence dans lequel les héros sont des assassins et dont Mathieu n'essaye même pas de leur donner d'excuse. Cette initiation au métier d'assassin dépasse les bornes de la morale lorsque le vieux prend comme apprenti un collègien de banlieue. Le film fut un échec et il faudra se repencher dessus pour découvrir qu'il n'est en rien moins bon que "La haine" et qu'il bénéficie d'une mise en scène extraordinairement riche avec des plans inédits (les jeux de miroirs), des images subliminales et un jeu d'acteur superbe.
Un film controversé à sa sortie mais je ne vois pas trop en quoi ce film est réellement choquant en tout cas niveau violence il n'est pas particulièrement marquant (bien que les films français violents soient plutôt rare) par rapport aux films américains. On peut être par moment déboussolé par la narration, il n'y a pas une véritable intrigue mais bien qu'Assassin(s) ait un rythme lent c'est un film noir voire glauque qui est loin de l'image du Hitman (tueur à gage) que l'on est habitué à voir dans les films anglo-saxons.
la première heure contient quelques scènes intéressantes, mais dans la deuxième je me suis sévèrement emmerdé. c'est d'abord à cause du script que je trouve vraiment pas crédible. dès que le gosse entre en scène j'y crois plus du tout. le personnage de Kassovitz devient tellement con (dans le sens "dîner de cons") que tu te demandes si celui qui a écrit ça a réfléchi 30 sec. après on peut dire que les acteurs ne sont vraiment pas à la hauteur, même Michel Serrault, et je dirais surtout lui. la présentation de Kassovitz que propose le dvd n'arrange rien, c'est un sommet de fausse modestie qui plombe l'ensemble. après je passe sur tous les tics de mise en scène qui m'énervent chez Kassovitz, Jeunet, Caro, Besson... y'aurait trop à dire. il y a de bonnes choses par-ci par-là dans Assassin(s), mais ça reste très anecdotique je pense.
Excellent film !!! Engagé, dur et drôle à la fois, Kassovitz nous raconte l'histoire d'un vieux tueur prêt à tout pour assurer sa relève. A coups d'humour noir et de scènes choquantes, ce prodige du cinéma français sait nous montrer la qualité de son cinéma : un scénario intéressant, des répliques bien cherchées, une distribution très crédible (Un excellent Serrault!), une réalisation réaliste (un peu molle parfois il est vrai)... mais au final un film qui nous accroche et s'accelère au fur et à mesure qu'il avance................. EN DEUX MOTS : Choquant et violent, ce film vous marquera et vous fera rire (noir). Un très bon film engagé qui dénonce la violence et notamment la faute plus ou moins grande de la télévision dans tout ça... Aurait juste mériter durer 15-20 minutes de moins car un peu long!!
Un tueur à gages vieillissant repère un jeune homme qui pourrait devenir son successeur, et commence à la former. Le concept a déjà été traité plusieurs fois au cinéma (on pense à "The Mechanic" avec Charles Bronson), cependant "Assassin(s)" utilise plutôt ce prétexte pour évoquer la montée de la violence dans la société. Ainsi, il n'y a pas réellement d'intrigue, mais plutôt une peinture de la relation entre les protagonistes. Le film dispose d'une image travaillée avec des teints grisâtres, d'une réalisation personnelle, ainsi que de la présence de Michel Serrault, charismatique en tueur au bout du rouleau. Mais pour le reste, ça n'est vraiment pas terrible. Le rythme est très lent, laissant souvent place à l'ennui, et Mathieu Kassovitz est insupportable et moyennement convaincant en jeunot ahuri de la banlieue parisienne. Enfin, le film pointe du doigt la violence et le racolage des médias pour expliquer les dérives de la société, mais le fait de manière grotesque (on se contente de nous envoyer à la figure de manière appuyée des extraits TV) et pas vraiment argumentée. Passez votre chemin.
Est-ce un film réaliste ou un conte (queue rouge du tueur, Serraut), ? En tout état de cause, un film qui crée un malaise, par la violence qu'il prétend dénoncer ou expliquer, une complaisance sans retenue dans des comportements horribles, même s'ils recouvrent une certaine réalité. Filmé juste après la haine, le film reprend les mêmes mauvais tics des jeunes des banlieues, les dialogues sont pauvres, une attitude morale ou éthique étant totalement absente dans les rapports humains.
Pour un film qui traîne une aussi mauvaise réputation je ne l'ai pas trouvé aussi mauvais que cela. On pourrait surtout repprocher à cette intrigue de traîner en longueurs et de tourner en rond. La durée du long métrage ne se justifie pas d'autant que l'argument reste simpliste. Toutefois, il se dégage d' "Assassin(s)" quelques scènes intenses et de bonnes répliques. Le côté provocateur de Kassowitz ressort bien dans ce film même s'il n'est pas aussi dérangeant que prévu. Un peu long et redondant mais correct donc.
Peu de temps après La Haine, Kassovitz fils repasse derrière la caméra avec de nouveau un film clivant et dérangeant. Sorte de brûlot contre notre société et plus particulièrement nos médias, Assassin(s), ne laisse pas indifférent.
Ce film, dirigé et coécrit par Mathieu Kassovitz, nous offre un scénario fantastique, un choc que ne renieraient pas Bertrand Blier ou Albert Dupontel. L'histoire dramatique est formidablement portée par l'acteur hors pair qu'était Michel Serrault. La mis en scène à la fois sophistiquée et très efficace nous montre des scènes violentes à ne pas mettre devant des yeux innocents. Si ce polar très noir démarre sur des chapeaux de roues, malheureusement l'histoire s'essouffle ensuite, abandonnant l'humour (noir), oubliant "l'éthique" pour tomber dans la noirceur, la dramatique quotidienne et de longues séquences de télévision.
Assassin(s) est une réussite du genre, un thriller urbain qui parvient à faire jouer un rôle non négligeable au décor, c'est à dire ici les tristes petites villes de banlieue, pavillons délabrés, entrepôt abandonné... Assassin(s) dénonce la violence de notre société mais pas de la façon la plus classique, il montre ici très froidement les choses. D'ailleurs, les images présentées à la TV ne sont pas uniquement faites de violence mais aussi de jeux débiles, de documentaires animaliers montrant un crocodile. Kassowitz parvient avec conviction à donner son témoignage de la banalisation de la vitesse dans le monde actuel. J'ai beaucoup apprécié la fin fort différente d'un certain nombre de polars classiques. Elle est vraiment d'un pessimisme morbide. La faiblesse du film, non négligeable, provient d'un scénario qui force un peu trop le propos. Il y a aussi quelques longueurs. Quant à Michel Serrault, il fournit ici une de ses meilleures interprétations dans le rôle d'un vieux tueur cynique, désabusé et fatigué. Sa relation avec les jeunes du film est bien mise en image. A noter, une réplique culte : "tu n'es pas un bon à rien mais tu es mauvais en tout" adressée à Kassowitz par sa mère.
J’avoue rester constamment le cul entre deux chaises quand je repense à cet « Assassin(s) ». D’un côté je ne peux m’empêcher d’être séduit par la remarquable esthétique de ce film et par la qualité des personnages et de leurs interprétations (Serrault ! Quel bonhomme !) D’un autre côté, je suis aussi très souvent ramené sur terre par quelques excitations de Kassovitz, qui semble vouloir rappeler régulièrement qu’il est le réalisateur de « la Haine » et que c’est un révolté dans sa tête et un ouf-guedin qui pourra pas faire tenir en place et qu’il pètera des codes, que ça nous plaise ou non. Bah justement. Pour moi le problème il est là. Personnellement, je ne suis pas très fan de ce genre d’attitude, et trop souvent le film part en vrille juste pour le principe de partir en vrille, d’aller toucher la limite… Et je trouve ça d’autant plus dommage que je trouve plein de trucs chouettes dans ce film, et notamment une intention initiale qui me séduit. Dommage. Une erreur de jeunesse dira-t-on…
Très noir et négatif sur l'avenir de l'homme mais ô combien magistralement interprété. Malgré la critique de l'époque, Mathieu Kassovitz nous a servit un film des plus abouties de sa jeune carrière. Unique et captivant à la fois, on ne peut que regretter sa lenteur parfois excessive.