Soumis à une critique virulente majoritairement plus passionnelles qu'objective il importe de faire la part des choses lorsqu'on veut écrire sa propre critique d'Antichrist. La première question que l'on doit se poser devant un film n'est-elle pas celle de l'effet que produit le film global sur le spectateur ? Je pense que les réactions face à ce film sont plus personnelles, liée à notre propre histoire, à nos propres peurs, nos désirs refoulés, à notre propre capacité à accepter nos désirs, que presque pour aucun autre film. Antichrist nous atteint droit dans nos principes moraux, ou ne nous atteint pas. Dans le premier cas il nous dérange, nous gêne, on tente de tourner le film à la dérision, dans le second casle film nous fait presque rire, qui est cet homme qui prétend psychanalyser sont spectateur se demande-t-on, ou bien nous intéresse comme simple objet de curiosité. Oui Antichrist peut ne pas nous atteindre, ne pas produire grand effet sur le spectateur, finissons en avec les phrases "on en ressort changé etc", mais oui il peut aussi choquer, heurter et peut être même catharsiser sont spectateur.
Le prologue du film est au vue des critiques, le moment, avec les dernières minutes, le plus controversé du film. Certains évoquent une parfaite maîtrsie des plans, une esthétiques pures, quand d'autres se moquent de l'aspect publiscitaires des plans. Les plans sont certes esthétiques, mais ne peut-on pas en toute bonne foi avouer qu'en effet cette esthétique à la limite de la publicité saute aux yeux ? Cependant avant de condamner cela, on peut peut-être essayer de chercher ce qui a conduit le réalisateur, LVT à adopter cette esthétique plutôt qu'une autre pour ce prologue, puisqu'on ne doute pas que chaque séquence ait été lourdement réfléchie avant la réalisation par le réalisateur. Je ne vois personnellement aucune explication valable, dans tout ce que j'ai pu lire chez ses défenseur, autre que le désir de mettre tout de suite le spectateur dans....