Suite du remake paru un an plus tôt, La Colline A Des Yeux 2, cette fois-ci réalisé par Martin Weisz, est un film de bonne facture. L'histoire nous fait suivre un groupe de jeunes recrues militaires de la Garde Nationale qui se rendent à leur stand de tir. Seulement, en chemin, ils doivent passer par le Secteur 16 afin de livrer du matériel à des scientifiques. Mais en arrivant sur le camp, celui-ci est vide. C'est alors qu'un étrange signal radio venant des collines environnantes
les interpelles. Souhaitant porter secours à la potentielle victime de cet appel, le groupe s'avance vers les collines sans savoir qu'elles sont habitées par une tribu de mutants cannibales qui attendent leurs proies pour se nourrir et se reproduire. Ce scénario, coécrit par Wes Craven en personne et son fils Jonathan, nous plonge pendant une heure et demie dans une véritable boucherie un peu redondante. Cette nouvelle version s'éloigne totalement du deuxième volet paru en 1985 en nous offrant une intrigue originale. Enfin originale est un grand mot car le concept reste le même, même s'il évolue un peu en nous immergeant au coeur des entrailles de la montagne rocheuse. Le récit est assurément plus gore et crade que les précédents films de la licence. Les morts brutales s'enchaînent et donnent lieu à des scènes aussi jouissives que terrifiantes. L'ambiance est plûtot apeurante même si le fait qu'une bonne partie de l'action se déroule de jour attenue cette sensation. Il faut attendre la dernière partie pour que l'atmosphère soit plus sombre. L'ensemble est porté par des personnages ayant chacun sa propre personnalité et son vécu malgré leur nombre plûtot important. Ils sont suffisament développés pour qu'on se soucie de leur sort et correctement interprétés par une distribution comportant entre autre Michael McMillian, Jessica Stroup, Daniella Alonso, Jacob Vargas, Lee Thompson Young, Ben Crowley, Eric Edelstein, Flex Alexander, Reshad Strick ou encore Derek Mears. Tous ces soldats entrainés sont pris pour cible par des antagonistes à la force surhumaine et aux visages toujours plus difformes, plus repoussants que jamais. Cela donne lieu à des relations tendues et nerveuses au sein du groupe restant soudé malgré les tragédies et les conflits internes. Des échanges soutenus par des dialogues de bonne facture, notamment lorsqu'ils sortent de la bouche du sergent particulièrement incisif. Sur la forme, la réalisation du cinéaste allemand s'avère bonne. Sa mise en scène se veut proche de l'action et donc assez immersive. Surtout, elle nous gratifie de séquences de mises à mort particulièrement graphiques et barbares. Les effets spéciaux et le maquillage des bourreaux sont eux aussi crédibles qu'immondes. Ce visuel crade et sanguinaire est accompagné par une b.o. signée Trevor Morris, dont les compositions inquiétantes collent très bien à l'ambiance, sans pour autant se démarquer réellement et marquer les esprits. Reste une fin satisfaisante venant mettre un terme à La Colline A Des Yeux 2, qui, en conclusion, est un long-métrage digne de la franchise, sans pour autant être un indispensable.