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Hotinhere
548 abonnés
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4,0
Publiée le 14 novembre 2021
Sur fond d'enlèvement et de cavale, un thriller poisseux et tendu, porté par la mise en scène nerveuse d'Erick Zonca, et sublimé par la presta folle de Tilda Swinton.
Un film, c’est essentiellement des personnages + une histoire. Dans le cas de "Julia", le personnage est formidable, l’histoire l’est beaucoup moins. Femme entre deux âges rongée par l’alcool et le mal de vivre, ayant roulé sa bosse, encore belle mais sachant que le temps lui est compté, revenue de tout et solitaire pathologique, cachant mal sa trouille de la vie derrière une volonté farouche de faire un gros coup, battante looseuse traînant son physique de girafe dans un monde impitoyable qu’elle essaie en vain de battre à son propre jeu, Julia est un personnage inoubliable, incarné de façon extraordinaire par Tilda Swinton. Elle est particulièrement géniale au début – en fait, tant que le moteur narratif n’est pas encore enclenché. Parce que le problème, c’est que cette histoire d’enlèvement dans laquelle Zonca embarque son héroïne n’est sans doute pas la meilleure façon d’exploiter les potentialités du personnage. L’intrigue, mélange de thriller et de road movie, passe alors au premier plan – et elle n’est pas passionnante. Les péripéties improbables s’enchaînent. On commence à trouver le temps long, jusqu’à la dernière demi-heure, qui est franchement de trop. Quelques séquences par ci par là, éclairées par la présence de l’héroïne, mais surtout beaucoup d’agitation pour pas grand chose. C’est dommage. Mais des performances de comédienne de ce calibre, franchement, on en redemande.
Hormis être le plus beau des prénoms, Julia est un personnage à tempérament trempé mais réellement paumé. Noyée dans un alcool des plus mauvais, elle trouve un échappatoire dans un deal fou. Tilda Swinton est impressionnante de justesse dans un rôle où tomber dans le pathos est si simple. Et pourtant, elle tient tête, mettant en avant son talent et sa fragilité. Erick Zonca aime son actrice et cela se ressent visuellement. Il y a en permanence cette limite :"va t-elle le faire ou pas?". C'est très attachant et on s'accroche à l'histoire assez vite pour ne plus la quitter.
Très bon film (et c'est un Français qui a réalisé ça ! je ne m'en suis pas douté une seconde en voyant le film - américain lui). On se joue de nous avec cette envie irrépressible qu'on ressent de dire à l'héroïne, à chacun de ses pas en avant vers l'abîme, tant on ne peut que se douter qu'elle va de Charybde en Scylla, cette envie de lui dire : "Mais arrête donc de boire !"
Film interminable, on attend la fin avec impatience, tout en sachant que son plan ne peut que foirer. Certes Tilda Swinton est excellente, mais elle ne parvient pas à nous faire aimer son personnage, ni même à ressentir de la pitié pour elle. Le gros point noir du film est l’histoire, qui n’a ni queue ni tête et qui frise le « n’importe quoi ».
Après avoir attendu pendant plus de 10 ans le nouveau film de Zonca, il faut dire que la déception est grande. La première partie absolument insupportable est dédiée à un one woman show de Tilda Swinton qui n'évite aucun cliché sur l'actrice en état d'ébriété. Il faut dire que le scénario et la réalisation ne lui donnent guère de chances de se rattraper. Le film se transforme ensuite en road movie plus attachant même si on a beaucoup de mal à ne pas faire de parallèle avec le "Gloria" de Cassavetes de très heureuse mémoire. Et, pour finir en apothéose, un portrait tout aussi caricatural du Mexique, de sa mafia…..et le retour de l'hystérie des premiers plans. On sort de ce film épuisé, maltraité et guère convaincu.
A quoi ça sert de suivre durant plus de 2 heures les aventures stupides d’une hystérique alcoolique dont rien, mais vraiment rien, nous permet de l’aimer ? Antipathique, détestable, sauvant moche… Les scénaristes détestent à ce point leur personnage ? Certes, la réalisation ne manque pas de talent, la comédienne non plus (pourtant, toujours dans le même registre), mais la platitude de l’histoire nous fatigue et surtout, ON S’EN FOUT de cette femme ! Dommage…
Julia est un très bon film d'Erick Zonca. L'histoire raconte la vie de Julia, flamboyante mais au bout du rouleau, qui se laisse embarquer dans une affaire d'enlevement d'enfant. La mise en scène du réalisateur est vraiment convaincante, et fait de ce film une bien jolie découverte. L'interprétation est dominer par une Tilda Swinston ( la méchante du Monde de Narnia chap 1 c'est elle ) qui est epoustouflante et qui se trouve être la véritable révélation du film. Il s'agit donc d'un film que je recommande vraiment à ceux qui ne l'ont pas vu, car il se trouve être vraiment surprenant du début à la fin.
Avec son charisme et sa présence Tilda Swinton crève l'écran.Le rapt d'un enfant de 8 ans par une quadragénaire alcooloque en pleine crise existensielle.Une belle hsitoire, les liens qui se créent entre l'enfant et son ravisseur sont touchants.Dommage que la fin soit un peu brutal.
Sans doute y a t-il quelques longueurs et on pourra parfois être déconcerté par la tournure prise par le récit. Toujours est-il que ce drame semblant tiré d'une histoire vraie a de beaux arguments à faire valoir. Si on peut ne pas être fan de la réalisation d'Erick Zonca, au moins a t-elle une cohérence du début à la fin, n'hésitant pas à faire des choix forts, que ce soit dans le rendu visuel (assez sec) que le déroulement du récit. Surtout, il invente un personnage étonnant, infréquentable à bien des égards dont l'état d'esprit va évoluer de façon progressive et crédible, sans jamais se départir de sa personnalité légèrement « borderline ». Pour l'interpréter, il fallait une comédienne hors-pair : c'est clairement le cas de Tilda Swinton, peut-être dans son plus grand rôle. Je n'ai pas tout aimé dans « Julia », mais c'est un film qui ne laisse pas indifférent, sait se renouveler, se diriger vers des chemins inattendus voire violents : ambitieux, troublant.
...Mais cette réussite tient avant tout dans l'interprétation de son actrice principale : Tilda Swinton. On la savait talentueuse depuis La plage qui l'a révélé au grand public. Ce talent venant juste d'être récompensé par un Oscar surprise mais mérité pour Michael Clayton où elle excelle en avocate stressée. Ici elle est tout simplement prodigieuse. Sa meilleure performance et son meilleur rôle à ce jour. Elle exprime toute la palette des sentiments de la détresse à la violence en passant par la tendresse, avec un naturel, une aisance et une vérité rarement égalés. Elle est Julia, avec ses tripes, avec sa tête et avec son coeur. Elle porte le film entièrement sur ces épaules, éclipsant totalement tous ses partenaires qui sont pourtant tous très bien. Une belle et grande performance, la meilleure assurément depuis le début de l'année et sans doute de l'année. Une interprétation qui fera date en tout cas. Retour plus que gagnant pour Erick Zonca donc. Il nous offre un formidable et magnifique portrait de femme. Dur, violent, sans concession. Une belle mise en scène pour un film visuellement très beau et pour actrice qui l'est encore plus. A voir sans hésiter.
Alors que nous étions sans nouvelle du réalisateur Erick Zonca à qui l’on doit l’épatant court-métrage Seule (1996) et le suprême La Vie rêvée des Anges (1998), c’est après un long silence (passé à réaliser des pub notamment) qu’il revient enfin au cinéma après huit ans de calme plat. Julia, un projet longtemps refusé en France, c’est donc aux States qu’il le réalise et nous offre ainsi, une œuvre dramatico/sentimentale tout bonnement magnifique. Julia, la quarantaine est sous perfusion de vodka nuit et jour kidnappe un enfant en espérant avoir en retour, une belle somme d’argent ! Que l’on se rassure tout de suite, Zonca n’a rien perdu de ses talents de cinéaste et nous le prouve très vite. D’une durée de deux heures vingt (que l’on ne voit pas passer), il découpe son film en trois parties bien distinctes. En premier, on fait la rencontre de Julia, une alcoolique complètement perdue et incapable de s’assumer elle-même, persuadée que le monde lui en veut alors que c’est elle qui fout sa vie en l’air. Seconde partie, le kidnapping. Entre suspens et tension, l’angoisse monte d’un cran lorsqu’elle se décide à passer à l’acte. Mettant l’enfant dans le coffre de sa voiture, elle fuit à vive allure, vers l’inconnu. On appréciera tout particulièrement la séquence de la gare, où la tension devient palpable et augmente petit à petit. Ensuite, troisième et dernière partie, qui d’ailleurs, nous offre un très beau twist : l’escapade au Mexique qui devient alors un road movie avant de se clôturer en un thriller très efficace. Une réalisation qui marie les genres et qui ne s’essouffle pas malgré la durée ou les nombreux éléments auxquels doit faire face Julia. Une Tilda Swinton magistrale en alcoolique. Brillante et à forte gueule, tout est dans son jeu, une actrice remarquable ! Espérons maintenant qu’Erick Zonca ne nous fera pas attendre aussi longtemps la prochaine fois qu’il réalisera un film !