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Julien D
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3,0
Publiée le 13 février 2012
Si la dénonciation faite à la situation des Etats-Unis en pleine guerre du Vietnam est ici moins évidente que celle faite à la société de consommation dans le ZOMBIE réalisé dix ans plus tard, il est certain que ce film est la genèse de tous les films de Romero et donc du film de zombie de manière générale. Le racisme y est lui parfaitement apparent à travers les relations entre le personnage de Duane Jones, pourtant considéré comme le héros du film, et les autres. L'élément fondateur de cette œuvre est sans conteste le réalisme avec lequel est mis en scène ce huis clos terrifiant faisant apparaitre les viles réactions humaines face au danger. Bien qu'il ait très mal vieilli, il reste supérieur à ses innombrables reprises.
En 68 Romero jetait les bases du genres et ne cessera d'inspirer ceux qui prendront sa suite. La nuit des morts-vivants n'est pas un film d'épouvante, mais un film sur les hommes. Romero interroge la nature humaine en la confrontant à un phénomène nouveau et improbable, et filme avec un malin plaisir et un sens de la mise en scène inouïe les hommes se confrontaient à eux-mêmes alors que le danger rôde plus loin. L'homme crée sa propre perte et le réalisateur nous le montre habilement. La Nuit des morts-vivants n'est pas un film spectaculaire à proprement parler, pourtant ce qu'il contient en lui est d'une force inouïe.
La nuit des morts vivants est une œuvre fondatrice qui a révolutionné le traitement des zombies au cinéma. Ce classique renferme également une critique acerbe de l’intolérance de la société américaine des années 60. Le manque flagrant de moyen se fait lourdement sentir mais le film conserve encore aujourd’hui son essence révolutionnaire et violente qui lui donne un cachet unique.
Un gros morceau du cinéma de genre auquel je ne m'étais pas encore attaqué, la nuit des morts vivants a donné au genre du film de zombie ses lettres de noblesse. Je n'en étais pas à mon coup d'essai avec Romero duquel j'avais vu le sympathique Monkey Shines. Ici avec la nuit des morts vivants il s'agit d'un film réalisé sans le sou mais avec amour, passion, inventivité et intelligence. Le film a un peu vieilli mais honnêtement ça ne choque pas, Romero a su créer une atmosphère pesante et relativement angoissante grâce au côté poisseux du film. Techniquement ça tient bien la route, le réalisateur sait créer le suspense, faire naître la tension et tenir une caméra. Visuellement le film est tout à fait acceptable, bien sûr le maquillage des zombies laisse un peu à désirer, ok ceux-ci sont un peu lents mais j'aime ce côté cheap, ça donne au film un charme fou. Ce huis-clos oppressant est très bien construit, les personnalités des différents personnages acculés dans cette maison de campagne éclateront face à cette invasion peu commune qui touche toute la région. L'ambiance du film est superbe, les personnages cherchant un moyen d'informations, la peur qui se lit sur leurs visages, les zombies qui encerclent la maison. J'adore! C'est tout simple mais ça m'a comblé, d'ailleurs j'ai un peu pensé à L'invasion des profanateurs de sépulture de Siegel, l'ambiance garde un peu le même esprit. Les acteurs amateurs se débrouillent très bien ma foi, mention à Duane Jones le personnage principal, acteur noir qui plus est, un choix à saluer pour l'époque où la ségrégation raciale était encore toute fraîche aux Etats-Unis (même si à priori l'origine ethnique de l'acteur serait un pur hasard selon Romero). Le film fait mouche également grâce à sa subtile critique de la société américaine. Raciste, sans cohésion ni solidarité, marquée par l'individualisme mais aussi sa lâcheté. La nuit des morts vivants est glauque, pessimiste (le dénouement en est d'ailleurs la preuve, d'une grande noirceur) et plus psychologique que bourrin. L'ambiance est magique et le dernier quart d'heure magistral, une oeuvre majeure du cinéma de genre et un très bon film, un pur moment de cinéma!
Un bon film! Georges Andrew Romero avec ce film a créé un genre à part entière, le film de zombies. Au delà, il livre une critique sociale dans un contexte politique tendu (1968 : mai 68 en France, JO de Mexico avec les athlètes qui brandissent des gants noirs, assassinat de Marthe Luther King en avril 68 etc.). En effet, à travers un film de zombies, Romero critique le racisme, la nature humaine, la bêtise humaine etc. Il offre le premier rôle du film à un acteur noir pendant cette période politique troublée ou les personnes noires sont victimes de discrimination aux USA. La nature humaine est finement analysée avec des personnages tous différents (le héros, le lâche, la fille qui a été mordue par un zombie, la fille qui crie, le courageux etc.) qui se retrouvent en huis-clos dans un même endroit et qui n'auraient jamais du être ensemble : au final, la situation devient explosive et tout dérape ... La bêtise humaine, c'est celle du shérif et les volontaires qui font une "battue" pour tuer ces zombies et qui sans sommations vont tuer le héros du film : un comble quand on sait que ce même personnage a réussi à survivre aux zombies, il se fait tuer par un chasseur débile et trop sur de lui ... Le réalisateur lance une critique aussi du nucléaire et de la bombe atomique (contexte de guerre froide aussi) avec cette spoiler: histoire de radiations qui affectent les zombies disent les journalistes à la TV dans le film. La TV et la radio qui jouent un rôle important toujours dans la survie et la mise en place de l'atmosphère, car ce film c'est une aussi une atmosphère oppressante et cynique quant au déroulement de la situation. Avec un petit budget (114 000 dollars), ce film indépendant réussit le pari de faire une oeuvre sociale à travers un film de zombies et engrange 5 millions de dollars de recettes, l'un des films indépendants les plus rentables de l'histoire du cinéma. Alors certes, le film a beaucoup vieilli, les scènes d'horreur ne sont pas très choquantes, les acteurs ne sont pas très bons, le maquillage est sommaire, l'action n'est pas extraordinaire et la musique n'est pas très bien choisie, elle a aussi mal vieillie mais Romero a lancé un genre, il a infligé une critique sociale sévère et ce film est le début d'une longue série avec notamment Zombie (1978) encore plus puissant que cet opus à mon humble avis. Une oeuvre culte à voir au moins pour le côté culturel du cinéma.
Ce film n'a plus aucun intèret de nos jours, jeunesse passez vôtre chemin... La mise en scène et les combats sont baclés, ridicules! Mais il faut reconnaitre que c'est le premier du genre et qu'il a traumatisé une génération. Novembre 2011
Un grand classique du genre, le premier film d'horreur sur les morts-vivants à avoir jamais été réalisé. Si l'âge du film pèse lourd sur ma génération, c'est à dire que même étant amoureux du cinéma cela nous coûte un certain temps d’adaptation car le décalage est énorme. Mais une fois que l'on est rentré dans le film on se surprend à admirer ce style de la fin des années 60 que l'on retrouve dans les décors, les objets et les mouvements des acteurs. Bref, une fois le stade où l'on trouve le film grotesque dépassé (malheureusement, la poursuite du début y passe), on se plonge dans une histoire bien ficelée qui, banale aujourd'hui, était novatrice hier. De plus, la narration est si bien construite que l'on passe outre, sans oublier que les acteurs vraiment très bons (surtout Duncan Jones) mettent le spectateur à leurs place, faisant fonctionner le film d'un bout à l'autre. Les plans, leur ordonnatrice et la manière de film de Romero m'a impressionné, tout comme l'image noir et blanc résultat d'un travail d'éclairage minutieux. Le film ne fait plus bien peur évidemment, mais la mise en scène est telle (elle implante de nouveaux codes du cinéma d'horreur en dynamitant les anciens) qu'elle donne lieu à quelques scènes affreuses avec lesquelles il faut compter (comme le repas des morts-vivants). Ces derniers sont maquillés de façon plus que satisfaisante, puisque le somptueux rendu noir et blanc joue intelligemment avec l'ombre et la lumière rendant la détection d'erreurs presque impossible. J'ajoute que même si le film ne fait plus peur, l'ambiance devient de plus en plus oppressante jusqu'à la dernière nuit. La musique d'aussi bonne qualité, quoique sans avoir de thème principal comme pour la plupart des productions actuelles, soutient et augmente ces moments ou ce climat malsain est entretenu. Romero accroit notre intérêt pour les personnages en établissant des relations mues par leur psychologie qui ressort parfaitement avec le jeu mémorable des acteurs. Je ne vais pas re-écrire une énième fois la critique de la guerre mise en avant dans ce film, mais elle reste très présente tout au long du film et qu'elle lui donne une autre dimension. Outre cela on peut décider de s'attacher à un des personnages en espérant qu'il survive. C'est en Ben, le héros, que j'ai fini par placer mes espoirs ; qui malgré sa dureté a les bons réflexes à chaque embusque, qui fait preuve de courage tout en agissant de façon méthodique et déterminé face à leur situation. Quant à la fin, je veux parler exactement des dernières secondes, il s'y produit une action très violente, froide, cynique et qui m'a laissé pantois, incapable de dire un mot ou de détacher mes yeux de l'écran avant la fin du générique, avant que cet état soit remplacé par un amer dégoût. J'en conclu que ce film, malgré son âge, est un film qui marque, qui restera campé sur ses positions élevées sans être ébranlé pendant encore longtemps.
Il est vraiment pas intelligent ce film. Les morts-vivants sont mal faits et ne sont pas du tout crédibles, j'y ai pas cru une seconde, en plus le film a pris un bon coup de vieux.
Un film qui commence comme un navet, avec une mise en scene ridicule et un deroulement pas du tout convainquant. Pourtant, ce film est assez exceptionnel. D'une part il pose les bases du genre (tuer le zombie d'une balle dans la tete pas exemple) et on retrouve tout les personnages clefs (le heros, le lache, la fille qui crie, la personne infectée etc. ) et comprend au final une mise en scene bien ficelée et avec suspence. mais ce film a une musique encore plus laide et insupportable que le lac des morts vivants, ca lui fait perdre une bonne étoile. C'est donc un film difficile a noter, mais qui mérite d'etre vu.
Premier épisode de la longue série des ... of the dead de George Romero, ce film contribua à l'évolution du cinéma fantastique et à la création du film de zombie comme genre à part entière. Et ce film mérite entièrement sa réputation, malgré les quelques erreurs de raccord que l'on retrouve ici et là. Un classique à découvrir en noir et blanc et dans sa refonte en couleur, pour ne pas perdre une miette de charme à une oeuvre qui peut encore aujourd'hui se permettre de s'asseoir sur le trône des films de zombie.
Sans doute le meilleur Romero d'un point-de-vue psychologique. Ne cherchez pas le sang ou la violence, et replacez vous dans le contexte de l'époque, où un film montrant avec tant d'explicite des êtres humains manger des bouts de chair humaine pouvait choquer. On a fait certainement pire depuis, mais reste néanmoins la profondeur psychologique donnée aux différents personnages, jamais égalée dans aucun autre film du genre. Et puis, les contrastes et jeux de couleur grâce au noir et blanc donnent un rendu magnifique à l'écran. Un chef-d'oeuvre nécessaire pour les puristes.
Que l'on soit clair, je met cinq étoiles parce que j'ai un grand respect pour le réalisateur, et de ce qu'il a apporté au genre. Tout d'abord, "La Nuit des morts-vivants" est le premier film de morts-vivant à voir le jour, ce qui n'est déjà pas anodin pour tous les amateurs du genre et c'est donc un film à retenir. Ensuite, Romero réalise cette œuvre avec uniquement 12000$ de budget, difficile de prendre toutes les dispositions désirées avec si peu de moyens, on va dire que c'est à cause de cela que les acteurs hormis Duane Jones, sont très moyens voire passablement mauvais pour Judith O'Dea par exemple. Niveau maquillage aussi, c'est la genèse des zombies, on se contente donc d'hommes faiblement maquillés (merci le noir et blanc), et que le scénario ne paie pas de mine lorsque l'on est habitué depuis tout jeune à voir des films regorgeant de péripéties mais tiens tout de même en haleine, et ce n'est pas l'ennui qui vient perturber le visionnage. Bref, c'est vraiment le fait d'assister un genre d’avènement qu'il est important de garder en tête en regardant ce film, celui qui aura ouvert la voie à tous les autres.