En 2000, Tarsem Singh sortait un film ovni captivant et visuellement novateur avec Jennifer Lopez, intitulé « The Cell ». Six ans plus tard, il revient avec la même folie et un récit toujours plus poétique et créatif dans « The Fall », sorte d’ode à l’imagination. Visuellement, il nous livre un film magique en mettant à l’écran des univers incroyables tels que le palais du Taj Mahal, les Pyramides d’Égypte, les ruines ancestrales, les îles paradisiaques, l’immensité désertique. Tout ce qui apparait sous nos yeux est grandiose, chaque plan, chaque lumière, chaque détail a été pensé par Singh pour en tirer le meilleur rendu possible.
Mais, au-delà de l’esthétisme envoutant, il convient également d’insister sur le scénario malin et l’interprétation que l’on peut faire de ces récits imaginaires. En effet, bien plus complexe qu’une simple histoire de vie par procuration, on comprend rapidement qu’une double lecture existe et que ces histoires reflètent la symbolique de sentiments ressentis ou enfouis par les héros : la misère de la petite, la frustration de Roy vis à vis de sa situation. De ces discussions naitra une belle relation entre les deux personnages, qui vont se sauver mutuellement de leur triste vie. Emouvant au possible et bien plus subtile qu’il n’y parait, ce film est une vraie métaphore de la vie, une œuvre sincère et authentique, à la beauté éblouissante.
Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)