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Caine78
6 790 abonnés
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4,0
Publiée le 3 octobre 2012
Ca pour oser, il fallait oser ! Raconter l'itinéraire d'une grand-mère décidant de branler des hommes dans un club privé afin de payer l'opération de son petit-fils malade, ce n'est pas donné à tout le monde ! Heureusement, si Bertrand Blier aurait probablement fait de cette histoire un récit aussi nauséeux que scabreux, Sam Garbarski préfère lui la sobriété et l'élégance, permettant à « Irina Palm » de séduire d'emblée. Il est d'ailleurs surprenant de voir l'équilibre très convaincant réussi par le réalisateur, entre tendresse et détails parfois « croustillants », sans jamais tomber dans le choquant ou la provocation. Pourtant, par moments j'avoue avoir eu peur : l'idée de départ a beau être remarquable, on a peur que le film tombe rapidement dans une routine légèrement barbante, ce que laisse d'ailleurs entrevoir certaines scènes. Mais c'était sans compter sur un scénario ingénieux et capable de se renouveler habilement, faisant la part belle à des personnages surprenants, parmi les plus beaux qu'une œuvre « sociale » nous aie offert ces dernières années. Difficile évidemment à ce titre d'ignorer la remarquable prestation de Marianne Faithfull, jamais là où on l'attend et vraiment inoubliable dans le rôle-titre, sans pour autant écraser les seconds rôles, souvent très justes. A noter enfin qu' « Irina Palm » est aussi une histoire d'amour, sans doute parmi les plus improbables de l'Histoire du 7ème art, et à laquelle Garbarski parvient pourtant à nous faire croire, à l'image d'un dénouement réussi. Bref, une magnifique surprise que cette réjouissante entreprise, évitant avec brio nombre d'écueils et curieusement presque optimiste : un vrai coup de cœur.
Bonne idée que d’amener Marianne Faithfull sur cette idée originale. Il fallait du culot pour imaginer l’ancienne égérie des Stones en veuve reconvertie par obligation en « dame de main » dans une boîte à sexe de Soho. Aucune idée graveleuse dans tout ça autre que de nous montrer le parcours d’une femme confrontée à la mort de son petit fils et qui saura vaincre tous ses préjugés pour payer le voyage de la dernière chance an Australie où est expérimenté un produit miracle. Le metteur en scène nous montre à travers la rencontre de deux êtres que tout oppose que l’amour peut naître là où on ne l’attend pas. Pas d’autre message à attendre de ce film qui nous offre tout simplement à la manière de Ken Loach ou Mike Leigh deux portraits émouvants.
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3,0
Publiée le 28 juillet 2010
Loin de vouloir choquer, "Irina Palm" c'est avant tout l'histoire du courage d'une femme, prête à repousser ses limites pour sauver son petit fils! Primè au Festival de Berlin en 2007, ce conte de fèes sur fond hyper-rèaliste est à dècouvrir, tant pour la prestation de Marianne Faithfull, sombre et convaincante dans ses habits de quatre sous, que pour la rèalisation sobre et d'une extrême pudeur de Sam Gabarski! Belle prestation ègalement de Miki Manojlovic, sympathique et loin des clichès de salauds qu'on peut se faire sur son personnage! D'après un scènario original de Philippe Blasband, le film est à la fois lèger, dèlicat, èmouvant et drôle qu'on en arrive à sourire voire à rire de certaines situations! Musique en parfaite osmose et au plus près des personnages signèe Ghinzu...
Film audacieux, étonnant tour à tour tendre et lugubre. Le film, hommage au dévouement féminin, est rempli de situations comique irrisistibles et parvient à rendre émouvant une situation scabreuse. Marianne Faithful crée un personnage irrisistible avec sa blouse à carreau et son petit pot de lait, une vrai héroine à costume. Y a que des anglais pour inventer des histoires pareilles et les raconter au 1er degré tout en rendant les personnages dignes.
Un très beau portrait de femme avec une histoire qui aurait pu être glauque mais qui trouve une humanité inattendue qu'on ne peut révéler. L'histoire de l'enfant malade n'est pas finalement plus au centre de l'histoire quand cette femme trouve finalement une dignité dans son travail et force le respect auprès de ses congénères dans quelques scènes cocasses. Un film avec des personnages véritablement attachants.
Selon le réalisateur, la fin justifie les moyens, ce qui est hautement contestable. Mais surtout, le propos est d'une lourdeur et d'un scabreux rarement vus dans un film qui, par ailleurs, affiche des prétentions. La scène de la grand-mère qui, par "nécessité" masturbe les hommes dans un sex-shop est proprement insupportable. A supposer qu'on ait vraiment voulu raconter une histoire pareille, il y avait des moyens plus élégants...les anglais parlent d'"understatement"...
Film glauque retranscrivant sans doute bien le dégoût de ces femmes qui prennent l'activité de prostituée. Ici pour tenter de guérir son petit fils, cette femme va sacrifier son estime, son image déjà transparente. C'est sombre et donne envie de gerber sur l'égoïsme des hommes qui ne pensent qu'à leur petit plaisir. Encore heureux qu'elle ne sacrifie que ses mains... Le fils qui enrage et amies qui s'éloignent. Très courageux d'accepter de jouer ce rôle ! 3,3/5
Je préfère M. Faithfull quand elle chante. Ici rien ne va. Ni son jeu, ni ce scénario inepte. Et puis tant qu'à évoquer le commerce sexuel, autant que la mise en scène soit un peu sensuelle. Ici on sent que le réalisateur évite constamment son sujet. Mou et ennuyeux.
Pénible, ennuyeux car insipide, et surtout faussement modeste, faussement "timide"...mis à part les 10 dernières minutes, le film est tout en retenu, et il m'est apparût faux à chaque instant, à chaque réplique et à chaque situation. Le réalisateur semble faire tout un drame qu'une ménagère de la soixantaine "branle des queues" pour gagner de l'argent, ou bien que le patron du sex-shop ne fasse "que du business"...peut-être ne vivons-nous pas à la même époque, au même endroit ou sur la même planète, car moi je trouve ça absolument banal comme situation...et vas-y que je te rebalance les 4 notes de guitare mélodramatique toutes les 3 minutes, sortez les mouchoirs c'est trop triste...pffff...désolé si je suis sévère, mais voir autant de bonnes critiques pour un film qui à mes yeux est du foutage de g..... me laissent perplexe...surtout quand il se sert en arrière plan d'un enfant malade qui risque de mourir pour tirer sur la corde sensible, car ça c'est réellement dramatique. Ridicule.
Irina Palm aurait très bien pu être le genre de film à osciller entre le glauque et la perversion. Mais il nen est rien ! A la place, le film nous offre des moments de tendresses et démotions, le tout allégé par une fine touche dhumour. Maggie est une veuve de 50ans, mais cest avant tout une grand-mère qui va aller jusqu'à se sacrifier, se prostituer !!! pour sauver la vie de son petit-fils. Pourquoi choisit-elle de se « salir » ? Cest avant tout par besoin dargent, afin de pouvoir faire hospitaliser le jeune garçon qui est mourant. Elle naura donc pas dautre solution que de franchir les portes du Sexy World, un club de streap tease dans les rues de Soho à Londres, afin de se livrer à la clientèle masculine, sous le pseudonyme de Irina Palm ! Si on pensait avoir affaire à un film trop mièvre ou moralisateur, on y échappe heureusement. Marianne Faithfull, qui interprète à merveille cette grand-mère est prodigieuse. A son regard on comprend, on subit ce quelle vit, ce quelle ressent. Entre compassion et admiration, Irina Palm est une très belle leçon de courage.
Une réalisation insuffisante laissant surtout apparaitre le sentimentalisme du propos. Marianne Faithfull, excellente, ne pouvait rattraper ce travers à elle seule.