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Maqroll
164 abonnés
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4,0
Publiée le 7 juin 2009
Du bon et solide cinéma, sans mélo ni concessions mais avec une mise en scène précise et pertinente, qui évite la vulgarité alors que le propos s'y prêterait si facilement. Et Marianne Faithfull, ex-rock star sur le retour, est une très bonne actrice qui ne craint pas d'exposer ses rides.
Le cinéma anglais à défaut d’avoir des comédies parfois douteuses, toujours su jeter un regard réaliste et sans concession sur l’évolution de sa société désormais sans repère avec justement cet humour si particulier qu’on leur connaît, comme en témoigne le récent « Chronique d’un scandale » ou le culte « The Full Monty ». « Irina Palm » rejoint ce type de cinéma est devient à ce jour le meilleur de sa catégorie. Sur scénario irréprochable, mélange astucieux de comédie crue et drame sociale, Sam Garbarski dresse un bilan nauséeux des bas-fonds de la population londonienne et signe un portrait de femme bouleversant, celui de Maggie, une veuve cinquantenaire qui pour payer les soins nécessaires à la guérison de son petit-fils devient « branleuse professionnelle » dans un sex-shop crasseux de Londres tenu par un mac pervers mais non dépourvu de qualités humaines. Son talent insoupçonné lui attire vite une clientèle de plus en plus large et lui donne l’occasion de ne plus être la femme gentille mais bête qui encaisse les coups mais bien celle qui détient le pouvoir et qui existe enfin, mais tout succès à un revers, et le prix du pouvoir a-t-il une valeur face à la dignité et l’amour que nous porte nos proches. La complexité des diverses situations d’ « Irina Palm » est traité grâce à ce magnifique scénario avec grande pudeur, comédie et émotion tout en gardant un côté cru et pas vulgaire particulièrement bienvenu. Alternant scènes comiques (évolution du personnage de Maggie dans son décor miteux) et scènes déchirantes (opposition violente mère-fils face à la découverte de ce secret) , « Irina Palm » est porté par d’excellents acteurs dont Marianne Faithfull en tête , Miki Manojlovic , Kevin Bishop , ainsi qu’une BO sublime collant parfaitement à l’ambiance moribonde et mélancolique du film , mais non dénué d’espoir. L’un des plus beaux films de l’année et l’un des meilleurs films anglais depuis longtemps.
On parle beaucoup de la valeur travail en ce moment. Ce petit film tombe donc à pic. Voilà une grand-mère qui se morfond entre son fils benêt, sa belle-fille acariâtre et ses copines coincées. La maladie de son petit-fils va la forcer à sortir de cette mort à petit feu pour mettre "la main à la pâte", si on peut dire, en devenant masturbeuse en chef dans un club. La bonne idée de Sam Garbarski est de faire de ce choix a priori désespéré et humiliant le point de départ d'une renaissance. Maggie, alias Irina Palm, va retrouver une utilité sociale, un but, une raison de se lever le matin; elle va rencontrer des gens que rien ne la prédisposait à croiser. Dans notre société encline à considérer qu'on n'a plus grand-chose à donner professionnellement au-delà de cinquante ans, voilà qui n'est pas loin d'être une provocation! Le film y gagne un côté rafraîchissant qui s'ajoute à une bonne interprétation de Marianne Faithfull et à quelques scènes très drôles (celle où Maggie balance tout à ses copines). Même si on ne crève quand même pas les plafonds de l'intensité cinématographique, et même si j'ai maudit cent fois la bande-annonce d'avoir raconté toute l'histoire par avance, on passe un bon moment.
Ce petit film, coproduction européenne, présenté au dernier festival de Berlin, est une petite merveille. Ecrit avec beaucoup de tact et de pudeur, il ne tombe jamais dans le vulgaire ni le graveleux, au contraire tout n'est que tendresse et émotion. Aucune scène de sexe n'est visible, tout est suggéré et tout passe dans les expressions de l'héroïne. D'un drame familial très noir, le réalisateur réussit à faire une comédie savoureuse à la fois drôle et sentimentale, et l'on pense beaucoup à Ken Loach. Bercée par la très belle musique du groupe belge Ghinzu, lancinante et entêtante, la mise en scène est simple et sobre, elle ne juge pas. Elle montre de manière édifiante que par amour et pour sauver les gens qu'on aime, on peut tout faire. Dans le rôle de Maggie-Irina Marianne Faithfull est bouleversante. Elle apporte au personnage sobriété, émotion, naïveté et tellement d'humanité, à travers ce sacrifice et cette abnégation. On ne peut que l'aimer. Elle porte tout le film sur ces épaules et l'illumine littéralement de la première à la dernière minute. A noter dans le rôle de son fils, la présence de Kevin Bishop le William de L'auberge espagnole et Des poupées russes. Comme le récent Loin d'elle, Irina Palm est un grand film d'amour(s). A ne pas rater.
Irina Palm raconte lhistoire dune grand mère qui doit réunir beaucoup dargent afin que son petit-fils, atteint d'une maladie incurable, puisse se faire soigner par des médecins australiens spécialement compétents. Par hasard, elle trouve un travail dans un sex shop ou elle y branle les clients à travers un trou percé dans un mur. En montrant une grand-maman au grand cur prête à tout pour gagner vite de largent pour sauver son petit fils, Irina Palm oscille entre la gravité de la maladie dun enfant et le saugrenu dune mamie pro de la branlette sans tomber dans le glauque , ni dans le larmoyant. Au contraire beaucoup, de pudeur, de retenue, de dignité dans ce film où Marianne Faithfull interprète avec justesse le personnage dIrina Palm/Maggie.
Il est presque miraculeux qu'un film dont le synopsis se résume à "une femme de soixante ans devient masturbatrice professionnelle pour payer l'opération de son petit-fils gravement malade" ne tombe ni dans le mélo, ni dans un truc glauque. Sam Garbarski, devenu réalisateur de cinéma après plus de 20 ans dans la pub, ne fait pas des films parfaits, ils ont pas mal de petits défauts, peut-être un côté brouillon, inachevé, des choses qui ne compromettent en aucun cas le charme de ses longs-métrages, qui sont à la fois mélancoliques et étrangement légers. La performance de Marianne Faithfull est remarquable, de même que celle de Tom Bishop, que l'on voit rarement au cinéma en dehors des films de Klapisch. La musique de Ghinzu est réduite au minimum syndical ; c'est un des points négatifs du film, de même que, peut-être, sa trame scénaristique trop prévisible.
Le film demarre dans la grisaille et les briques de la banlieue Londonienne ,puis enchaine sur l'hopital avant de carrément virer au glauque lorsque Maggie decouvre son job.Avec une telle entrée en matiere ,difficile d'imaginer que l'on va esquisser un quelconque sourire au cours de ses 1h45 et pourtant ou plutot heureusement ,cette oeuvre recele des pépites d'humour (le penis elbow) ainsi que quelques pincés d'espoir qui rendent l'ensemble tres agreable a suivre si l'on met de coté le lancinant et pour finir agacant air musical.Le couple Faithfull/Manojlovic est pour beaucoup dans la reussite de ce drame : elle apparait tres juste dans le role de la mamie courageuse se sacrifiant pour son petit fils tandis que lui sous ses airs bourru et froid se revele drole et tendre ,n'oublions pas les seconds roles tous excellents.Il fallait avoir du courage pour monter un projet alliant la maladie et le sexe mais le resultat prouve qu'aucun sujet n'est inabordable si l'on trouve le bon angle.
Et c'est reparti pour un nouveau constat morose sur l'état de la société anglaise post-Blair. On connaît désormais la recette par coeur : des pauvres gens doivent sauver l'un des leurs mais n'ont pas d'argent. Du coup, ils doivent se surpasser et se révéler à eux-mêmes afin de s'en sortir. Toute la production anglaise de ces dernières années raconte finalement la même chose et à chaque fois on marche. Ici, la veuve poignet est interprétée avec talent par une Marianne Faithfull imposante, tandis que Miki Manojlovic est un souteneur sympathique. Le tout est bien écrit, plutôt mal mis en scène et nous intéresse pendant toute la projection dont on sort ravi. Et après... pas grand chose d'autre à dire tant le film se complaît dans la littéralité. Un bon moment, sans plus.
Un petit film qui paye pas de mine mais avec une super interprète, Marianne Faithfull, parfaite en tous points. L'histoire est simple mais jolie comme tout, profondément humaine avant tout. Bravo.
Film anglais réalisé par le belge Sam Garbaski, "Irina Palm" raconte l'histoire de Maggie, une mamie anglaise (Marianne Faithfull ! Ca ne nous rajeunit pas !), qui, pour gagner rapidement l'argent qui sauvera son petit-fils, victime d'une maladie orpheline, trouve un boulot de branleuse dans un sex-shop de Soho. Disons tout de suite que le film est tout sauf sordide. D'ailleurs, lorsque le film s'intéresse à son travail (il faut bien, ne serait-ce qu'un petit peu !), on ne voit que le geste, jamais le ... reste id est le membre introduit dans un trou dans le mur. Hasard ou non, on notera que Maggie obtient du fric à partir de ce trou dans le mur, alors que certaines banques anglaises appellent les distributeurs automatiques de billets des "holes in the wall". Tout l'intérêt du film réside dans la transformation progressive de Maggie, de sa belle-fille aussi, dans le comportement de son fils, dans ses rapports en tant qu'employée avec le patron du sex-shop. On n'oubliera pas non plus la dureté d'un monde économique certes à part, mais finalement très proche de l'économie traditionnelle. Un très beau film dont le seul bémol réside dans une musique très faiblarde. De ce point de vue, on attendait mieux pour accompagner le destin de la grande Marianne Faithfull.
Ce film évite tous les pièges. Marianne Faithfull y est géniale, son personnage de femme qui s'égare dans un univers sordide pour sauver son petit-fils est interprèté avec justesse et pudeur. Les thèmes du film auraient pu lui donner un ton lourd et sulfureux, il n'en est rien, Irina Palm est une oeuvre humaniste et d'une grande tendresse.
Irina Palm n'aurait sans doute pas été le même film sans le talent incontesté de Marianne Faithfull, l'icône musicale des années 70 et égérie des Stones en son temps. Un film très touchant, qui provoque à coup sûr de grands moments d'émotion. Un film beau et triste, qui émeut et qui réjouit. La réalisation est simple, les personnages et l'interprétation également et c'est d'ailleurs ce qui convient le mieux au film. Marianne Faithfull est juste d'une intensité rare, interprétant à merveille la grand mère attentionnée, prête à l'impossible pour la santé de son petit fils... et c'est d'ailleurs ce qui est le plus touchant, voir une femme de classe sociale plutôt simple, assez âgée, étant prête à travailler comme hôtesse (presque comme prostituée) dans un sex shop de la banlieue anglaise pour sauver la vie d’un enfant. Voir ensuite son entourage et ses amies lui tourner le dos pour son sacrifice amène le spectateur à hurler pour elle, tant la situation est injuste. La mise en scène reste très simple, les décors également le tout venant appuyer la classe sociale des personnages ainsi que la double vie pour le moins particulière et dramatique du personnage de Marianne Faithfull. On regrettera simplement cette fin plutôt brutale et légèrement bâclée, qui agacera quelque peu après la vision d'un film aussi prenant. Irina Palm reste néanmoins un vrai petit bijou d'auteur, à l'interprétation bluffante.
le réalisateur se repose sur une musique et un casting, et oublie de donner du rythme par moment. des scènes droles, un peu d'émotion, mais le film ne décolle jamais. dommage. regardable, sans plus.
Tout est là! L'amour, l'humour, l'indécence, l'esprit de village, l'émotion, la pitié… le tout magnifiquement interprété par cette femme intense et attachante. Une caméra qui arrache la vérité de ses personnages et de cette histoire triste et humaine à la fois. Cependant, une touche d'humour vient donner le sourire à cette vie glauque d'Irina Sans oublier la pudeur troublante de l'amour entre cet homme et cette femme. C'est dans les regards, dans l'attention discrète que nait cet amour inédit et pourtant si beau!