"Où va la nuit ?" (2011) la trois (RTBF le 29.03.2017
Où va la nuit, ça au moins, elle, vous et moi on le sait ! Où veut nous emmener Martin Provost, le réalisateur peu inspiré de ce film bien ennuyeux, je me demande encore ! Le savait-il lui-même ? C'est pourtant le quatrième de ses six longs métrages à ce jour, donc plus un débutant,, et tâche facilitée, il retrouvait ici son actrice fétiche : Yolande Moreau, sans laquelle ce château de cartes se serait tout de suite écroulé ! Elle joue bien, mais toujours dans le même registre, hélas, rien de nouveau à espérer...
Un navet dû peut-être à son scénario à quatre mains sans queue ni tête, et soporifique On vit en effet deux histoires sans rapport entre elles : une nana qui tue son mec, par ailleurs apparemment odieux, et fuit se réfugier chez son fils. (dernière chose à faire en cavale : c'est par là que la police commence ses recherches !) Lequel est homo...On se demande pourquoi car ça n'apporte rien à l'histoire. Martin Provost ajoute cette manifestation de prosélytisme à une aventure à laquelle elle sert d'alibi. Hypocrite et inutile. On se serait du reste bien passéi des ébats sexuels masculins qui n'apportent rien non plus au scénario. Sinon un voyeurisme racoleur, .qui tente vainement de meubler une aventure désespérément creuse ? Dans le même dessein, il y aura bien aussi deux scènes de "Moreau au bain" mais ces prises de vues restent très sages, ouf, on l'a échappé belle ! Peut-être étaient-elles destinées initialement à la beauté de Kristin Scott Thomas, un temps pressentie pour le rôle ? Mais au final, pourquoi autant de scènes inutiles, décousues, mièvres ? Pour masquer un scénario sans ambition et sans objectif précis : à l'image de ce regard dans le vide de Yolande sur l'affiche. Edith Scob essaie bien de renforcer cet édifice branlant : en vain car ça reste mortellement ennuyeux.
Avec 120 000 entrées en salles, ce film aura reçu une sanction méritée pour de l'argent gaspillé en pure perte...
Lamentable !
willycopresto