Un film sombre, complexe qui va au fond de la souffrance humaine.Cette mère meurtrie dans son âme et dans son physique est formidablement bien interprétée par Yolande moreaux.Cette femme qui supprime son mari violent et qui se réfugie auprès de son fils est étonnante de réalisme dans cette lente ouverture au crime qu'elle a commis.Cette actrice confirme son statut de grande dame du cinéma.Un. seul dommage le film est projeté dans de petites salles sur de petits écrans....A voir vite...
Une femme simple au coeur d'une situation complexe qui la dépasse infiniment: c'est en quelques mots le sujet de ce film d'une humanité poignante. Comme toujours, Yolande Moreau nous étonne par sa franchise, par l'adéquation qu'elle crée avec son personnage, en l'occurrence celui d'une femme battue qui décide de prendre sa revanche de la manière la plus expéditive et la plus difficile à assumer. Belle occasion de retrouver le metteur en scène de "Séraphine", Martin Provost, qui a un talent fou pour évoquer les petites gens et qui a su tirer le meilleur parti de cette actrice hors norme. Rythme lent garanti sur l'ensemble du film, sans jamais cependant susciter le moindre ennui.
un film lent mais pas long, qui amène une femme à enfin réagir quand à ses conditions de vie de femme batue. Une Yolande Moreau comme d'habitude habitée par son personnage. Des réactions des uns et des autres, qui nous surprennent, nous font nous interroger sur comment pourrions nous vivre et réagir face à une telle situation... Des pensées perturbées bien apres la vision du film... Un film donc touchant.
Yolande Moreau est bouleversante dans ce film. Dans un rôle de femme battue vengeresse, elle protège son fils gay qui a fuit cette demeure où la violence était quotidienne. Un film excellent
Un très beau personnage principal, de très beaux personnages secondaires. La fin m'a un peu déçu et les discussions Yolande-Journaliste, Yolande-la femme qui tient l'hôtel, m'ont ennuyé. Mais le reste est très bien ! Superbe !
Revoilà l'equipe gagnante de l'excellent "SERAPHINE". Yolande Moreau en vedette et Martin Provost derrière la caméra. Si ce film fascine moins, l'actrice n'en est pas moins touchante et juste. Elle interprète le rôle d'une femme battue depuis des années par son mari qu'elle se décide à tuer en l'écrasant en voiture, à l'endroit même où celui-ci vient d'ôter la vie à une jeune femme, un soir qu'il rentrait, ivre, comme toujours.
Puis, Elle s'installe chez son fils à Bruxelles. Tant que la caméra s'intéresse à cette femme, égarée dans cette grande ville, le film reussit à nous toucher, mais très vite à cause d'un scénario qui souligne trop le parti pris pour elle, et surtout a cause du rôle du fils - odieux d'égocentrisme, d'égoisme - on s'éloigne de cette femme et de cette histoire.
C'est dommage, mais on garde quand même la belle image de la fin où les deux perso.principaux sont enfin reunis, tranquillement, dans un même plan, ainsi que l'interpretation de Mlle Moreau.
Un très bon film, une formidable Yolande Moreau. La première et la dernière scène sont superbes. Les personnages sont complexes, aux multiples facettes on croit les tenir et ils nous échappent. Le fils, déchiré par des sentiments contraires.
Une histoire hélas vécue par bon nombre de femmes mais qui ne vont pas jusque là où est allée le personnage joué par une Yolande Moreau qui joue très bien, et qui lui va bien mieux que son rôle dans son dernier film d'horreur qui m'avait bien déçu. Un film poignant.
La même idée d’accès à la liberté et à l’indépendance court à nouveau tout au long du film. Mais la démarche de Rose Mayer va être parsemée d’embûches au nombre desquelles un fils récalcitrant qui ira jusqu’à la dénoncer et un journaliste curieux. Malgré tout, le chemin de cette femme révoltée, ayant décidé de ne plus subir son triste quotidien et de prendre son destin en main, s’accomplit de l’obscurité et du secret – contenus dans la nuit du très beau titre – vers la lumière et la révélation – comme une possible rédemption. Néanmoins, Où va la nuit souffre d’invraisemblance dans l’évolution de son personnage principal et d’un manque d’approfondissement des autres rôles. La réaction de Thomas est peu compréhensible, et en tout cas sa justification n’apparaît pas. Le film vaut surtout pour l’interprétation sans faille de Yolande Moreau, qui gagne à quitter ses oripeaux coutumiers et ses compositions souvent caricaturales pour un personnage ambivalent, réservé mais déterminé. Le visage de la comédienne s’illumine et s’ouvre au fur et à mesure qu’elle s’affranchit de sa vie antérieure. Contemplant un tableau dans un musée, se baladant seule à Bruxelles, l’actrice au physique particulier, éloigné des canons de la beauté, resplendit, généreusement mise en valeur par la belle lumière d’Agnès Godard. En dépit de la prestation convaincante de l’égérie de la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, Où va la nuit reste en superficie et conduit une stratégie d’évitement des fêlures de ses personnages qui demeurent trop dans une certaine platitude psychologique et une caractérisation plutôt prévisible. La complicité finale d’une logeuse chez laquelle Rose a trouvé refuge (jouée par l’impeccable et inquiétante Edith Scob) emmène le film sur des chemins buissonniers et ouvrent sur l’espace de liberté et de promesses auxquelles l’héroïne n’a cessé d’aspirer.
Pour leurs retrouvailles après Séraphine, le réalisateur Martin Provost et Yolande Moreau nous offrent une oeuvre tout en retenue, sorte de polar en mode mineur, ou de chronique familiale désabusée - et nordiste (le film se passe en Belgique ). L'ombre des Dardenne survole le film.
Une femme assassine son mari. Et elle a bien raison. Le salopard, brute patibulaire qui la frappait, buvait, et terrorisait son fils, ne méritait pas autre chose. Sans compter qu'il tue une jeune fille dans un accident de la route.
Le policier en charge de l'assassinat de ce monstre ordinaire aimerait bien laisser tomber, comme beaucoup d'autres personnages du film (Vincent, la logeuse). Seul le fils n'admet pas le geste de sa mère.
Martin Provost fait décrire à son film des arabesques élégantes, enveloppées d'une sorte d'onctuosité sèche qui rend Où va la nuit tout à fait intéressant. Il faut souligner la maîtrise du réalisateur pour créer les ambiances et son don pour les élégants mouvements de caméra.
D'habitude Yolande Moreau me donne l'impression de jouer toujours le même rôle (le sien), et en vérité, c'est encore le cas. Mais pour une fois, cela ne me dérange pas.
Le film a un peu de mal à se conclure, mais à part ça, il est tout à fait recommandable. D'autres films sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/