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Alasky
345 abonnés
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3,5
Publiée le 16 octobre 2024
Un sujet grave, délicat, pas simple à traiter. Le style téléfilm aurait pu me rebuter dès le début, mais on sent que les acteurs et actrices sont impliqués dans ce film et dans l'ensemble c'est plutôt regardable, sans être trop caricatural, ni même larmoyant. J'ai apprécié la mise en scène sobre et le jeu d'acteurs sans chichi, authentique.
Il y a très peu de films réussis qui traitent du SIDA. Étrangement, les deux seuls qui sont à la hauteur, et qui ont très bien vieillis, ce sont deux films TV : "Un printemps de glace" et "Les soldats de l'espérance". Et il y a l'incroyable série anglaise "It's a sin". "A normal heart" avec Julia Roberts est assez bien fait, mais il est un peu trop pleurnichard. Les autres productions, surtout au cinéma, sont quasi systématiquement ratés. C'est un constat.
Comme ce film pataud de 2007, pompeux et prétentieux. On ne ressent rien, on ne découvre rien. C'est creux, c'est plat, c'est MORTEL. On s'ennuie devant ces affreux personnages qui n'ont aucune crédibilité. Rien ne fonctionne.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 23 juin 2021
Il y a beaucoup de potentiel pour en faire un grand film avec des éclairs d'idées brillantes comme un jeune homosexuel qui se vend pour le sexe vit avec sa sœur chanteuse d'opéra en herbe pourtant cette relation est à peine effleurée et son personnage à peine développé. Un flic marié à un écrivain qui lutte contre la maternité un médecin solitaire et vieillissant qui voit son amant potentiel contracter le VIH. Le film est un exemple parfait de l'écriture d'un mauvais scénario car chaque scène où il y a un dialogue est une dispute. Les personnages sont décrits de manière désordonnée et des pans entiers de l'histoire sont laissés à notre imagination. Notre protagoniste homosexuel semble voyager dans l'irréalité entre Paris et le sud de la France car il est pauvre et nous ne le voyons jamais prendre l'avion ou le train en payant ses billets. Les mers vont et viennent plus vite que les personnages et les relations ne se développent jamais. On nous donne des aperçus de la vie d'une femme écrivain mais la raison pour laquelle elle est écrivain n'a que peu ou pas d'importance dans l'histoire et il n'y a même de suggestion de ce qu'elle écrit. Les arguments sont mornes et guindés et le scénario ne laisse aucun contexte ni aucune nuance aux acteurs qui font passer ce film pour un feuilleton télévisé au mieux...
J'ai trouvé assez incompréhensible certaines mauvaises critiques. Je connais des personnes qui n'ont pas du tout aimé ce film et je ne comprends pas car j'ai regardé plusieurs fois ce film et à chaque fois je suis emporté par cette histoire malgré un thème encore et toujours mis en avant à savoir le Sida et les gays mais là c'est amené différemment et intelligement. Pour moi c'est un très bon André Techiné comme il sait si bien le faire
Un film vraiment beau sur l'éveil du désir, la liberté sexuelle et la tragédie de l'amour. Une histoire, quatre personnages et les relations qui deviennent émouvantes et touchantes.
Vu par hasard, ce film sur la vie, m'a beaucoup plu par cette simplicité, la beauté des personnages et par l'émotion que scuscite toute cette histoire que le Sida rend dramatique. De tous les personnage, je trouve E. Béart la moins convaincante ici, dans le rôle de témoin principal puisque c'est elle qui rédige l'histoire de ces gens qui s'aiment, se détestent, se surprennent, se quittent, se revoient. Mais sont reliés entre eux par des fils inivisibles. Par contre les mecs ont tous des rôles magnifiques ainsi que Julie (Julie Dépardieu) , la soeur de ce le beau et déluré Manu (Johan Libéreau) que tout le monde aime, qui par sa beauté ravageuse provoque la tempête, qui séduit tout le monde. La musique sert aussi à panser les plaies (l'opéra mais aussi une belle bande son, rare et efficace) mais comme dans la vie, la musique est utile, transcendentale mais n'arrive pas à entièrement soustraire les humains de leur vie. Michel Blanc en digne médecin homo qui trouve sa cause en participant à comprendre ce qu'est le Sida et à organiser la communauté gay est parfait. Des dialogues d'une grande finesse et surprenants aussi, notamment un dialogue extraordinaire entre le médecin et Mehdi (Sami Bouajila), le flic spoiler: qui tombe amoureux sans le comprendre de Manudans la voiture du médecin pour s'expliquer juste avant sa mort . Téchiné trouve une fin à cette histoire, ce qui est en soi un coup de maître, une fin qui ressemble à la vie. Superbe.
Une histoire intéressante, des acteurs plutôt bons, mais une façon de traiter l'histoire plutôt bizarre (les châpitres), ce qui fait que je n'ai jamais vraiment réussi à être complètement absorbé par ce film un peu fourre tout.
Profondément marqué par l'épidémie du Sida qui apparut dans les années 80 et fit des ravages en particulier dans la communauté homosexuelle, André Téchiné réalise un très beau film qui, à travers l'histoire de Manu, jeune gay plein de vie emporté par la maladie, rend un hommage simple et touchant à tous ceux qui, comme lui, sont morts avant l'heure. Une œuvre de qualité, très émouvante sans jamais sombrer dans le pathos, très joliment portée par sa brochette d'acteurs.
Les Témoins, cinquième film que je découvre d'André Téchiné. Aussi, c'est de celui-ci dont je suis le plus sensible. Pourtant ce long métrage s'égare par instant et possède là encore des défauts similaires aux films précédent, mais malgré cela j'ai adhéré à une majeure partie. Les comédiens sont excellents, les hommes surtout, Michel Blanc et Sami Bouajila notamment. Le premier me touche plus spécifiquement, il nos offre une large palette d'émotion, sa délicatesse ainsi que sa violence m'on ému. Je me réconcilie avec Téchiné, après le mauvais moment passé devant L'homme qu'on aimait trop, j'ai envie de poursuivre ce " périple ".
De toute evidence, on aime ou on n'aime pas. Pour ma part, bien que le sujet ne me passionne pas au prime abord, que ca n'ait pas l'air folichon et marrant, sans veritable action, et bien je n'ai pas decroche. Je trouve tous les acteurs excellents et impliques. Le film sonne vrai, sent la vraie vie, chronique sociale et humaine des premieres annees Sida. Ca pue a la fois la vie et la mort, on est dedans sans prendre de lecon de morale, on est temoin d'une histoire qui bien que simple est aussi l'histoire. Un tres bon film.
Les Témoins (2007) parle des années sida à Paris, à l’été 1984 avec une désinvolture sidérante, fort heureusement plus pudique que ses contemporains. Manu (Johan Libéreau) débarque à Paris chez sa sœur Julie, fait la connaissance d'un médecin quinquagénaire Adrien (Michel Blanc). Ce dernier présente à Manu Sarah (Emmanuelle Béart) et Mehdi (Sami Bouajila), un couple de jeunes mariés (mais libre) qui vient d'avoir son premier enfant. On a l’impression que non seulement il n’y a que des homosexuels qui s’assument ou s’ignorent (l’aventure de Mehdi avec Manu) mais que leurs relations ne se résument qu’à forniquer. Le cinéaste préfère le psychodrame, rempli de poncifs : le bon homosexuel qui transforme un flic en bisexuel, le couple qui se trompe ouvertement pour le bien-être de leur relation (Sarah qui explique à Mehdi qu'elle le trompe car elle a « trop de respect pour lui »), le médecin acariâtre mais qui se révèle exemplaire, le flic qui assume son homosexualité sans problème (surtout d’origine magrébin). C'est l'inversion de la liberté de mœurs pour nous délivrer le sempiternel message sur la libération homosexuelle où aucune question critique n’est posée. On est dans du cinéma militant, bourré d’anachronismes, autofictionnel qui ne sort jamais du petit contexte pour l’envisager à plus grande échelle et qui se vérifie par le « roman » qu’écrit Sarah sur la relation entre Manu et Mehdi pour « témoigner ». Le psychologisme comme effacement de la réalité.
Beaucoup considèrent Téchiné comme un réalisateur majeur. Personnellement, je n'y arrive pas, "les témoins" est le 3eme film que je vois avec le même ennui, c'est long, les thèmes abordés sont récurrents ET Emmanuelle Béart... c'est plus possible!!
Comme le dit un des personnages : « une histoire qui n’a pas de centre, ou plutôt où le centre est mouvant ». Téchiné retrouve l’audace narrative des « Voleurs » et nous livre un récit polyphonique admirablement conduit et construit, qui parle autant des années Sida (sujet rarement abordé aussi frontalement et sans pathos) que de la création qui vampirise, de l’obsession amoureuse qui transcende et isole à la fois, de l’amitié qui est comme une boussole dans nos existences chaloupées. Le tout dans un incroyable mouvement de vie - le film s’apparente à une valse permanente, de sentiments, d’échanges, de regards, d’époques… Le cinéaste réussit l’exploit de conjuguer chronique sociale et souffle romanesque dans un récit aux embrasements multiples, mais aussi à la mélancolie poignante. Il offre au trio de comédiens principaux parmi leurs plus beaux rôles et atteint un degré de plénitude absolue dans la mise en scène, à la fois virevoltante et attentive aux frémissements de chacun. Un film généreux qui nous empoigne et ne nous abandonne jamais, même après la fin de la projection.
Sur un sujet pas évident à traiter, le début des années sida, André Téchiné, Laurent Guyot et Viviane Zingg ont bâti un bon scénario choral, à la fois très romanesque et très ancré dans la société française du milieu des années 1980. Passant avec fluidité et précision d'un personnage à l'autre, rapprochant ou séparant les uns et les autres au gré des aléas de l'amitié, de l'amour et de la maladie, cette histoire est celle d'un changement brutal d'époque et de moeurs, une certaine forme de liberté et d'insouciance laissant place à l'inquiétude et à la gravité. Comme une variation moderne et sociétale sur le thème d'Éros et de Thanatos. Pour raconter tout cela sans sombrer dans le mélodrame, certains partis pris stylistiques paraissent judicieux : mise en scène alerte, narration rapide et sobre, montage nerveux. Tout en touchant juste le plus souvent, Téchiné ne s'appesantit pas sur le drame et trouve un heureux équilibre avec l'expression des pulsions de vie. L'ensemble demeure peut-être un poil trop classique et sage, mais l'intelligence du propos, la maîtrise dramatique, ainsi que l'interprétation de Michel Blanc, Johan Libéreau et Sami Bouajila convainquent largement.