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Eldacar
51 abonnés
357 critiques
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4,0
Publiée le 1 juin 2008
Un bon film sur le théme du sida même si il ne vaut pas le magnifique "Philadelphia". Les acteurs sont plus que convaincants et le scénario tient parfaitement la route. Dommage que le réalisateur se soit concentré uniquement sur les sentiments des personnages et qu'il n'ai pas plus montré les ravages que provoque le sida sur Manu. C'est dommage car "Les Témoins" aurait pu être un véritable chef-d'oeuvre.
Retour sur les années Sida avec un film tout en sobriété qui raconte parfaitement son histoire. L'histoire de Manu qui débarque dans la capitale et qui va sans le vouloir bouleverser la vie d'un médecin et d'un couple aux moeurs disons ... libres. Les personnages, forts et charismatiques, maîtrisés par les comédiens donnent une vraie identité au film qui les met parfaitement en lumière. Seuls bémols : la lenteur du début qui prend beaucoup trop de temps pour installer l'histoire et Emmanuelle Béart bien que parfaite dans son personnage s'en tire moins bien avec la voix off de la narratrice.
Sur un sujet extrêmement délicat, André Téchiné est parvenu à en tirer un film plus qu’honorable au final. Car avec "Les Témoins", le cinéaste parvient à garder un ton incroyablement sobre et sincère malgré la gravité du thème abordé (le SIDA), préférant toujours affronter les failles de ce dernier plutôt que de céder la place à la facilité. Le film n’est pas toujours d’une force écrasante mais Téchiné dispose au moins d’une trame d’écriture suffisamment solide et réfléchie pour ne pas tomber dans le pathos. Film important donc, mais pas bouleversant la faute à des personnages trop nombreux (je pense par exemple à celui de Julie Depardieu inutile selon moi) ainsi qu’une intrigue qui préfère enchaîner les situations plutôt que de s’attarder sur de véritables fractions de vie, de ressenti chez ses protagonistes. De même pourquoi nous avoir gratifié d’une dernière demi-heure si plate et sans enjeu alors que le reste était si joliment mené ? Peut-être parce que "Les Témoins" fait constamment la part belle aux interprètes. Et à ce titre saluons quand même une direction d’acteurs remarquable car il est rare de voir un film ou tous les comédiens qui le composent jouent si justement. A voir.
C'est beau, c'est simple, c'est triste, c'est émouvant, c'est tout ça à la fois et encore tant... Les Témoins est un film juste, qui révèle toute la complexité entre les rapports humains. Qui aborde la maladie d'un point de vue personnel, sans jamais chercher à dramatiser. Une ode à l'amour et à la vie.
Al'exception des Roseaux Sauvages Téchiné a decidemment beaucoup de mal avec ses jeunes personnages ,notamment les jeunes hommes :toujours réductibles à leur homo(sexualité). La figure du jeune homosexuel provincial/etranger venu à Paris releve d'avantage du ressassement obsessionel que d'une nécéssité créatrice proprement dite. La jeunesse des années 80 Téchiné n'en capte rien car elle est toujours réduite a des corps et à cette litanie passe-partout de l'humiliation,de la souffrance,de l'auto destruction. C'est bien d'avantage avec ses personnages d'age "adulte" que le cinéaste parvient à donner de la densité à ses films (ici Michel Blanc) et du relief à son regard. Dailleurs ses meilleurs films : Hotel des Amériques,Ma saison préférée,les temps qui changent accréditent le fait que Téchiné n'est jamais aussi que lorsqu'il renonce à son credo obssesionel pour un traitement en creux par le biais de personnages moins exposés.
Emouvant, sensible, beau, le film ne manque pas de qualités mais sa principale est d'avoir un ton juste ce qui n'est jamais évident lors du traitement de tels sujets. Les acteurs sont tous brillants mais ce film m'a fait découvrir un nouveau talent français Johan Libéreau.
bien joué,avec des personnages qui sonnent vrai. michel blanc est excellent,il devrait continuer sur cette voie. le climat tendu est typique des années 80 avec cette maladie qui a surpris tout le monde. superbe.
Histoire plutot interessante, mais film français... long, plat, personnages torturés, tout le monde joue très bien, l'histoire est bien ficelée mais aucune magie, c'est glauque sans vraiment vouloir l'être, ça se veux peut etre mistérieux mais reste ennuyeux, je comprend que certaines personnages puissent aimer ce cinéma, perso, je ne le comprend pas.
C'est l'histoire de Manu, petit provincial débarqué à Paris qui va semer le trouble dans l'esprit d'un paisible docteur homosexuel et dans l'équilibre inexistant d'un couple incompréhensible. Il plane au dessus de lui le virus du sida, qui laissera les années 80 exhsangues d'une maladie incurable et inconnue. Téchiné avait déjà prouvé qu'il était un formidable conteur des moeurs dans ses précédents films. Dans les Témoins, il surpasse sa maîtrise d'un scénario à la mécanique implacable grâce à une direction d'acteur sans faute. Le jeune Johan Libéreau incarnant Manu est confondant de talent, et s'avère être la véritable révélation de ce film. Michel Blanc joue son rôle de pygmalion à la perfection, tout en finesse, sans tomber dans l'émotion inutile. Quant à Sami Bouajilah, il transcende son personnage d'homme frustré et se surpasse en homme poussé dans ses retranchements d'un désir coupable. vraiment, une très belle oeuvre, du beau cinéma français, et une belle étude de caractères comme il y en a trop peu en ce moment.
Je n'avais jamais vu un film d'André Téchiné,vénérable réalisateur français.C'est chose faite."Les témoins"aborde de coté un sujet tabou,d'autant plus en 1984.Le sida,puisque c'est ce dont il s'agit,déferle sur le monde,faisant des victimes par millions,stoppant net la liberté sexuelle et l'émancipation tout juste acquise des homos.Sujet mortifère,mais Téchiné refuse tout pathos et livre plutot une ode aux sentiments exacerbés et à la vie croquée.Sur un rythme étonnament speedé(les scènes sont assez courtes),le réalisateur sonde les bouleversements de l'arrivée d'un jeune homme dans un petit groupe d'amis parisiens.Des personnages tout en frustation et envies libertaires.Des acteurs de haut niveau:Michel Blanc(remarquable),Emmanuelle Béart(fuyante),Sami Bouajila(dynamique),et le jeune Johan Libereau(lumineux).L'ensemble sonne étrange,tous n'apprécieront pas la dureté du propos.Malgré les apparences,plus optimiste que l'inverse.
Téchiné convoque toutes les figures de son cinéma pour traiter d’un sujet qui lui tient forcément à cœur : l’apparition du SIDA au cours des années 80. On retrouve le jeune provincial homosexuel monté à Paris, la figure paternelle et aimante d’un autre homosexuel, plus âgé et établi, le flic intègre, l’artiste hésitant et la nature environnante, vaste et enivrante. Le film est tenu, avance par tableaux et est gonflé par le romanesque tellement bien assumé d’un Téchiné sur de son art.
Manu (Johan Libéreau) monte à Paris où il squatte la piaule d'hôtel de sa soeur (Julie Depardieu), genre hôtel de passes pour les putes du quartier. Dans un lieu de drague gay il fait la connaissance d'Adrien (Michel Blanc), un médecin qui va vite tomber amoureux de lui, sans pouvoir consommer. Celui-ci présente Manu à un couple d'amis, Sarah (Emmanuelle Béart) et le flic Mehdi (Sami Bouajila) qui viennent d'avoir leur premier enfant.
C'est le début des années 80, la liberté sexuelle est en pleine fleur de l'âge, comme en attestent les relations extra conjuguales que pratiquent le couple Béart/Bouajila, la ribambelle d'homos dans les lieux de drague ou tout simplement, ce qui nous parait bizarre au jour d'aujourd'hui, l'absence toute simple de préservatif. Manu va choper le Sida, victime comme tant d'autres de ce virus fatal. Les autres vont être les témoins de tout ça, impuissants face au destin qui l'attend.
André Téchiné ne livre pas un film facile, mais une oeuvre personnelle, certainement inspirée de ses souvenirs de l'époque et du sentiment d'impuissance face au fléau. Les personnages sont filmés à fleur de peau, avec leurs forces et leurs faibleses, sans complaisance aucune ni caricature préfabriquée. En effet, il n'y a pas de personnage parfait: Sarah n'est pas une très bonne mère par exemple, Adrien est un mauvais jaloux...
L'autre force des témoins réside dans sa musique (entre tubes années 80 et classique, superbe chant du personnage de Julie depardieu) mais aussi dans ses couleurs chaudes, principalement le jaune, donnant au film une passion plus présente.